Une reconstitution de scène de crime, la nuit. Florence, une comédienne d’une trentaine d’années, incarne la victime. Entre la minutieuse mise en scène de la reconstitution, la réalité d’une scène violente passée, la fatigue, les angoisses et les souvenirs, Florence se perd parmi ses émotions…
Réal. : Juliette Soubrier
Fiction, 17′, 2010
France
Ce court-métrage muet semble tombé d’une étagère poussiéreuse de l’un des premiers bureaux de production cinématographique. Tout prête en effet à croire qu’il date d’une période révolue : le noir et blanc, les intertitres, les décors, les costumes… Cet OVNI nous plonge un siècle en arrière et s’il n’était pas de 2010, on jurerait que David Lynch se serait passé la bobine avant de réaliser « Eraserhead ».
Damien Manivel ne passe pas inaperçu. Sa chevelure fougueuse et rousse le distingue facilement parmi la foule. Son film « La Dame au chien », Grand Prix du jury à Vendôme en décembre dernier, est à son image puisqu’il dénote et surprend dans le paysage du court métrage. Rencontre faiblement alcoolisée par un après-midi d’hiver.
Par une chaude après midi d’été, un jeune homme trouve un chien égaré dans un parc municipal. Il décide de le ramener à son propriétaire. Une grosse dame noire, à moitié ivre, lui ouvre et lui propose d’entrer pour le remercier. Ils s’installent au salon. Le jeune homme est très mal à l’aise. La dame lui sert un grand verre d’alcool, il se trouve obligé de boire avec elle…
Réal. : Damien Manivel
Fiction, 16′, 2010
France
Présenté cette semaine en compétition au festival Premiers plans d’Angers, « La Dame au chien » étonne par sa construction frontale mais élégante, en abordant la rencontre improbable entre deux corps que tout oppose dans un huis clos moite et alcoolisé.
Tourné avant l’élection de Barack Obama et filmé avec une petite caméra stylo durant un voyage improvisé, ce documentaire donne la parole à des Américains qui ont peur, qui doutent,qui prônent une Amérique forte, en bref, à une Amérique conservatrice.
Réal. : Çiva de Gandillac
Documentaire, 39′, 2010
France
Antoine D’Agata, photographe de Magnum, est à Phnom Penh (Cambodge) où son parcours artistique semble toucher un point extrême. Après avoir été fasciné par les paysages désolés et les réalités marginales, Antoine D’Agata se focalise dorénavant sur l’intimité des relations, toujours plus complexes, avec ses sujets.
Réal. : Tommaso Lusena De Sarmiento, Giuseppe Schillaci
Documentaire, 55′, 2009
France, Italie
Hichem rêve de Harga depuis tout petit, il a tenté le grand voyage illicite pour l’europe sur ces bateaux de fortune. Lui et vingt-sept autres compagnons d’infortune. Seul Hichem est revenu.
Réal. : Leila Chaibi
Documentaire, 27′, 2010
Tunisie, France
Comment, La Brûlure, ce documentaire de Leila Chaïbi tourné en Tunisie, s’est-il retrouvé dans la programmation de Point Doc pile à l’heure où le pays filmé attire toute l’attention des journalistes, que ce soit ceux de la radio, de la télévision ou de la presse ? Hasard ? Anticipation ? Choix de dernière minute ?
En janvier 2009 nous rencontrons Hocine dans une friche artistique à la périphérie de Toulouse. A deux, apprentis et curieux de la surdité qu’il vivait nous décidons de faire un film, entre nous et lui, dans un endroit où nous pouvions communément le construire. Cet endroit nous l’avons cherché entre Arnehm, Toulouse, Paris et Strasbourg.
Réal. : Matthias Berger
Documentaire, 22′, 2010
France
Ce documentaire sélectionné à pointdoc suit les travaux d’un jeune artiste : Hocine. La particularité de ce dernier, celle qui a éveillé la curiosité du réalisateur Matthias Berger, est que, bien qu’étant danseur, Hocine est sourd-muet.
Clément a 24 heures pour se décider à vivre ou pas avec sa copine. Constance, la meilleure amie de Clément veut sauver son couple en persuadant Clément que toutes les filles sont semblables. Afin qu’il s’en rende compte, elle lui propose de devenir expérimentalement sa copine durant une journée.
Réal. : Emmanuel Mouret
Fiction, 49′, 1998
France
Oana travaille. Et moi je la regarde. Ce soir, ce dernier dossier sera plié. Elle ne veut plus traduire les mots des autres. Elle pense que demain elle va commencer à écrire, pour elle. Mais elle ne le fera pas. Je le sais…
Réal. : Sébastien Laudenbach
Animation, 15′, 2009
France
Dans une société industrialisée où les hommes ne consomment plus que des aliments transgéniques, les assiettes révèlent bien des surprises.
Réal. : Philippe Grammaticopoulos
Animation, 17′, 2009
France
Avec son titre digne d’un roman de Zola, le film de Grammaticopoulos dépeint un univers gris et impersonnel où des scientifiques mettent au point des techniques qui permettent d’augmenter la production alimentaire. Sélectionné à Bruz, l’animation aux accents (sur)réalistes révèle l’angoisse grandissante de la société du trop plein.
Un homme ramène deux perdrix à sa femme. Elle pense se régaler, elle est joyeuse. Mais son mari court inviter le chapelain pour les partager avec lui. Pendant ce temps, elle fait rôtir les deux perdrix qui deviennent de plus en plus appétissantes.
Réal. : Catherine Buffat, Jean-Luc Gréco
Animation, 6′, 2009
France
Plus de douze ans déjà que le duo Gréco-Buffat livre avec une régularité de métronome un court métrage d’animation tous les deux ans soit six au total si vous êtes doué(e)s en maths. Avec « Les Perdrix », la surprise vient de la technique utilisée. Pour la première fois, c’est celle du papier découpé qui a été choisie par un duo qui travaillait jusqu’ici exclusivement en volume.
Rock, chevelu & roll, Julien Hallard se fait aisément repérer par son look à la cool, ses films musicaux, et son tutoiement spontané. Parti faire du cinéma à New-York et vivre au passage des expériences hallucinantes, il est rentré à Paris avec le goût des films de potes et la débrouillardise dans la poche. La même année, il a réalisé « Vinhyl », un film à sketches et « Cheveu », une comédie légère aux accents mélancoliques, tous deux sélectionnés à Clermont-Ferrand en 2010. Entretien près d’un an plus tard au Cinémobile, une salle de cinéma itinérante ayant posé ses bobines à Vendôme.
Philippe perd ses cheveux. Combien de temps lui reste-t-il avant la calvitie ? Son dermatologue est formel : seul son père a la réponse à cette question.
Réal. : Julien Hallard
Fiction, 18′, 2010
France
Un court métrage pour parler de cheveux longs : une dérision primaire, initiale, essentielle, support permanent du film de Julien Hallard. Dans une effervescence qui reprend quelques accents des années 70 (cheveux longs, blouson orange et casque rouge), on assiste au délire d’un musicien réellement préoccupé par son apparence dans un véritable chassé-croisé de boucles, de franges et de frisettes.