Fourplay : Tampa de Kyle Henry

La teneur fantasmatique d’un tableau accroché au-dessus du comptoir d’un saloon pourrait procéder d’une telle image; quelques palmiers aux couleurs pâles devant un fond rose bonbon. On y verrait quelques figures au centre, sirotant face au ciel crépusculaire, parlant d’amour et d’eau fraîche. Seulement voilà, le court-métrage américain Tampa, sélectionné à la dernière Quinzaine des Réalisateurs, n’est pas une peinture du dimanche et encore moins un paysage « carte postale ». Reprenant à son compte des clichés bien colorés, il dresse un univers tantôt vide tantôt plein où un homme, dans sa solitude, voit ses désirs osciller entre plénitude et frustration.