Et que ça saute ! de Jeanne Delafosse

Trois jeunes femmes révoltées par le scandale de la crise financière décident de passer à l’action.
Trois jeunes femmes révoltées par le scandale de la crise financière décident de passer à l’action.
À la Quinzaine des Réalisateurs, nous avons aimé cette année « Guy Moquet », une chronique sympathique sur le regard de l’autre et le désir de cinéma tournée dans la banlieue de Grenoble. À Cannes, Demis Herenger, son réalisateur, nous a parlé de son travail intérieur/extérieur. Rencontre.
Jessica traîne sa solitude et la rage de ses 20 ans entre son travail à la supérette et ses visites au parloir de la prison de Brest. Elle y retrouve Sami, son amoureux, emprisonné pour un petit larcin. Il sortira un jour, bientôt, pour l’emmener au Canada. Jessica a du courage. Elle en aura besoin lorsqu’elle tombera dans les griffes de Simone…
Réal. : Sophie Thouvenin, Nicolas Leborgne
Fiction, 16′, 2013
France
Difficile de ne pas remarquer le formidable « Guy Moquet » parmi les pâles courts sélectionnés à la Quinzaine des Réalisateurs cette année. Avec cette histoire d’amour, de fierté et de jugement entre des jeunes Noirs de banlieue, Demis Herenger se singularise et nous offre un pur moment de cinéma.
Guy Moquet ou Guimo ou Guim’s a promis à Ticky de l’embrasser au crépuscule en plein milieu du quartier devant tout le monde. Peut-être pas si fou… mais peut-être pas si simple.
Réal. : Demis Herenger
Fiction, 32′, 2014
France
Aïssa est congolaise. Elle est en situation irrégulière sur le territoire français. Elle dit avoir moins de dix-huit ans, mais les autorités la croient majeure. Afin de déterminer si elle est expulsable, un médecin va examiner son anatomie.
Réal. : Clément Tréhin-Lalanne
Fiction, 8′, 2014
France
Aïssa est une jeune fille congolaise en situation irrégulière. À partir de ce pitch du deuxième film de Clément Tréhin-Lalanne en compétition officielle au 67e Festival de Cannes, on imagine que l’on va encore avoir affaire à un énième film sur les sans-papiers. Pourtant, le point de vue du réalisateur est bien différent de ce que l’on a pu voir auparavant.
En avril dernier, Format Court a décerné un prix lors de la onzième édition des Rencontres du moyen-métrage de Brive au film « Peine perdue » de Arthur Harari. Ce conte d’été moite et solaire avait convaincu notre jury par l’intelligence de sa mise en scène, l’élégance de son écriture et la justesse de ses interprètes. Dans le cadre de ce prix, le film fut projeté en présence de l’équipe (le réalisateur, les comédiens (Lucas Harari, Emilie Brisavoine) et le producteur (Nicolas Anthomé/Bathysphère Productions), le jeudi 10 mai dernier.
Une fin d’après-midi au bord d’une rivière, un concert près de l’eau. L’étrange Rodolphe remarque Alex, jeune homme timide qui n’a d’yeux que pour Julia, parisienne en vacances.
Rodolphe entreprend de l’aider, à sa manière.
Réal. : Arthur Harari
40′, Fiction, France
2013
Le 11 février 2011, après 18 jours de manifestations populaires, le président égyptien Hosni Moubarak démissionne et décide de remettre le pouvoir entre les mains du conseil suprême des forces armées. Du haut de ses 18 ans, Hana décide de participer activement à ce mouvement révolutionnaire. Elle cherche, avec la grande spontanéité qui la caractérise, un moyen de s’impliquer dans les changements politiques et sociaux de son pays. Elle essaie de faire entendre sa voix auprès de sa famille, au sein d’un nouveau parti politique, dans son groupe d’amis, ou encore dans la rue.
Réal. : Sophie Zarifian, Simon Desjobert
Documentaire, 55′, 2013
France
Jonathan Vinel est étudiant à la Fémis en département montage. Il a réalisé une poignée de courts-métrages expérimentaux qui lui ont valu d’être remarqué par Les Cahiers du Cinéma. Caroline Poggi, étudiante à Paris 8, a réalisé « Chiens », un premier court-métrage qui a fait le tour des festivals. Ensemble, ils ont tourné « Tant qu’il nous reste des fusils à pompes », évoquant l’envie de suicide d’un jeune homme Joshia, lauréat du très convoité Ours d’Or lors de la dernière Berlinale.
