Aide au film court en Seine-St-Denis

L’aide au film court en Seine-Saint-Denis a pour objet de :

– Soutenir financièrement les films de court métrage qui présentent un intérêt artistique indépendamment de toute considération de genre et de support

– Soutenir la diffusion et la promotion dans le département de la Seine-Saint-Denis des films bénéficiant de cette aide

– Soutenir les auteurs bénéficiaires dans la phase d’écriture ou de développement d’un nouveau projet.

Ce soutien se déroulera en trois étapes, le premier volet de l’aide induisant l’activation des deux autres :

*Aide à la postproduction : Elle intervient au moment de la postproduction du film (sur visionnement d’un premier montage ou d’un premier bout à bout image). Elle est destinée à contribuer financièrement à la partie technique de la postproduction (montage, étalonnage, mixage, travaux de laboratoires, banc titre générique…) ainsi qu’aux salaires des techniciens (monteur image, monteur son, étalonneur, mixeur, …) et du réalisateur (charges afférentes comprises) dans cette dernière phase du film. L’aide financière sera versée à la structure de production (société ou association). Tous les genres et supports sont acceptés.

*Aide à la diffusion : Des projections des films bénéficiaires de l’aide à la postproduction sont organisées sur le territoire de la Seine Saint-Denis par l’association Cinémas 93 qui en assume les charges financières. La présence du réalisateur est requise et rémunérée.

*Aide au développement : Si l’auteur-réalisateur bénéficiaire de l’aide à la postproduction développe un nouveau projet de film (court ou long métrage) dans les douze mois suivants l’achèvement du film soutenu, il se verra attribuer une bourse en numéraire par le Conseil général de la Seine Saint-Denis.

Date limite de dépôt des dossiers : 10 septembre 2010.

Réunion de la commission plénière : 22 octobre 2010.

Pour les inscriptions, c’est par ici !

Site associé : www.cinemas93.org

S comme Stand Up

Fiche technique

Synopsis : À travers un simple numéro de one-man-show, John J Jones se produit devant un public impitoyable. Tandis qu’il perd l’attention du public, son corps se rebiffe, et la vérité se fait progressivement jour derrière les petites phrases bien senties.

Genre : Animation

Durée : 06’50’’

Pays : Royaume-Uni

Année : 2008

Réalisation : Joseph Pierce

Scénario : Joseph Pierce

Animation : Joseph Pierce

Image : Stuart Bentley

Montage : Brian Welsh

Son : Helen McGovern, Dominic Fitzgerald

Musique : Gareth Lockrane

Voix : Daniel Rigby, Paul Putner

Production : National Film and Television School

Articles associés : la critique du film, l’interview de Joseph Pierce

Stand Up de Joseph Pierce

Avec Stand Up, son film de fin d’études à la NFTS, l’animateur anglais Joseph Pierce peint un véritable cauchemar existentiel dans un clair-obscur grotesque qui confronte l’espace intime et la société, tout en se dissimulant derrière l’aspect bénin d’un one-man-show humoristique.

John J. Jones, un homme aussi quelconque que son nom, s’essaie au stand up dans un pub anglais typique avec plus ou moins de succès. Au fur et à mesure de sa prestation, il enclenche des fous rires, provoque des moments de gêne et tombe dans un bide catastrophique. Le public, quant à lui, se révèle progressivement offusqué et impitoyable jusqu’à le huer.

Sombre et cynique, le film de Pierce plonge d’emblée son spectateur dans une ambiance déconcertante, avec son image en noir et blanc contrasté, son dessin organique et agité et son discours glauque et morbide frôlant entre autres l’alcoolisme, les ménages brisés, les aveux meurtriers, … Sur tous ces plans, Pierce joue sur la progression et le retournement de situation, notamment grâce à sa maîtrise totale du médium qui lui permet de rendre son animation aussi souple qu’un jeu vidéo interactif. Ainsi, les figures, les regards, les grimaces du public apparaissent et s’envolent de façon fugace alors que l’agonie du protagoniste suppure sur son visage en constante métamorphose. Grâce à sa narration économique et efficace, composée d’une image parlante, d’un dialogue mesuré et d’une bande son épurée, Stand Up parvient, avec peu de moyens, à l’essentiel : tenir debout.

Adi Chesson

Consulter la fiche technique du film

Article associé : l’interview de Joseph Pierce

Focus Joseph Pierce

L’animation de Joseph Pierce est singulière. Simple en apparence, elle dissimule un côté mordant, tendant vers la caricature, le laid, la déformation, la fêlure et le déchirement. Le résultat, « Stand Up » et « A Family Portrait », a valu à son auteur, diplômé de la National Film and Television School, plusieurs prix et maintes accolades, ainsi qu’une balade aux quatre coins du monde festivalier, ses croquis sous le bras. (G)rotoscopiques et souvent dérangeants, ses courts nous confrontent à des réalités sombres (infidélité, alcoolisme, meurtre, paranoïa, …) avec une bonne dose d’humour noir. Joseph Pierce ? Un jeune animateur anglais à suivre.

