Synopsis : La mort a le don de transformer toute personne disparue en un être admirable en tout point. Mais le souvenir et l’image que l’on garde des morts sont-ils toujours conformes à la réalité de ce que fût leur vie ?
Lorsqu’une amoureuse du cinéma transmet sa passion dans un court métrage tout en introduisant une forte dose de talent, le résultat ne peut être que réussi. Observatrice avisée du quotidien, Stéphanie Vasseur développe en seulement quelques courts métrages des thèmes qui nous parlent à nous tous : le délitement des relations familiales et amoureuses et, à travers elles, l’éveil du sentiment amoureux, ou encore celui de la trahison. La plupart sont des rendez-vous manqués, des tentatives pour raccorder les morceaux de vie et d’amour.
Stéphanie Vasseur sur le tournage de "3ème B, 4ème gauche"
Coutumière de l’écriture télévisée, Vasseur nous livre une œuvre singulière et prenante, telle que le cinéma français n’en connaît que trop peu. En regardant un court métrage de Stéphanie Vasseur, on entre dans un univers au raffinement inouï, avec une impression de première fois, car son Leitmotiv semble résolument se situer dans les nouvelles façons de conter des images. Derrière certaines histoires se cache parfois un style. Et c’est bien de style qu’il s’agit ici. Celui de Stéphanie Vasseur, qui a le don de rendre palpables personnages et situations et qui révèle une grande finesse dans la connaissance de l’être humain. La preuve en quatre films.
La Morte
Errant dans le cimetière où sa femme repose, un époux entrevoit les secrets d’outre-tombe et la double vie de celle qui a partagé sa vie. « La Morte », inspirée de la nouvelle éponyme de Guy de Maupassant, saisit les arrière-pensées les plus triviales des disparus et nous guide dans le labyrinthe des états d’âme des défunts et des faux-semblants.
Le velouté employé de couleurs estompe les pistes trop réalistes, valide les échappées oniriques et donne à ressentir ce que cache la surface des choses. La vie de ce couple n’était qu’un leurre : il se dissout dans un superbe conte fantastique où s’impriment avec force et âpreté des destins individuels et une mélancolie flottante telle l’aura de la morte qui redevient vivante et plus authentique que jamais par le biais de la vérité posthume.
Grâce à un style affirmé et à une maîtrise formelle de son récit, la réalisatrice aborde l’errance de personnages, en proie au doute, à la solitude et au mensonge, qui s’interrogent sur le rôle qu’ils ont à jouer dans cette douloureuse existence. À travers cette réflexion douce-amère sur l’identité (qui sommes-nous réellement ?), Stéphanie Vasseur efface les frontières entre rêve et réalité. Elle confirme avec ce court qu’elle a un regard particulièrement affûté pour saisir sur le vif la vulnérabilité de ses personnages. Rien n’est laissé au hasard, si bien que les doutes générateurs d’angoisse du veuf deviennent subrepticement nos propres angoisses.
Sous mes yeux
Certains films nous touchent et nous marquent tout particulièrement. « Sous mes yeux » en fait assurément partie. Au cours d’un trajet en voiture, une fillette surprend dans le rétroviseur le regard troublé de son père pour sa belle-sœur. Naïve d’apparence, c’est une personne à part entière qui voit tout et surtout qui comprend tout. Seule à intercepter les regards échangés, elle accuse le coup de cette trahison et porte sur cette relation supposée un regard néanmoins adulte.
Laissant poindre des silences et se concentrant sur les visages, le film se révèle humble, émouvant et fragile. Preuve qu’il est encore possible de dire des choses compliquées de façon simple, entre légèreté et profondeur.
3ème B, 4ème gauche
Stéphanie Vasseur filme dans ce court métrage bien plus que l’obstination : l’éveil du désir d’une adolescente qui n’a de cesse de provoquer l’attention de son charmant voisin de palier. Projetant sur lui tous ses fantasmes, elle le dévisage et l’envisage sans la moindre retenue, le dévorant des yeux, le cherchant, l’approchant de plus en plus près car elle aimerait volontiers y goûter.
Pour camper les personnages de son « 3ème B, 4ème gauche », Stéphanie Vasseur a arrêté son choix sur Salomé Godin, juste et pétillante, insolente et entêtée à souhait (une révélation !) et Olivier Rosemberg, magnifique de douceur abrupte qui résiste tant bien que mal à cette voisine intrusive et à sa belle insouciance.
