99 Minute Film School

99 Minute Film School

Vous croyez savoir comment fonctionne l’industrie cinématographique ?

Laissez Elliot Grove, fondateur du Raindance Film Festival (infos sur Raindance et Elliot plus bas), vous emmener dans les coulisses de ce petit monde en vous donnant des dizaines d’astuces pratiques quant à l’écriture, la production et la réalisation de votre futur chef d’œuvre.

Comment arriver de l’idée au scénario, puis de la production à la réalisation, pour arriver enfin au marketing et à la distribution d’un film ? Qui décide vraiment ? Qui convaincre et comment ?

Autant de questions (et bien d’autres !) qui trouveront réponses au Théâtre Marni le samedi 8 mai à midi.

Axé sur la pratique, vous sortirez de ce cours avec des dizaines de conseils pratiques pour diminuer vos coûts de production et de tournage, et vous connaîtrez les dernières tendances marketing pour optimiser vos chances de vendre votre film.

Informations pratiques

99 Minute Film School

Samedi 8 mai 2010 – 12:00-14:00

Théâtre Marni, Rue de Vergnies 25, 1050 Bruxelles

Entrée : 10 €

Cours en anglais

Réservations online (http://www.raindance.org/site/brussels-99-minute-film-school) ou par téléphone au 0044 207 287 3833.

Facebook: http://www.facebook.com/#!/event.php?eid=116818215012293&ref=nf

Pour toute information supplémentaire : julian@raindance.co.uk

ou

Maxime Feyers

maxime@soupmedia.net

+32 477 386 314

A propos de Raindance

Raindance Film Festival est le plus grand festival de film indépendant du Royaume-Uni et organise chaque année les prestigieux ‘British Independent Film Awards’ qui couronnent le meilleur du cinéma indépendant au Royaume-Uni.

Raindance dispense également des cours d’écriture, de réalisation et de production cinématographique à Londres, New York et Toronto.

Plus de 3 500 personnes ont suivi ces cours en 2009 et de nombreuses personnalités ont entamé leur carrière via Raindance : Christopher Nolan (Batman), Guy Ritchie (Sherlock Holmes) et Sacha Baron Cohen (Brüno) sont quelques exemples parmi beaucoup d’autres.

www.raindance.org

Elliot Grove

Elliot Grove a fondé le Raindance Film Festival en 1993, les British Independent Film Awards en 1998 et Raindance.TV en 2007.

Il a produit plus de 150 courts et 5 longs métrages et a publié 3 livres qui sont devenus incontournables : Raindance Producers Lab (2004), Raindance Writers Lab (2008) et 130 Projects to get you into filmmaking (2009).

Il enseigne l’écriture et la production cinématographique au Royaume-Uni, au Japon, en Europe et en Amérique depuis 1992.

Elliot Grove interview : http://www.raindance.co.uk/site/10-most-frequently-asked-questions-about-raindance

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Short Screens #3 : Tabou, vous avez dit tabou?

Après s’être laissé séduire par les écoles belges et l’animal social, Format Court, Artatouille asbl et l’Actor’s Studio ont organisé fin avril une séance de courts métrages consacrée au tabou, avec huit courts croquants et choquants.

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Retrouvez dans ce focus :

FANTOCHE 2010 : Appel à films

Le 8è festival international du film d’animation Fantoche se déroulera du 7 au 12 septembre 2010 à Baden (Suisse). Cinéastes de Suisse et d’ailleurs, vos films peuvent être envoyés jusqu’au 31 mai 2010 !

Fantoche recherche des idées audacieuses, des expériences visionnaires, des histoires surprenantes pour son édition 2010. Jeune talent ou cinéaste confirmé, vous avez toutes vos chances ! Tous les films suisses sélectionnés prendront automatiquement part à la compétitionsuisse avec cette année de nouveaux prix à la clé.

Les films doivent durer moins de 40 minutes et avoir été achevés après le 31.3.2009. Les inscriptions en ligne, ainsi que toutes les informations sur le Festival sont accesibles sur http://www.fantoche.ch/.

M come La Main sur la gueule

Fiche technique

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Synopsis : Bruno, accompagné de sa petite amie Liliane, rend visite à son père qui vit seul en pleine campagne.

Genre : Fiction

Durée : 56′

Pays : France

Année : 2007

Réalisation : Arthur Harari

Scénario : Arthur Harari

Images : Tom Harari

Montage : Laurent Sénéchal

Son : Josefina Rodriguez

Interprétation : Bruno Clairefond , Christian Chaussex , Shanti Masud, Lucas Harari

Production : Les Films du Dimanche

Article associé : l’interview de Sébastien Bailly

 

V comme Versailles, rive gauche

Fiche technique

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Synopsis : Arnaud s’apprête pour un rendez-vous galant dans son petit appartement avec Claire qu’il a rencontré il y a peu.

