Archives par mot-clé : Fiction

Yohann Kouam. Se défaire de ces attentes qui nous emprisonnent

Yohann Kouam. Se défaire de ces attentes qui nous emprisonnent

Yohann Kouam présentait récemment «Après l’aurore», son cinquième court-métrage en compétition nationale au Festival de Clermont-Ferrand. Le film entrelace, au sein d’un même quartier, le parcours de trois personnages qui ne se connaissent pas. Ce court-métrage choral, filmé en pellicule, nous fait suivre la vie de ces trois protagonistes, grâce notamment au grain de l’image, au travail apporté à la lumière et aux jeux des acteurs. Pour Format Court, Yohann Kouam revient sur ses inspirations, ses désirs et sa vision du cinéma.

R comme Rapide

R comme Rapide

Jean est un « lent », il construit sa vie autour de ses angoisses, et se considère inadapté à la vie en société. Il vit en colocation avec Alex, qui lui, est un « rapide ». Passionné par l’aérodynamisme et l’eurodance, Alex vit vite, se pose le moins de questions possible. Un matin, il reçoit chez eux une amie « rapide », Lou, alors que Jean avait lui aussi prévu de recevoir une amie « lente », Caroline.
Réal: Paul Rigoux
Fiction, 25, 2022
France

Rapide de Paul Rigoux

Rapide de Paul Rigoux

« Rapide » est une comédie qui explore le contraste entre l’anxiété sociale et le désir d’action à travers les personnages de Jean et Alex. Le film, réalisé par Paul Rigoux et produit par le GREC, dépeint la dynamique complexe d’une colocation, mêlant humour et réflexion sur la vie moderne. La performance des acteurs, notamment Édouard Sulpice, ajoute à la drôlerie du film, qui aborde des sujets contemporains comme la santé mentale et les relations amoureuses avec habileté et légèreté.

Paul Rigoux : « Pour moi, la comédie est une forme de catharsis »

Paul Rigoux : « Pour moi, la comédie est une forme de catharsis »

Avec Rapide, Paul Rigoux signe son premier film produit et nous invite à explorer avec légèreté et humour l’anxiété d’une génération en proie au doute. Récompensé durant le dernier Festival Format Court de la mention spéciale du jury, il est maintenant nommé aux César 2024 dans la catégorie meilleur court-métrage de fiction.

Léo Fontaine. Trouver des partis pris et s’y tenir coûte que coûte

Léo Fontaine. Trouver des partis pris et s’y tenir coûte que coûte

Après avoir plutôt filmé l’adolescence dans ses précédents courts-métrages, Léo Fontaine, jeune réalisateur originaire des Yvelines, raconte dans Qu’importe la distance, qui était sélectionné en compétition nationale au Festival de Clermont-Ferrand, le trajet d’une mère qui, pour la première fois, va voir son fils au parloir. Ce film, construit comme un road-movie nous tient en haleine jusqu’a la dernière image, point culminant d’une réalisation pleinement maîtrisée. Léo Fontaine raconte pour Format Court ses influences et sa façon de travailler.

S comme Les Silencieux

S comme Les Silencieux

Jorick est l’un des cinq membres d’équipage d’un petit chalutier. Après quatre jours d’une campagne de pêche infructueuse, il se retrouve face à un dilemme cornélien : rentrer les cales vides ou décider, contre l’avis d’une partie de l’équipage, de partir braconner en zone interdite.
Réal. : Basile Vuillemin
Fiction, 20′,
2022
Belgique, France, Suisse

Lkhagvadulam Purev-Ochir : « Les acteurs avec qui je travaille sont ceux qui ne peuvent pas cacher ce qu’ils ressentent »

Lkhagvadulam Purev-Ochir : « Les acteurs avec qui je travaille sont ceux qui ne peuvent pas cacher ce qu’ils ressentent »

Trois mois avant la sortie française de son long-métrage Un jeune chaman (City of Wind) dévoilé en septembre dernier à la Biennale de Venise (et récompensé du Prix d’interprétation masculine pour l’acteur Tergel Bold-Erdene), la réalisatrice mongole Lkhagvadulam Purev-Ochir revient pour Format Court sur son parcours et son court-métrage Snow in September, actuellement en compétition pour les César 2024 après une très belle carrière en festivals (Prix du meilleur court à Venise, Toronto, Palm Springs, Format Court, …).

Julia Kowalski : « Je n’avais pas envie de montrer du doigt et de critiquer bêtement »

Julia Kowalski : « Je n’avais pas envie de montrer du doigt et de critiquer bêtement »

Julia Kowalski est réalisatrice. Elle a réalisé en 2023 J’ai vu le visage du diable, un court-métrage qui suit une jeune femme, Majka, torturée par son homosexualité, qu’elle perçoit comme un signe de possession. Elle décide alors de se faire exorciser. Ce film, qui s’inspire de la réalité des pratiques d’exorcisme en Pologne, mêle esthétique documentaire et surnaturel. Il fut présenté à de nombreux festivals, dont Cannes à la Quinzaine des Cinéastes, a remporté le Prix Jean Vigo du court-métrage et est en lice aux César 2024. Rencontre.