joseph-peirce

Joseph Pierce (à droite) sur le tournage d’« A Family Portrait »

Retrouvez dans ce focus :

La critique d’« A Family Portrait »

La critique de « Stand Up »

L’interview de Joseph Pierce

Festival de Locarno, les courts présentés

Compétition internationale

• ¿TE VAS? by Cristina Molino – Spain – 2010 – 6 min.
• 2 SISTERS by Rose Gimatdinova – Russia – 2009 – 20 min.
• 8:05 by Diego M. Castro – Argentina – 2010 – 16 min.
• A HISTORY OF MUTUAL RESPECT by Gabriel Abrantes, Daniel Schmidt – Portugal– 2010 – 23 min.
• ZA RAMKAMI (Beyond the frames) by Max Ksjonda – Ukraine – 2009 – 19 min.
• DIARCHIA by Ferdinando Cito Filomarino – Italy – 2010 – 20 min.
• ENSOLARADO by Ricardo Targino – Brasil – 2010 – 14 min.
• FAR FROM MANHATTAN by Jacky Goldberg – France – 2010 – 23 min.
• GÖMBÖC by Ulrike Vahl – Germany – 2010 – 20 min.
• HÖSTMANNEN (Autumn Man) by Jonas Selberg Augustsén – Sweden – 2010 – 29 min.
• HUSK MEG I MORGEN (Short of Breath)
by Aasne Vaa Greibrokk – Norway – 2010 – 18 min.
• JOUR SANS JOIE by Nicolas Roy – Canada – 2009 – 15 min.
• KHOUYA (My Brother) by Yanis Koussim – Algeria/France – 2010 – 15 min.
• KID’S PLAY by Ju-yong Choi – South Korea – 2009 – 17 min.
• LITTLE ANGEL by Suzi Jowsey Featherstone – New Zealand – 2010 – 14 min.
• MORNING STAR by Jessica Lawton – Australia – 2010 – 15 min.
• POUR TOI JE FERAI BATAILLE by Rachel Lang – Belgium – 2010 – 20 min.
• PRZEZ SZYBE (Through the Glass) by Igor Chojna – Poland – 2010 – 15 min.
• ROXY by Shirley Petchprapa – USA – 2010 – 11 min.
• SABEEL by Khalid Al Mahmood – United Arab Emirates – 2010 – 20 min.
• SURGIR! (L’Occident) by Grégoire Letouvet – France – 2009 – 36 min.
• THE 3’651ST DAY by Mingxuan Zhu – China – 2010 – 20 min.
• THE LOST EXPLORER by Tim Walker – United Kingdom– 2010 – 18 min.
• TWELVE GOING ON TO SIXTY by Jonas Baeckeland – Belgium – 2010 – 7 min.
• UNTIL THE RIVER RUNS RED by Paul Wright – United Kingdom– 2010 – 28 min.

Compétition nationale

• ANGELA by David Maye – 2010 – 23 min.
• DÜRÄ..! by Quinn Reimann, Rolf Lang – 2010 – 29 min.
• ELDER JACKSON by Robin Erard – 2010 – 26 min.
• FRATELLI by Fabrizio Albertini – 2010 – 22 min.
• KWA HERI MANDIMA by Robert-Jan Lacombe – 2010 – 10 min.
• L’AMI by Adrien Kuenzy – 2010 – 19 min.
• LATERARIUS by Marina Rosset – 2010 – 4 min.
• LE MIROIR by Ramon & Pedro – 2010 – 5 min.
• LESTER by Pascal Forney – 2010 – 7 min.
• MAK by Géraldine Zosso – 2010 – 19 min.
• REDUIT by Carmen Stadler – 2010 – 25 min.
• SCHLAF by Claudius Gentinetta, Frank Braun – 2010 – 4 min.
• STÖRFAKTOR by Manuel Wiedemann – 2010 – 9 min.
• YURI LENNON’S LANDING ON ALPHA 46 by Anthony Vouardoux – 2010 – 15 min.

Corti d’autore – Special Program

• ARMANDINO E IL MADRE by Valeria Golino – Italy – 2010 – 15 min.
• LAHAROG DVORA (To Kill a Bumble Bee) by Tal Granit, Sharon Maymon – Israel – 2009 – 7 min.
• NEM MARCHA NEM CHOUTA by Helvecio Marins Jr. – Brasil – 2009 – 7 min.
• KATAÏ by Claire Doyon – France – 2010 – 28 min.
• TALES by Raya Martin, Saskia Gruyaert, Antoine Thirion – Philippines/France
– 2010 – 21 min.
• TODOS IGUAIS A DORMIR by Jeanne Waltz – Portugal– 2010 – 17 min.

