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M comme La Morte

Fiche technique

Synopsis : La mort a le don de transformer toute personne disparue en un être admirable en tout point. Mais le souvenir et l’image que l’on garde des morts sont-ils toujours conformes à la réalité de ce que fût leur vie ?

Genre : Fiction

Durée : 6′

Année : 2001

Pays : France

Réalisation : Stéphanie Vasseur

Scénario : Stéphanie Vasseur

Image : Jean-Manuel Costa

Son : Samuel Meunier

Montage : Chrystel Alépée

Décors : Norbert Iborra

Musique : Norbert Iborra

Interprétation : Richard Berry, Cristiana Réali

Production : Cinémagic

Article associé : la critique du film

Focus Stéphanie Vasseur

Lorsqu’une amoureuse du cinéma transmet sa passion dans un court métrage tout en introduisant une forte dose de talent, le résultat ne peut être que réussi. Observatrice avisée du quotidien, Stéphanie Vasseur développe en seulement quelques courts métrages des thèmes qui nous parlent à nous tous : le délitement des relations familiales et amoureuses et, à travers elles, l’éveil du sentiment amoureux, ou encore celui de la trahison. La plupart sont des rendez-vous manqués, des tentatives pour raccorder les morceaux de vie et d’amour.

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Stéphanie Vasseur sur le tournage de "3ème B, 4ème gauche"

Coutumière de l’écriture télévisée, Vasseur nous livre une œuvre singulière et prenante, telle que le cinéma français n’en connaît que trop peu. En regardant un court métrage de Stéphanie Vasseur, on entre dans un univers au raffinement inouï, avec une impression de première fois, car son Leitmotiv semble résolument se situer dans les nouvelles façons de conter des images. Derrière certaines histoires se cache parfois un style. Et c’est bien de style qu’il s’agit ici. Celui de Stéphanie Vasseur, qui a le don de rendre palpables personnages et situations et qui révèle une grande finesse dans la connaissance de l’être humain. La preuve en quatre films.

La Morte

Errant dans le cimetière où sa femme repose, un époux entrevoit les secrets d’outre-tombe et la double vie de celle qui a partagé sa vie. « La Morte », inspirée de la nouvelle éponyme de Guy de Maupassant, saisit les arrière-pensées les plus triviales des disparus et nous guide dans le labyrinthe des états d’âme des défunts et des faux-semblants.

Le velouté employé de couleurs estompe les pistes trop réalistes, valide les échappées oniriques et donne à ressentir ce que cache la surface des choses. La vie de ce couple n’était qu’un leurre : il se dissout dans un superbe conte fantastique où s’impriment avec force et âpreté des destins individuels et une mélancolie flottante telle l’aura de la morte qui redevient vivante et plus authentique que jamais par le biais de la vérité posthume.

Grâce à un style affirmé et à une maîtrise formelle de son récit, la réalisatrice aborde l’errance de personnages, en proie au doute, à la solitude et au mensonge, qui s’interrogent sur le rôle qu’ils ont à jouer dans cette douloureuse existence. À travers cette réflexion douce-amère sur l’identité (qui sommes-nous réellement ?), Stéphanie Vasseur efface les frontières entre rêve et réalité. Elle confirme avec ce court qu’elle a un regard particulièrement affûté pour saisir sur le vif la vulnérabilité de ses personnages. Rien n’est laissé au hasard, si bien que les doutes générateurs d’angoisse du veuf deviennent subrepticement nos propres angoisses.

Sous mes yeux

Certains films nous touchent et nous marquent tout particulièrement. « Sous mes yeux » en fait assurément partie. Au cours d’un trajet en voiture, une fillette surprend dans le rétroviseur le regard troublé de son père pour sa belle-sœur. Naïve d’apparence, c’est une personne à part entière qui voit tout et surtout qui comprend tout. Seule à intercepter les regards échangés, elle accuse le coup de cette trahison et porte sur cette relation supposée un regard néanmoins adulte.

Laissant poindre des silences et se concentrant sur les visages, le film se révèle humble, émouvant et fragile. Preuve qu’il est encore possible de dire des choses compliquées de façon simple, entre légèreté et profondeur.

3ème B, 4ème gauche

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Stéphanie Vasseur filme dans ce court métrage bien plus que l’obstination : l’éveil du désir d’une adolescente qui n’a de cesse de provoquer l’attention de son charmant voisin de palier. Projetant sur lui tous ses fantasmes, elle le dévisage et l’envisage sans la moindre retenue, le dévorant des yeux, le cherchant, l’approchant de plus en plus près car elle aimerait volontiers y goûter.

