Archives par mot-clé : France

Formats Longs : Les Reines du drame de Alexis Langlois

Formats Longs : Les Reines du drame de Alexis Langlois

Au milieu de milliers de tragédies grecques, le choix cornélien entre succès et amour se présente comme un sujet matriciel qui a toujours été réapproprié pour commenter son époque. Prenez comme exemple les quatre films A Star is Born, qui vont de l’œuvre classique hollywoodienne au film post-MeToo, en passant par l’œuvre rock pré-Reagan. Ici, à travers son propre prisme queer, Alexis Langlois nous raconte dans Les Reines du drame, sélectionné en séance spéciale à la Semaine de la Critique, le destin de la diva pop Mimi Madamour, au sommet de sa gloire en 2005, et de sa descente aux enfers précipitée par son histoire d’amour avec l’icône punk Billie Kohler.

Pendant ce temps sur Terre de Jérémy Clapin

Pendant ce temps sur Terre de Jérémy Clapin

Elsa (Megan Northam, nommée aux Révélations des César 2025) a 23 ans. Elle vient de perdre son frère Franck, astronaute porté disparu lors d’une mission spatiale. Perdre, ce n’est pas exactement le terme, car une entité venue des abysses de l’univers va lui proposer de le lui rendre. Néanmoins, tout se paye, pour les humains comme pour leurs voisins interstellaires.

The Watchman de Ali Cherri

The Watchman de Ali Cherri

Le sergent Bulut, dont on ne connaît pas le prénom, surveille à longueur de journées et de nuits, les frontières qui bordent le village chypriote Lourujina, placé sous contrôle de la République autoproclamée turque. Perché dans sa tour de guet, celui qu’on observe observer est gagné peu à peu par la paranoïa de ce climat militaire omniprésent. Lauréat du Grand Prix du court-métrage à Cinémed 2024, « The Watchman » réalisé par Ali Cherri, illustre avec brio les différentes conséquences qu’une zone géographique touchée par les conflits militaires peut entraîner sur ses habitants.

W comme The Watchman

W comme The Watchman

Sergent Bulut, un jeune soldat chypriote turc effectue son service militaire à Lourujina, village sous le contrôle de la République autoproclamée turque. Chargé de surveiller la frontière depuis une tour de guet, il commence à voir des choses étranges se produire…
Réal. : Ali Cherri
Fiction, 26′, 2024
Italie, France

Les belles cicatrices de Raphaël Jouzeau, Prix Émile-Reynaud 2024

Les belles cicatrices de Raphaël Jouzeau, Prix Émile-Reynaud 2024

Α l’occasion de la 23e édition de la Fête du cinéma d’animation coordonnée par l’AFCA (Association Française du Cinéma d’Animation), s’est tenue lundi passé au cinéma Le Méliès (Montreuil), la cérémonie de remise de Prix Emile-Reynaud 2024. Parmi les 7 films en lice, « Les belles cicatrices » de Raphaël Jouzeau a obtenu le Prix Émile-Reynaud 2024 attribué par les adhérent·es de l’AFCA.

Erwan Kepoa Falé : « Jouer des choses qui pouvaient se rapprocher de moi, a été parfois thérapeutique »

Erwan Kepoa Falé : « Jouer des choses qui pouvaient se rapprocher de moi, a été parfois thérapeutique »

Erwan Kepoa Falé a joué dans Dustin de Naïla Guiguet, Prix Alice Guy au Festival Format Court en 2021, Révélé au grand public par son rôle d’ami protecteur dans « Le Lycéen » de Christophe Honoré, il était à l’affiche cet été de « Eat the Night » de Caroline Poggi et Jonathan Vinel. Ce mois-ci, il était membre du jury de la compétition internationale longs métrages au FIFIB 2024. Le temps d’un entretien, nous sommes revenu.e.s sur le parcours de cet acteur prometteur, dont les rôles de personnalités en marge d’une société normée sont une nouvelle bouffée d’air frais dans le cinéma français.

