Vendôme 2014 : La France, terrains vagues

Vendôme 2014 : La France, terrains vagues

Plusieurs festivals de courts-métrages choisissent une ligne éditoriale pour déterminer leurs critères de sélection. Ainsi, le festival Premiers Plans (Angers) met en avant les premiers films (courts et longs-métrages) dans sa compétition, tendis que d’autres festivals font la part belle aux films LGBT (Chéris Chéris) ou aux films de femmes (Créteil). La spécificité du festival de Vendôme consiste à mettre en avant dans sa compétition de films courts des œuvres soutenues financièrement par une région.

Benjamin Nuel : « Même si j’essaye d’être drôle, mes films ont généralement un fond sombre et désespéré »

Benjamin Nuel : « Même si j’essaye d’être drôle, mes films ont généralement un fond sombre et désespéré »

Benjamin Nuel présentait « Les Éclaireurs », son dernier court-métrage en compétition au Festival de Vendôme. Humour pince-sans-rire et mélancolie adolescente sont au rendez-vous dans cette étonnante comédie où de jeunes adultes se remémorent leur improbable passé de supers enquêteurs lors de retrouvailles dans un restaurant chinois. Le réalisateur est revenu pour Format Court sur son parcours, ses méthodes de travail et son intérêt pour de multiples médiums.

À la rencontre du jeune cinéma français : Shanti Masud, mardi 28 octobre, 20h au Cinéma L’Archipel

À la rencontre du jeune cinéma français : Shanti Masud, mardi 28 octobre, 20h au Cinéma L’Archipel

Nouvelle bonne nouvelle ! Dès ce mois-ci, Format Court est partenaire d’un nouveau rendez-vous ciné, « A la rencontre du jeune cinéma français » organisé par le Cinéma L’Archipel. Chaque rencontre permettra de (re)découvrir le travail de quelques jeunes auteurs qui comptent, à travers un ou plusieurs de leurs films, courts ou plus longs.

Frédéric Bayer-Azem : « Je ne conçois pas l’étape du tournage sans une part de danger et de confusion, autrement on s’ennuie »

Frédéric Bayer-Azem : « Je ne conçois pas l’étape du tournage sans une part de danger et de confusion, autrement on s’ennuie »

La découverte du film “Géronimo” fut l’un des moments forts de la dernière édition du festival Côté Court. Récit explosif de la confrontation entre un groupe de trentenaire branchés et d’une bande d’enfants sur une piste d’auto-tamponneuses, le court-métrage de Frédéric Bayer-Azem fait s’entrechoquer les corps et les genres dans un joyeux feu d’artifices. Issu du milieu ouvrier, devenu acteur avant de passer à la réalisation, Bayer-Azem est revenu pour Format Court sur son parcours singulier et sur ses méthodes de travail à l’occasion de la récente diffusion de son film au festival Silhouette.

Côté Court 2014, morceaux choisis

Côté Court 2014, morceaux choisis

Au festival Côté Court de Pantin, le programme 5 de la compétition fiction regroupait quatre courts métrages réunis a priori pour leur propension à inscrire leurs récits dans le cadre champêtre de la province française. Des volutes brumeuses enveloppant les pics des montagnes filmées en plans larges (récurrents dans les films de la sélection) aux enceintes des petits villages chargés de folklore et de légendes, la province filmée par les cinéastes de ce programme se faisait le berceau des rêves, des révoltes ou des miracles.

Shanti Masud : « Je fais des films pour analyser mes rêves, les retranscrire et pour en sortir au bout du compte »

Shanti Masud : « Je fais des films pour analyser mes rêves, les retranscrire et pour en sortir au bout du compte »

Lors de la dernière édition du festival de Vendôme, Format Court avait décerné son prix annuel à « Pour la France » de Shanti Masud. Son dernier opus « Métamorphoses » nous a également tapé dans l’œil lorsque nous l’avons découvert aux Rencontres du moyen-métrage de Brive cette année. Voici notre entretien avec Shanti Masud, jeune réalisatrice ultra-prolifique qui revient pour nous sur son parcours, sur sa cinéphilie transversale et sur ses méthodes de travail.

Mathieu Amalric : « Avec les caméras numériques, on peut concilier plus facilement le moment où l’on a envie de faire un film et le passage à l’acte. Le geste est plus proche du désir »

Mathieu Amalric : « Avec les caméras numériques, on peut concilier plus facilement le moment où l’on a envie de faire un film et le passage à l’acte. Le geste est plus proche du désir »

Acteur fétiche d’Arnaud Desplechin et des frères Larrieu, réalisateur entre autres des très beaux « Tournée » et « La Chambre bleue » (actuellement à l’affiche), Mathieu Amalric joue sur tous les fronts avec brio. À l’occasion d’une présentation de son dernier film au Café des Images (Hérouville-Saint-Clair), Format Court est allé à la rencontre de cet électron libre du cinéma français pour revenir sur quelques moments clés de sa carrière et sur l’importance du court-métrage dans son parcours.

