Archives par mot-clé : Etats-Unis

Guy Maddin : « Les films perdus ont souvent eu une fin tragique, la plupart n’ont pas trouvé de lieu pour reposer en paix »

Guy Maddin : « Les films perdus ont souvent eu une fin tragique, la plupart n’ont pas trouvé de lieu pour reposer en paix »

À l’occasion de sa venue à Paris en juin dernier pour une masterclass organisée par ED Distribution à l’Espace St-Michel, nous avons posé quelques questions à Guy Maddin sur son travail et le rapport étroit qu’il entretient avec la forme courte. Il nous a répondu avec la ferveur et la franchise qui le caractérisent et en a profité pour nous livrer les clés du grand projet de « Spiritismes » qu’il a mené ces derniers jours au Centre Pompidou.

Choros de Michael Langan et Terah Maher

Choros de Michael Langan et Terah Maher

Un film de danse sélectionné au festival de Clermont-Ferrand, un fait suffisamment rare pour être souligné. Avec « Choros », Micheal Langan, dont le film de fin d’études « Doxology » avait déjà été montré en compétition Labo en 2009, propose une suite à « Pas de deux », de Norman Mac Laren, une des premières oeuvres mêlant expérimentation visuelle et chorégraphie, réalisée en 1968.

Scenes from the Suburbs (V2) de Spike Jonze

Scenes from the Suburbs (V2) de Spike Jonze

La fine fleur du clip est réunie cette année dans la sélection “Décibels” du 34e Festival de Clermont Ferrand. Parmi les heureux élus, on note la présence de « The Shrine / An Argument » (Fleet Foxes) réalisé par Sean Pecknold, « Cecelia & Her Selfhood » (Villagers) réalisé par Adrien Merigeau, de « The bench » (Sissi Lewis Kitty) réalisé par Crowther et Bruno SalAmone, mais aussi de « Oofplane //Selekt the machine » (Dj Oof) réalisé par Frédéric Jaîs Elalouf.

Black Moon d’Amie Siegel

Black Moon d’Amie Siegel

Le court-métrage de la réalisatrice américaine Amie Siegel, Black Moon (USA, 2011), présenté à la Semaine Internationale de la critique, a les allures d’un « film d’horizons ». Horizon des collines dans un paysage de western californien traçant la fragile limite entre ciel et terre, horizon sur lequel avance des personnages sans but sinon tuer pour survivre, horizon de la trajectoire visuelle transformant l’outil cinématographique en un œil indépendant et inquiétant sur un monde devenu le symbole du néant.

B comme Black Moon

B comme Black Moon

Remake conceptuel du film de Louis Malle (1975), Black Moon, de l’artiste américaine Amie Siegel, se déroule dans le paysage d’apocalypse des habitations anéanties par la crise immobilière. Des femmes révolutionnaires traversent les terribles séquelles d’une guerre – ruines étrangement récentes d’un avenir qui jamais n’exista.
Réal. : Amie Siegel
Fiction, 20′, 2010
États-Unis

Kyle Henry : « Donnez à vos acteurs l’opportunité de contribuer à votre film »

Kyle Henry : « Donnez à vos acteurs l’opportunité de contribuer à votre film »

Six ans après être venu présenter son premier long, « Room » à la Quinzaine des Réalisateurs, Kyle Henry revient à Cannes avec un court, « Fourplay : Tampa », l’un des quatre films d’une série sur les transgressions sexuelles. Entre humour, religion et sperme à la vanille, il explicite son intérêt pour l’être humain, son goût pour l’intuition des acteurs et son envie de continuer à grandir en tant qu’artiste. Entretien sans pareil.

Fourplay : Tampa de Kyle Henry

Fourplay : Tampa de Kyle Henry

La teneur fantasmatique d’un tableau accroché au-dessus du comptoir d’un saloon pourrait procéder d’une telle image; quelques palmiers aux couleurs pâles devant un fond rose bonbon. On y verrait quelques figures au centre, sirotant face au ciel crépusculaire, parlant d’amour et d’eau fraîche. Seulement voilà, le court-métrage américain Tampa, sélectionné à la dernière Quinzaine des Réalisateurs, n’est pas une peinture du dimanche et encore moins un paysage « carte postale ». Reprenant à son compte des clichés bien colorés, il dresse un univers tantôt vide tantôt plein où un homme, dans sa solitude, voit ses désirs osciller entre plénitude et frustration.

