Chema García Ibarra, Prix Format Court au Festival de Brest 2013

Malgré un premier essai peu concluant (« Miaau », visible en ligne), l’Espagnol Chema García Ibarra, réalisateur autodidacte venu de la publicité, a réussit à imposer, en l’espace de trois films (« El ataque de los robots de nebulosa-5 », « Protoparticulas », « Misterio »), un style décalé, un humour noir, une autre vision de la science-fiction – sans les moyens consacrés – et des personnages hors normes (en réalité des membres de sa famille, ses amis et ses voisins).

Si les synopsis de ses films nous plongent dans la perplexité (« Un jeune garçon nous explique pourquoi et comment bientôt, presque tout le monde va bientôt mourir », « L’expérience a failli aboutir : la protomatière existe », « On dit qu’en collant son oreille sur sa nuque, on entend parler la Vierge »), ses situations et ses personnages nous épatent à chaque fois. Que l’on suive un astronaute jouant au loto, un jeune handicapé se déguisant en robot ou une femme d’âge mur allergique aux chats, on ne peut que s’intéresser aux histoires issues de l’imaginaire de ce réalisateur ne souhaitant qu’une chose : s’amuser en faisant des films. Ce plaisir (mêlé au talent et au souci du détail) prend : les sélectionneurs de festivals s’intéressent à cet auteur, que ce soit à la Quinzaine des Réalisateurs, à la Berlinale, à Sundance comme ailleurs.

Fin 2013, nous avons pour notre part découvert et primé « Misterio », le dernier film de Chema García Ibarra, au Festival de Brest. Le film a été projeté en mars dernier au Studio des Ursulines lors de la séance spéciale consacrée au festival, en présence du réalisateur et de sa compagne et directrice artistique, Leonor Diaz. Il était essentiel pour nous de faire venir à Paris ces deux personnes drôles et généreuses afin d’évoquer ensemble leur travail et personnaliser leur univers atypique, toujours aussi présent film après film. Que vous les connaissiez ou non, nous vous invitons aujourd’hui à parcourir le focus entourant leur prix, à (re)découvrir leurs films (les deux premiers sont en ligne, le troisième est disponible en VOD) et à vous laisser séduire par leurs histoires décalées et leurs partis pris de mise en scène.

Katia Bayer

FC_

© Laura Bénéteau

Retrouvez dans ce dossier spécial :

L’interview de Chema García Ibarra et Leonor Diaz

La critique de « Misterio »

La critique de « El ataque de los robots de nebulosa-5 »

La critique de « Protoparticulas »

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