Pour camper les personnages de son « 3ème B, 4ème gauche », Stéphanie Vasseur a arrêté son choix sur Salomé Godin, juste et pétillante, insolente et entêtée à souhait (une révélation !) et Olivier Rosemberg, magnifique de douceur abrupte qui résiste tant bien que mal à cette voisine intrusive et à sa belle insouciance.

Le Petit Marin

Avec ce titre, on pourrait croire à un conte pour enfants. C’est pourtant bien une histoire d’adultes dont il s’agit ici, une histoire où il est question d’amour et de trahison, mais d’amour malgré tout. Celle d’une femme, Alice, confrontée à l’adultère de son mari, qui décide de faire fi de sa rancœur pour préserver son couple.

Ce portrait d’une femme blessée mais amoureuse dissimule a priori une trame simple mais sublimée en un récit romantique, efficace grâce à son dépouillement. Dans « 3ème B, 4ème gauche » et « Sous mes yeux », Stéphanie Vasseur cultive également un minimalisme formel qui rehausse la complexité de ses personnages et des liens qui les unissent. Chaque spectateur pourra aisément se reconnaître dans cette manière d’aborder la vie à deux qui est parfois source de secrets, de mensonges, de non-dits et de trahisons. Aux mots qui peuvent blesser, la réalisatrice préfère pourtant le choix du pardon.

L’histoire de « Petit Marin » se définit avec élégance et pudeur, et sert un court métrage intime magnifiquement et finement filmé. L’écriture visuelle est savoureuse, l’écho des images, des silences et des regards se laisse déguster à l’envi. Judith El Zein éclaire le personnage d’Alice d’une flemme vacillante. Elle lui offre un émouvant contraste de force et de faiblesse, on la devine presque résignée et pourtant prête à s’embraser de plus belle pour l’homme qu’elle aime, source de son chagrin. Quant à Laurent Bateau (Vincent), il pousse à l’extrême une économie de jeu pour imposer d’autant plus sa présence et cette épure fait éclore une rare délicatesse. À l’image de cette scène, où Alice regarde si intensément Vincent qu’il comprend qu’elle connaît la vérité… Zéro dialogue, presque pas de mouvement, et tout est dit. Le film est à l’image de cette scène, il joue sur l’étirement du temps pour faire jaillir l’émotion.

Stéphanie Vasseur est décidément une réalisatrice à suivre. On aura plaisir à s’enfermer à nouveau dans sa bulle artistique alliant profondeur et grâce avec ses prochaines réalisations, dont l’adaptation d’une nouvelle d’Olivier Adam « Pialat est mort » avec Benjamin Biolay et Judith El Zein, prévue pour janvier 2011.

Amandine Fournier

« Le petit marin » sera diffusé sur CinéCinema Premier à partir du 9 novembre et « 3ème B, 4ème Gauche » sera diffusé sur Orange Ciné Novo à partir du 12 novembre

Consulter les fiches techniques de « La Morte », « Sous mes yeux », « 3ème B, 4ème gauche » et « Le Petit Marin »

14e festival international des scénaristes de Bourges, appel à candidatures

– Le Marathon d’écriture du court métrage : 26 scénaristes écrivent pendant 48h un scénario d’une dizaine de pages avec l’aide de parrains professionnels. Trois jurys désigneront les lauréats qui se verront accompagnés par la suite dans leur travail d’écriture.

– Le Forums des auteurs de fiction, d’animation et de documentaire : Réservé aux auteurs sans producteurs (ou en recherche de co-production), il offre à 5 auteurs fiction, 4 auteurs documentaire, 2 auteurs animation la possibilité de présenter leur projet de long métrage accompagné de deux parrains : un scénariste/réalisateur confirmés et un producteur devant une assemblée de professionnels.

– Workshops des bibles de télévision : Il offre à une dizaine de scénaristes la possibilité d’établir un diagnostic précis sur leur projet de série (rapport à soi, faisabilité), ainsi qu’un renforcement de sa présentation afin d’augmenter sa lisibilité et sa force de conviction.

Les Portraits sonores : Formation pratique autour du son qui offre à des auteurs la possibilité d’expérimenter une approche nouvelle de l’écriture de l’image par l’association d’images fixes à des sons issus directement du réel. Il s’adresse à des réalisateurs de documentaires ou de fictions, des scénaristes mais aussi à tous les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel curieux d’expérimenter l’univers de l’écriture sonore.

