Tous les articles par Katia Bayer

ARTE lance son premier festival

Particularité de ce festival, c’est le premier festival de cinéma à la télévision. Du 22 novembre au 5 décembre, une vingtaine de longs métrages récents et inédits, reflétant la diversité du cinéma d’auteur, mais aussi des courts et des moyens métrages proposés par Court-circuit, seront diffusés à l’antenne.  Vous pouvez dès à présent voter pour votre film préféré, chatter tous les soirs avec certains des réalisateurs, et participer au jeu-concours.

Liste des courts en compétition pour lesquels vous pouvez voter :

– On a marché sur Alpha 46 d’Anthony Vouardoux (Allemagne 2009)
– Le Cirque de Nicolas Brault (France, Canada, 2010)
– Anne et les tremblements de Solveig Anspach (France, 2010)
– Voyage au champ de tournesols d’Alexandre Siqueira (France, 2010)
– México de Lukas Feigelfeld (Allemagne 2010)
– La femme du lac de Mathilde Philippon-Aginski (France, 2010)
– Le cochon de Erzsebet Racz (Allemagne 2009)
– Ma vie en ligne de Jens Wischnewski (Allemagne 2009)
– Des rêves pour l’hiver d’Antoine Parouty (France 2010)
– Amsterdam de Philippe Etienne (France 2010)
– E-pigs de Petar Pasic (Slovénie 2009)
– Vasco de Sébastien Laudenbach (France 2010)
– The Night I Became a Doll d’Alice Anderson (France 2009)
– Laszlo de Nicolas Lemée (France 2010)
– L’an 2008 de Martin Le Chevallier (France 2010)
– Comme d’habitude de Zubin Sethna (Allemagne, 2010)

Kinopolska, les courts programmés

Jeudi 25, 18h : 30 ans d’Animation polonaise

Choix de films d’animation proposés par le Festival international de films d’animation à Annecy.

– Tango Zbigniew Rybczynski (1980, 8min) : Un tango absurde dans une maison et dans la vie…

– Le laboureur (Oracz) Marian Cholerek (1982, 7min) : Un paysan divise la terre en deux.

– La course (Wyscig) Marek Serafinski (1989, 6min) : Une course bien étrange où tous les coups sont permis.

– Franz Kafka Piotr Dumala (1991, 16min) : Un récit très pictural autour du grand écrivain.

– Ichthys Marek Skrobecki (2005, 16min) : Parabole sur l’attente, l’espoir, le temps qui passe.

– Chick Michal Socha (2008, 5min) : Un homme envoûté par le charme d’une femme fatale.

– Esterhazy d’Isabela Plucinska (2009, 25min, Pologne, Allemagne) : Esterhazy, le lapin aristorate de Vienne doit trouver une certaine lapine près d’un certain mur à Berlin.

Dimanche 28, 16h : Pierre et le loup de Suzie Templeton (2006, 32mn)

Film d’animation polonais inspiré par le ballet de Prokofiev. Grand prix et Prix du public au festival d’Annecy en 2007 et Oscar du meilleur court metrage d’animation en 2008.

Lundi 29, 18h : Carte blanche à la fondation Andrzej Munk

– N’ait pas peur du noir (Ciemnego pokoju nie trzeba sie bac) de Kuba Czekaj (2009, 35min, vostf) : Une fillette de 11 ans adore son père. Malgré tout.

– Hanoi-Warszawa de Katarzyna Klimkiewicz (2009, 30min) : Une jeune vietnamienne passe clandestinement la frontière de la Pologne. Elle doit retrouver son fiancé à Varsovie. Mais le prix du bonheur augmente tous les jours…

– Une mère (Matka) de Jakub Piatek (2009, 11min, documentaire) : Beaucoup de silence, de patience, d’espoir. Quelques minutes avec une mère.

– Petite annonce (Kobieta poszukiwana) de Michal Marczak (2009, 16min, documentaire) : Un aristocrate français cherche une femme en Pologne. Trouvera-t-il son bonheur?

Lundi 29, 20h30 : Soirée documentaires

Le dialogue cinématographique entre Marcel Lozinski, l’un des plus grands et des plus connus des documentalistes polonais, et les représentants de la jeune génération.

