Night Fishing de Park Chan-wook et Park Chan-kyong

Night Fishing de Park Chan-wook et Park Chan-kyong

Ayant fait couler beaucoup d’encre à sa sortie, de par la renommée d’un de ses auteurs, Park Chan-wook, réalisateur sud-coréen très prisé en France pour ses longs métrages hallucinés (« JSA », « Sympathy For Mr Vengeance », « Old Boy », « Lady Vengeance », « Je Suis un Cyborg », « Thirst »), mais aussi de par sa confection technique unique, le film ayant été entièrement shooté à l’Iphone 4, « Night Fishing » (« Paranmanjang » en version originale) se pose en véritable ovni de la sélection clermontoise de cette année, après son passage triomphant à Berlin l’année dernière, où il remporta l’Ours d’Or et le Grand Prix du Jury du meilleur court métrage.

N comme Night Fishing

N comme Night Fishing

Au fin fond de la forêt, à travers un épais brouillard, un homme marche, un panier de pêcheur à la main. Il arrive au bord d’une rivière. L’homme prépare tranquillement son matériel de pêche et lance ses hameçons. Quelques heures plus tard, la nuit tombe peu à peu sur les berges tranquilles. L’homme n’a pas attrapé grand-chose mais reste assis à attendre. C’est alors qu’une de ses cannes à pêche plie sous le poids d’une prise qui semble très lourde…
Réal. : Park Chan-Wook, Park Chan-Kyong
Fiction, Expérimental, 33′, 2011
Corée du Sud

D comme Drux Flux

D comme Drux Flux

Entre figuration et abstraction, le film mise sur un montage dynamique pour illustrer l’écrasement de l’homme moderne par le rouleau compresseur de la performance. S’inspirant de « L’homme unidimensionnel » du philosophe Herbert Marcuse, le cinéaste déconstruit les paysages industriels et met en cause la suprématie de la technique au dépend de l’humanité.
Réal. : Theodore Ushev
Animation, 4’40 », 2008
Canada

Theodore Ushev : « Le court métrage est le passé, le présent et l’avenir du cinéma »

Theodore Ushev : « Le court métrage est le passé, le présent et l’avenir du cinéma »

Récompensé l’année dernière à Clermont-Ferrand pour son film d’animation « Les Journaux de Lipsett », Théodore Ushev revêt, cette année, l’habit de juré de la compétition internationale. Rendez-vous pris avec l’artiste polymorphe dans la chaleur moite de la salle de presse du festival. Endroit, semble-t-il idéal pour décrier le travail de Sylvain Chomet, évoquer les travaux psychanalytiques de Lacan, et faire l’apologie du court métrage. Rencontre.

Choros de Michael Langan et Terah Maher

Choros de Michael Langan et Terah Maher

Un film de danse sélectionné au festival de Clermont-Ferrand, un fait suffisamment rare pour être souligné. Avec « Choros », Micheal Langan, dont le film de fin d’études « Doxology » avait déjà été montré en compétition Labo en 2009, propose une suite à « Pas de deux », de Norman Mac Laren, une des premières oeuvres mêlant expérimentation visuelle et chorégraphie, réalisée en 1968.

Critique croisée : Le Ciel en bataille de Rachid B. et Méditerranées d’Olivier Py

Critique croisée : Le Ciel en bataille de Rachid B. et Méditerranées d’Olivier Py

Seuls deux documentaires étaient cette année en lice au festival de Clermont-Ferrand dans la compétition nationale. Les deux films peuvent être appréhendés ensemble, mis en parallèle tant ils se font parfois écho. Heureux hasard de la programmation ? Cette année, l’attention portée aux films autour de la Méditerranée, du Maghreb et de l’identité arabe semble s’être accrue à en juger la programmation internationale (« Demain, Alger ? »/Algérie, « Al Hesab »/Egypte, « Vivre »/Tunisie, …). Les événements de l’année passée ont sans doute contribué à cette effervescence.

M comme Méditerranées

M comme Méditerranées

Exhumés après 25 ans, des films 8 millimètres donnent lieu à une méditation sur le destin d’une famille et d’une génération. L’histoire d’un couple, d’une famille, se confond avec l’Histoire de l’Algérie et de la France des années 1960.
Réal. : Olivier Py
Documentaire, 32′, 2011
France

Carte blanche à l’INSAS

Carte blanche à l’INSAS

Fondé à Bruxelles en 1962, l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle avait pour but initial de briser les frontières entre la théorie et la pratique, de favoriser les collaborations entre les créateurs et les techniciens, de former des professionnels des métiers du cinéma. 50 ans plus tard, le Festival clermontois lui a accordé une carte blanche composée de 10 films. L’occasion pour certains de voir ou de revoir des courts métrages qui ont fait la renommée d’une certaine « belgitude » grâce à des personnalités tels que Jaco Van Dormael, Rémy Belvaux ou encore Olivier Smolders.

Cinéma du Réel : édition 2012

Cinéma du Réel : édition 2012

Depuis sa création il y a 34 ans, Cinéma du Réel s’est imposé comme le festival de référence du cinéma documentaire en France. À l’écoute de la diversité des écritures, des formes et des idées, il rassemble aujourd’hui un public large, fidèle, attentif et curieux. Du 22 mars au 3 avril 2012, retrouvez les 11 courts métrages en compétition internationale cette année.

Marc Boyer : « Le court métrage est peut-être le dernier espace de liberté d’expression visuelle où l’on peut aborder tous les thèmes sans limite et sans la contrainte économique des sponsors »

Marc Boyer : « Le court métrage est peut-être le dernier espace de liberté d’expression visuelle où l’on peut aborder tous les thèmes sans limite et sans la contrainte économique des sponsors »

Lardux Films a 20 ans. A cette occasion, le 34éme Festival du court métrage de Clermont-Ferrand a ouvert un programme spécial de rétrospective retraçant en quelques œuvres l’esprit d’une maison de production particulière. Format Court s’est joint à la fête pour lui souhaiter un bon anniversaire et rencontrer Marc Boyer, producteur et co-fondateur de Lardux.

Opowieści z chłodni (Récits de chambre froide) de Grzegorz Jaroszuk

Opowieści z chłodni (Récits de chambre froide) de Grzegorz Jaroszuk

En compétition au Festival de Clermont-Ferrand, le court métrage « Récits de chambre froide » (Opowieści z chłodni), écrit et réalisé par Grzegorz Jaroszuk, relate la naissance des sentiments chez deux individus complètement paumés, employés dans un supermarché où les réfrigérateurs ne servent pas seulement à garder les aliments au frais. Décrivant des situations grotesques, le cinéaste éclaire la dépression ambiante du monde du travail, animé d’une conscience épatante des cadrages et d’une ironie jubilatoire.