Magic web labo : Formation pratique permettant aux candidats sélectionnés de former une équipe de création et de développer leur projet pendant 5 jours pour arriver à une maquette de présentation.

Ce stage est destiné :
1-Aux porteurs de projets innovants élaborés exclusivement pour le net dans la catégorie web mini série de genre et web docu
2-Aux auteurs – réalisateurs/photographes – réalisateurs sonores – flasheur/graphiste /designers, etc. désireux d’intégrer une équipe de création et de participer au stage.

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Date limite d’inscription : le 15 novembre 2010.

Pour plus d’infos : www.scenarioaulongcourt.com

Milovan Circus – Gerlando Infuso

In his third year film « Margot » (Young Jury Award at Annecy), Gerlando Infuso, a student in animation at La Cambre, developed a plot centred around a character torn between madness and coldness. One year down the line, a new idea has sprouted – a circus artist faced with rejection and age. With « Milovan Circus », Gerlando Infuso revisits the theme of solitude, the poesy of the grim, and stop-motion animation – elements that had contributed to the success of his previous short. The film certainly impressed the Jury at the 2009 Média 10-10 Festival, since it walked off with the Best Soundtrack as well as the Best Digital Image awards.

A dark night, empty streets, dreams, nightmares. In the cages and wagons of Milovan circus, all is asleep, almost all, or about to sleep, after the wiping off of makeup or the last spitting of fire for the day. The wind, though, is still busy at work – a gust blows a poster away, only to reveal another, an older one, reminiscent of the past glories of the Great Iakov. Bare-chested and barefoot, old and grey, he appears in the cracked mirror of his makeup table. Following the contours of his wrinkles, Iakov relives his memories: his precocious talent for magic tricks, his remakable debut in the circus, his rise to fame, his feelings for a fellow-acrobat, his eviction from the circus subsequent to the hiring of an “unnamable creature”, and his downfall reducing him to a street mime artist.

« Milovan Circus » is an interesting film on many levels. As for the form, Gerlando Infuso, when interviewed about « Margot » after Annecy, explained that he found his style in stop-motion animation, after having tried out several other techniques. « Milovan Circus » proves that he was quite right in pursuing this path – his puppets are just as life-like, grim and poetic as in the previous film. With one small difference – « Margot » was constructed with the help of a voice-over représenting the interior monologue of an obsessive protagoniste, whereas « Milovan Circus » has no sound except its musical score. The flashbacks and the lost empty gaze of the hero tell amply of his interiority, his words and his trials. Faced with this bubble glory and its perverse effects (rejection, oblivion, …), the marionnette Iakov remembers with emotion Calvero, a former star of the Music Hall, played by Charlie Chaplin in « Limelight », another left-over of ephemeral fame.

Katia Bayer

Credits and technical info

Utopiales, science-fiction et courts

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© Philippe Druillet

Courts en compétition

– MASKA de Stephen & Timothy Quay (Pologne), 2010 , 30′, sans dialogues

– MIAHSM de David Uystpruyst & Sylvain Potel (France), 4′, sans dialogues

– STRIKE de Jonas Klinkenbijl (Pays-Bas), 2009, 12′, sans dialogues

– JOUR 0 de Vincent Diderot (2010) France 14’30 » sans dialogues

– PATHOS de Dennis Cabella, Marcello Ercole, Fabio Prati (Italie), 2009, 15′

– VOISINS  de Gabi Martin (Espagne), 2010, 15′

– LA TOUR DU TEMPS  de Jose Luis Quiros (Espagne), 2010, 14’27

– E-PIGS de Petar Pusic (Slovénie) 2009 15′

– LUI, IL NE FERAIT JAMAIS CA  de Anartz Zuazua (Espagne) 2009 15′

– IL ETAIT UNE FOIS L’HUILE de Winshluss (France), 2010, 15′

– CONNECTED de Jens Raunkjaer Christensen & Jonas Drotner Mouritsen (Danemark), 2009, 7’40 sans dialogues

– TERRIBLEMENT PROFONDE de Daniel Florêncio (Grande-Bretagne / Brésil), 2010, 12’30 », VOSTF

– THE ORIGIN OF CREATURES  de Floris Kaayk (Pays-Bas), 2009, 12 », sans dialogues

– DOUCE CREATURE de Marc James Roels (Belgique), 2009, 18’40 »

– ARTIFICIAL PARADISE, INC. de Jean-Paul Frenay (Belgique), 2010, 3’25 » sans dialogues

– MRDRCHAIN d’Ondrej Svadlena (République Tchèque / France), 2010, 9’40 sans dialogues.