Bill Plympton : « Tout mon argent va dans mes films. C’est mon plaisir, c’est cela qui me rend heureux »

Bill Plympton : « Tout mon argent va dans mes films. C’est mon plaisir, c’est cela qui me rend heureux »

Son trait et son style n’appartiennent qu’à lui : irrégulier, imparfait, crayonné, souvent drôle, de plus en plus émouvant avec les années. Ancien caricaturiste, Bill Plympton s’est glissé dans l’animation comme on s’introduit dans un pyjama, avec habitude, volupté et simplicité. Offrant à tour de bras des dessins de vaches et de chiens au Festival Anima, l’Américain aborde pour nous sa carrière, son indépendance face aux grands studios, et son intérêt pour l’animation pour adultes. Interview fleuve, avec en exclusivité l’animatique de « Cop Dog », le prochain court métrage de l’Ami Plympton.

S comme Scenes from the Suburbs

S comme Scenes from the Suburbs

Un groupe de jeunes dans une banlieue. C’était autrefois, pendant l’été, il y a si longtemps de cela. On ne peut pas sortir de la ville car l’état de guerre règne au dehors. Les militaires contrôlent la vie et les portes de la ville. Les jeunes traînent dans les rues. L’hiver est très loin. Il y a encore le désir et l’amour, il y a l’amitié – tout.
Réal. : Spike Jonze
Fiction, 28′, 2011
Etats-Unis, Canada

Scenes from the Suburbs de Spike Jonze

Scenes from the Suburbs de Spike Jonze

L’événement n’était pas anodin et le timing était parfait. Tout juste heureux lauréats du Grammy Award du meilleur album pour The Suburbs, les membres d’Arcade Fire sont arrivés tout sourire à la 61e Berlinale pour présenter Scenes from the Suburbs, court métrage écrit à six mains, entre les frères Butler, membres fondateur du groupe et Spike Jonze, également à la réalisation. Récit d’une fin d’amitié adolescente sur fond d’invasion militaire en banlieue pavillonnaire, « Scenes from the Suburbs » se présente à la fois comme l’incarnation visuelle de l’album rêvée par Arcade Fire mais également comme un film de science-fiction autonome et singulier.

Jonathan Caouette/Retour de l’enfant prodige

Jonathan Caouette/Retour de l’enfant prodige

New York, janvier 2011. Les rues d’Astoria dans le Queens sont encore largement enneigées, le vent est glacial mais la maison de Jonathan Caouette, n’est plus très loin. Véritable décor de cinéma (« Tarnation » et « All Flowers in Time » y ont été tournés), le lieu déborde de vinyls, de dvds et d’affiches de cinéma. Un écran de projection est installé dans le salon, non loin d’un bureau où se monte le prochain long métrage de l’auteur prévu pour le printemps. Rencontre exclusive in situ autour du très beau « All Flowers in Time », Mention spéciale du Jury Presse Télérama à Clermont.

Chateau Belvédère de Patryk Dawid Chlastawa

Chateau Belvédère de Patryk Dawid Chlastawa

Si certains courts métrages de Poitiers utilisent la musique de diverses manières, tel Mariejosephin Schneider qui se sert d’une partition de piano pour ouvrir et clore son film « Jessi », la musique est un des piliers de « Chateau Belvédère » de Patryk Dawid Chlastawa. Ainsi, le court est rythmé de toutes parts de partitions de piano, de morceaux de flûte, et de sonorités angoissantes.

K comme Kavi

K comme Kavi

Kavi est un jeune Indien qui voudrait jouer au cricket et aller à l’école mais qui n’a pas d’autre choix que de travailler dans un four à briques comme un esclave contemporain. Il doit soit accepter son destin, soit se battre pour mener une vie différente.
Réal. : Gregg Helvey
Fiction, 19′, 2009
Inde, Etats-Unis