First Summer de Heo Gayoung

First Summer de Heo Gayoung

« First Summer » condense la métamorphose de son personnage principal au sein d’une métaphore poétique et onirique, celle du papillon. Ce motif, au diapason avec la sensualité et l’émancipation d’une femme mûre, transforme le crépuscule de sa vie en un moment d’envol, grâce à d’élégantes ailes irisées. C’est ce très beau film de Heo Gayoung de la Korean Academy Of Film Arts qui remporte le Premier prix de la Cinef, ainsi que le Prix Lights On Women de L’Oréal.

Dieu est timide de Jocelyn Charles

Dieu est timide de Jocelyn Charles

Avec ses deux personnages qui tuent le temps en dessinant durant leur trajet, Jocelyn Charles fait résonner son propre geste de créateur avec un court-métrage coloré et inspiré qui trompe la pusillanimité contenue dans son titre : « Dieu est timide ». Le jeune cinéaste vient de proposer son premier film en compétition à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2025.

Formats Longs : Le Mystérieux Regard du flamant rose de Diego Céspedes

Formats Longs : Le Mystérieux Regard du flamant rose de Diego Céspedes

Un chahut dans l’eau, une jeune fille bousculée par une bande de garçons : la séquence qui ouvre « Le Mystérieux Regard du flamant rose » introduit un récit de corps repoussés, mis à la marge, tenus la tête sous l’eau. Après deux courts-métrages « El verano del léon eléctrico » (1er prix de la Cinéfondation 2018) et « Les Créatures qui fondent au soleil » (Semaine de la Critique 2022), Diego Céspedes présente son premier long-métrage cette année dans la sélection Un Certain Regard.

Surgissements et tremblements : Coup de projecteur sur le festival d’animation de Rennes

Surgissements et tremblements : Coup de projecteur sur le festival d’animation de Rennes

Les courts-métrages les plus sidérants présentés en compétition au festival d’animation de Rennes étaient ceux qui proposaient par l’animation de transcender le réel. Ceux qui, par le trait, investissaient la matière historique pour en affronter autant l’horreur que l’indicible par des moyens poétiques.

Albin de la Simone : « La musique peut aussi avoir de la personnalité »

Albin de la Simone : « La musique peut aussi avoir de la personnalité »

Albin de la Simone était de passage à Rennes ces derniers jours, pour deux dates de concert, un nouveau spectacle alliant le dessin et la musique, dans la lignée de son nouvel album « Toi la-bas » et de son livre « Mes Battements », collection de textes et de dessins. Très lié à la capitale bretonne (il était artiste associé du Théâtre national de Bretagne), il était invité par le festival du film d’animation de Rennes autour de sa composition pour « La Vie de Château » de Clémence Madeleine-Perdrillat et Nathaniel H’Limi dans le cadre du fil rouge consacré à la musique et aux voix dans le film d’animation.

Rob : « Je crois beaucoup au pouvoir de la frustration comme un véhicule de désir »

Rob : « Je crois beaucoup au pouvoir de la frustration comme un véhicule de désir »

Au festival du film d’animation de Rennes qui vient de s’achever, Robin Coudert alias Rob, compositeur proche de l’électro qui habille autant le cinéma que la série, a été membre du jury de la création professionnelle. Il animait une Master class autour de son travail dans le cadre du fil rouge consacré à la musique et aux voix dans le film d’animation. Lors d’un entretien désinvolte et généreux, du haut de sa grande silhouette filiforme, il conte son amour pour Les Mystérieuses Cités d’or et Moebius, ses envies d’un monde plus inclusif et de lendemains plus chantants.

Festival d’animation de Rennes 2025

Festival d’animation de Rennes 2025

Une peau qui ondule entre le bleu et le vert arbore un immense œil dont la pupille irradie. Juchée au ras de ses cils, une kyrielle de petits personnages truculents exulte : c’est ainsi que se découvre cette nouvelle édition du festival du film d’animation de Rennes. Le ton est donné par l’affiche : de la couleur, une envie de regarder, et une joie certaine pour ce nouveau rendez-vous du 22 au 27 avril 2025.