– PIXELS de Patrick Jean (France), 2010, 2’35 », sans dialogues.

-YURI LENONN!S LANDING ON ALPHA 46 d’Anthony Vouardoux (Suisse), 2010, 15′ , VOSTF

Composition du jury : Pascale Faure, Jacques Mitsch, et Jean Manuel Costa

Toutes les informations sont disponibles sur le site : www.utopiales.org

Ouverture des inscriptions pour le Festival Côté court

Conditions de participation

Peuvent s’inscrire à la compétition et aux panoramas, les films :

– De production française,
– Produits après le 1er janvier 2010 et non déjà soumis au comité de sélection.
– De durée inférieure à 60 mn.
– Sur support de projection 16 mm, 35 mm, Beta SP, Beta Num, Mini DV, Mini DVCam, DVCam.
– Tous les genres. Les films d’animation ou documentaires ne peuvent pas postuler à la compétition mais peuvent être retenus pour les Panoramas (sélections non compétitives).

Panoramas

Tout film inscrit en compétition (Fiction ou Expérimental-Essai-Art vidéo) est également susceptible d’être sélectionné hors compétition dans les sélections Panoramas (sous réserve du refus écrit du réalisateur).

Inscription sur la plateforme des festivals : http://www.le-court.com/films_platform

Site du festival : www.cotecourt.org

A comme Les Arbres naissent sous terre

Fiche technique

Synopsis : A l’entré d’un couloir, un homme regarde fixement une porte fermée. Dans la pièce voisine, une grand-mère et un jeune homme s’affairent en silence. L’homme organise une veillée funèbre qui se déroulera le soir même. Il contacte les membres de la famille. Ensuite, l’homme enclenche un gramophone. C’est alors une exploration intérieure où se mêle la vie et la mort, une explosion de couleurs, de formes, de matières, de sons et d’énergies.

Genre : Animation

Durée : 6’53’’

Pays : Belgique

Année : 2010

Réalisation : Manon et Sarah Brûlé

Animation : Manon et Sarah Brûlé

Scénario : Manon et Sarah Brûlé

Montage son: Alice de Matha

Son : Jonathan Banquet

Musique : Romain Verwilghem

Production : La Cambre (en collaboration avec l’INSAS)

Article associé : la critique du film

Les arbres naissent sous terre de Manon et Sarah Brûlé

Une errance intime et poétique où se mêlent la vie et la mort sur des accords de guitare tsiganes, « Les arbres naissent sous terre », l’animation de Manon et Sarah Brûlé, étudiantes à la Cambre, a remporté, samedi soir, à Huy, le Prix de la Communauté française Wallonie-Bruxelles.

Un homme organise une veillée funèbre. Ses mots résonnent dans le silence de la nuit comme un soupir douloureux qui se reflète dans des tons froids aux accents de nostalgie brumeuse. Le récit nous emporte dans des souvenirs pluriels où seules les sensations persistent, où seul le détail a de l’importance et où la banalité apparaît dans toute sa fragilité. Petit à petit, la trivialité figurative d’une famille en deuil se transforme en un essaim multicolore, métamorphose du chagrin causé par la perte de l’être cher.

Sur un air à la Django Reinhardt joliment interprété par Romain Verwilghem, s’ensuit un feu d’artifices de formes et de sons, un florilège sensuel et impressionniste de bestioles virevoltant au gré du souvenir. Pictural à souhait et esthétique avant tout, le film d’études des demoiselles Brûlé accorde une grande importance aux impressions fugitives, aux moments éphémères précieusement récoltés dans le creux des mains de la mélancolie et de la tristesse. Un petit film dont on ressort transformé, non pas chamboulé mais différent, comme l’avant d’un départ ou l’après d’un retour. Dans ces allers-retours de la vie, l’espace d’un instant, le film rend hommage à l’absence désormais éternelle de ce qui a quitté la réalité pour devenir l’infime poussière que cultive la terre et où naîtra dès lors, l’arbre de tous les possibles.

Marie Bergeret

Consulter la fiche technique du film

Festival de Clermont-Ferrand 2011, participez au Jury jeunes

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Pour participer, vous devez avoir entre 18 et 26 ans révolus (né entre le 12/02/1984 et le 04/02/1993) et constituer un dossier de candidature comprenant :

– un C.V. (n’oubliez pas de préciser votre e-mail)

– une photo

– une photocopie de la carte d’identité

– un engagement sur l’honneur à participer à l’intégralité du Festival du 4 au 12 février 2011

– une lettre de motivation manuscrite (une feuille A4 minimum), dans laquelle vous devrez, dans un style personnel et spontané, exprimer ce que vous aimez et n’aimez pas dans le cinéma (donnez 3 ou 4 exemples de films), et votre envie et votre capacité à vivre cette expérience au sein d’un groupe.