Le Petit Marin
Avec ce titre, on pourrait croire à un conte pour enfants. C’est pourtant bien une histoire d’adultes dont il s’agit ici, une histoire où il est question d’amour et de trahison, mais d’amour malgré tout. Celle d’une femme, Alice, confrontée à l’adultère de son mari, qui décide de faire fi de sa rancœur pour préserver son couple.
Ce portrait d’une femme blessée mais amoureuse dissimule a priori une trame simple mais sublimée en un récit romantique, efficace grâce à son dépouillement. Dans « 3ème B, 4ème gauche » et « Sous mes yeux », Stéphanie Vasseur cultive également un minimalisme formel qui rehausse la complexité de ses personnages et des liens qui les unissent. Chaque spectateur pourra aisément se reconnaître dans cette manière d’aborder la vie à deux qui est parfois source de secrets, de mensonges, de non-dits et de trahisons. Aux mots qui peuvent blesser, la réalisatrice préfère pourtant le choix du pardon.
L’histoire de « Petit Marin » se définit avec élégance et pudeur, et sert un court métrage intime magnifiquement et finement filmé. L’écriture visuelle est savoureuse, l’écho des images, des silences et des regards se laisse déguster à l’envi. Judith El Zein éclaire le personnage d’Alice d’une flemme vacillante. Elle lui offre un émouvant contraste de force et de faiblesse, on la devine presque résignée et pourtant prête à s’embraser de plus belle pour l’homme qu’elle aime, source de son chagrin. Quant à Laurent Bateau (Vincent), il pousse à l’extrême une économie de jeu pour imposer d’autant plus sa présence et cette épure fait éclore une rare délicatesse. À l’image de cette scène, où Alice regarde si intensément Vincent qu’il comprend qu’elle connaît la vérité… Zéro dialogue, presque pas de mouvement, et tout est dit. Le film est à l’image de cette scène, il joue sur l’étirement du temps pour faire jaillir l’émotion.
Stéphanie Vasseur est décidément une réalisatrice à suivre. On aura plaisir à s’enfermer à nouveau dans sa bulle artistique alliant profondeur et grâce avec ses prochaines réalisations, dont l’adaptation d’une nouvelle d’Olivier Adam « Pialat est mort » avec Benjamin Biolay et Judith El Zein, prévue pour janvier 2011.
« Le petit marin » sera diffusé sur CinéCinema Premier à partir du 9 novembre et « 3ème B, 4ème Gauche » sera diffusé sur Orange Ciné Novoà partir du 12 novembre
– Le Marathon d’écriture du court métrage : 26 scénaristes écrivent pendant 48h un scénario d’une dizaine de pages avec l’aide de parrains professionnels. Trois jurys désigneront les lauréats qui se verront accompagnés par la suite dans leur travail d’écriture.
– Le Forums des auteurs de fiction, d’animation et de documentaire : Réservé aux auteurs sans producteurs (ou en recherche de co-production), il offre à 5 auteurs fiction, 4 auteurs documentaire, 2 auteurs animation la possibilité de présenter leur projet de long métrage accompagné de deux parrains : un scénariste/réalisateur confirmés et un producteur devant une assemblée de professionnels.
– Workshops des bibles de télévision : Il offre à une dizaine de scénaristes la possibilité d’établir un diagnostic précis sur leur projet de série (rapport à soi, faisabilité), ainsi qu’un renforcement de sa présentation afin d’augmenter sa lisibilité et sa force de conviction.
Les Portraits sonores : Formation pratique autour du son qui offre à des auteurs la possibilité d’expérimenter une approche nouvelle de l’écriture de l’image par l’association d’images fixes à des sons issus directement du réel. Il s’adresse à des réalisateurs de documentaires ou de fictions, des scénaristes mais aussi à tous les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel curieux d’expérimenter l’univers de l’écriture sonore.
Magic web labo : Formation pratique permettant aux candidats sélectionnés de former une équipe de création et de développer leur projet pendant 5 jours pour arriver à une maquette de présentation.
Ce stage est destiné :
1-Aux porteurs de projets innovants élaborés exclusivement pour le net dans la catégorie web mini série de genre et web docu
2-Aux auteurs – réalisateurs/photographes – réalisateurs sonores – flasheur/graphiste /designers, etc. désireux d’intégrer une équipe de création et de participer au stage.
