Sur l’autoroute où il conduit, Will perd le sens de l’échelle. Tandis que s’accroît son addiction à la morphine, il se débat pour démêler la succession d’évènements qui l’a amené à cette situation avant d’être à jamais perdu.
Réal. : Joseph Pierce
Animation, 15′, 2022
Royaume-Uni, France, République Tchèque, Belgique
Si les programmateurs de la Semaine de la Critique sélectionnent des courts en compétition, ils retiennent aussi plusieurs films en séance spéciale depuis quelques années. À l’origine de ces films-là, des cinéastes repérés passés au long et revenant au court ou des réalisateurs ayant réalisé plus qu’un ou deux courts, l’objectif des programmateurs de la Semaine étant – rappelons-le – de valoriser les premiers et deuxièmes films. Cette année, par exemple, trois cinéastes sont sélectionnés dans cette catégorie dite spéciale : Yann Gonzalez, Emmanuel Gras et Joseph Pierce, côté britannique.
Le César du meilleur court métrage documentaire lui a été remis le 25 février dernier. Son film Maalbeek, ayant trait à l’attentat à la bombe de la station de métro éponyme à Bruxelles, le 22 mars 2016, avait été sélectionné à la Semaine de la Critique il y a deux ans. Entre Cannes et les César, il y a eu de nombreux festivals et prix dont celui de la presse décerné à notre Festival Format Court organisé fin novembre. Après deux courts (Ondes noires et Swatted) et avant son premier long, le cinéaste et artiste Ismaël Joffroy Chandoutis évoque dans cet entretien réalisé avant la cérémonie des César la frontière des genres, l’importance des limites et l’école de la débrouille.
Nuits sans sommeil est le portrait d’une enfance au quotidien. Un village, une famille, un petit garçon qui aime porter des robes, le retour du loup et la vie de chaque jour, ordinaire et banale, sont la matière d’un récit qui raconte les désirs enfouis.
Réal. : Jérémy van der Haegen
Fiction, 30′, 2020
Belgique, France
Avec Nuits sans sommeil, Grand Prix du dernier Festival Format Court de cette année 2021, le réalisateur Jérémy van der Haegen livre un troisième film riche et audacieux qui en trente minutes dégage toute la puissance d’un long-métrage.
Des filles identiques, en tenue militaire, qui se tuent au travail. Une société matriarcale et oligarchique. Que se passerait-il si nous remplacions les abeilles par des humains ? Anna une abeille ouvrière, ne pouvant souscrire à la violence qui l’entoure, sera conduite à prendre une décision radicale.
Réal. : Manolis Mavris
Fiction, 26′, 2021
Grèce, Belgique
Dans l’effervescence des films montrés au Festival de Cannes cette année, Brutalia, Days of Labour a particulièrement retenu notre attention. Présenté lors de la Semaine de la Critique 2021, ce court-métrage du réalisateur grec Manolis Mavris a d’ailleurs remporté le prix Canal +.
C’est une légende : la salamandre ne résiste pas au feu, elle brûle comme tout autre amphibien et préfère même les zones humides à la chaleur. Pourtant, le garçon mi-homme mi-salamandre de L’enfant-salamandre brûle, lui, de vraies flammes. Le film de Théo Degen enflamme le nitrate de la pellicule pour nous transporter loin de notre monde.
À 15 ans, Florian pense pouvoir communiquer avec les morts par l’intermédiaire du feu. Cette obsession en fait la risée de son village, perdu dans la campagne belge. Un jour, à force de s’entendre dire qu’il est un monstre, Florian en devient un.
Réal. : Théo Degen
Fiction, 26′, 2020
Belgique
Nous avons rencontré, à une semaine de la 46ème Cérémonie des César, Julien Bisaro, réalisateur et Claire Paoletti, co-autrice et productrice du court-métrage d’animation L’Odyssée de Choum. Le film est nommé aux César dans la catégorie “Meilleur film d’animation”. Claire et Julien en sont déjà à leur deuxième film produit ensemble, après Bang Bang réalisé en 2014, qui fut lui aussi nommé aux César en 2015. Par la suite, ils ont crée leur société de production Picolo Pictures avec laquelle ils ont produit L’Odyssée de Choum.
Jeanne emmène sa fille en weekend à Majorque, mais se préoccupe surtout de photographier la peluche mascotte de la classe. De plus, des soucis financiers font surface.
Réal. : Alexe Poukine
Fiction, 39′, 2020
France, Belgique
Comment le monde peut-il être aussi dur que doux ? Dans la violence, Alexe Poukine trouve toujours la tendresse. Son film Palma, récompensé ce weekend du Prix Spécial du Jury national au festival de Clermont-Ferrand, en témoigne…
Au dernier Festival d’Annecy, on a découvert Le Passant, un film belge de Pieter Coudyzer, sur la plateforme Court-Circuit d’Arte. Construit autour d’un travelling latéral, ce court-métrage croise deux destins : ceux de jeunes garçons habitant dans la même rue. L’un se rend à un rendez-vous avec une fille, l’autre enfourche son vélo pour récupérer du shit. Le premier se fait renverser par une voiture, le deuxième est témoin de l’accident. Visuellement et scénaristiquement, le film émouvant à souhait est un grand moment de cinéma.
Sélectionné à la Semaine de la Critique 2020, Maalbeek de Ismaël Joffroy Chandoutis vient de remporter le Bayard d’or du meilleur court-métrage au Festival de Namur (le FIFF pour les intimes) hier soir. Une première étape importante pour ce film dont la carrière démarre très belle carrière en festival (Paris Court Devant, FIFIB, FNC, …) pour cette rentrée atypique.
Sabine est à la recherche d’une image manquante : un jour qui a laissé une marque indélébile et dont tout le monde se souvient, sauf elle. Mais n’est-ce pas cette absence qui lui permet d’aller de l’avant ?
Réal. : Ismaël Joffroy Chandoutis
Geste documentaire, 15′, 2020
France
Ce samedi 6 juin 2020 se clôturait la 28ème édition du festival franco-belge Le Court en dit long. Une édition un peu spéciale, compte tenu de la situation internationale, qui s’est déroulée entièrement en ligne. C’est ainsi que 34 courts métrages, répartis en 6 programmes à thème, ont été diffusés gratuitement en ligne du 1er juin au 6 juin. Une large sélection dans laquelle Format Court a le plaisir de vous partager ses coups de cœur.
Garant d’un cinéma particulièrement acéré et décapant depuis le milieu des années 80, Olivier Smolders a toujours occupé une place de choix au sein de la rédaction de Format Court.
Le 11 juin 1981, l’étudiant japonais Issei Sagawa assassine sa camarade néerlandaise Renée Hartevelt dans son studio au n°10 Rue Erlanger, à Paris. Victime et bourreau se connaissaient. Sagawa demande à Hartevelt de lire quelques poèmes de Johannes Robert Becher dans un dictaphone, prétextant un devoir universitaire.
Inspiré de l’affaire Sagawa : un jeune japonais a tué, puis mangé son amie européenne. L’assassin filme lui-même la mise à mort de la jeune femme et sa propre mort.
Réal. : Olivier Smolders
Fiction, 15′, 1986
Belgique, France
Les secrets intérieurs du corps humain sont tabous pour nombre de civilisations. La révélation de notre horlogerie interne est trop souvent synonyme de souffrance et de mort. Le tabou, pourtant, fut enfreint. Médecins, scientifiques, artistes et curieux, pour des raisons plus ou moins sérieuses, révélèrent, siècles après siècles, ce que la morale désirait invisible.