– Essai de microphone (Proba mikrofonu) de Marcel Lozinski (1980, 19min, vostf) : Les ouvrières d’une fabrique de cosmétiques à Varsovie répondent « sérieusement » à des questions sur leur vie et leur travail, et l’autogestion dans leur usine. L’honnêteté des réponses est en complet décalage avec l’image officielle de la réalité.

– Poste Restante de Marcel Lozinski (2008, 14min) : Chaque année, un million de lettres non distribuées se retrouvent à Koluszki, en poste restante. Quelques-unes sont adressées au Bon Dieu. Le film raconte l’histoire de l’une de ces lettres. Grand prix et prix de la presse internationale (FIPRESCI) du meilleur film documentaire au festival de Cracovie et Prix Européen (ex-Felix) du meilleur documentaire de l’année 2009.

– MC.L’homme au vinyl (MC.Czlowiek z winylu) de Bartosz Warwas (2010, 21min, vostf) : L’histoire presque vraie d’un homme responsable de tout: de la chute de mur de Berlin aux pantalons bouffants.

– Le lapin à la berlinoise (Krolik po berlinsku) de Bartek Konopka (2009, 51min, vostf) : Les lapins vivant près du mur de Berlin ont des tas de choses à raconter… Prix du meilleur film au festival de Cracovie et de Toronto, le candidat à l’Oscar en 2010.

Le site du festival : www.kinopolska.fr

S comme The Solitary Life of Cranes (La vie solitaire des grues)

Fiche technique

Synopsis : Symphonie urbaine et poème visuel, La Vie solitaire des grues explore la face cachée de la ville, ses formes et ses secrets, vus à travers les yeux des grutiers perchés au-dessus de leurs grues.

Genre : Documentaire

Durée : 27’

Pays : Royaume-Uni

Année : 2009

Réalisation : Eva Weber

Image : Catherine Derry, Marcus Waterloo

Montage : Emiliano Battista

Son : Philippe Ciompi, Mikkel Eriksen, Peter Baldoc

Musique : Matthew Davidson

Production : Odd Girl Out Productions, Samantha Zarzosa

Article associé : la critique du film

The Solitary Life of Cranes (La vie solitaire des grues) de Eva Weber

Ô temps, suspends ton vol

Parmi les films de la carte blanche accordée au Festival de films de femmes « Elles tournent – Dames draaien », le documentaire vertigineux « The Solitary Life of Cranes » de Eva Weber propose un regard inédit sur une Londres insoupçonnée.

Dans la veine d’un Flaherty qui désirait filmer le mode de vie d’un inuit de la côte est de la baie d’Hudson dans les années 20, Eva Weber nous ouvre les portes du monde des grutiers londoniens du 21ème siècle. A la différence du père spirituel du documentaire, la réalisatrice anglaise s’intéresse davantage au style qu’à la narration, à la pensée abstraite qu’au geste concret, à la solitude de ces acrobates urbains qu’au quotidien des proches qui les entoure.

Perchés en haut de leur machine, David, Simon, Tony et bien d’autres ont une vue imprenable sur la city. Du lever au coucher du soleil, la cinéaste tente de saisir l’intériorité de ces hommes. Et le fruit de ses observations se retrouve joliment assemblé en une symphonie spirituelle qui explore la vie secrète de la capitale anglaise. Ici et là, un couple dans l’intimité, une dame qui traverse, des yuppies qui vont au travail et qui ressemblent à des fourmis, à des robots qui ne prennent plus le temps de suspendre les secondes qui filent à vive allure.

Voir sans être vu, sans jumelles ni longue-vue mais observer du haut d’une grue ce qu’il se passe tout en bas répond à un fantasme de démiurge. Sans tomber dans le travers d’un voyeurisme de reportage, Weber transcende des histoires individuelles en mythe universel grâce à son approche stylistique qui reflète la façon dont elle perçoit le métier de grutier, une profession coupée du monde comme serait celle d’un vieil ermite retiré au fin fond des montagnes orientales.

Un orient mystique ramené dans le ciel de Londres par la magie d’une musique, d’un regard et d’une voix, celle de la réalisatrice qui hisse, grâce à son film, le court métrage documentaire bien au-delà des grues qui nous contemplent.