In his third year film « Margot » (Young Jury Award at Annecy), Gerlando Infuso, a student in animation at La Cambre, developed a plot centred around a character torn between madness and coldness. One year down the line, a new idea has sprouted – a circus artist faced with rejection and age. With « Milovan Circus », Gerlando Infuso revisits the theme of solitude, the poesy of the grim, and stop-motion animation – elements that had contributed to the success of his previous short. The film certainly impressed the Jury at the 2009 Média 10-10 Festival, since it walked off with the Best Soundtrack as well as the Best Digital Image awards.
A dark night, empty streets, dreams, nightmares. In the cages and wagons of Milovan circus, all is asleep, almost all, or about to sleep, after the wiping off of makeup or the last spitting of fire for the day. The wind, though, is still busy at work – a gust blows a poster away, only to reveal another, an older one, reminiscent of the past glories of the Great Iakov. Bare-chested and barefoot, old and grey, he appears in the cracked mirror of his makeup table. Following the contours of his wrinkles, Iakov relives his memories: his precocious talent for magic tricks, his remakable debut in the circus, his rise to fame, his feelings for a fellow-acrobat, his eviction from the circus subsequent to the hiring of an “unnamable creature”, and his downfall reducing him to a street mime artist.
« Milovan Circus » is an interesting film on many levels. As for the form, Gerlando Infuso, when interviewed about « Margot » after Annecy, explained that he found his style in stop-motion animation, after having tried out several other techniques. « Milovan Circus » proves that he was quite right in pursuing this path – his puppets are just as life-like, grim and poetic as in the previous film. With one small difference – « Margot » was constructed with the help of a voice-over représenting the interior monologue of an obsessive protagoniste, whereas « Milovan Circus » has no sound except its musical score. The flashbacks and the lost empty gaze of the hero tell amply of his interiority, his words and his trials. Faced with this bubble glory and its perverse effects (rejection, oblivion, …), the marionnette Iakov remembers with emotion Calvero, a former star of the Music Hall, played by Charlie Chaplin in « Limelight », another left-over of ephemeral fame.
Peuvent s’inscrire à la compétition et aux panoramas, les films :
– De production française,
– Produits après le 1er janvier 2010 et non déjà soumis au comité de sélection.
– De durée inférieure à 60 mn.
– Sur support de projection 16 mm, 35 mm, Beta SP, Beta Num, Mini DV, Mini DVCam, DVCam.
– Tous les genres. Les films d’animation ou documentaires ne peuvent pas postuler à la compétition mais peuvent être retenus pour les Panoramas (sélections non compétitives).
Panoramas
Tout film inscrit en compétition (Fiction ou Expérimental-Essai-Art vidéo) est également susceptible d’être sélectionné hors compétition dans les sélections Panoramas (sous réserve du refus écrit du réalisateur).
Synopsis : A l’entré d’un couloir, un homme regarde fixement une porte fermée. Dans la pièce voisine, une grand-mère et un jeune homme s’affairent en silence. L’homme organise une veillée funèbre qui se déroulera le soir même. Il contacte les membres de la famille. Ensuite, l’homme enclenche un gramophone. C’est alors une exploration intérieure où se mêle la vie et la mort, une explosion de couleurs, de formes, de matières, de sons et d’énergies.
Genre : Animation
Durée : 6’53’’
Pays : Belgique
Année : 2010
Réalisation : Manon et Sarah Brûlé
Animation : Manon et Sarah Brûlé
Scénario : Manon et Sarah Brûlé
Montage son: Alice de Matha
Son : Jonathan Banquet
Musique : Romain Verwilghem
Production : La Cambre (en collaboration avec l’INSAS)
Une errance intime et poétique où se mêlent la vie et la mort sur des accords de guitare tsiganes, « Les arbres naissent sous terre », l’animation de Manon et Sarah Brûlé, étudiantes à la Cambre, a remporté, samedi soir, à Huy, le Prix de la Communauté française Wallonie-Bruxelles.
Un homme organise une veillée funèbre. Ses mots résonnent dans le silence de la nuit comme un soupir douloureux qui se reflète dans des tons froids aux accents de nostalgie brumeuse. Le récit nous emporte dans des souvenirs pluriels où seules les sensations persistent, où seul le détail a de l’importance et où la banalité apparaît dans toute sa fragilité. Petit à petit, la trivialité figurative d’une famille en deuil se transforme en un essaim multicolore, métamorphose du chagrin causé par la perte de l’être cher.