Alexis Diop : « Les questions de l’empreinte et de la trace me fascinent »

Alexis Diop : « Les questions de l’empreinte et de la trace me fascinent »

Producteur, réalisateur et scénariste, Alexis Diop vient de présenter au FIFIB « Adieu Emile », un court-métrage de fiction relatant la douloureuse rupture entre Emile et Tim sur les réseaux sociaux, ce dernier faisant aussi face au deuil de son propre père. Oscillant entre drame personnel et voyeurisme numérique, « Adieu Emile » est la suite libre de son précédent court-métrage de fiction « Avant Tim », dans lequel le même personnage de Tim découvrait les archives VHS de ses parents avant sa naissance. Le film avait obtenu le Grand Prix Contrebande au FIFIB 2020. Retour sur ces deux films explorant les notions d’amour, de perte et de deuil au temps des empreintes filmiques troubles et des algorithmes.

François Robic : « J’ai l’impression qu’il ne faut pas avoir peur d’aller vers l’autre quand on fait des films »

François Robic : « J’ai l’impression qu’il ne faut pas avoir peur d’aller vers l’autre quand on fait des films »

« Des Hommes désintéressés » présenté cette année en compétition Contrebande, au FIFIB, est le premier long-métrage de François Robic. Son précédent court métrage, « Rien d’important », est en lice pour les César 2025. Il y filmait sa sœur dans le récit d’une journée buissonnière à la campagne. Accompagnée de sa cousine, elle fuyait son emploi d’éboueuse du dimanche pour déambuler dans son village natal. « Rien d’important » est un doux conte sur les espérances d’une jeunesse hagarde, bercé par une certaine nostalgie et porté par des questions introspectives sur l’avenir. Dans son nouveau film, « Des Hommes désintéressés », François Robic revient sur la disparition de Julie Michel, survenu il a plus de 10 ans dans les Pyrénées ariégeoises.

Rémi Brachet : « Il faut réfléchir à la manière de casser son regard »

Rémi Brachet : « Il faut réfléchir à la manière de casser son regard »

Scénariste et réalisateur, Rémi Brachet vient de présenter « Chère Louise », un film sur l’histoire imaginée de son arrière grand-mère tuée par son mari en 1949, sélectionné en compétition officielle courts métrages du 13e FIFIB (Festival International du Film Indépendant de Bordeaux). On y suit Louise en 1968, en vacances dans un camping en Italie avec son fils et ses petits-enfants, et la vie qu’elle aurait eu si elle n’avait pas été assassinée vingt ans plus tôt. Retour sur son travail et son approche, en regard de son film documentaire « La Fin des Rois » qui se penche sur la condition des habitantes dans la ville Clichy-sous-Bois en 2019.

Jonathan Millet, Pauline Seigland et Laurent Sénéchal autour des Fantômes

Jonathan Millet, Pauline Seigland et Laurent Sénéchal autour des Fantômes

La promotion est nécessaire pour toute sortie de long-métrage. On sait à quel point tout premier long-métrage est fragile, a besoin d’accompagnement, de presse, de promotion, de regards bienveillants, qu’ils viennent de l’industrie, de la presse, des spectateurs, du bouche-à-oreille. Au moment et dans la foulée de Cannes, on n’a pas eu le temps de publier l’interview de Jonathan Millet qu’on suit depuis de nombreuses années. Il a signé « Les fantômes », un thriller social sur fond de crimes de guerre, de réparation de résilience qui a ouvert la 63ème Semaine de la Critique en mai dernier.

L’homme d’argile d’Anaïs Tellenne

L’homme d’argile d’Anaïs Tellenne

Raphaël Thiéry vit dans un château isolé d’un petit village, seul avec sa mère. Avec un seul œil, une apparence rustique, cet homme, gardien de propriété, nous est présenté comme une espèce d’ogre au bon cœur. Il est grand et fort, très adéquat pour les travaux manuels qu’exige son poste. Malgré son apparence, le gardien est un géant gentil, avec une sensibilité qu’il exprime à travers la musique, tout seul le soir, avec sa cornemuse.