Basile Vuillemin : « J’ai besoin de l’altérité pour me questionner et me remettre en question »

Basile Vuillemin : « J’ai besoin de l’altérité pour me questionner et me remettre en question »

Apparu à l’écran dès son plus jeune âge dans le film Roberto Succo de son parrain aux César, Cédric Kahn, Basile Vuillemin, maintenant diplômé de l’IAD en Belgique, est passé derrière la caméra et nous livre avec Les Silencieux un thriller au cordeau sur un équipage de marins qui, l’histoire d’une nuit, vont voir leur existence être bouleversée. Un film qui, malgré un tournage et une préparation en plein Covid, est à l’heure actuelle présélectionné aux César 2024. À travers cette conversation, Basile Vuillemin nous parle de la genèse de son œuvre ainsi que de son passage de devant à derrière la caméra.

S comme Snow in September

S comme Snow in September

Davka est un adolescent qui vit dans les immeubles soviétiques délabrés de Oulan-Bator. Avec sa camarade de classe, Anuka, ils parlent de mangas et de sexe. Quand Davka rencontre une femme plus âgée, sa vision des rapports intimes et des relations amoureuses est forcée de changer.
Réal. : Lkhagvadulam Purev-Ochir
Fiction, 29′, 2022
Mongolie, France

Nans Laborde-Jourdàa : « Je veux assumer le goût de l’indécision »

Nans Laborde-Jourdàa : « Je veux assumer le goût de l’indécision »

Réalisateur, comédien et metteur en scène, Nans Laborde-Jourdàa nous livre dans Boléro un conte sensuel et galvanisant sur un danseur retournant dans sa ville natale et provoquant une transhumance érotique et organique, au rythme du Boléro de Ravel. Queer Palm et Prix Canal + (Semaine de la Critique 2023) et maintenant nommé aux César 2024 dans la catégorie court-métrage de fiction, Boléro est un film inédit.

Sèt Lam de Vincent Fontano

Sèt Lam de Vincent Fontano

Comment accueillir la mort ? Est-il possible de l’affronter ? En tout cas, c’est le choix qu’a fait Edwardo, un pêcheur qui a refusé de mourir. C’est également celle d’une grand-mère décidant de raconter cette histoire à sa petite-fille, sachant quant à elle que sa fin est proche. C’est de ces deux histoires qui s’entremêlent que Vincent Fontano revient avec Sèt Lam à la forme filmique et à la présélection des César après son film Blaké.

J comme J’ai vu le visage du diable

J comme J’ai vu le visage du diable

Dans une bourgade du nord de la Pologne, de nos jours, Majka, 18 ans, est convaincue d’être possédée. Elle décide de s’en reporter aux compétences d’un prêtre du coin pour conjurer le démon, ce qui ne l’empêche pas de commenter en rigolant L’Exorciste de William Friedkin avec sa meilleure copine. Les séances n’en seront pas moins sidérantes.
Réal. : Julia Kowalski
Fiction, 36′, 2023
France

J’ai vu le visage du diable de Julia Kowalski

J’ai vu le visage du diable de Julia Kowalski

La réalisatrice de Crache cœur (sélectionné à l’ACID Cannes en 2015) Julia Kowalski nous plonge dans les angoisses d’une jeune femme qui se bat contre ses pulsions homosexuelles. Pour Majka, imprégnée de foi catholique, la seule issue se trouve dans des exorcismes violents, auxquels elle se soumet avec résolution. Ce court-métrage de trente-six minutes a été sélectionné à la Quinzaine des cinéastes à Cannes en 2023, est en lice aux César du court-métrage 2024 et a remporté récemment le Prix Jean Vigo du court-métrage.

Wissam Charaf : « Un réalisateur est fait pour réaliser, comme un avion est fait pour voler et non pas rester au sol »

Wissam Charaf : « Un réalisateur est fait pour réaliser, comme un avion est fait pour voler et non pas rester au sol »

Cinéaste libanais, Wissam Charaf a réalisé un court Et si le soleil plongeait dans l’océan des nues, sélectionné en compétition à Venise en septembre dernier et qui a remporté une Mention spéciale à Cinemed, il y a un mois. En décembre, il sera l’invité du Poitiers Film Festival pour une rétrospective et un dialogue avec d’autres réalisateurs libanais. 

Sam Manacsa : « Je suis en train de découvrir la façon dont j’ai envie de faire des films »

Sam Manacsa : « Je suis en train de découvrir la façon dont j’ai envie de faire des films »

Réalisatrice philippine de 29 ans, Sam Manacsa a réalisé un court-métrage Cross my heart and hope to die qui a fait sa première en compétition ce mois-ci à Venise. Ce premier film professionnel est un polar suivant une jeune femme intriguée par des coups de fil d’un inconnu, sur son lieu de travail. Le film est l’un de nos coups de coeur du festival cette année. Lors de sujets abordés dans cet entretien-conversation, il est question de Chantal Akerman, Apichatpong Weerasethakul, d’atmosphère plutôt que dialogues, de confiance en soi, d’images statiques et d’impressions de Venise.