Sur un air à la Django Reinhardt joliment interprété par Romain Verwilghem, s’ensuit un feu d’artifices de formes et de sons, un florilège sensuel et impressionniste de bestioles virevoltant au gré du souvenir. Pictural à souhait et esthétique avant tout, le film d’études des demoiselles Brûlé accorde une grande importance aux impressions fugitives, aux moments éphémères précieusement récoltés dans le creux des mains de la mélancolie et de la tristesse. Un petit film dont on ressort transformé, non pas chamboulé mais différent, comme l’avant d’un départ ou l’après d’un retour. Dans ces allers-retours de la vie, l’espace d’un instant, le film rend hommage à l’absence désormais éternelle de ce qui a quitté la réalité pour devenir l’infime poussière que cultive la terre et où naîtra dès lors, l’arbre de tous les possibles.
Pour participer, vous devez avoir entre 18 et 26 ans révolus (né entre le 12/02/1984 et le 04/02/1993) et constituer un dossier de candidature comprenant :
– un C.V. (n’oubliez pas de préciser votre e-mail)
– une photo
– une photocopie de la carte d’identité
– un engagement sur l’honneur à participer à l’intégralité du Festival du 4 au 12 février 2011
– une lettre de motivation manuscrite (une feuille A4 minimum), dans laquelle vous devrez, dans un style personnel et spontané, exprimer ce que vous aimez et n’aimez pas dans le cinéma (donnez 3 ou 4 exemples de films), et votre envie et votre capacité à vivre cette expérience au sein d’un groupe.
Les dossiers sont à déposer ou à envoyer à l’Espace Info Jeunes, 5, rue Saint-Genès, 63000 Clermont-Ferrand, avant le 17 décembre2010.
Contact : Sauve qui peut le court métrage, Christian Denier : c.denier@clermont-filmfest.com/ + 33 (0)473 147317
La première édition du Festival Łódź en Seine présente une sélection de courts-métrages réalisés à l’école de Łódź depuis sa création jusqu’à nos jours. La programmation, articulant la “tradition” avec la “modernité”, offre l’occasion inédite de découvrir les premiers films de et avec Roman Polanski et de redécouvrir notamment ceux de Krzysztof Kieślowski et de Krzysztof Zanussi. Elle fera également la part belle aux cinéastes récemment issus de l’école, lesquels sont invités à présenter leurs films et à débattre avec le public.
Pour la première fois en France, un Festival est dédié à la mythique école polonaise de cinéma de Łódź. Il présente les meilleurs courts-métrages – fiction, documentaire, animation, expérimental – réalisés dans cette école depuis sa création jusqu’à aujourd’hui. Parmi eux, des films rares de Zbigniew Rybczyński, Jerzy Skolimowski, Krzysztof Kieślowski et Krzysztof Zanussi seront projetés. En exclusivité, un long métrage inédit en France avec Roman Polanski (Fin de nuit – Koniec Nocy de J. Dziedzina, P. Komorowski et W. Uszycka — 1956).
27/10/10 à 20h : Roman Polanski – hommage à l’acteur-auteur : Nouveautés formelles et liberté affichée : Le Bad Boy des années 1950
Rencontre-débat avec Robert Gliński, réalisateur et actuel directeur de l’école de Łódź.
28/10/10 à 20h : Les Grandes Figures
De l’inquiétude à la subversion : Les Paradoxes des années 1960-1980
Rencontre-débat avec Krzysztof Zanussi, réalisateur. La séance sera suivie d’un verre de l’amitié.
29/10/10 à 20h : Les Energies Contemporaines
L’école de Łódź comme tremplin artistique contemporain
Rencontre-débat avec Julia Kolberger et Jan Wagner, réalisateurs.
En partenariat avec le CNC, le Polish Film Institute, l’Institut Polonais de Paris et l’École de cinéma de Łódź.
Infos : Studio des Ursulines – 10, rue des Ursulines – 75005 Paris Programme complet : www.filmpointpl.org
Pour plus d’informations : contact@filmpointpl.org
Synopsis : Kavi est un jeune Indien qui voudrait jouer au cricket et aller à l’école mais qui n’a pas d’autre choix que de travailler dans un four à briques comme un esclave contemporain. Il doit soit accepter son destin, soit se battre pour mener une vie différente.
