Le PIAFF, le Paris International Animation Film Festival, se déroule ce weekend (les 2, 3 et 4 juillet) au Studio des Ursulines (Paris, 5ème). Plusieurs compétitions de courts y sont programmées ainsi qu’une avant-première, proposée en clôture le 5 juillet : Archipel de Félix Dufour-Laperrière, qui a obtenue une mention spéciale au dernier Festival d’Annecy.
Une nuit, Reine, jeune personne solitaire, voit dans le chaos urbain un mouvement vivant et brillant, une sorte de guide.
Réal. : Adrien Merigeau
Animation, 16’20 », 2019
France
Parmi les courts-métrages sélectionnés aux Oscars 2021, un film français se démarque par son audace esthétique et narrative, Genius Loci. Son réalisateur, Adrien Merigeau revient d’Irlande où il a travaillé avec Tomm Moore sur Le Secret de Kells (2009) et sur Le Chant de la mer (2014). Son dernier film, Genius Loci, a remporté le Prix Format Court à notre festival de novembre, le Prix Audi à la Berlinale et une Mention spéciale au Festival de Clermont-Ferrand en 2020 et déborde de couleurs et d’idées.
D’ici quelques jours, les Oscars se déploieront dans une formule particulière, en mode mi-physique et mi-virtuel. 15 courts-métrages sont nominés. Du côté du cinéma d’animation, un film français, Genius Loci réalisé par Adrien Merigeau figure parmi les 5 titres retenus dans la catégorie animée.
À Format Court, on aime bien Agnès Patron, pas seulement parce qu’elle a réalisé L’heure de l’ours, un “Carnaval aux allures de fin du monde », récompensé du César du Meilleur Court-Métrage d’Animation 2021, mais aussi parce qu’elle a signé, raturé, modifié l’affiche de notre 2ème Festival Format Court à plusieurs reprises au gré des annonces gouvernementales. Dans ce long entretien réalisé sur Zoom, la diplômée des Arts-Décos raconte l’instinct, la désillusion de sa première année artistique, son déclic pour l’animation, mais également son fils, premier spectateur.
Le court-métrage Bach-Hông d’Elsa Duhamel est en lice pour les César 2021. Jeanne, française d’origine vietnamienne, y raconte l’exil de son pays en 1975. Elsa Duhamel s’empare de cette histoire pour livrer un film plein de douceurs et de couleurs. Format Court a rencontré la jeune réalisatrice pour découvrir les coulisses de ce premier film d’animation professionfnel.
Nous avons rencontré, à une semaine de la 46ème Cérémonie des César, Julien Bisaro, réalisateur et Claire Paoletti, co-autrice et productrice du court-métrage d’animation L’Odyssée de Choum. Le film est nommé aux César dans la catégorie “Meilleur film d’animation”. Claire et Julien en sont déjà à leur deuxième film produit ensemble, après Bang Bang réalisé en 2014, qui fut lui aussi nommé aux César en 2015. Par la suite, ils ont crée leur société de production Picolo Pictures avec laquelle ils ont produit L’Odyssée de Choum.
Jeanne emmène sa fille en weekend à Majorque, mais se préoccupe surtout de photographier la peluche mascotte de la classe. De plus, des soucis financiers font surface.
Réal. : Alexe Poukine
Fiction, 39′, 2020
France, Belgique
Dans une petite résidence peuplée d’animaux, un cerf en deuil tente de noyer son chagrin dans l’alcool tandis qu’une fête bat son plein au sous-sol. Un couple d’humains est en charge de l’entretien de l’immeuble et des repas. Pas facile de faire régner l’harmonie au sein de cette étrange communauté.
Réal. : Michaela Mikalyiova, David Stumpf
Animation, 13′, 2019
Slovaquie, France
À première vue, avec ses traits doux, ses couleurs chatoyantes et ses animaux forestiers anthropomorphiques, on pourrait croire que Le Gardien, sa Femme et le Cerf est une adaptation d’un album pour tout-petits.
Au dernier Festival d’Annecy, on a découvert Le Passant, un film belge de Pieter Coudyzer, sur la plateforme Court-Circuit d’Arte. Construit autour d’un travelling latéral, ce court-métrage croise deux destins : ceux de jeunes garçons habitant dans la même rue. L’un se rend à un rendez-vous avec une fille, l’autre enfourche son vélo pour récupérer du shit. Le premier se fait renverser par une voiture, le deuxième est témoin de l’accident. Visuellement et scénaristiquement, le film émouvant à souhait est un grand moment de cinéma.
Récompensé en juin dernier du Cristal d’Annecy ainsi que du Prix FIPRESCI avec son court métrage “Physique de la tristesse”, Theodore Ushev revient sur son parcours, sa collaboration avec Xavier Dolan, son rapport au temps et sa vision du court-métrage.
L’édition 2020 du Festival d’Animation d’Annecy, qui s’est déroulée entièrement en ligne du 15 au 30 juin, peut se targuer d’avoir été un véritable succès. Avec plus de 15.500 spectateurs, le festival a su attirer un très large public et ainsi réussir son pari en ligne.
Ce film retrace la vie d’un inconnu naviguant à travers ses souvenirs de jeunesse en Bulgarie, lesquels le ramènent à la mélancolie et au déracinement croissants qui plombent son existence d’adulte au Canada.
Réal. : Theodore Ushev
Animation, 27’, 2019
Canada
Theodore Ushev, réalisateur et dessinateur québécois d’origine bulgare, est depuis plusieurs années un habitué incontesté du Festival d’animation d’Annecy où il a été récompensé à de multiples reprises.
Au Festival Anima (Belgique), nous avons rencontré Bruno Collet, sculpteur de métier et réalisateur de nombreux courts métrages, réalisés notamment en stop motion. A l’origine de Mémorable, l’un des 2 films français sélectionné aux Oscars 2020 dans la catégorie “Meilleur court métrage d’animation”, le cinéaste rennais revient sur son parcours, son goût pour la sculpture, ses débuts dans l’animation et nous explique comment il a réussi à concilier ses deux passions. Dans cet entretien, Bruno Collet évoque aussi le sujet risqué de son film (la maladie d’Alzheimer), l’animation encore trop étiquetée « jeune public », mais aussi ses doutes et son envie de passer au format long.
Comment font les festivals en cette période trouble ? Certains annulent, d’autres reportent (nous, par exemple). Les derniers passent à la version en ligne.
Hasard du web. La Table, réalisé par Eugène Boitsov, film d’école de la Poudrière, vient de rejoindre la Toile. Le film a reçu le Prix Format Court au Festival Premiers Plans d’Angers 2017 dans la catégorie des « Plans animés ».
Cette édition 2020 du Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand a pris, comme chaque année, sa part de risques. Entre autres films audacieux, le public clermontois a découvert le dernier-né du réalisateur britannique Robert Morgan. Tomorrow I Will Be Dirt avait, dès le départ, tout pour intriguer.
Après sa mort, Lothar Schramm se retrouve plongé dans un au-delà terrifiant et cauchemardesque. Un film d’animation qui fait suite au film « Schramm » de Jörg Buttgereit (1993).
Réal. : Robert Morgan
Animation, 8’10 », 2018
Royaume-Uni, Pays de Galle