20 anni di Pardi di domani

• ALL AT SEA by Anna Negri – Italy/United Kingdom– 1993 – 13 min.
• AVANT LE PETIT DEJEUNER by Cristi Puiu – Switzerland/Romania – 1995 – 22 min.
• CARAVAN by Dag Mork – Norway – 2002 – 9 min.
• DIE FRUCHT DEINES LEIBES by Barbara Albert – Austria – 1996 – 27 min.
• DIES IRAE by Alexandre Astier – France – 2002 – 15 min.
• HOTEL BELGRAD by Andrea Staka – Switzerland – 1998 – 13 min.
• IL CARICATORE by Massimo Gaudioso, Eugenio Cappuccio, Fabio Nunziata – Italy – 1995 – 16 min.
• JEUX DE PLAGE by Laurent Cantet – France – 1995 – 27 min.
• L’ESCALIER by Frédéric Mermoud – Switzerland/France – 2003 – 22 min.
• LE SONGE D’ ISAAC by Ursula Meier – Switzerland – 1994 – 13 min.
• MURDER- THEY SAID! by Mihály Györik – Switzerland – 1995 – 18 min.
• STILL LIFE by Sima Urale – New Zealand – 2001 – 11 min.
• THE LAST GOOD BREATH by Kimberly Ane Peirce – USA – 1993 – 15 min.
• THE SALESMAN AND OTHER ADVENTURES by Hannah Weyer – USA – 1994 – 24 min.
• TRIBU by Joachim Lafosse – Belgium -2001 – 24 min.
• VALURI by Adrian Sitaru – Romania – 2007 – 16 min.
• WEST BANK STORY by Ari Sandel – USA – 2005 – 21 min.
• ZOHRA A LA PLAGE by Catherine Bernstein – France – 1995 – 8 min.
• 776 KM by Oleg Goncarjonok – Belarus – 1993 – 20 min.

Minimalisme et 35 mm

Depuis 5 jours, une vidéo fait le tour de la Toile. En 2 minutes, 35 films, simplifiés à l’extrême, revisitent l’histoire du cinéma. Réalisé par trois gars et une fille, ce très court porte bien son nom : « 35 mm ».

Derrière ce film à énigmes, se cache un projet d’études réalisé par Pascal Monaco, Felix Meyer, Sarah Biermann et Torsten Strer, des étudiants de la Fachhochschule Hannover/University of Applied Sciences and Arts. C’est où ? C’est en Allemagne.

Alors, avez-vous l’oeil de l’expert Caine ? Le flair du détective Basil ? L’excitation du cinéphile Alpha ? Arriverez-vous à reconnaîtrez tous les films sans exception ? Attention, ça va vite, ce n’est pas facile, et il n’y a pas de solution en page 104.

Concept /Layout : Sarah Biermann, Torsten Strer, Felix Meyer, Pascal Monaco
Animation : Felix Meyer, Pascal Monaco
Son : Torsten Strer

M comme Maître Galip

Fiche technique

maitre-galip

Synopsis : Maître Galip, un artisan turc, conte sa vie misérable et résignée, hantée par le chômage et les soucis familiaux.

Genre : Documentaire

Durée : 11’21’’

Pays : France

Année : 1963

Réalisation : Maurice Pialat

Image : Willy Kurant

Interprétation : André Reybaz, d’après les poèmes de Nazim Hikmet

Production : Les Films du Worso, Como-Films

Article associé : le reportage sur 6nema.com

V comme Vert quoi, vers où

Fiche technique

Synopsis : Un jeune homme est chauffeur de camion-poubelle. Il perd sa mère. A partir de ce jour, les choses pour lui ne vont faire que se dérégler. Pour commencer, il a un accident avec son camion…

Genre : Fiction

Durée : 10’18’’

Pays : France

Année : 1990

Réalisation : Gérard Cherqui

Scénario : Gérard Cherqui

Image : Jean-Claude Couty

Son : Frederic Boullet

Montage : Florence Bon

Interprétation : Mathieu Amalric, Maïté Maille, Geno Morier

Production : Les Productions Bagheera

Article associé : le reportage sur 6nema.com

L comme Lulu

Fiche technique

Synopsis : Quatre heures dans la vie de Lulu, une call girl. Elle croise trois clients, un chauffeur de taxi, une jeune fille dont c’est la première nuit de travail et un homme qui lui offre un amour authentique.

Genre : Fiction

Durée : 25’

Pays : France

Année : 2001

Réalisation : Keren Yedaya

Scénario : Keren Yedaya

Image : Oded Kimchi

Son : Chay Levi

Décor : Dorit Zak

Montage Sari Ezouz

Interprétation : Tamar Gruper, Peni Mittelman, Macha Gluzman, David Bahar, Amnon Wolf, Eyal Rozales, Nahman Ashkenazi

Production : Bizibi Productions

Article associé : le reportage sur 6nema.com

E comme Eternelles

Fiche technique

eternelles-zonca

Synopsis : Un petit village dans le centre de la France. Denis, 20 ans exerce le métier de maçon dans la petite entreprise de son père. On devine une vie happée trop tôt par le travail, dominée par la raison paternelle. Un jour la grand-mère de Denis, une très vieille dame, ne se réveille plus…

Genre : Fiction

Durée : 35’

Pays : France

Année : 1994

Réalisation : Erick Zonca

Scénario : Erick Zonca

Image : Colin Dominique

Son : Philippe Fougeas

Montage : Marielle Babinet

Décors : Nathanael De vernel

Musique : Wagner

Interprétation : Julien Cottereau, Luc Jamati, Christian Barbier, Sylvie Testud

Production : Productions Bagheera

Article associé : le reportage sur 6nema.com

P comme Plaisir d’offrir

Fiche technique

plaisir

Synopsis : C’est l’histoire de Claire, amie des Belles Lettres, trichotillomaniaque à ses heures. C’est aussi l’histoire de Pierre, mari attentionné, vaguement obsessionnel.