Petite fiction nous venant tout droit des États-Unis, « Kavi » a été nominé aux Oscars avant d’être projeté sur le grand écran du FIDEC. Son auteur, Gregg Helvey a parcouru le globe pour le National Geographic et la BBC 1 affinant petit à petit son intérêt et son engagement pour la cause juste.
Pour une entrée cinématographique, en voilà une intéressante. Par sa façon toute particulière de narrer le quotidien d’un garçonnet dont le rêve est de jouer au cricket et d’aller à l’école alors qu’il est condamné à fabriquer des briques dans le fin fond du Maharashtra, « Kavi » peut faire penser à « Slumdog Millionaire ». Et pour cause, il emprunte au film de Danny Boyle, la thématique de l’enfant qui brise ses chaines, symboliques ou réelles, pour devenir un homme libre dans la plus grande démocratie du monde, un homme capable de choisir sa destinée.
Chose infiniment ardue que de revendiquer le droit à vivre ses désirs dans un pays liberticide à bien des égards, cela, Helvey, sorti de l’USC l’a bien compris. Avec son film de fin d’études, son intention est clairement de dénoncer l’esclavagisme contemporain. Malheureusement, il aurait gagné à être moins explicite sur ses intentions car son court offre un traitement narratif assez simpliste et manichéen. Le fait que « Kavi » soit en réalité le pitch d’un long-métrage n’étonne finalement qu’à moitié et l’on se surprend à vouloir voir le film, le grand, une fois terminé.
Avant tout porteur d’un message, « Kavi », entièrement tourné en Inde, en Hindi, en Marathi et en anglais, a le mérite de parcourir les Festivals à travers le monde où il glane prix et reconnaissances prestigieuses permettant ainsi d’ouvrir les yeux sur une pratique scandaleuse qui va totalement à l’encontre des droits humains.
• Grand Prix International : « La menace vient de l’espace » de Pierre-Axel Vuillaume-Prézeau – France (CinéCréatis – 2009), Fiction – 19′
• Prix Roger Closset (1000 € offerts par le FIDEC) : « Echo » de Magnus von Horn – Pologne (Polish National Film Lodz – 2009), Fiction – 15′
• Prix Roger Closset (1000 € offerts par le FIDEC) et Prix International du jury jeune : « Ich bin’s Helmut » de Nicolas Steiner – Allemagne/Suisse – (Filmakademie Baden-Württemberg – 2009) Fiction – 11′
• Prix Communauté française Wallonie-Bruxelles : « Les arbres naissent sous terre » de Manon Brûlé et Sarah Brûlé – Belgique (La Cambre – 2010), Animation – 6’53 »
• Prix de la SABAM : « A l’intérieur » de Raphaël Letoux Lungo – Belgique (INSAS – 2010), Documentaire – 15’45 »
• Prix National du jury jeune : « 50 cents » de Mathieu Pujol. Belgique (INRACI – 2009), Fiction – 11′
• Prix du Public (500 € offerts par a Ville de Huy) : « L’œil du paon » de Gerlando Infuso – Belgique (La Cambre – 2010), Animation – 13′
• Prix du Soroptimist Club de Huy à une artiste ou technicienne : Constance Schmitz, chef opératrice du film « Rummel » de Benjamin Teske – Allemagne (Beuth Hochschule für Technik – 2010), Fiction – 7’21 »
• Prix BeTV : « The Chicken and the worm » de Katharina Hullmann – E-U/Allemagne (Bauhaus University Weimar – 2010) Animation – 2’14’
• Mention spéciale, coup de coeur du jury jeune : « Ich bin Schauspieler » de Elmar Imanov – Allemagne (Internationale Filmschule Köln – 2010), Fiction – 18’20 »
– L’an 2008 / Martin Le Chevalier / 20’ / France
– Bröderna Jaukka / Peter Grönlund / 14’ / Suède
– Turning / Kami Arieli, Saul Freed / 10’ / Royaume-Uni
– Fundacja Kultura / Rafal Kapelinski / 30’ / Pologne
– Bingo / Timur Ismailov / 28’ / Pays-Bas
Programme 2
– Rita / Antonio Piazza, Fabio Grassadonia / 19’ / Italie
– Half Term / Sam Donovan / 22’57’’ / Royaume-Uni
– Gisberta / Lisa Violetta Gass / 24’06’’ / Allemagne