Genre : Fiction

Durée : 45′

Pays : France

Année : 1992

Réalisation : Bruno Podalydès

Scénario : Bruno et Denis Podalydès

Images : Pierre Stoeber

Montage : Marie-France Cuénot

Interprétation : Denis Podalydès, Isabelle Candelier, Michel Vuillermoz, Philippe Uchan, Ariane Pirié, Jean-Noël Brouté, Dominique Esnaud,
Bruno Podalydès

Production : Flagrant Délit Productions

Article associé : l’interview de Sébastien Bailly

Sébastien Bailly. Brive, le moyen métrage, et la pulsation de l’auteur

Créées en 2004 au sein de la Société des Réalisateurs de Films, les Rencontres du moyen métrage de Brive mettent en valeur un format privilégié par de nombreux cinéastes mais très peu diffusé en festival : le moyen métrage. Avant et après les dates du festival, son délégué général, Sébastien Bailly, était à Paris. Petit rendez-vous pris à proximité de toiles slaves, de marches japonaises et de mozzarellas italiennes.

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Tu viens de la réalisation. Pourquoi avoir monté un festival de moyens métrages ?

Pour plusieurs raisons. Parmi les films que je voyais, ceux qui m’intéressaient le plus faisaient souvent 30 minutes, ne circulaient pas beaucoup en festivals et n’étaient pas forcément mis en valeur dans les compétitions à côté de films de 10 minutes. En 2004, j’ai donc crée avec Katell Quillévéré un lieu consacré à ces films-là au sein de la Société des Réalisateurs de Films (SRF).

Quel était l’intérêt de la SRF dans une telle manifestation ?

La SRF n’a pas pour vocation de créer des festivals, mais son travail est de défendre les cinéastes. Elle a créé la Quinzaine des Réalisateurs en 1969 parce que ça répondait à un besoin d’une diversité de programmation au sein du festival de Cannes. De même, elle a fondé les Rencontres du moyen métrage de Brive en 2004 parce qu’il y avait une nécessité de montrer des films réalisés dans un format vraiment très particulier. La télévision et les festivals programmaient difficilement les moyens métrages, la SRF trouvait donc important de créer un lieu dédié à ces films.

Pourquoi le format moyen n’intéressait-il pas les festivals ?

Certains de ces films-là ont pu passer à la Quinzaine des Réalisateurs, à la Semaine de la Critique, à Angers, à Belfort, à Brest et à Clermont-Ferrand, mais ils ont toujours été noyés dans le groupe. Aujourd’hui comme hier, certains festivals ne sélectionnent pas les films au-delà de 20 ou 30 minutes, parce qu’ils estiment que le court métrage est un petit film de 10 à 15 minutes, alors que légalement, la durée d’un court va jusqu’à 59 minutes. Beaucoup pensent aussi qu’un court est une petite forme rigolote. Personnellement, je trouve ça un peu réducteur et je ne suis pas sur qu’une durée courte permette aux auteurs-réalisateurs de s’exprimer profondément. Le moyen métrage leur permet à l’inverse de véritablement installer leur mise en scène, d’approfondir leurs personnages, et de créer un univers complexe, vu la difficulté de maîtriser, sur une demi-heure ou plus, une durée, un scénario, et un montage. Avec ce format, on commence vraiment à voir si on a affaire à un auteur ou pas. En 10 minutes, cela me paraît difficile.

Est-ce que le moyen est une passerelle entre le court et le long ?

Certainement. En termes de production, les budgets sont plus importants que pour le court (entre 100.000 et 150.000 euros), on peut trouver de l’argent pour financer des films, mais il n’y a pas de rentrées financières car le marché est extrêmement limité. En même temps, comme ces films ne sont pas dans le marché, ils sont à l’abri de la violence des règles des chaînes de télévision et des distributeurs.

Certaines personnes ont parfois envie de sortir du court et, n’arrivant pas à faire des longs, font des moyens pour affiner leur travail et se tester sur la production et une durée plus difficile. Il y a aussi des gens qui reviennent au moyen entre deux longs, comme Eugène Green, Marie Vermillard ou François Ozon, par plaisir mais aussi parce qu’économiquement, ils sont plus libres de faire ces films-là, sans qu’un distributeur ou une chaîne leur impose quoi que ce soit. Enfin, il y a des gens qui ont vraiment été révélés par ce format-là comme Arnaud Desplechin, Bruno Podalydès, les frères Larrieu, Alain Guiraudie, ou Mikhaël Hers, plus récemment.

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"Versailles, rive gauche"

Bruno Podalydès est quelqu’un qui a fait des courts avant son moyen. Qu’est-ce que ce format-là a changé dans son parcours ?

Podalydès a fait des courts avant “Versailles, rive gauche”, mais quand tu regardes ses films, finalement, c’est plus avec celui-là qu’il s’est trouvé car c’est quelqu’un qui a besoin de temps et qui aime énormément les grandes familles de personnages. Ce n’est pas dans ses courts qu’il a pu développer à ce point son récit.

Pourquoi les Rencontres ont-elles été implantées à Brive ? Quel lien cultives-tu avec cette ville-là ?