Marie Bergeret

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Côté court/concours vidéo

Côté court organise les 20èmes rencontres Ciné Vidéo le 19 janvier 2011 au Ciné 104 à Pantin. Vous avez entre 8 et 20 ans ? Vous réalisez des films dans le cadre d’ateliers en Seine-Saint-Denis ? Votre film dure moins de 15 minutes ? Ces rencontres vous concernent.

Après une première sélection, les films seront visionnés par un jury professionnel lors d’une projection en public et en présence des réalisateurs. Deux films seront primés et les réalisateurs récompensés en matériel audiovisuel le mercredi 19 janvier 2011 au ciné 104.

Vous avez jusqu’au 6 décembre 2010 pour inscrire vos films.
Plus d’infos : virginie@cotecourt.org

Format Court sur Aligre FM

Dimanche 21 novembre 2010, Format Court était l’invité de l’émission “Vive le cinéma” sur Aligre FM (93.1). L’occasion de faire le point sur le court métrage et la ligne éditoriale du site après plus d’un an et demi de mode web et cinéma.

Format Court aime l’image, Format Court s’intéresse aussi au son. C’est pour cette raison que sa rédac’ chef va rejoindre avec enthousiasme l’équipe d’Aligre FM dans le cadre d’une chronique sur le court métrage. En attendant ces prochains rendez-vous dominicaux, nous vous offrons l’occasion de l’entendre au micro de Géraldine Cance.

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L’art délicat de la matraque de Jean-Gabriel Périot

Le charme (peu) discret de l’autorité

Artiste de la trace et de la mémoire, Jean-Gabriel Périot aime pratiquer un cinéma hybride, à la lisière du documentaire et de la fiction, entre l’animation et l’expérimental, nourri d’images cinématographiques et photographiques fortement ancrées dans l’Histoire universelle. « L’art délicat de la matraque », présenté à Media 10-10 dans la compétition OVNI dénonce la brutalité extrême et souvent impunie de certaines forces de l’ordre lors de manifestations ou rassemblements.

Réalisé dans le cadre d’un film collectif « Outrage et rébellion » le film de Périot fait partie d’une quarantaine de courts métrages tournés dans l’urgence par des artistes et cinéastes français et étrangers en réponse aux violences policières perpétrées à l’heure actuelle. Comme c’est souvent le cas dans son œuvre, le réalisateur parle du présent et du futur en ayant recours au passé et décide de mettre en scène la réalité afin de se rapprocher de ce qu’il nomme la vérité.

Des images en noir et blancs issues de l’actualité d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs montrent des manifestants révoltés face à une police peu conciliante. Soudain, les deux entités se rapprochent comme aimantées, se confrontent et se jugent. L’espace d’un instant, l’affrontement ressemble à une parade minutieusement chorégraphiée, à une danse sociale hautement codifiée. Peuple et pouvoir semblent s’unir mais une frontière quasi invisible les sépare, une ligne de démarcation qui s’agrandit à mesure que les électrons libres s’agitent et se révoltent. Dans les interstices de cette faille s’engouffrent la violence et la barbarie commises en toute impunité.

Avec un montage nerveux rythmé au son punky de « This is not a love song » de Public Image Limited interprété par le groupe « Expérience », les images apparaissent de façon obsessionnelle et récurrente sans discours ni commentaires. Jean-Gabriel Périot les détourne habilement de leur contexte initial pour donner sa lecture des faits. Il pose la question de la légitimité de la violence dans un contexte social tout comme il met en évidence les inégalités et les incompréhensions existantes dans le dialogue avec la justice. D’un côté une masse compacte en uniforme, armée et sans visages, de l’autre, des hommes et des femmes qui expriment leur mécontentement. Une histoire d’amour qui n’en est pas une, un David et Goliath qui ne se termine pas toujours bien, en somme.

Marie Bergeret

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Média 10-10 : le palmarès 2010

Le Festival du Court métrage de Namur, Média 10-10, s’est clôturé ce samedi 20 novembre 2010. Découvrez le palmarès de cette 32ème édition.