– Samaritanen / Magnus Morg / 29’ / Norvège
Programme 3
– Muzica in sange / Alexandru Mavrodineanu / 17’ / Roumanie
– Lighthouse / Anthony Chen / 23’ / Royaume-Uni
– Thermes / Banu Akseki / 25’ / Belgique
– Ünnep/Celebration / Ádám Császi / 16’ / Hongrie
– Mi amigo invisible / Larcuen Pablo / 13′ / Espagne
Programme 4
– Dr Nazi / Joan Chemla / 15’ / France
– Les Ventres vides / Julien Guetta / 20’07’’ / France
– Angela / David Maye / 22’ / Suisse
– Le Frère / Julien Darras / 39’ / France
Programme 5
– Tre Ore / Annarita Zambrano / 12’ / France
– Adieu Molitor / Christophe Régin / 26’ / France
– Ke ego gia mena / Giorgis Grigorakis / 20’ / Grèce
– Monsieur l’Abbé / Blandine Lenoir / 35’ / France
Programme 6
– On ne mourra pas / Amal Kateb / 20’34’’ / France
– Balansz / Balázs Lengyel / 12’ / Hongrie
– Marina / Alex Montoya / 13’30’’ / Espagne
– Man and Boy / David Leon, Marcus McSweeney / 18’ / Royaume-Uni
– Höstmannen / Jonas Selberg Augustsén / 29’ / Suède
Programme 7
– La Ventaja Del Sicario / Luis Moreno Bernardo / 7’27’’ / Espagne
– Udflugt / Kasper Torsting / 19’ / Danemark
– Moja biedna glowa / Adrian Panek / 21’ / Pologne
– Ella / Hanne Larsen / 24’ / Norvège
– Le Cochon, le naïf et le charlatan / Vincent Burgevin, Franck Lebon / 21’40’’ / France
Programme 8
– Babel / Hendrick Dussolier / 15’ / France
– 8 et des poussières / Laurent Teyssier / 23’ / France
– Un nuevo baile / Nicolas Lasnibat / 23’38’’ / France-Chili
– Face à la mer / Olivier Loustau / 30’ / France
Programme 9
– Ich bin’s Helmut / Nicolas Steiner / 11’20’’ / Allemagne
– Nach den Jahren / Josephine Links / 22’ / Allemagne
– Ana gerasirde / Mikas Zukauskas / 20’55’’ / Lituanie
– Esto es un revolver / Pablo González / 21’34’’ / France
– Noreen / Domhnall Gleeson / 17’30’’ / Irlande
Programme 10
– Axelle en hiver / Damien Lecointre Nédélec / 30’ / France
– El Tango Del Condor / Juan Raigada Fernandez / 18’ / Espagne
– Viikko ennen vappua / Hamy Amezan / 29’34’’ / Finlande
– Ya basta ! / Gustave Kervern, Sébastien Rost / 10’ / France
Alors que le festival de film d’écoles de Poitiers se met doucement en place, son équivalent belge, le FIDEC bat son petit plein à Huy. A la soirée d’ouverture, mercredi, deux best of étaient proposés aux premiers spectateurs de l’événement. Parmi les films projetés, « Qui veut du pâté de foie ? », un film glouton de l’EnsAD (Ecole nationale supérieure des arts décoratifs) réalisé par deux filles, Anne-Laure Bizot et Amélie Graux.
Un enfant chétif et muet, surnommé Poulet, éprouve quelques angoisses lorsque sa mère, une immonde barrique sur pattes, le récupère après la fin des cours. Mangeant continuellement de tout, y compris le goûter de son fils, elle se lamente sur le manque d’appétit de celui-ci. Lorsque le repas s’agrandit en convives et en victuailles, le malaise de Poulet s’amplifie. Peut-on échapper à sa famille ?
Récompensé en son temps du Grand Prix au festival de Huy, cette animation réalisée en pâte à modeler est loin d’être le film le plus guilleret vu à ce jour. Angoisse, cruauté, absurdité, bruits de mastication, folie, boulimie, … envahissent ses cinq mini minutes. On adore, on est rebuté, on s’interroge, c’est selon. Tant mieux si un résultat se dessine, c’est que le film remplit sa mission.
Par son ton (grotesque, violent) et son sujet (la nourriture, la destruction, l’absence de limites), « Qui veut du pâté de foie ? » rappelle évidemment les scènes de table d’une certaine « Grande Bouffe » mais aussi indirectement celles de « Next Floor » du Canadien Denis Villeneuve. Les deux films ont marqué les esprits en leurs temps, ce film de monstres en volume les rejoint en toute complémentarité.