Genre : Fiction

Durée : 8’

Pays : France

Année : 1994

Réalisation : Marc-Henri Dufresne, François Morel

Scénario : Marc-Henri Dufresne, François Morel

Image : Eric Amblard

Montage : Marion Monestier

Son : Jacques Ballay

Décors : Christine Padry

Musique : Valérie Sue

Interprétation : François Morel, Jeanine Souchon, Kristin Scott-Thomas

Production : Lazennec Tout Court

Article associé : le reportage sur 6nema.com

6nema.com : Fenêtre sur courts

Drôle de nom que ce 6nema.com. Vous pensez cinéma. Vous y êtes presque, il vous faut juste revoir la première syllabe. Le jeu de mots prend, la curiosité s’installe, vous devenez un visiteur potentiel de ce site dédié au court métrage. Une fois connecté, vous vous comportez un peu comme au supermarché sauf qu’en vous baladant entre les rayons (animation, fiction, documentaire, ovni), vous prenez plus parti pour des films reconnus ou discrets que pour du thon en boîte ou des éponges qui grattent.

Faites le test. Posez-vous une seule question : comment et où voir les films dits courts ? Invariablement, les mêmes réponses accourent : en salle, dans les festivals, à la télévision, en DVD, sur la toile, … Fatalement, votre pensée vagabonde vers d’autres idées associées : horaires de diffusion tardifs, rendez-vous d’initiés, choix limité, coûts d’acquisition élevés, mauvaise qualité de l’image, …

Imaginons que votre écran favori est celui de votre ordinateur et que votre marotte à vous, c’est de visionner gratuitement des courts métrages dans leur intégralité sur le Net. Vous marquez bien de temps en temps des arrêts sur Youtube et Dailymotion, mais vous êtes rebuté par la mauvaise qualité de l’image, par le piratage illégal ambiant et par les clics pathétiques effectués (les cinq plus moches femmes du monde, les ventres repus des buveurs de bière, les chats qui chantent, …). Que faire, alors ? Renoncer ou alors envisager un tour sur 6nema.com.

Plus en phase avec les droits d’auteurs, la ligne éditoriale, et la haute définition, cette plateforme de partage de vidéos, créée en 2007 par Stéphane Le Viet et Bérangère Condomines, offre à l’internaute la possibilité de regarder, de commenter, d’exporter, et même de diffuser des films courts en toute légalité. Outre son accès libre et la profusion de son catalogue (plus de 600 films, surtout français, allant des années 60 aux années 2000), le site offre la possibilité à toute personne (physique comme morale) détentrice des droits d’un film de le soumettre à la diffusion (en streaming) sur les lettres de sa plateforme. D’une à soixante minutes, toutes les durées sont autorisées, sans restriction de genre ni de mode de production. En revanche, l’équipe de 6nema.com valide systématiquement tous les titres soumis et reverse 50% des recettes publicitaires aux ayants droit, en proportion du trafic généré par les films. Ce passage-ci intéressera potentiellement les réalisateurs et les producteurs de films en quête de visibilité, de reconnaissance et de quelques sous.

Et les films, que valent-ils ? Comme aux puces, il y en a pour tous les goûts (fiction, animation, documentaire, ovni), et il suffit d’un hasard pour avoir un coup de cœur. En trois ans d’existence, 6nema.com a convié quelques personnalités et structures de production renommées ainsi que des films plus modestes, souvent auto-produits, et des auteurs plus effacés et récents que les autres. Tour de piste avec cinq hasards à partager.

Plaisir d’offrir de François Morel et Marc Henri Dufresne

plaisir

Produit par Lazennec, la boîte de prod’ d’Alain Rocca, « Plaisir d’offrir » est un comédie fort sympathique aux allures vaudevillesques malgré sa nationalité (française), portée par un couple improbable au cinéma : Kristin Scott Thomas et François Morel.

Si aujourd’hui, il n’est pas rare de voir Kristin Scott Thomas dans des films français (« Ne le dis à personne », « Il y a longtemps que je t’aime », « Partir », etc.) mais il y a 16 ans, ce n’était pas spécialement le cas. Femme de principes, elle campait le rôle de Claire, une femme supportant difficilement son mari (François Morel, ex-Deschiens, pré-France Inter), obsédé à l’idée de lui offrir un cadeau pour lui prouver la force de son amour. A la même époque, elle jouait le rôle de Fiona dans un certain « Quatre mariages et un enterrement » de Mike Newell…

Eternelles d’Erick Zonca

eternelles-zonca

L’histoire de Denis, un jeune homme travaillant pour son père, perturbé par le long sommeil de sa grand-mère et attiré par une cycliste libre.

