Fin novembre 2014, Format Court a attribué pour la première fois un prix au Festival de Villeurbanne au meilleur film européen. Le Jury Format Court (Katia Bayer, Azziza Kaddour, Mathieu Lericq, Françoise Mazza) a été séduit par le film « Le Sens du toucher » réalisé par Jean-Charles Mbotti Malolo, un premier film subtil et vibrant à la croisée du mouvement, des couleurs et des sentiments.
Issu de la double culture du hip-hop et de l’animation, Jean-Charles Mbotti Malolo a réalisé « Le Sens du toucher », lauréat de notre premier Prix Format Court au Festival de Villeurbanne. Présélectionné aux César de l’animation, ce premier film subtil et vibrant, à la croisée du mouvement, des couleurs et des sentiments, convie langue de signes, ondes visuelles et relations amoureuses.
Au théâtre des sourds, dans un tonnerre d’applaudissements silencieux, deux jeunes gens dans le public se regardent, rougissent, se plaisent. À l’extérieur, quelques brefs mots-signes et hochements d’épaules servent à dépasser leur timidité et fixer un dîner chez l’homme. Telle est la prémisse du premier film de Jean-Charles Mbotti Malolo bien nommé « Le Sens du toucher » et primé par le jury Format Court au Festival de Villeurbanne cette année.
Chloé et Louis s’aiment secrètement. Leurs gestes se substituent aux mots, chaque parole est une chorégraphie. Louis se décide enfin à inviter Chloé à dîner et accepte de la laisser entrer accompagnée de chatons, malgré son allergie. Le dîner va alors révéler ses côtés les plus sombres.
Réal. : Jean-Charles Mbotti Malolo
Animation, 14’31 », 2014
France
En novembre dernier, à l’issue du festival de Villeurbanne, Format Court décernait son premier Prix Format Court à Jean-Charles Mbotti Malolo pour son très beau film « Le Sens du toucher » projeté lors de la prochaine séance Format Court, le jeudi 8 janvier 2015 (en présence du réalisateur).
« Terrible et doux », c’est un peu ce qui pourrait caractériser le quatrième film de Alberto Vázquez, « Sangre de Unicornio », présent à Court Métrange cette année. Un peu à la manière de ses caricatures pour le quotidien espagnol El Pais ou dans ses films précédents, comme « Birdboy », on trouve beaucoup de rouge à l’image.
Deux oursons partent chasser des licornes, leur proie de prédilection. Les licornes ont une chair tendre et un sang sucré au goût de myrtilles dont les oursons ont besoin pour rester beaux.
Réal. : Alberto Vázquez
Animation, 8’37, 2013
Espagne
Courant 2015, la petite ville de Vendôme accueillera pour la première fois une résidence d’animation. La dernière édition de son festival du film était justement placée sous le signe de l’animation, représentée par 6 courts-métrages en compétition nationale, un programme parallèle spécial et une exposition interactive sur ses différentes étapes et techniques de fabrication. « Beach Flags », court-métrage de Sarah Saïdan, en compétition officielle, fait partie ce ces représentants de l’animation française.
Vida est une jeune nageuse sauveteuse iranienne. Favorite dans son équipe, elle est décidée à se battre pour décrocher une place dans une compétition internationale en Australie. Mais, avec l’arrivée de Sareh, aussi rapide et talentueuse qu’elle, elle va être confrontée à une situation inattendue.
Réal.: Sarah Saïdan
Animation, 13′, France
2014
Depuis quelques années, le court-métrage Disney est, avec celui de Pixar, une véritable star. Au Festival d’Annecy par exemple, il a souvent droit à une présentation très complète, souvent plus longue que le long-métrage auquel il est attaché. Cette année, le court-métrage « Feast » (littéralement “Festin”), première réalisation de Patrick Osborne, montrait, en 3D et en relief, une quantité affolante de nourriture ingurgitée par un chien.
Après la Quinzaine des Réalisateurs en mai dernier et avant le Festival de Clermont-Ferrand début 2015, « 8 balles », était ces jours-ci en compétition officielle au Festival du Film de Vendôme. Il s’agit du dernier court-métrage d’animation de Frank Ternier.
Présent au Festival du film de Vendôme, Frank Ternier est revenu, dans une interview réalisée par Format Court en collaboration avec l’équipe de Ciclic, sur son film « 8 balles », un film d’animation sur l’obsession d’un père à venger sa famille après un drame survenu quelques temps auparavant.
Je m’appelle Gabriel, j’habite Taipei. J’ai perdu ma femme lors d’une agression. Un homme roux est entré chez moi ; il sentait le poisson frit. Il portait une arme ; il en fait usage sur ma famille.
Réal. : Frank Ternier
Animation, 13′, 2014
France
En 2010, Paul Cabon recevait le Prix spécial du jury du Meilleur film d’étudiants au Festival d’Annecy pour son film de fin d’année « Sauvage ». L’élève de l’école de la Poudrière de Valence avait déjà bien retourné les esprits en nous montrant de façon colorée et déjantée le retour à la nature d’un homme chauve.
Une tempête s’empare des côtes bretonnes. La nature s’affole, des choses se passent, deux jeunes scientifiques se font prendre dans le tumulte. Espionnage, espoirs amoureux et instants mystiques s’entrechoquent avec enthousiasme et désordre.
Réal. : Paul Cabon
Animation, 16’, 2014
France
Le Forum des images accueille du 4 au 7 décembre la 12e édition du Carrefour du cinéma d’animation avec des avant-premières, des courts métrages, des films d’écoles, des séances familiales et des rétrospectives.
On nous l’annonce sur la pochette du DVD, « Oh Willy », réalisé par Emma de Swaef et Marc Roels, a reçu quelques 75 récompenses et il s’agit du film flamand le plus primé de tous les temps. A Format Court, nous avions repéré le film lors de sa première sélection française au festival de Clermont-Ferrand en 2012. Programmé récemment lors de notre carte blanche au festival Court Métrange (où il a remporté le Métrange du public), « Oh Willy » est désormais disponible en DVD en Belgique et aux Pays-Bas, et on ne se lasse pas de le revoir, avec quelques bonus en prime.
C’est en voisin que Jean-Claude Rozec a présenté son film au festival Court Métrange de Rennes, puisque c’est dans cette ville que sont basés ses producteurs et que lui-même est originaire de la région. La remarque n’a rien d’anodin si l’on ajoute que la question du foyer (à la fois la famille et le quartier) est justement au cœur de « La Maison de poussière », le très beau troisième court-métrage d’animation du réalisateur.