Avril Besson : « J’ai une très forte mémoire des rythmes des gens »

Avril Besson : « J’ai une très forte mémoire des rythmes des gens »

Son film « Queen Size », comédie romantique autour d’un matelas s’est fait une place dans la compétition des César. Tout en simplicité, Avril Besson y raconte la rencontre inopinée de India Hair et Raya Martigny, deux femmes aux caractères décalés dans un moment de passage à vide avec sensibilité et humour. Réalisatrice mais aussi monteuse et ancienne étudiante de la Fémis, elle prépare maintenant son premier long-métrage « Les Matins Merveilleux ». Entre deux deux moments de pré-production, Avril Besson a répondu à nos questions sur sa double casquette et sa manière d’écrire en restant proche des acteurs et de la vie quotidienne.

Mansi Maheshwari : « Les vrais mensonges me font peur. »

Mansi Maheshwari : « Les vrais mensonges me font peur. »

Avec impétuosité, la réalisatrice Mansi Maheshwari propose un film d’animation malicieux et rock and roll. Présenté à Clermont-Ferrand et lauréat du troisième prix de la Cinef à Cannes en 2024, son film d’animation Bunnyhood est un court métrage fougueux dans lequel l’adolescente Bobby découvre les vices du mensonge. Quelle pire trahison que celle d’une mère qui représente jusqu’alors l’honnêteté ? Suite à un guet-apens pour l’emmener à l’hôpital sans qu’elle le sache afin de subir une opération, le film de Mansi Maheshwari suit Bobby qui perd petit à petit confiance en sa mère. Elle ne comprend pas ce qu’il se passe, la panique s’empare d’elle et les personnages autour d’elles se transforment alors en lapins maléfiques. Rencontre.

#César 2025

#César 2025

C’est en conclusion d’une année 2024 marquée par des propositions fortes et l’émergence de nouveaux talents que l’édition 2025 des César se dessine avec l’ouverture du premier tour de vote. Une présélection riche d’œuvres ayant fait le tour des festivals, allant de l’œuvre queer (« Queen Size ») aux films politiques contemporains (« L’Orange de Jaffa »), en passant par le voyeurisme parisien (« Montsouris »). En attendant la cérémonie, qui se tiendra le 28 février prochain, Format Court vous propose de revenir sur ses coups de cœur parmi les 48 films en lice.

Paul Kermarec : « Ce qui ne nous remplacera pas, ce sont les sentiments »

Paul Kermarec : « Ce qui ne nous remplacera pas, ce sont les sentiments »

« Ni Dieu ni père », court métrage primé par le prix du public labo à la 47e édition du festival de Clermont-Ferrand questionne le rôle de l’intelligence artificielle. Peut-elle remplacer une personne, créer une relation et du lien affectif ? Dans ce film, Paul Kermarec cherche la présence d’un père, il finit par se tourner vers ChatGPT pour combler cette présence. Dans un rapport algorithme/humain, le film parle avec intelligence et humour de cette technologie qui devient de plus en plus présente dans notre quotidien et à laquelle nous ne pouvons échapper.

Abdelrahman Dnewar, au croisement des styles et des souvenirs

Abdelrahman Dnewar, au croisement des styles et des souvenirs

Son film « My Brother, My Brother » diffusé à Rotterdam et primé à Clermont-Ferrand n’est en fait pas tout à fait le sien. Il avait été entamé avec son frère Saad Dnewar malheureusement décédé en cours de production. Alors Abdelrahman Dnewar a repris le flambeau et mené jusqu’au bout ce projet autobiographique qui retrace leur enfance et un fragment de leur âge adulte via un mélange de réel et d’animation. Aujourd’hui étudiant en cinéma à Berlin, Abdallharam Dnewar revient sur la genèse de ce projet, son enfance entre médecine et religion et ce qu’a signifié terminer ce film en l’absence de son jumeau. En avril prochain, son film sera diffusé au Studio des Ursulines, à Paris, au sein de notre Festival Format Court dans le cadre du focus que nous consacrons au Festival de Rotterdam.