Grand Prix au Festival de Clermont-Ferrand en 1995, « Eternelles » est le deuxième court métrage d’Erick Zonca à qui on doit le très beau « La Vie rêvée des anges ». Révélant pour la première fois Sylvie Testud, ce court observe le monde rural et les conflits familiaux à travers les beaux yeux d’un adolescent rêveur et sensible.

Lulu de Keren Yedaya

Le temps d’une nuit, une caméra se met à suivre Lulu, une prostituée vivant et travaillant à Tel-Aviv rencontrant des clients, une nouvelle recrue, des problèmes de bas et une fragilité imprévue.

Quelques années avant « Mon trésor », lauréat de la Caméra d’Or à Cannes, la réalisatrice israélienne Keren Yedaya tournait « Lulu », son deuxième court métrage. Les deux films se révélaient proches quant au thème traité (la prostitution), la mise en scène (épurée), le cinéma livré (brut) et la féminité de l’interprétation (Tamar Gruper/Ronit Elkabetz).

Vert quoi, vers où de Gérard Cherqui

Un jeune éboueur traversé par un dialogue intérieur a l’habitude de fermer les yeux quand le trop beau s’approche de lui. Un jour, il percute un individu qui a lui aussi le regard clos.

Bien avant d’envisager une quelconque « Tournée », Mathieu Amalric jouait dans « Vert quoi, vers où », un film caractérisé par l’une de ses premières apparitions à l’écran, deux ans avant « La Sentinelle ». Il y révèle déjà des bribes de talent : une voix extatique, un regard percutant et un jeu toute en finesse.

Maître Galip de Maurice Pialat

maitre-galip

Partie intégrante d’une série de films de commande sur la Turquie (chroniques turques), « Maître Galip » dresse le portrait du pays et du quotidien des habitants à partir d’un texte de Nazim Hikmet, grand poète controversé intra-muros.

Images filmées. Poèmes lus. Superbes gros plans d’enfants. Ce documentaire scrute le réel et ne le lâche pas, révélant une Turquie intime et méconnue. Un beau film à l’arrivée, qui doit beaucoup à la caméra de Willy Kurant, directeur photo ayant collaboré à certains films de Pialat, Gainsbourg, Robbe-Grillet et d’autres.

Katia Bayer

Consulter les fiches techniques de « Plaisir d’offrir », « Lulu », « Eternelles », « Vert quoi, vers où », « Maître Galip »

Le site de 6nema.com : www.6nema.com

Concours You Tube : « Un jour dans la vie »

1 monde. 24 heures. 6 milliards de regards. « Un jour dans la vie » est une expérience inédite visant à créer un film documentaire à partir de vidéos réalisées par des internautes du monde entier.

Le 24 juillet, vous aurez 24 heures pour tourner un moment de votre vie. Les vidéos les plus intéressantes et les plus originales seront incluses dans un documentaire expérimental co-produit par Ridley Scott et réalisé par Kevin Macdonald.

Les cinéastes amateurs retenus seront mentionnés au générique en qualité de metteurs en scène associés. Vingt d’entre eux feront le déplacement au festival du film indépendant de Sundance en janvier 2011 lors de la première du projet. Les modalités de participation sont disponibles sur la chaîne officielle du projet Life in a day.

Plus d’informations ? Glissez votre souris  ici.

Cartoon d’Or 2010, les 5 nominés

Les finalistes sont les suivants:

– « A Family Portrait », Joseph Pierce, GB (4′ 40 »)

– « Krokodill », Kaspar Jancis, Estonie (17′)

krokodill-kaspar-jancis

– « Logorama », H5 (François Alaux, Hervé de Crécy & Ludovic Houplain), France (16′ 5 »)

– « Sinna Mann », Anita Killi, Norvège (20′)

– « The Tale of Little Puppetboy », Johannes Nyholm, Suède (18′)

Le nom du gagnant sera annoncé le vendredi 17 septembre à Sopron en Hongrie, lors du Magyar Cartoon Forum, plate-forme de coproduction pour les séries d’animation. La soirée débutera par la projection des cinq films nominés devant un parterre de professionnels du secteur. Le vainqueur remportera un trophée ainsi qu’une aide financière de 10 000 EUR, grâce au soutien du Programme MEDIA de l’Union européenne.

Les festivals partenaires du Cartoon d’Or 2010 sont : AniFest – Teplice (République tchèque); Anima – Bruxelles (Belgique); Cinanima – Espinho (Portugal); Encounters Short Film Festival – Bristol (Grande-Bretagne); Festival International du Film d’Animation – Annecy (France); Fredrikstad Animation Festival – Fredrikstad (Norvège); Holland Animation Film Festival – Utrecht (Pays-Bas); I Castelli Animati – Genzano di Roma (Italie); Internationales Trickfilm Festival Stuttgart – Stuttgart (Allemagne); « Cartoon East », the Eastern European festivals coalition (Bosnie Herzégovine, Croatie, Roumanie, Serbie, Slovaquie, Slovénie).