Le lien, c’est que je suis originaire de Brive. J’y connaissais un lieu qui pouvait accueillir un festival pendant plusieurs jours, il n’y avait pas beaucoup de manifestations autour du cinéma dans la région, et on a tout de suite reçu un accueil très favorable, donc il y avait beaucoup de conditions réunies. Si on avait monté un festival pareil à Paris, on aurait été noyé dans une proposition colossale de manifestations. De toute façon, je crois que la mission d’un festival, c’est aussi d’investir des lieux dont ce n’est pas la vocation.

Est-ce que le public briviste perçoit correctement ce qu’est un moyen métrage ?

Maintenant, oui. Mais au départ, les gens ne savaient pas ce qu’était. Il a fallu leur expliquer que les moyens étaient des films, au même titre que des courts ou des longs, et qu’on faisait le pari de les montrer. On leur a expliqué aussi que derrière chacun de ces films, il y avait un regard, un auteur, un tempérament, une saveur, un point de vue sur le monde, et que leur point commun était d’être dans une durée 30-60.

Vous imposez-vous des critères de durée ? Si un film dépasse 60 minutes ou est inférieur à 30 minutes, pouvez-vous le refuser ?

Si il est inférieur à une demi-heure, je considère qu’il y a plein d’endroits où il peut être vu. Si un film que j’aime vraiment dure plus de 60 minutes, je le prendrai car il aura toutes les peines du monde à sortir en salle et à être vu.

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La situation dont tu me parles concerne surtout la France. Depuis cette année, vous montrez des moyens d’autres pays via une nouvelle compétition européenne. Quel est le témoignage des réalisateurs étrangers sur la situation dans leur pays ? Est-ce plus facile ou non de produire un moyen métrage ailleurs ?

Globalement, je pense que c’est plus difficile de faire des courts ou des moyens ailleurs étant donné qu’en France, il y a beaucoup de guichets et d’argent pour les films, alors qu’à l’étranger, on a plus affaire à des films d’écoles ou à des productions un peu fauchées, bricolées, avec peu d’argent. Il n’y a pas tellement d’entre-deux, comme en France, avec un producteur qui cherche de l’argent auprès des chaînes, des régions, et du CNC.

Comment se fait-il que ces films-là arrivent à se faire dans les écoles ?

Parce que dans les écoles, il y a des moyens et du matériel à disposition, et parce que la créativité n’est a priori pas brimée.

Quels sont les pays aujourd’hui reconnus pour leur forte production en moyens métrages ?

Beaucoup de moyens métrages se font en Europe, notamment en Allemagne, en Autriche, en Angleterre, en Pologne, en Roumanie, et dans les pays nordiques. Dans d’autres pays, comme le Portugal et l’Italie, il y en beaucoup moins, mais des films nous parviennent aussi.

En sept ans, comment les choses ont-elles évolué en termes de fréquentation, de films reçus, et de travail avec le public ?

En sept ans, on n’a pas eu beaucoup de mal à convaincre les gens de la profession que le festival correspondait à un besoin, on a réussi à se faire connaître et à gagner un public local. Les gens sont encore curieux de découvrir des choses très peu connues qu’ils ont rarement la possibilité de voir en DVD ou à la télévision, ce qui prouve qu’ils ne sont pas aussi frileux qu’on le croit.

La quantité de films reçus a aussi évolué. La première année, on a dû en recevoir 140, aujourd’hui, on en compte plus de 400. Cela ne veut pas dire que plus de moyens métrages se sont tournés en sept ans, mais que ces films sont plus mis en valeur aujourd’hui. Enfin, la presse régionale et nationale suit le festival, ce qui contribue à la notoriété et à la carrière des films et des réalisateurs.

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"La Main sur la gueule"

Parmi ces films, certains t’ont-ils plus interpellé que d’autres ?

Cette année, sur 400 films, j’en ai gardé 21. Pour moi, ils sont tous égaux. Mais je suis ravi d’avoir découvert précédemment “La Peau trouée“ de Julien Samani, comme “La main sur la gueule” d’Arthur Harari, et “Les voeux” de Lucie Borleteau. Tout de suite, j’ai senti que j’avais a affaire à des gens qui avaient des choses à dire de façon très, très forte. Pourquoi monte-t-on un festival ? Pour essayer de révéler les cinéastes de demain, et pour mettre au maximum en valeur les oeuvres non repérées ou mal mises en évidence dans la masse de films.

Propos recueillis par Katia Bayer.

Consulter les fiches techniques de “Versailles Rive gauche” et “La main sur la gueule”

Appel à films : Rencontres Henri Langlois

Les étudiants ou leur école peuvent désormais inscrire et envoyer leur film à l’équipe du Festival jusqu’au 31 juillet 2010. Il s’agit là de la première étape nécessaire pour participer à la Compétition internationale.

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Leçon de cinéma, programmes d’Europe centrale, courts métrages en séances spéciales, projections et rencontres autour du film d’animation sont aussi à l’affiche de cette 33e édition.

Modalités d’inscription sur le site : www.rihl.org