E comme Entrevista con la tierra

Fiche technique

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Synopsis : Alors qu’ils marchaient dans les montagnes qui entourent leur village, Nico et Amalio, deux enfants mexicains d’une dizaine d’années, ont assisté à la mort brutale de leur ami, suite à une chute. Au cours d’entretiens, Nico et Amalio, ainsi que d’autres villageois, évoquent le défunt.

Réalisation : Nicolás Pereda

Scénario : Nicolás Pereda

Genre : Documentaire fictionnalisé

Durée : 18′

Année : 2008

Pays : Mexique

Image : Sebastián Hiriart

Son : Nicolás Pereda

Montage : Nicolás Pereda

Musique : Marcela Rodrigue

Interprétation : Amalio Miranda, Nico Miranda

Production : Nicolás Pereda, Sebastián Hiriart, Enchinga Films

Article associé : la critique du film

Entrevista con la tierra de Nicolás Pereda

L’expression visuelle et l’originalité narrative de Entrevista con la tierra, à mi-chemin entre le documentaire et la fiction, laisse entrevoir une réalité qui, à tout instant se dérobe au spectateur. Présent dans la capitale bretonne pour le Festival Travelling, le film de Nicolás Pereda évoque la rencontre magique d’un Mexique primitif attaché à ses traditions.

C’est par touches impressionnistes que le réalisateur mexicain nous dévoile un coin de réalité qu’il connaît bien, celle qui touche un village de son enfance. Là, les hommes et les femmes sont de petite taille et ont la peau foncée prouvant leur appartenance au peuple amérindien. Les superstitions demeurent indissociables des croyances et la mort omniprésente. Entrevista con la tierra parle des sentiments paradoxaux où sont plongés les proches de David, un jeune garçon mort après une chute accidentelle alors qu’il se promenait à la montagne avec ses amis Nico et Amalio et dont la mère rend ces derniers coupables de la disparition de son fils.

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Lors d’entretiens filmés dans la nature, on découvre l’amitié qui liait David à Nico et à Amalio, son frère. Mais quand on pense saisir la vérité, elle nous échappe, car par pudeur ou par honte, Nico refuse de reconnaître la disparition de son meilleur ami. Plongé dans le déni, il parle de lui au présent tout en déviant petit à petit vers un passé fragile. Parce que l’âme mexicaine mêle spontanément vie et mort, jouissance et tragédie, on s’étonne à peine de voir la mort prendre place dans un imaginaire reconstruit par la voix de l’enfance. Grâce à une mise en forme des plus audacieuses, le réalisateur offre une œuvre poétique sur le deuil, la culpabilité et les possibilités de les surmonter malgré l’incommunicabilité flagrante existant parmi les différents personnages.

Entre mise en scène travaillée et fragments de réalité, le film prend par moments une dimension plus mystique, ce que nous montre la scène finale où, symboliquement, Nico le protagoniste, tient une perche et tente de capturer le moindre bruit dans le cimetière où repose le corps de son ami, l’absence totale de son lui faisant alors étrangement écho. Par ailleurs, la musique de Marcela Rodriguez reprenant des sons et des instruments traditionnels achève d’apporter une touche métaphysique au documentaire qui s’engouffre dans les mystères de la forêt en même temps qu’il cherche à capter l’essence d’une culture en voie d’extinction.

Marie Bergeret

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Rushes Soho Shorts Festival, ouverture des inscriptions

Rushes Soho Shorts lance un appel à inscriptions pour sa treizième célébration du court métrage. Renommé pour maintenir un lien entre les communautés cinématographiques indépendantes et commerciales, le festival met à l’honneur les meilleurs réalisateurs dans huit catégories en compétition officielle.

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– Prix du Meilleur Court Métrage : Œuvres de fiction par des réalisateurs expérimentés du Royaume-Uni, moins de 12 minutes

– Prix du Débutant : Œuvres de fiction par des nouveaux réalisateurs du Royaume-Uni, moins de 12 minutes

– Prix International : Œuvres de fiction par des réalisateurs hors du Royaume-Uni, moins de 12 minutes

– Prix du Long Court Métrage : Œuvres de fiction par des réalisateurs du monde entier, moins de 30 minutes

– Prix du Documentaire : Œuvre documentaire par des réalisateurs du monde entier, moins de 12 minutes

– Prix d’Animation : Œuvre documentaires ou de fiction, moins de 12 minutes

– Prix du Meilleur Clip : Clips par des réalisateurs du monde entier, moins de 12 minutes

– Prix du Meilleur Design : Œuvres représentant une marque, titres de séquences, séquences commerciales, spots publicitaires, posters digitaux, et travaux destinés à la distribution multiplateforme ceci incluant Internet et les téléphones mobiles par des réalisateurs du monde entier, moins de 5 minutes.