Les dossiers sont à déposer ou à envoyer à l’Espace Info Jeunes, 5, rue Saint-Genès, 63000 Clermont-Ferrand, avant le 17 décembre 2010.

Contact : Sauve qui peut le court métrage, Christian Denier : c.denier@clermont-filmfest.com/ +  33 (0)473 147317

Paris-Pologne, Festival Łódź en Seine

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La première édition du Festival Łódź en Seine présente une sélection de courts-métrages réalisés à l’école de Łódź depuis sa création jusqu’à nos jours. La programmation, articulant la “tradition” avec la “modernité”, offre l’occasion inédite de découvrir les premiers films de et avec Roman Polanski et de redécouvrir notamment ceux de Krzysztof Kieślowski et de Krzysztof Zanussi. Elle fera également la part belle aux cinéastes récemment issus de l’école, lesquels sont invités à présenter leurs films et à débattre avec le public.

Pour la première fois en France, un Festival est dédié à la mythique école polonaise de cinéma de Łódź. Il présente les meilleurs courts-métrages – fiction, documentaire, animation, expérimental – réalisés dans cette école depuis sa création jusqu’à aujourd’hui. Parmi eux, des films rares de Zbigniew Rybczyński, Jerzy Skolimowski, Krzysztof Kieślowski et Krzysztof Zanussi seront projetés. En exclusivité, un long métrage inédit en France avec Roman Polanski (Fin de nuit – Koniec Nocy de J. Dziedzina, P. Komorowski et W. Uszycka — 1956).

27/10/10 à 20h : Roman Polanski – hommage à l’acteur-auteur : Nouveautés formelles et liberté affichée : Le Bad Boy des années 1950
Rencontre-débat avec Robert Gliński, réalisateur et actuel directeur de l’école de Łódź.

28/10/10 à 20h : Les Grandes Figures
De l’inquiétude à la subversion : Les Paradoxes des années 1960-1980
Rencontre-débat avec Krzysztof Zanussi, réalisateur. La séance sera suivie d’un verre de l’amitié.

29/10/10 à 20h : Les Energies Contemporaines
L’école de Łódź comme tremplin artistique contemporain
Rencontre-débat avec Julia Kolberger et Jan Wagner, réalisateurs.

En partenariat avec le CNC, le Polish Film Institute, l’Institut Polonais de Paris et l’École de cinéma de Łódź.

Infos : Studio des Ursulines – 10, rue des Ursulines – 75005 Paris
Programme complet : www.filmpointpl.org
Pour plus d’informations : contact@filmpointpl.org

K comme Kavi

Fiche technique

Synopsis : Kavi est un jeune Indien qui voudrait jouer au cricket et aller à l’école mais qui n’a pas d’autre choix que de travailler dans un four à briques comme un esclave contemporain. Il doit soit accepter son destin, soit se battre pour mener une vie différente.

Genre : Fiction

Pays : Inde, Etats-Unis

Durée : 19′

Année : 2009

Réalisation : Gregg Helvey

Scénario : Gregg Helvey

Image : John Harrison

Son : Gentry Smith

Musique : Patrick Kirst

Montage : Chris Witt

Interprétation : Mukesh Barahti, Debu Battachyara, Rajesh Kumar, Sagar Salunke, Rishi Raj Singh, Madhavi Juvekar, Ulhas Tayade

Décor : Digoo Talekar

Production : University of Southern California/School of Cinematic Arts

Le site du film : http://kavithemovie.com/

Article associé : la critique du film

Kavi de Gregg Helvey

Tu seras un Homme, mon fils

Petite fiction nous venant tout droit des États-Unis, « Kavi » a été nominé aux Oscars avant d’être projeté sur le grand écran du FIDEC. Son auteur, Gregg Helvey a parcouru le globe pour le National Geographic et la BBC 1 affinant petit à petit son intérêt et son engagement pour la cause juste.

Pour une entrée cinématographique, en voilà une intéressante. Par sa façon toute particulière de narrer le quotidien d’un garçonnet dont le rêve est de jouer au cricket et d’aller à l’école alors qu’il est condamné à fabriquer des briques dans le fin fond du Maharashtra, « Kavi » peut faire penser à « Slumdog Millionaire ». Et pour cause, il emprunte au film de Danny Boyle, la thématique de l’enfant qui brise ses chaines, symboliques ou réelles, pour devenir un homme libre dans la plus grande démocratie du monde, un homme capable de choisir sa destinée.

