Critiques

Génocidé de Stéphane Valentin

Génocidé de Stéphane Valentin

Lumière aveuglante dans l’obscurité de l’oubli, le poignant témoignage de Révérien Rurangwa, rescapé des massacres rwandais de 1994, bouleverse par son absence de concession. Présenté au Festival Silhouette et lauréat d’une Mention Spéciale à Clermont-Ferrand, le film « Génocidé » de Stéphane Valentin (adapté du livre éponyme de Révérien) réveille les consciences et aiguise les esprits.

Ripple de Paul Gowers

Ripple de Paul Gowers

Sous pression, l’individu peut se révéler étrange et son quotidien peut paraître infernal… . « Ripple » (Prix du Public au Festival Silhouette) est une descente vertigineuse vers l’incroyable, captée à merveille par Paul Gowers. Réalisé en deux jours et quatre nuits, avec sept acteurs et dans le seul but de divertir, le film du cinéaste britannique retrace les tribulations fâcheuses mais néanmoins irrésistibles d’un jeune homme bien sous tous rapports.

Succes de Diederik Ebbinge

Succes de Diederik Ebbinge

« Succes » est un film décalé sur le monde du travail, récompensé du Prix du Rire Fernand Raynaud, à Clermont-Ferrand cette année, et programmé au Festival Silhouette ce mois-ci. Deux ans après son premier film « Naakt », coréalisé avec Albert Jan van Rees, le comédien de télévision hollandais Diederik Ebbinge se rattache à nouveau au projet Kort!, une initiative de la chaine de télévision nationale NPS qui met avant les œuvres des réalisateurs débutants et déjà établis.

10 min. de Jorge León

10 min. de Jorge León

Coup de coeur et de poing au Festival Silhouette à Paris, « 10 min. » relate l’horreur vécue par une jeune bulgare dans le milieu de la prostitution belge. Construit autour d’un témoignage, d’une voix-off, et d’arrêts sur images, le documentaire de Jorge Leon, ancien étudiant de l’INSAS, a été réalisé dans le cadre de la journée européenne contre la traite des êtres humains.

Plot Point de Nicolas Provost

Plot Point de Nicolas Provost

Waiting for something to happen
Trituration de la matière, effets miroirs, répétitions, chocs visuels… Depuis plus de dix ans, Nicolas Provost hante écrans et galeries d’art avec ses courts métrages hybrides. À mi-chemin entre le cinéma et les arts plastiques, le vidéaste flirte avec les genres, les formes, et se joue des codes narratifs. Plot Point, réalisé en 2007, explore ce qui fait l’essence même du film d’action américain. Film expérimental ? Fiction ? Documentaire ? Difficile de répondre à ces questions sinon par « tout à la fois ».

Je criais contre la vie. Ou pour elle. de Vergine Keaton

Je criais contre la vie. Ou pour elle. de Vergine Keaton

Lorsqu’un film s’ouvre sur des gravures romantiques animées du XIXème, le spectateur s’arrête pour regarder. Sélectionné à l’ACID (à Cannes) cette année, « Je criais contre la vie, ou pour elle » est une véritable symphonie en sépia qui innove sur le plan formel. Son auteure, Violaine Tatéossian, alias Vergine Keaton, historienne d’art et animatrice française, démontre qu’elle a plus d’un tour dans son plumier.

Log Jam (« The Log », « The Rain », « The Moon », « The Snake ») de Alexei Alexeev

Log Jam (« The Log », « The Rain », « The Moon », « The Snake ») de Alexei Alexeev

Après le succès de « KJFG n°5 », Alexei Alexeev a crée une série de quatre petits films, chacun d’une durée d’une minute, pour le compte de la chaîne de télévision Nickelodeon. En juin, « Log Jam » (« The Log », « The Rain », « The Moon », « The Snake ») a reçu le Cristal pour une production TV, à Annecy. L’ours, le loup, et le lapin, en ont profité pour fêter leur prix. Avant de se remettre à jouer leur morceau favori.

Slavar de Hanna Heilborn et David Aronowitsch

Slavar de Hanna Heilborn et David Aronowitsch

Lauréat du Prix Unicef et du Cristal d’Annecy, « Slavar » est une expérience cinématographique qui ne laisse pas indifférent. En livrant le témoignage de Abuk (9 ans) et de Machiek (15 ans) enlevés par la milice soudanaise et exploités comme esclaves, les réalisateurs suédois, Hanna Heilborn et David Aronowitsch abordent un sujet percutant et engagé.