Concours One Day One Movie : appel à projets

Pour concourir, une phase de présélection retiendra 15 équipes. Pour participer à cette première étape il est demandé de réaliser un dossier de présentation comprenant une lettre de motivation, un synopsis de 200 mots maximum sur le thème « Les écrans du futur dans la vie quotidienne ». Le dossier peut être agrémenté de photos, dessins, croquis, illustrations, vidéo. Ces éléments devront être fournis sur un support numérique ou via un lien vers un blog, site web…

Les inscriptions s’effectuent sur le site web www.satis-expo.com et la date de clôture pour l’envoi des dossiers est fixée au 30 septembre. Le concours est ouvert aux créateurs, auteurs, réalisateurs, étudiants… Pour remplir le formulaire d’inscription, cliquer ici.

one-day

Le concours se déroulera sur 24 heures « de midi le 19 octobre à midi le 20 octobre ». Les équipes tourneront avec leur propre moyen et finaliseront leur programme afin de livrer un programme d’une durée inférieure ou égale à 2 minutes encodé pour une diffusion sur le web. Le thème du concours sera dévoilé lors de l’accueil des équipes sur le salon. Le jury visionnera les contenus dans l’après-midi et remettra les prix dans la soirée.

Bastien Dubois : “J’ai passé un an et demi à chercher de l’argent pour faire un film sur Madagascar sans jamais y avoir mis les pieds”

La première fois, c’était à Anima, dans les couloirs de l’Espace Flagey. Après, il y eut la séance des Lutins où il récupéra son prix du meilleur film d’animation, assis sur scène. La dernière rencontre fut la bonne : Bastien Dubois, réalisateur de Madagascar, carnet de voyage, se pointa aux Grands Boulevards, boucle d’oreille à droite, rendez-vous à gauche et t-shirt illustré au centre.

dubois

Format Court : Assez tôt, tu as eu envie d’être carnettiste. Qu’est-ce qui t’attirait particulièrement dans les carnets de voyage ?

Bastien Dubois : Je pense qu’au-delà du carnet, c’était surtout le voyage qui m’intéressait. Le carnet, c’est plus un moyen d’expression. D’une part, ça donne un objectif à ton voyage, d’autre part, ça facilite vraiment les rencontres. Quand tu es en train de dessiner, il y a toujours quelqu’un qui va s’approcher, s’arrêter, te poser des questions. Lors de certains voyages, je me suis retrouvé sans argent, mais mes dessins me permettaient de survivre. Dans le Grand Bazar d’Istanbul, j’ai rencontré un homme qui possédait toute une rue et qui m’a demandé de dessiner l’un de ses magasins. J’ai payé 20 nuits d’hôtel grâce à ce dessin. À Naples, j’avais perdu ma carte bleue, j’arrêtais les touristes pour faire leur portrait, avec des dessins accrochés à mon sac à dos. Quand on voyage en groupe, on fait peu de rencontres, quand on voyage seul, on en fait un peu, quand on dessine, on en fait encore plus.

En rentrant d’un de ces voyages, tu t’es inscrit à Supinfocom, à Valenciennes. Tu avais des repères en animation ?

B.D. : Pas trop… En arrivant à Supinfocom, je n’avais aucune idée de ce qu’était réellement le milieu du court métrage d’animation. J’étais allé à quelques nuits d’animation et à très peu de festivals. Au départ, je me voyais même plus dans la BD, le jeu vidéo, l’illustration, la création de sites Internet que dans la réalisation.

Qu’est-ce qui t’a poussé vers la réalisation alors ?

B.D. : Supinfocom est une école de techniciens. Quand j’ai commencé, on faisait de l’ordinateur toute la journée, il me fallait une échappatoire car ce n’était pas une finalité pour moi. Je voulais voyager, faire des choses hors des chemins battus.

Quand je suis revenu d’Istanbul en 2004, j’ai commencé directement Supinfocom. Ça a été un choc parce que je me suis retrouvé à faire quelque chose de très formaté alors que pendant deux mois, j’avais été complètement libre, à faire du stop et à dormir à la belle étoile. L’idée de faire un film sur des carnets de voyages après mes études est apparue. Elle m’offrait un objectif, un point de repère qui m’a permis de tenir pendant les deux ans de Supinfocom. Sans ça, je pense que j’aurais lâché l’école avant parce que j’avais vraiment été dans un état d’esprit de vagabondage et de liberté totale les mois précédents.

Quelle touche personnelle as-tu apporté sur Ah, le film de fin d’études que tu as fait avec Simon Moreau et Joris Bacquet ?

B.D. : Je ne sais pas. Un petit grain de folie (rires) ! Je crois avoir surtout contribué au fait que ce soit aussi sombre et dérangeant. Ce n’est pas évident de répondre après coup. On bossait ensemble, chacun rebondissait sur les idées des autres, c’est vraiment un travail complémentaire. Simon est à la base de l’univers graphique de « Ah ». Après, au niveau du film, de la réalisation, du design, chacun y a mis un peu du sien.