Chose infiniment ardue que de revendiquer le droit à vivre ses désirs dans un pays liberticide à bien des égards, cela, Helvey, sorti de l’USC l’a bien compris. Avec son film de fin d’études, son intention est clairement de dénoncer l’esclavagisme contemporain. Malheureusement, il aurait gagné à être moins explicite sur ses intentions car son court offre un traitement narratif assez simpliste et manichéen. Le fait que « Kavi » soit en réalité le pitch d’un long-métrage n’étonne finalement qu’à moitié et l’on se surprend à vouloir voir le film, le grand, une fois terminé.

Avant tout porteur d’un message, « Kavi », entièrement tourné en Inde, en Hindi, en Marathi et en anglais, a le mérite de parcourir les Festivals à travers le monde où il glane prix et reconnaissances prestigieuses permettant ainsi d’ouvrir les yeux sur une pratique scandaleuse qui va totalement à l’encontre des droits humains.

Marie Bergeret

Consulter la fiche technique du film

Fidec, le palmarès

• Grand Prix International : « La menace vient de l’espace » de Pierre-Axel Vuillaume-Prézeau – France (CinéCréatis – 2009), Fiction – 19′

• Prix Roger Closset (1000 € offerts par le FIDEC) : « Echo » de Magnus von Horn – Pologne (Polish National Film Lodz – 2009), Fiction – 15′

• Prix Roger Closset (1000 € offerts par le FIDEC) et Prix International du jury jeune : « Ich bin’s Helmut » de Nicolas Steiner – Allemagne/Suisse – (Filmakademie Baden-Württemberg – 2009) Fiction – 11′

• Grand Prix National : « Pour toi je ferai bataille » de Rachel Lang. Belgique (IAD – 2010), Fiction – 20’48 »

• Prix Communauté française Wallonie-Bruxelles : « Les arbres naissent sous terre » de Manon Brûlé et Sarah Brûlé – Belgique (La Cambre – 2010), Animation – 6’53 »

• Prix de la SABAM : « A l’intérieur » de Raphaël Letoux Lungo – Belgique (INSAS – 2010), Documentaire – 15’45 »

• Prix National du jury jeune : « 50 cents » de Mathieu Pujol. Belgique (INRACI – 2009), Fiction – 11′

• Prix du Public (500 € offerts par a Ville de Huy) : « L’œil du paon » de Gerlando Infuso – Belgique (La Cambre – 2010), Animation – 13′

• Prix du Soroptimist Club de Huy à une artiste ou technicienne : Constance Schmitz, chef opératrice du film « Rummel » de Benjamin Teske – Allemagne (Beuth Hochschule für Technik – 2010), Fiction – 7’21 »

• Prix BeTV : « The Chicken and the worm » de Katharina Hullmann – E-U/Allemagne (Bauhaus University Weimar – 2010) Animation – 2’14’

• Mention spéciale, coup de coeur du jury jeune : « Ich bin Schauspieler » de Elmar Imanov – Allemagne (Internationale Filmschule Köln – 2010), Fiction – 18’20 »

Festival du court métrage de Brest, le coin Cocotte Minute

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– Project Alpha / Christian Munk Sørensen / 7’ / Danemark

– 0.363 / Daniel Ablin, Jessy Deshais / 2’34’’ / France

– Pixels / Patrick Jean / 2’35’’ / France

– Civilisation / Claude Duty / 4’30’’ / France

– Près d’ici / Bryan Cavroy, Maxime Le Quément / 3’ / France

– Cucarazza / Rémi Zaarour dit Pozla / 2’32’’ / France

– Tous les hommes s’appellent Robert / Marc-Henri Boulier / 6’ / France

– Enfermés dedans ! / Yvain Lucas / 4’37’’ / France

Muzorama / Elsa Brehin, Raphaël Calamote, Mauro Carraro, Maxime Cazaux, Emilien Davaud, Laurent Monneron, Axel Tillement / 3’15’’ / France

– 3X3 / Nuno Rocha / 6’ / Portugal

– Le syndrome du timide / Pierre-Axel Vuillaume-Prézeau / 6’24’’ / France

– Leave Not a Cloud Behind / Pablo González / 7’15’’ / France

– Lobster Club / Milo Waterfield / 6’17’’ / Royaume-Uni

Espèces de patates / Yohann Stehr / 5’50’’ / Belgique

– Jeux pluriels / Nicolaï Troshinsky / 5’17’’ / France

– Rubika / Claire Baudean, Ludovic Habas, Mickaël Krebs, Julien Legay, Chao Ma, Florent Rousseau, Caroline Roux, Margaux Vaxelaire / 3’58’’ / France