Ébullition de Anne Toussaint et Khalid Saadi

Ébullition de Anne Toussaint et Khalid Saadi

Présenté à l’ACID, cette année à Cannes, « Ébullition » est le troisième temps d’un film plus large intitulé « Fragments d’une rencontre ». Réalisée par Anne Toussaint, « Ébullition » prend les formes du documentaire pour capter deux moments de la réalisation de « Sirine », un film réalisé « entre les murs » par Khalid Saadi.

Codswallop de Myles et Greg Mc Leod

Codswallop de Myles et Greg Mc Leod

Chaque pays possède apparemment ses frères déjantés du cinéma. Aux États-Unis, les frères Coen, en Belgique, les frères Malandrin, et en Grande-Bretagne ? Les frères Mc Leod. Myles et Greg n’ont pas leur stylo dans leur poche, et leur dernier court métrage animé de moins de quatre minutes, intitulé « Codswallop », nous transporte immédiatement dans un univers personnel plus qu’étrange.

C’est gratuit pour les filles de Claire Burger et Marie Amachoukeli

C’est gratuit pour les filles de Claire Burger et Marie Amachoukeli

Avec « C’est gratuit pour les filles » faisant référence à une phrase souvent répétée à l’entrée des boîtes de nuit, Claire Burger et Marie Amachoukeli, signent leur deuxième court métrage après « Forbach », lauréat du 2ème Prix de la Cinéfondation en 2008 et du Grand Prix National à Clermont-Ferrand en 2009.

L’Enclave de Jacky Goldberg

L’Enclave de Jacky Goldberg

De « L’Enclave », présenté à l’ACID (L’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion), il ne faudrait justement rien raconter, ou à peine, car tout le film, toute sa force, sa réussite, sa magie, réside dans ce fait même qu’on s’y laisse prendre par une économie de moyens renversante. Que la beauté de ce film est justement de tisser de manière très lâche une sorte d’accumulation de moments dans une matière narrative très ténue.

Jagdfieber (La fièvre de la chasse) d’Alessandro Comodin

Jagdfieber (La fièvre de la chasse) d’Alessandro Comodin

Magnifique début de Jagdfieber (la fièvre de la chasse) : un œil animal, ouvert et mort, en très gros plan, nous fait face. La bête est tuée. Ce qu’il s’agit de traquer, ça n’est pas du tout l’objet de la chasse, son gibier. L’affaire est expédiée avec ce tout premier plan. De quoi s’agit-il donc alors ? Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, ce film de fin d’études, réalisé à l’INSAS, est une sorte de documentaire, à l’orée du film expérimental.

Betty Banned Sweets (Les délices interdites de Betty) de Michelle Savill

Betty Banned Sweets (Les délices interdites de Betty) de Michelle Savill

Sélectionné cette année au festival de Clermont-Ferrand et à celui de Rotterdam, « Betty Banned Sweets » a été programmé dans le Best of International au festival bruxellois. Premier film de la réalisatrice néo-zélandaise Michelle Savill, « Betty Banned Sweets » traite, de manière touchante, de l’incommunicabilité, de l’atavisme renié, et de divers usages de la farine.

Arbeit für alle (Travail pour tous) de Thomas Oberlies et Matthias Vogel

Arbeit für alle (Travail pour tous) de Thomas Oberlies et Matthias Vogel

Avec « Arbeit für alle », un documenteur allemand à la Peter Watkins qui s’ouvre avec le portrait d’un employé d’une agence d’aide aux séniors actifs et qui se clôt avec une chasse aux zombies précaires, Matthias Vogel et Thomas Oberlies signent l’un des films les plus jouissifs du Festival de court métrage de Bruxelles.

Instead of Abracadabra de Patrik Eklund

Instead of Abracadabra de Patrik Eklund

Comédie suédoise et décalée sur la magie, la famille, et la séduction, « Instead of Abracadabra » a obtenu, au dernier Festival du court métrage de Bruxelles, le Prix du Public et celui d’interprétation masculine pour le comédien Simon J. Berger (ex-aequo avec Harry Treadaway, pour « Love you more », de Sam Taylor-Wood). Découvert un lundi, en fin de séance, à 23h30, le film de Patrik Eklund a permis aux spectateurs de quitter les sensations qui les gagnaient, film après film : léthargie, sommeil, et ennui (biffer toute mention inutile).

Next Floor de Denis Villeneuve

Next Floor de Denis Villeneuve

Le Canadien Denis Villeneuve, sélectionné à Cannes en 1997 à la Quinzaine des réalisateurs pour un long métrage collectif intitulé « Cosmos », collectionne, depuis plus de 20 ans, prix et distinctions dans le monde entier. Pour ce réalisateur de 42 ans, le court métrage n’est pas un exercice, mais bien un moyen d’exprimer un univers visuel particulier sur un format qui se prête à toutes les audaces.