La vie à la Havane, une espèce d’attente. Sept personnages qui fréquentent l’esplanade du Malecon s’expriment, de manière complémentaire et contradictoire. Ils vivent dans l’attente d’un avenir – certains voudraient que les choses continuent comme elles sont ; d’autres rêvent de changement.
Réal. : Sandra Gómez Jimenez
Documentaire, 35′, 2009
Cuba
Depuis la Thaïlande où elle travaille actuellement sur son projet de long métrage à proximité de poissons-chats et de son ami Apichatpong Weerasethakul, Christelle Lheureux, auteure de “La Maladie blanche”, Prix Format Court à Vendôme, nous a fait parvenir une carte postale sur laquelle elle s’exprime généreusement sur sa démarche artistique. Présence au monde.
Un soir de fête dans un village isolé des Pyrénées. Un père et sa fille de cinq ans, Myrtille. Des adolescents, un chasseur, un berger, des lucioles, des brebis et des chats. Un monde nocturne où des histoires d’ombres chinoises, de miroir magique et de peintures préhistoriques s’entremêlent. Dans la nuit, un être préhistorique vient chercher Myrtille.
Réal . : Christelle Lheureux
Fiction, expérimental, 45′, 2011
France
Après avoir assisté aux six programmes de la compétition nationale, le Jury Format Court présent à la 20e édition du Festival du Film de Vendôme (Isabelle Mayor, Franck Unimon et Camille Monin) a décidé de remettre le prix Format Court au court-métrage « La maladie blanche » de Christelle Lheureux. Le film a séduit le Jury, non seulement par sa forme qui vacille entre le documentaire, l’expérimental et la fiction, que par son fond traitant de la mémoire et de la sensible frontière qu’il existe entre l’enfance et l’âge adulte.
Pour la première fois en cinq ans, le jury décernant le Prix du Meilleur Court Métrage en compétition nationale (Fédération Wallonie-Bruxelles, ex-Communauté française) du FIFF ne s’est pas trompé. C’est que parmi la vingtaine de films sélectionnés cette année, celui d’Emmanuel Marre est, disons-le franchement, celui qui a le plus d’intérêt.
C’est l’histoire du fils qui veut passer du temps seul avec sa mère. C’est l’histoire du père qui ne veut pas que le fils voie la mère seule. C’est l’histoire de la mère qui n’a jamais su ce qu‘elle voulait. C’est l’histoire d’à peu près tout le monde.
Réal. : Emmanuel Marre
Fiction, 30′, 2010
Belgique
Raphaël Hernandez et Savitri Joly-Gonfard sont les deux réalisateurs du moyen métrage « Kaydara », Fan Film ultime sur l’univers de « Matrix », présenté en avant-première au Festival Mauvais Genre. Ils viennent de passer six ans en autarcie dans la conception de ce film et nous en parlent plus en détail.
Laetitia et Sophie partent en week-end en Bretagne, à Quimper, la ville natale de Laetitia, Quimper. Au fil de leur séjour, rythmé par les balades sur la plage et les soirées à la « Chaumière », réapparaît la figure du Marin Masqué, amour de jeunesse de Laetitia.
Réal. : Sophie Letourneur
Fiction, 35′, 2011
France
Il y a des films qui émeuvent, d’autres qui bouleversent, ou d’autres encore qui révoltent. Des films classiques, qu’on oublie parfois ou qui nous bousculent… et il existe aussi des films d’un autre type qui font l’effet de petits souffles, sont des respirations simples et réjouissantes, des sauts de puce d’émotions. « Le Marin masqué » serait à classer dans cette dernière catégorie. Primé au Festival Côté Court de Pantin (Grand Prix, Prix de la Presse et Prix de la Jeunesse), le dernier film de Sophie Letourneur suit l’échappée de deux jeunes femmes en Bretagne, entre petits problèmes et grandes (dés)illusions.
Paris, l’entrée d’une boîte de nuit, un physionomiste à l’ouvrage. Critères de sélection et rapports de force. Un temps, un espace et une action : in ou out ?
Réal. : Virgil Vernier
36′, Documentaire, 2010
France
Déjà remarqué dans plusieurs festivals, « Pandore » de Virgil Vernier a remporté le Grand Prix France au dernier festival de Brive. Retour sur un court métrage documentaire atypique qui transforme l’arrivée de clients dans une boîte de nuit en un beau moment de cinéma.
Présenté à Brive dans la même séance que « Pandore » de Virgil Vernier, autre moyen métrage stimulant de la compétition européenne, « Un Monde sans femmes » de Guillaume Brac succède intelligemment au « Naufragé », son film précédent, également tourné en Picardie avec l’étonnant Vincent Macaigne dans le rôle de Sylvain.
Une petite station balnéaire de la Côte Picarde, la dernière semaine d’août. En leur remettant les clefs d’un appartement de location, Sylvain fait la connaissance de deux séduisantes jeunes femmes. L’occasion rêvée de sortir ne serait-ce que quelques jours d’une vie solitaire dont les femmes sont désespérément absentes.
Réal. : Guillaume Brac
Fiction, 57′, 2011
France
Le Festival de Brive propose une rétrospective consacrée à Jean Eustache. On s’en réjouit, tant ses films sont compliqués à voir dans de bonnes conditions. L’auteur de « La Maman et la putain » (1973) a réalisé plusieurs moyens métrages, fictionnels comme documentaires : « Les Mauvaises fréquentations » (1963), « Le Père Noël a les yeux bleus » (1966), « Le cochon » (1970), et « Le Jardin des délices de Jérôme Bosch » (1979). Mais aussi « Une sale histoire », datant de 1977, qui, en 49 minutes sympathiques, affole une anodine journée d’avril.
Dans un salon, un homme raconte à trois femmes comment il devint voyeur dans un café qu’il fréquentait et pourquoi il y prit goût pendant un temps…
Réal. : Jean Eustache
Docu-Fiction, 49′, 1977
France
« Like Love » de Sarah Cunningham est un documentaire de la Fémis, traitant de l’amour, de l’acceptation de soi et du handicap. Le film est présenté ces jours-ci en compétition française dans le cadre du Festival de films de femmes de Créteil.
À Brighton, Jacob et Ramona nouent jour après jour les liens de leur amour. A l’occasion d’une fête religieuse, Jacob se retrouve en famille et doit revivre le terrible souvenir du jour où il se brisa le cou en plongeant du mauvais côté d’une piscine.
Réal. : Sarah Cunningham
Documentaire, 30′, 2010
France
« Le Borinage était l’exemple parfait de l’injustice capitaliste… […] Au cours de ces semaines passées dans le Borinage, nous avons vécu très près des mineurs… Le film que nous avions entrepris devenait de plus en plus leur film… Notre vision esthétique subit, elle aussi, le contrecoup de cette réalité… Chaque plan devait dire « j’accuse » et non « je compatis »… » (Joris Ivens ou la Mémoire d’un regard).
Réal. : Joris Ivens, Henri Storck
Documentaire, 28′, 1933
Belgique
Cette narration documentaire est montée uniquement à partir de vidéos sur internet. Nullement moqueuse, elle présente le monde des vidéos blogs, où des adolescents livrent leurs corps et leurs âmes au regard de la communauté virtuelle, via webcam. Les vidéos choisies sont diverses et poétiques. Il en ressort pourtant avec force des angoisses, des craintes et des solitudes qui se font échos. Et un nouvel usage de l’image se confirme.
Réal. : Olivia Rochette, Gerard Jan-Claes
Documentaire expérimental, 2010, 47′, Belgique