En 2007, après tes études, tu as entrepris un voyage à Madagascar. Qu’est-ce qui t’a incité à raconter une histoire sur ce pays en particulier ? Avais-tu une connaissance préétablie de l’endroit ?

B.D. : Absolument pas. Je savais que je voulais faire un film sur des carnets de voyage mais je n’avais aucune idée du pays que j’allais choisir. Pendant mes études, j’ai rencontre une fille d’origine malgache qui m’a parlé de Madagascar et qui m’en a montré des photos. Petit à petit, l’idée a fait son chemin. Après, j’ai passé un an et demi à chercher de l’argent pour faire ce film sur Madagascar sans jamais y avoir mis les pieds.

Quand je suis arrivé sur place, j’avais juste une base de scénario. J’ai commencé à faire des dessins, à animer sur place. Je louais une chambre dans un orphelinat. J’alternais les voyages et le travail. Quand je ne m’enfermais pas dans ma chambre pour travailler, je faisais des allers-retours pour faire des pauses, trouver des anecdotes, des scènes de vie, esquisser des croquis, prendre des photos et des sons, tourner quelques vidéos. Tout cela me servait de matière première pour créer les dessins nécessaires à la fabrication des plans. J’ai fait la moitié du film sur place, le reste, je l’ai fait en rentrant en France.

Le film entremêle du dessin, de la peinture, de la photo, de la broderie, … Quels ont été tes outils sur place ?

B.D. : Je suis parti avec un ordinateur portable, un appareil photo d’assez bonne qualité pour faire des scans, 10 kg de matériel de dessin (papier, peinture, encre, …). Sur place, j’ai acheté une petite imprimante et j’ai fabriqué une table lumineuse avec un vieux tiroir qu’un charpentier m’a déniché.

Madagascar, carnet de voyage est traversé par des visages. Est-ce que leurs propriétaires l’ont vu, une fois terminé ?

B.D. : Certains, oui. En décembre dernier, je suis retourné pendant un mois à Madagascar, j’ai loué un bus et j’ai emmené des gens qui sont dans le film à le voir à l’Alliance française. Là-bas, il y a un petit cinéma à savoir une salle avec des chaises en plastique et une toile.

Les musiciens n’avaient pas du tout compris qu’on allait voir le film au cinéma. Ils pensaient qu’on allait enregistrer de la musique parce qu’à chaque fois que j’allais les voir, c’était dans ce but, donc ils sont venus au cinéma avec leurs instruments de musique ! Comme il y a eu quelques petits problèmes techniques, on a dû attendre une demi-heure avant que la projection commence. Ils ont alors commencé à jouer dans le cinéma et tout le monde s’est levé et s’est mis à danser ! Quand on a projeté le film, ça a été une expérience géniale. C’était la première fois que les gens que j’avais emmenés allaient au cinéma et ils voyaient un film qui parlait d’eux ! Ils se reconnaissaient, pointaient du doigt l’écran en disant : « Izao ! Izao ! » (« Moi ! Moi ! »).

Pourquoi as-tu décidé de te mettre en scène dans le film ?

B.D. : Ah, tu as remarqué ? C’est quelque chose de très discret. Ce n’est pourtant pas du Antoine de Maximy, avec la caméra en gros plan sur la figure ! Les gens qui me connaissent savent que c’est moi. Si j’avais pu, j’aurais tout fait en vue subjective, je voulais vraiment que le spectateur s’immerge, vive le voyage, mais je me suis dit qu’il fallait par moments qu’il y ait une interaction à l’image pour offrir une crédibilité au film.

Où en es-tu ? Quels sont tes projets actuels ?

B.D. : Je travaille sur un clip et sur un projet de court qui se passera en Papouasie mais qui n’est pas un carnet de voyage comme  Madagascar.

Au vu de ton parcours, qu’est-ce que tu as appris du format court ?

B.D. : Le court offre une liberté et une indépendance au niveau du format, de la durée, et des financements que tu ne trouves pas en long. Néanmoins, un film comme Madagascar coûte relativement cher, donc il a fallu trouver des sous. Après, moi, j’admire beaucoup quelqu’un comme David O’Reilly, l’auteur de Please say something, qui a une technique très simple, qui peut fabriquer un court en deux-trois mois, qui s’auto-produit, qui utilise de la 3D et qui ne fait pas de rendu ni de compositing. Je suis complètement admiratif de la créativité et de l’énergie que développe ce mec parce qu’il est complètement libre d’être juste dans la narration et de faire exactement ce qu’il veut très rapidement. C’est quelque chose que je lui envie beaucoup parce que moi, dès que je veux mettre un truc en place, ça prend des mois (rires) !

Tu le lui as dit ?

B.D. : Oui, bien sûr, on en parle souvent. C’est un très bon pote !