Poupées de son, poupées de cire

Poupées de son, poupées de cire

Microphones à bonnettes, tables de mixage, casques et perches ont envahi récemment le festival de Clermont-Ferrand dans le cadre d’une rétrospective autour du son, qui n’a rien du parent pauvre du cinéma. La désarticulation de l’image et du son est source de comique et de quiproquos. Le travail sonore permet l’établissement d’un hors-champ contaminateur qui […]

Jocelyne Saab, les images pour témoigner et résister

Jocelyne Saab, les images pour témoigner et résister

Au festival de Clermont-Ferrand, on regarde au-delà des montagnes vers le Moyen-Orient et son cinéma. Le Liban est mis à l’honneur dans l’une des sections “Panoramas”, on y découvre son cinéma contemporain. Marqué par la guerre et ses ravages dans Beyrouth, par les conflits et persécutions actuels, il déborde aussi d’une énergie inflammable, celle de créer des nouvelles images, un cinéma nouveau sensible et fort comme une fleur qui renaîtrait des ruines. Il devient essentiel alors pour comprendre cette ardeur de remonter dans les années 70 et 80 au cinéma de Jocelyne Saab.

Loïc Espuche. Laisser l’imprévu s’installer

Loïc Espuche. Laisser l’imprévu s’installer

« Beurk ! », son premier film d’animation professionnel, a obtenu le César du meilleur court-métrage d’animation et était nommé aux Oscars 2025. Après avoir mené, avec ses productrices Juliette Marquet (Ikki Films) et Manon Messiant (Iliade et Films), une campagne de crowdfunding maligne et drôle pour emmener des Frenchies à Hollywood, Loïc Espuche présente actuellement son film à Clermont-Ferrand. « Beurk ! » ou « Yuck ! » (en anglais) sorti en salles le 5 février, grâce à Cinéma Public Films, dans le cadre d’un programme de cinq films sur le thème de l’amour, accessible dès 6 ans. L’occasion de revenir sur Beurk !, l’histoire de Léo, un petit garçon qui tente de résister à l’amour et aux bisous dégoûtants, avec le risque de voir sa bouche se teinter de rose paillette.

Clermont-Ferrand, aperçu labo

Clermont-Ferrand, aperçu labo

Le Festival de Clermont-Ferrand a ouvert ses portes vendredi dernier à Clermont-Ferrand. Comme chaque année, ce rendez-vous incontournable du court métrage nous présente une multitude de films partagés dans plusieurs catégories dont quatre compétitions : la nationale, l’international, la labo et celle des films immersifs. Nous reviendrons dans cet article sur la labo qui propose un terrain d’expérimentation innovant.

J’ai avalé une chenille de Basil Khatir

J’ai avalé une chenille de Basil Khatir

C’est tout en délicatesse et en animation colorée que ce film, en compétition nationale au festival de Clermont-Ferrand, présente son histoire pourtant sombre : le coma d’un adolescent qui a, pour les beaux yeux d’une fille, pimenté son shot de tequila… d’une chenille. Accident tragique qui friserait presque le comique, si incongru que le héros lui-même l’assume à peine. « […] J’vais avoir l’air bien con à mon réveil […] » songe-t-il dans son lit d’hôpital, perfusé, immobile, mais l’esprit vif.

#Clermont-Ferrand 2025

#Clermont-Ferrand 2025

Un regard mystérieux dans un rétroviseur, comme celui de Robert de Niro dans Taxi Driver, un pare-brise qui donne sur les pistes historiques du site Michelin. C’est ainsi que le festival de court-métrage de Clermont se pare sur l’affiche de sa 47e édition qui se tient du 31 janvier au 8 février 2025, signée Marie Larrivée, Césarisée pour « Noir-Soleil » (qui avait par ailleurs signé l’affiche de notre propre festival en 2021).