– Babioles / Matray / 4’44’’ / France

Micro-dortoir / Lia Bertels / 3’35 » / Belgique

Festival du court métrage de Brest : les films en compétition

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Programme 1

– L’an 2008 / Martin Le Chevalier / 20’ / France
– Bröderna Jaukka / Peter Grönlund / 14’ / Suède
– Turning / Kami Arieli, Saul Freed / 10’ / Royaume-Uni
– Fundacja Kultura / Rafal Kapelinski / 30’ / Pologne
Bingo / Timur Ismailov / 28’ / Pays-Bas

Programme 2

– Rita / Antonio Piazza, Fabio Grassadonia / 19’ / Italie
– Half Term / Sam Donovan / 22’57’’ / Royaume-Uni
– Gisberta / Lisa Violetta Gass / 24’06’’ / Allemagne
– Samaritanen / Magnus Morg / 29’ / Norvège

Programme 3

Muzica in sange / Alexandru Mavrodineanu / 17’ / Roumanie
– Lighthouse / Anthony Chen / 23’ / Royaume-Uni
Thermes / Banu Akseki / 25’ / Belgique
– Ünnep/Celebration / Ádám Császi / 16’ / Hongrie
– Mi amigo invisible / Larcuen Pablo / 13′ / Espagne

Programme 4

– Dr Nazi / Joan Chemla / 15’ / France
– Les Ventres vides / Julien Guetta / 20’07’’ / France
– Angela / David Maye / 22’ / Suisse
– Le Frère / Julien Darras / 39’ / France

Programme 5

Tre Ore / Annarita Zambrano / 12’ / France
– Adieu Molitor / Christophe Régin / 26’ / France
– Ke ego gia mena / Giorgis Grigorakis / 20’ / Grèce
Monsieur l’Abbé / Blandine Lenoir / 35’ / France

Programme 6

– On ne mourra pas / Amal Kateb / 20’34’’ / France
– Balansz / Balázs Lengyel / 12’ / Hongrie
– Marina / Alex Montoya / 13’30’’ / Espagne
– Man and Boy / David Leon, Marcus McSweeney / 18’ / Royaume-Uni
– Höstmannen / Jonas Selberg Augustsén / 29’ / Suède

Programme 7

– La Ventaja Del Sicario / Luis Moreno Bernardo / 7’27’’ / Espagne
– Udflugt / Kasper Torsting / 19’ / Danemark
– Moja biedna glowa / Adrian Panek / 21’ / Pologne
– Ella / Hanne Larsen / 24’ / Norvège
– Le Cochon, le naïf et le charlatan / Vincent Burgevin, Franck Lebon / 21’40’’ / France

Programme 8

– Babel / Hendrick Dussolier / 15’ / France
– 8 et des poussières / Laurent Teyssier / 23’ / France
– Un nuevo baile / Nicolas Lasnibat / 23’38’’ / France-Chili
– Face à la mer / Olivier Loustau / 30’ / France

Programme 9

– Ich bin’s Helmut / Nicolas Steiner / 11’20’’ / Allemagne
– Nach den Jahren / Josephine Links / 22’ / Allemagne
– Ana gerasirde / Mikas Zukauskas / 20’55’’ / Lituanie
– Esto es un revolver / Pablo González / 21’34’’ / France
– Noreen / Domhnall Gleeson / 17’30’’ / Irlande

Programme 10

– Axelle en hiver / Damien Lecointre Nédélec / 30’ / France
– El Tango Del Condor / Juan Raigada Fernandez / 18’ / Espagne
– Viikko ennen vappua / Hamy Amezan / 29’34’’ / Finlande
– Ya basta ! / Gustave Kervern, Sébastien Rost / 10’ / France

Le site du festival : www.filmcourt.fr

Q comme Qui veut du pâté de foie ?