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Vous pouvez inscrire votre film grâce au lien suivant : http://entries.sohoshorts.com

Le coût de l’inscription est de £15.00. Le film doit avoir été terminé entre le 1er Janvier 2010 et Avril 2011. Les films peuvent être inscrits jusqu’au 21 Avril et la sélection sera annoncée début Juin.

Le Festival débute le Mercredi 20 Juillet et se terminera, comme le veut la tradition, avec la remise des prix le Jeudi 28 Juillet 2011. L’ensemble des termes et conditions sont disponibles sur la page inscriptions du site Internet http://entries.sohoshorts.com et pour plus d’informations, rendez-vous sur le site www.sohoshorts.com.

Hasta los Huesos de René Castillo

Film d’animation réalisé avec un impressionnant travail de stop motion sur des personnages en plastiline, « Hasta los huesos » offre un voyage surréaliste grâce à une proposition artistique et technique flamboyante. Puisant largement dans l’iconographie culturelle mexicaine, le réalisateur René Castillo nous adresse une invitation drôle et tendre à réfléchir sur la relation à la mort.

Le film débute dans le décor fantomatique d’un cimetière lugubre qui fait penser à l’univers de Tim Burton. On suit les funérailles d’un personnage en pâte à modeler en prise à la peur de la mort. Jouant sur une perception typiquement mexicaine où le monde des morts et celui des vivants se brouillent dans une même réalité, on croit d’abord découvrir l’angoisse d’un homme qu’on enterre vivant, mais le fond du cercueil s’ouvre, et le personnage bascule outre-tombe, accompagné de très près par un ver affamé.

On découvre alors en même temps que le défunt apeuré et dégoulinant de sueur un univers des morts plus que vivace, véritable panthéon des grandes figures de la tradition populaire mexicaine. Dans le décor d’une cantina en fête où l’alcool coule à flots, des squelettes en costumes boivent, dansent et jouent du revolver. Le personnage, lui, lutte contre le ver qui le dévore, parvenant finalement à le capturer dans une bouteille de mezcal. Soudain le spectacle commence, et face à un auditoire fasciné, La Catrina de Diego Rivera avec son serpent à plumes autour du cou, interprète la chanson de La Llorona avec l’envoûtante voix d’Eugenia Leon. Peu à peu, le personnage se résigne à son nouveau statut, succombant aux charmes du mythique squelette féminin. Abandonnant son lien avec le monde terrestre, il choisit, en souriant, de boire d’un trait la bouteille qui contient le ver.

René Castillo joue avec brio de l’univers culturel mexicain dans cette fable poétique qui met en scène un personnage face à l’acceptation de sa propre mort. Le film vient d’être projeté pendant le “Travelling México” du Festival de Cinéma de Rennes Métropole, qui se déroule du 28 février au 1er mars 2011.

Xavier Gourdet

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Focus Travelling 2011

Du 22 février au 1er mars 2011, la 22ème édition de Travelling, Festival du Cinéma de Rennes Métropole consacré à la Ville, a mis MEXICO à l’honneur et a diffusé le cinéma mexicain depuis son âge d’or jusqu’à ses expressions plus récentes et contemporaines. Pendant huit jours, le cœur de la ville de Rennes a battu au rythme intense d’une des villes les plus surréalistes du monde. En explorant Mexico à travers le prisme du cinéma, Travelling a fait découvrir à son public un Mexique complexe et unique en son genre, bonhomme et cruel, latin et contrasté.

Retrouvez dans ce focus :

La critique de « Mina de oro » de Jacques Bonnavent

La critique de « Entrevista con la tierra » de Nicolás Pereda

La critique de « Hasta los Huesos » de René Castillo

Les courts mexicains sur le ring

H comme Hasta los Huesos

Fiche technique

Synopsis : Un homme arrive au monde des morts, où il est reçu par un ver et des squelettes souriants. Après un moment de divertissement et de séduction, l’homme découvre qu’après tout, être mort n’est pas si mal.

Genre : Animation

Durée : 11’

Année : 2001

Pays : Mexique

Réalisation : René Castillo

Scénario : René Castillo

Animation : Luis Téllez, René Castillo

Photographie : Sergio Ulloa

Direction artistique : Cecilia Lagos

Son : Gabriel Romo, Edgar Morales

Musique : Café Tacuba, Marcos Morel, Eugenia Leon

Production : Alejandra Guevara, René Castillo

Article associé : la critique du film