Alexey Evstigneev : « L’animation me permet d’être dans la métaphore »

Alexey Evstigneev : « L’animation me permet d’être dans la métaphore »

Diffusé pour la première fois au Festival de Clermont-Ferrand, le film d’animation franco-russe « Father’s letters » de Alexey Evstigneev raconte l’histoire vraie d’un météorologue envoyé au goulag, en pleine purge stalinienne, qui a maintenu coûte que coûte le lien avec sa fille

Guil Sela : « Le cinéma, c’est l’art de montrer et non de juger »

Guil Sela : « Le cinéma, c’est l’art de montrer et non de juger »

Originaire d’Israël, Guil Sela émerge comme un talent au style et au point de vue uniques, lui qui a déjà œuvré en tant que photographe avec son exposition « La Note Bleue ». Avec Montsouris, lauréat du Prix Découverte Leitz Cine du court métrage à la Semaine de la Critique, il interroge la place du filmeur dans notre société, le tout avec un humour qui nous met dans un immense malaise. Le temps d’un entretien, il revient sur les origines de son projet ainsi que ses envies pour la suite.

Les belles cicatrices de Raphaël Jouzeau

Les belles cicatrices de Raphaël Jouzeau

Difficile de mettre des mots sur ce dernier café au goût amer, cet au revoir un peu fuyant et douloureux. À la table d’un restaurant, Gaspard et Leila se regardent, se souviennent et essaient de se parler – en vain. Avec douceur, Raphaël Jouzeau traite de la rupture entre deux êtres dans son premier court-métrage d’animation professionnel « Les belles cicatrices », en compétition officielle cette année au Festival de Cannes.

Mo Harawe : « Chaque film est un langage visuel »

Mo Harawe : « Chaque film est un langage visuel »

Interviewé il y a seulement un an sur notre site, Mo Harawe a réalisé The Village Next to Paradise, un premier film sélectionné dans la catégorie Un Certain Regard, en lice pour la Caméra d’or 2024. Solaire, centré sur un trio (père-soeur-enfant) en proie à la lutte, au dépassement de soi et au contexte politique et culturel, le film a comme ancrage la Somalie, terre d’origine du réalisateur et d’inspiration pour ses précédents courts dont le très poignant Will My Parents Come to See Me ?, Grand Prix international au Festival de Clermont-Ferrand 2023. Le passage au long marque aussi une première exposition cannoise pour Mo Harawe, enchaînant les entretiens, sur le bateau Arte.

S comme Sanki Yoxsan

S comme Sanki Yoxsan

Lorsque Samir et Leyla décident de fuir les discordes familiales, Samir disparaît le lendemain matin. La quête de Leyla l’entraîne, mêlant son destin à sa mystérieuse disparition, la rendant partie intégrante du mystère elle-même.
Réal. : Azer Guliev
Fiction, 15′, 2024
Azerbaïdjan, France

Sanki Yoxsan de Azer Guliev

Sanki Yoxsan de Azer Guliev

Présenté en compétition officielle à Cannes, Sanki Yoksan est un court-métrage franco-azerbaïdjanais réalisé par Azer Guliev. Il dépeint l’histoire de Leyla et Samir, deux jeunes aux familles dysfonctionnelles qui ont décidé de partir ensemble pour prendre leur indépendance. Le jour du départ, Samir disparaît sans un mot, laissant Leyla seule et désemparée face à cette fuite avortée. S’il est rare, voire exceptionnel, de remarquer un court-métrage venu de l’Azerbaïdjan à Cannes, la poésie tragique et la mélancolie de Sanki Yoxsan l’est davantage dans le paysage audiovisuel.

M comme Les Mététos d’Antoine

M comme Les Mététos d’Antoine

Antoine reprend l’exploitation agricole de ses parents, et sa compagne Élise, totalement investie, veille cependant à définir le plus exactement son rôle. Ce documentaire français saisit, notamment par la musique, la vitalité et l’évolution d’un monde souvent réduit à ses difficultés socio-économiques.
Réal. : Jules Follet
Documentaire, 24′, 2024
France