Fiche technique

Synopsis : La terrible destinée d’un petit enfant chétif, mal assorti à sa famille de goinfres…

Genre : Animation

Durée : 5’50 »

Pays : France

Année :  2001

Réalisation : Anne-Laure Bizot, Amélie Graux

Scénario : Anne-Laure Bizot, Amélie Graux

Techniques : Animation en pâte à modeler

Image : Anne-Laure Bizot, Amélie Graux

Montage : Anne-Laure Bizot

Musique : Julien Widmer

Production : EnsAD – École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs

Article associé : la critique du film

Qui veut du pâté de foie ? d’Anne-Laure Bizot et Amélie Graux

Alors que le festival de film d’écoles de Poitiers se met doucement en place, son équivalent belge, le FIDEC bat son petit plein à Huy. A la soirée d’ouverture, mercredi, deux best of étaient proposés aux premiers spectateurs de l’événement. Parmi les films projetés, « Qui veut du pâté de foie ? », un film glouton de l’EnsAD (Ecole nationale supérieure des arts décoratifs) réalisé par deux filles, Anne-Laure Bizot et Amélie Graux.

Un enfant chétif et muet, surnommé Poulet, éprouve quelques angoisses lorsque sa mère, une immonde barrique sur pattes, le récupère après la fin des cours. Mangeant continuellement de tout, y compris le goûter de son fils, elle se lamente sur le manque d’appétit de celui-ci. Lorsque le repas s’agrandit en convives et en victuailles, le malaise de Poulet s’amplifie. Peut-on échapper à sa famille ?

Récompensé en son temps du Grand Prix au festival de Huy, cette animation réalisée en pâte à modeler est loin d’être le film le plus guilleret vu à ce jour. Angoisse, cruauté, absurdité, bruits de mastication, folie, boulimie, … envahissent ses cinq mini minutes. On adore, on est rebuté, on s’interroge, c’est selon. Tant mieux si un résultat se dessine, c’est que le film remplit sa mission.

Par son ton (grotesque, violent) et son sujet (la nourriture, la destruction, l’absence de limites), « Qui veut du pâté de foie ? » rappelle évidemment les scènes de table d’une certaine « Grande Bouffe » mais aussi indirectement celles de  « Next Floor » du Canadien Denis Villeneuve. Les deux films ont marqué les esprits en leurs temps, ce film de monstres en volume les rejoint en toute complémentarité.

Katia Bayer

Consulter la fiche technique du film

Vendôme, la compétition européenne

visuelvendome2010-rvb

– Nuit blanche de Samuel Tillman (Belgique)

– A family portrait de Joseph Pierce (UK)

– La playa de Berlin (Cannon Beach) de Manuel Calvo (Espagne)

– Tussilago de Jonas Odell (Suède)

– Pour toi je ferai bataille de Rachel Lang (Belgique)

– Kung Bao Huhn de Bing Chuen Choi (Allemagne)

– Betty B. and The The’s de Felix Stienz (Allemagne)

– Miramare de Michaela Müller (Suisse/Croatie)

– Love and theft de Andreas Hykade (Allemagne)

– Tord and tord de Niki Lindroth von Bahr (Suède)

– Dissonance de Anne Leclerc (Belgique)

– Long live the new flesh de Nicolas Provost (Belgique)

– Believe de Paul Wright (Ecosse)

– Angry man de Anita Killi (Norvège)

– Incident by a bank de Ruben Östlund (Suède)

– I love Luci de Colin Kennedy (Ecosse)

– Dude (Moruk) de Serdal Karaça (Allemagne)

Le site du festival : www.vendome-filmfest.com

Vendôme, la compétition nationale 2010

Du 3 au 10 décembre 2010, le festival de Vendôme dévoilera sa 19ème édition. D’ores et déjà, repérez les noms des films français sélectionnés.

– Des rêves pour l’hiver d’Antoine Parouty

– Aglaée de Rudi Rosenberg

– In limbo de Aurélia Morali et Julien Gras-Payen

– L’amour propre de Nicolas Silhol

– Le cirque de Nicolas Brault

– Cheveu de Julien Hallard

– Les perdrix de Jean-Luc Greco et Catherine Buffat

– Le bel été de Catherine Paillé

– La dame au chien de Damien Manivel

– La passerelle de Juliette Soubrier

– Vasco de Sébastien Laudenbach

– Manù de Jérémie Elkaïm

– Dounouia, la vie de Olivier Broudeur et Anthony Quéré

– Centipède Sun de Mihai Grecu

– Adieu Molitor de Christophe Régin

– Le môme Tintouin de Loic Malo

– Sur la tête de Bertha Boxcar de Angela Terrail et Soufiane Adel

– Don’t touch me please de Shanti Masud

– Elena de Yannick Muller

– Monsieur l’abbé de Blandine Lenoir

– Le bruit de l’herbe qui pousse de Jeanne Delafosse

– La fonte des glaces de Stéphane Raymond et Julien Lacheray

Le site du festival : www.vendome-filmfest.com