Propos recueillis par Katia Bayer

Article associé : la critique du film

Nisimasa : concours de scénario

Prix : 2 sessions d’atelier de réécriture encadrés par des scénaristes et producteurs européens professionnels.

Règlement : https://sites.google.com/site/rulescallforscript2010/european-short-pitch-call-for-script-2010

Vous trouverez ici des informations sur l’édition 2009/2010 : http://www.nisimasa.com/ ?q=node/291

Une partie des films développés dans le cadre des éditions 2007, 2008 et 2009 du projet « European Short Pitch » ont été projetés à Cannes cette année : www.semainedelacritique.com/films/2010/2010_invit_nisimasa.php

Date limite : 31 juillet 2010.

Contact : nisimasafrance@yahoo.fr
tél : 06.74.15.42.58
www.nisimasa.com

NISI MASA FRANCE
Att : Clara Guillaud
187 rue legendre
75017 France

L’association NISI MASA France est membre de NISI MASA, un réseau européen de jeunes cinéphiles fondé en 2001 et présent aujourd’hui dans 19 pays. Il vise à découvrir de nouveaux talents du jeune cinéma européen, à mener en Europe des projets interculturels autour du cinéma et à créer un espace de discussion et de collaboration entre jeunes réalisateurs européens.

M comme Madagascar, carnet de voyage

Fiche technique

Synopsis : Découvrez Madagascar à travers le regard d’un carnettiste. Les pages du carnet se tournent, les dessins s’animent pour nous faire découvrir l’extraordinaire diversité de l’Île Rouge, en particulier le Famadihana, le culte du retournement des morts.

Genre : Animation

Durée : 12’

Pays : France

Année : 2009

Réalisation : Bastien Dubois

Animation : Bastien Dubois

Scénario : Bastien Dubois

Montage : Bastien Dubois, Boubkar Benzabat

Son : Cyrille Lauwerier

Production : Sacrebleu Productions

Articles associés : la critique du film, l’interview de Bastien Dubois

Madagascar, carnet de voyage de Bastien Dubois

“L’invitation au voyage”

Voici un petit film à l’univers captivant. Dans ce récit qui relève avant tout de l’envie de partager la passion du voyage, Bastien Dubois s’essaye à un exercice de style très original. Il nous absorbe, nous emprisonne dans un récit animé, pieds et poings liés par des images et des sons pittoresques. L’auteur ne se contente pas de nous raconter son expérience malgache, il nous la fait vivre.

Au travers d’un récit simple et universel qui emprunte la forme du carnet de voyage, cet ancien étudiant de Supinfocom nous emmène à la découverte d’un pays et de ses traditions. Graphiste doué et aquarelliste talentueux, il mélange les techniques d’animation avec beaucoup de subtilité libérant le film de toute contrainte expressive, lui accordant la liberté de ton, propre à la littérature de voyage. Aux côtés des images mouvantes, s’ajoute un travail de son remarquable qui permet de plonger le « visiteur » dans une réalité palpitante, à la manière d’un jeu vidéo.

Cinéaste explorateur, Dubois aime se perdre dans les dédales des rues étrangères, dans les rangées chatoyantes des marchés exotiques, saisir quelques instants volés au détour d’une ruelle et croquer la cérémonie du culte du retournement, la Famadihana, pour se rendre compte de l’importance des ancêtres dans la société malgache. Les souvenirs, les images sont ainsi immortalisées dans les aquarelles colorées de Bastien qui livre une lecture mosaïque de l’île rouge où l’atmosphère et les sons d’ambiance l’emportent sur une narration classique.

En tableaux instantanés, Madagascar, seul vrai protagoniste du film, se déploie, dans un doux chaos inextricable. Bastien Dubois y dépeint avec force et virtuosité formelle, les petits et grands bonheurs d’hommes et de femmes aux mille visages. Il s’interroge sur la manière de témoigner de l’éphémère. Il aime s’arrêter sur les détails qui forgent la réalité de sensations fugaces et malgré tout, demeurent et construisent la mémoire. Telle une invitation au voyage, Madagascar, carnet de voyage diffuse calme et légèreté dans les interstices d’une culture qui parle à l’âme en secret.

Marie Bergeret

Consulter la fiche technique du film

Article associé : l’interview de Bastien Dubois

Focus Bastien Dubois

C’est l’histoire d’un mec. Qui fait de l’auto-stop à Lille pour rejoindre Istanbul. Qui entre en contact avec les autres en dessinant. Qui n’avait pas prévu de devenir réalisateur. Qui se pointe à Valenciennes pour étudier l’infographie. Qui ne pense qu’à repartir, avec un but en tête. Qui arrive à Madagascar avec 10 kg de matériel de dessin. Qui recueille sur place des anecdotes, des scènes de vie, des sons d’ambiance. Qui en revient avec un film, « Madagascar, carnet de voyage », lauréat de plusieurs prix en festival et un Lutin aux Lutins. C’est l’histoire d’un mec nommé Bastien Dubois.

bastien

Retrouvez dans ce Focus :

La critique de «Madagascar, carnet de voyage »

L’interview de Bastien Dubois