Elena López Riera : « On n’habite pas de façon individuelle les histoires du monde »

Elena López Riera : « On n’habite pas de façon individuelle les histoires du monde »

Auréolée du César du meilleur court métrage documentaire pour Les Fiancées du Sud, par écrans interposés, Elena López Riera revient sur sa filmographie attentive aux portraits de femmes et à l’oralité des récits. Elle nous parle de ses inspirations, ses envies, le féminisme et l’intime. Après trois courts-métrages, et un long-métrage de fiction, El Agua, elle revient au court-métrage avec un documentaire qui donne un espace de parole à des femmes matures sur l’amour, le mariage, le désir, couplé à une attention particulière vis-à-vis des gestes et rituels des archives de mariage. Avec une voix tendrement rauque, un bel accent qui n’éclipse pas sa parfaite maîtrise de la langue française, elle se livre tout sourire au jeu de l’entretien, dévoilant avec générosité ses obsessions d’artiste.

Un cœur perdu et autres rêves de Beyrouth de Maya Abdul-Malak

Un cœur perdu et autres rêves de Beyrouth de Maya Abdul-Malak

En lice pour le César du meilleur court métrage documentaire de l’édition 2025, « Un cœur perdu et autres rêves de Beyrouth » confronte les vestiges parcellaires des témoignages anonymes et les images d’une ville qui, après la guerre, le sang et les décombres retrouve une apparente tranquillité, spectrale. Que reste-il de nos récits, des corps meurtris, de nos autres rêves ? Dans quelle rue, quelle vague, quelle promenade de Beyrouth subsistent-ils ?

Paul Kermarec : « Ce qui ne nous remplacera pas, ce sont les sentiments »

Paul Kermarec : « Ce qui ne nous remplacera pas, ce sont les sentiments »

« Ni Dieu ni père », court métrage primé par le prix du public labo à la 47e édition du festival de Clermont-Ferrand questionne le rôle de l’intelligence artificielle. Peut-elle remplacer une personne, créer une relation et du lien affectif ? Dans ce film, Paul Kermarec cherche la présence d’un père, il finit par se tourner vers ChatGPT pour combler cette présence. Dans un rapport algorithme/humain, le film parle avec intelligence et humour de cette technologie qui devient de plus en plus présente dans notre quotidien et à laquelle nous ne pouvons échapper.

Poupées de son, poupées de cire

Poupées de son, poupées de cire

Microphones à bonnettes, tables de mixage, casques et perches ont envahi récemment le festival de Clermont-Ferrand dans le cadre d’une rétrospective autour du son, qui n’a rien du parent pauvre du cinéma. La désarticulation de l’image et du son est source de comique et de quiproquos. Le travail sonore permet l’établissement d’un hors-champ contaminateur qui […]

#Clermont-Ferrand 2025

#Clermont-Ferrand 2025

Un regard mystérieux dans un rétroviseur, comme celui de Robert de Niro dans Taxi Driver, un pare-brise qui donne sur les pistes historiques du site Michelin. C’est ainsi que le festival de court-métrage de Clermont se pare sur l’affiche de sa 47e édition qui se tient du 31 janvier au 8 février 2025, signée Marie Larrivée, Césarisée pour « Noir-Soleil » (qui avait par ailleurs signé l’affiche de notre propre festival en 2021).

L’Envoûtement de Nicolas Giuliani

L’Envoûtement de Nicolas Giuliani

Quelques pas dans la nuit, une pierre et une main qui l’enserre, voilà comment débute « L’Envoûtement » de Nicolas Giuliani, réalisateur de trois courts métrages : Petites Vallées, Les Louves et Elio, qui révélaient son affection particulière pour les grands espaces et la ferveur des liens entre les êtres, qu’ils soient familiaux ou amoureux. « L’Envoûtement » présélectionné en vue des César 2025, offre une histoire d’amour déchirante, rarement montrée au cinéma, filmée avec tendresse et pudeur.

Les Mystérieuses Aventures de Claude Conseil de Marie-Lola Terver et Paul Jousselin

Les Mystérieuses Aventures de Claude Conseil de Marie-Lola Terver et Paul Jousselin

Après avoir été auréolé du prix du public lors du festival du court métrage de Clermont-Ferrand 2024, le film de Marie-Lola Terver et Paul Jousselin pousse la porte des César en intégrant la sélection officielle des courts métrages de fiction de l’édition 2025. Sans rien sacrifier à sa drôlerie ni à son fantasque, « Les Mystérieuses Aventures de Claude Conseil », revêt l’étoffe d’un conte philosophique.