Arthur Harari, Prix Format Court au Festival de Brive 2014

Arthur Harari, Prix Format Court au Festival de Brive 2014

En avril dernier, Format Court a décerné un prix lors de la onzième édition des Rencontres du moyen-métrage de Brive au film « Peine perdue » de Arthur Harari. Ce conte d’été moite et solaire avait convaincu notre jury par l’intelligence de sa mise en scène, l’élégance de son écriture et la justesse de ses interprètes. Dans le cadre de ce prix, le film fut projeté en présence de l’équipe (le réalisateur, les comédiens (Lucas Harari, Emilie Brisavoine) et le producteur (Nicolas Anthomé/Bathysphère Productions), le jeudi 10 mai dernier.

Arthur Harari : « Pour moi, le ridicule est un élément essentiel de la dramaturgie, la noblesse d’un personnage est décuplée si sa part de ridicule est intégrée et prise en compte »

Arthur Harari : « Pour moi, le ridicule est un élément essentiel de la dramaturgie, la noblesse d’un personnage est décuplée si sa part de ridicule est intégrée et prise en compte »

En avril dernier, Format Court décernait un prix au film « Peine perdue » d’Arthur Harari lors de la onzième édition du Festival de Brive. Ce conte d’été moite et solaire avait convaincu notre jury par son sens de la dramaturgie, son élégance d’écriture et pour l’intelligence de sa mise en scène. Nous sommes allés à la rencontre de ce jeune réalisateur talentueux qui a accepté de revenir pour nous sur la genèse de son film, sur ses méthodes de travail et sur ses futurs projets.

Arthur Harari, Prix Format Court au Festival de Brive 2014

Arthur Harari, Prix Format Court au Festival de Brive 2014

En avril dernier, Format Court a décerné un prix lors de la onzième édition des Rencontres du moyen-métrage de Brive au film « Peine perdue » de Arthur Harari. Ce conte d’été moite et solaire avait convaincu notre jury par l’intelligence de sa mise en scène, l’élégance de son écriture et la justesse de ses interprètes. Dans le cadre de ce prix, le film fut projeté en présence de l’équipe (le réalisateur, les comédiens (Lucas Harari, Emilie Brisavoine) et le producteur (Nicolas Anthomé/Bathysphère Productions), le jeudi 10 mai dernier.

Mécènes

Mécènes

Ils ont choisi de nous soutenir et on les en remercie vivement ! Atelier Kuso, Claude Loubar Leroy, Yassine Qnia, Audren, Production Offshore, Nicolas Nithart, Bernard Tanghy, Novanima, Marie Bergeret, Hélène Klein, André Bayer, Matthieu Salmon, Augusto Zanovello, Aurélie Cardin, Marthe Sébille, Stephanie Bitton, Luc Vanden Eede, Emilie Parey, David Khalfa, Alexandre Morand, Emilie Mercier, Joseph […]

Jonathan Vinel, Caroline Poggi : « On se rejoint dans notre envie de ne pas faire des films réalistes, de construire à notre manière des univers fonctionnant comme des cocons qui isolent des éléments de la réalité »

Jonathan Vinel, Caroline Poggi : « On se rejoint dans notre envie de ne pas faire des films réalistes, de construire à notre manière des univers fonctionnant comme des cocons qui isolent des éléments de la réalité »

Jonathan Vinel est étudiant à la Fémis en département montage. Il a réalisé une poignée de courts-métrages expérimentaux qui lui ont valu d’être remarqué par Les Cahiers du Cinéma. Caroline Poggi, étudiante à Paris 8, a réalisé « Chiens », un premier court-métrage qui a fait le tour des festivals. Ensemble, ils ont tourné « Tant qu’il nous reste des fusils à pompes », évoquant l’envie de suicide d’un jeune homme Joshia, lauréat du très convoité Ours d’Or lors de la dernière Berlinale.

Sébastien Bailly : « L’intermédiaire 30 à 60 minutes est aujourd’hui le plus grand espace de liberté artistique pour les cinéastes »

Sébastien Bailly : « L’intermédiaire 30 à 60 minutes est aujourd’hui le plus grand espace de liberté artistique pour les cinéastes »

Sébastien Bailly a créé les Rencontres du Moyen Métrage de Brive en 2004 avec la réalisatrice Katell Quillévéré (« Un poison violent », « Suzanne »). Depuis dix ans, il assure la fonction de Délégué général du festival. En parallèle, il a réalisé des courts et moyens métrages remarqués, comme « Douce » en 2011 et plus récemment « Où je mets ma pudeur » qui connaît un beau parcours en festivals. Après cette onzième édition du festival de Brive (8-13 avril 2014), il cédera sa place à un nouveau délégué. Il revient avec nous sur ces dix années de travail, sur sa vision du moyen métrage et sur ses nouveaux projets.

Brive 2014

Brive 2014

Les 11e Rencontres du Moyen Métrage de Brive ont débuté ce mardi 8 avril. Elles fêtent le cinéma jusqu’au 13 avril prochain. La Société des Réalisateurs de Films, organisatrice de ce festival, met en valeur un format ayant peu de visibilité, autrement dit des films d’une durée comprise entre 30 et 60 minutes.