Vibirson Gnanatheepan : « J’observe, je me construis, je m’affirme »

Vibirson Gnanatheepan : « J’observe, je me construis, je m’affirme »

Son film, « Anushan », a été diffusé l’an passé dans le cadre de la séance Ville de Paris de notre Festival Format Court. En lice cette année aux César, le film parle du regard que porte un ado d’origine tamoule du Sri Lanka sur le passé trouble (guerres, non-dits) de sa famille. Entre fiction et auto-biographie, le réalisateur Vibirson Gnanatheepan revient longuement sur son histoire familiale, mais aussi sur sa timidité, son besoin de s’entourer, son métier de directeur de casting et son désir de rester ancrer dans le réel et le sincère.

Oscars 2025, les nominations des courts

Oscars 2025, les nominations des courts

Il y a un mois, nous vous annoncions la liste des 45 titres de courts présélectionnés aux Oscars 2025. Il y a quelques jours, les nominations des votants de l’Académie se sont fait connaître. Un tiers des films (15 donc) reste en lice pour l’Oscar du meilleur court-métrage de fiction, d’animation et documentaire. Le p’tit bonus : plusieurs de ces films sont visibles sur la Toile, via cette actu.

Djiby Kebe : « La puissance de l’art et du cinéma, c’est de se mettre à la place d’autres personnages »

Djiby Kebe : « La puissance de l’art et du cinéma, c’est de se mettre à la place d’autres personnages »

Fin novembre 2024, Djiby Kebe a remporté au Festival Entrevues de Belfort le Grand Prix du Court Métrage André S. Labarthe pour son premier film, « L’Avance », soutenu par la Ville de Paris. Le réalisateur a plus d’un mot dans sa besace et fait son bout de chemin, entre vieux films et grands espoirs. Son court métrage retrace le parcours d’un jeune artiste Aliou (Saabo Balde), vendant sa première toile pour une bouchée de miettes à une collectionneuse (Julia Faure), bien éloignée de ses repères. Influencé par Robert Bressson et Samuel Fuller, Djiby Kebe s’interroge sur sa place de cinéaste dans un milieu qu’il a choisi et dont il continue à décrypter les codes.

Les 45 courts présélectionnés aux Oscars 2025 (dont certains visibles en ligne !)

Les 45 courts présélectionnés aux Oscars 2025 (dont certains visibles en ligne !)

L’Académie des Oscars a annoncé il y a quelques jours les films shortlistés dans 10 catégories dont celles liées aux courts-métrages. À ce stade, 45 films sont en lice pour l’Oscar du meilleur court 2025, que ce soit en fiction, en animation et en documentaire. Les nominations seront annoncées le 17 janvier tandis que la cérémonie des Oscars aura lieu le 2 mars prochain. Bonne nouvelle : le tiers de ces courts en présélection est visible en ligne !

William Lebghil : « L’empathie est inhérente au travail d’acteur et de réalisateur »

William Lebghil : « L’empathie est inhérente au travail d’acteur et de réalisateur »

Venu au Festival d’Arras présenter « Joli, joli » de Diasthème, William Lebghil évoque pour Format Court ses amitiés en courts et en longs, l’empathie qu’il associe à son métier et la lucidité qu’il a face à l’incertitude des tournages. Vu dans les films « Grand Paris » de Martin Jauvat, « La vie de sa mère » aux côtés d’Agnès Jaoui ou la série « Hippocrate » de Thomas Lilti, il est à l’affiche de « Le beau rôle » de Victor Rodenbach (sortie prochaine), un premier long accueillant une pléthore de jeunes comédiens, avec en premier plan Vimala Pons.

Les Prix Louis Delluc 2024 remis à Alain Guiraudie et Jonathan Millet

Les Prix Louis Delluc 2024 remis à Alain Guiraudie et Jonathan Millet

Le Prix Louis Delluc est une récompense cinématographique française décernée depuis 1936 et nommée en hommage à l’écrivain et réalisateur Louis Delluc. En 1999, a été créé le prix Louis Delluc du premier film. Mercredi 4 décembre, deux réalisateurs, passés par le court, ont reçu ces 2 distinctions honorifiques. Un bon encouragement avant les Lumière et les César.