Il fait chaud. Les rues sont étrangement désertes. Les palmiers agonisent et les fusils à pompe pleurent. Joshua veut mourir mais ne veut pas laisser son frère Maël seul. C’est alors qu’il rencontre le gang des Icebergs.
Réal. : Jonathan Vinel, Caroline Poggi
Fiction, 30′, 2014
France
Le Jury Format Court, composé de Géraldine Pioud, Zoé Libaut, Marc-Antoine Vaugeois et Camille Monin, présent aux 11e Rencontres du moyen-métrage à Brive, a décidé de primer le film « Peine perdue » réalisé par Arthur Harari et produit par Nicolas Anthomé (Bathysphère Productions).
Lauréat du Prix Format Court lors de la dernière édition du festival de Vendôme, le moyen-métrage « Pour la France » de Shanti Masud nous invite à une déambulation nocturne et romantique dans un Paris hors du temps, à la rencontre de quelques oiseaux de nuits esseulés en quête d’amour.
Un soir, Désirée, jeune Allemande de passage à Paris, rencontre Charles, France et Ivo. Passée l’effervescence de la nuit, ils se retrouvent dans une intimité soudaine. Le petit matin les découvrira changés.
Réal. : Shanti Masud
Fiction, 28′, 2012
France
Citation documentaire, filtre vert, musique classique. Les premiers moments du film de Arthur Môlard ressemblent à beaucoup de propositions plus ou moins adroites du cinéma de science-fiction, notamment françaises. Mais, à l’instar de « Juke-box » de Ilan Klipper et de « L’homme qui avait perdu la tête » de Fred Joyeux, deux autres films de la sélection du dernier Festival de Clermont-Ferrand, « Jiminy », propose une vision décalée de la folie face à une normalité défaillante.
L’humain et la machine entretiennent des relations particulières dans « Jiminy », un court métrage de science-fiction avec notamment Denis Lavant. Le film réussit le tour de force de rendre crédible un univers de science-fiction avec les moyens actuels du court-métrage. Comment y parvient-il ? Quelles ont été ses sources d’inspiration ? Voici quelques réponses d’Arthur Môlard, son réalisateur.
Dans un proche futur, la plupart des gens se font implanter un « criquet » dans le cerveau : une puce électronique qui leur permet de basculer en « mode automatique ». Nathanaël, un réparateur de criquets, fait face à un dilemme moral lorsque les parents d’un jeune autiste lui demandent de pirater la puce de leur fils.
Réal. : Arthur Môlard
Fiction, 20′, 2013
France
Il a remporté le César du Meilleur Court Métrage vendredi passé après avoir fait un superbe parcours en festival, notamment à Clermont l’an passé (Grand Prix, Prix du Public et Prix Télérama). Le premier film de Xavier Legrand, « Avant que de tout perdre », évoque la violence conjugale, la peur et les non-dits, sous la forme d’un thriller extrêmement efficace. Comédien avant d’être réalisateur, Xavier Legrand revient sur son parcours, son intérêt pour la dramaturgie, la prise en charge de l’émotion et son écriture plus adaptée au cinéma qu’au théâtre.
À l’instar de sa jeune héroïne qui s’échappe d’un tribunal, le film de Jean-Bernard Marlin « La Fugue », lui, court après les récompenses. Il a d’abord décroché l’Ours d’or du court métrage à Berlin en 2013. Puis, il a remporté à Clermont-Ferrand le prix Télérama ainsi que le prix ADAMI pour son acteur principal Adel Bencherif. Ce film qui dévoile à un rythme effréné la relation d’équilibriste d’un éducateur avec une jeune délinquante, est aujourd’hui nominé pour le César du Meilleur court métrage 2014. Nous avons rencontré le réalisateur pour un entretien révélant quelques secrets de fabrication de ce film urgent qui s’accommode si bien de la forme courte.