Prix du Meilleur Court Métrage de Fiction : Thermes de Banu Akseki

Prix du Meilleur Court Métrage d’Animation : Condamné à vie de Hannah Letaïf et Vincent Carrétey

Prix du Meilleur Court Métrage Documentaire : Le costume en partage de Mathias Desmarres

Prix OVNI : Vous vous êtes déjà fait piquer par une abeille morte ? de Jonathan Rubin

Prix des Auteurs : Recardo Muntean Rostas de Stan Zambeaux

Prix de la Meilleure Bande Sonore : Nuit blanche de Samuel Tilman

Prix de l’Image Numérique, Prix « La deux » : Pour toi je ferai bataille de Rachel Lang

Prix de la Meilleure Image : Martha de Raphaël Dethier

Prix « Be tv », Prix de la Presse : Na Wewe de Ivan Goldschmidt

Prix du Public : Le grand jeu de Sylvestre Sbille

V comme Vasco

Fiche technique

Synopsis : Tu es parti, Vasco, tu voulais aller loin. On t’a retenu pourtant, avec du béton et des baisers, et tu as goûté au sang des baleines. Mais ce n’était pas assez, tu voulais l’ailleurs, rejoindre cet horizon qui te fascinait. Mais jusqu’où vas-tu aller, Vasco ?

Genre : Animation

Durée : 10′

Pays : France

Année : 2010

Réalisation : Sébastien Laudenbach

Scénario : Sébastien Laudenbach

Animation : Hugo Frassetto, Julien Laval, Sébastien Laudenbach

Son : Christian Cartier

Montage : Sébastien Laudenbach

Musique : Olivier Mellano

Voix : Mathilde Braure, Elina Löwensohn, Thomas Rouer

Production : Les Films du Nord

Articles associés : la critique du film, l’interview de Sébastien Laudenbach

Vasco de Sébastien Laudenbach

Influencé par le rythme propre de Dominique A et repéré dans les festivals d’animation mais pas seulement (Semaine de la Critique, Média 10-10, Vendôme, …), « Vasco » de Sébastien Laudenbach illustre en noir, blanc et rouge l’étrange destinée d’un personnage tiraillé entre ses sentiments, son amour pour la mer et son sens aigu de l’imaginaire.

Vasco aime Rosa la tentatrice, “son nouvel horizon”, ainsi que la mer, sa première maîtresse. Doit-il rester aux côtés de la première, goûteuse de baleines, ou rejoindre la seconde qui le fascine et qui le réclame sans répit ?

Ancien de l’Ensad, Sébastien Laudenbach nous avait intrigués avec son précédent film très coloré, « Regarder Oana », amalgamant des objets animés (viande, crêpe, oeufs, …), des messages très personnels et de la peinture sur verre. Lorsque « Vasco » est apparu, l’étonnement a enflé comme un bon ballon : cette fois, la sobriété de la palette graphique s’était alliée à un certain grain, celui du sable sur verre. La coquine.

Hormis le travail de fourmi formidable que l’on devine et que le Net confirme (4 secondes par jour et par animateur, à raison de deux mois et demi de tournage et de trois animateurs -Hugo Frassetto, Julien Laval et Laudenbach lui-même -), le film réussit à se doter d’une atmosphère étrange et fascinante et à explorer des sonorités particulières. L’apport de Christian Cartier mérite d’être évoqué tant le son du film prend des allures maritimes, mystérieuses, sourdes. Et pour cause, Laudenbach a cherché à retrouver l’idée du souffle et de l’appel du large propres à certaines chansons de Dominique A, dont “L’horizon“ datant de 2006.

Envie de liberté, récit de l’intime, baleines échouées, fuite effrénée vers l’inconnu, voilà différents thèmes traités par Laudenbach. Par moments, les films d’animations se réfugient derrière la technique et négligent les émotions et la narration. Ce n’est pas le cas de ce film tant il en appelle à l’exploration, au voyage, au lointain et à un certain mystère.

Katia Bayer

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Article associé : l’interview du réalisateur

Morgenrot de Jeff Desom

O weiter, stiller Friede,
So tief im Abendrot.
Wie sind wir wandermüde –
Ist dies etwa der Tod?
*
– Joseph von Eichendorff

Sélectionné en compétition OVNI au Festival du court métrage de Namur, « Morgenrot » fait pleinement honneur à cette appellation. Le clip vidéo réalisé par le Luxembourgeois Jeff Desom sur la musique de Hauschka est une véritable expérience esthétique en tempo di valse.

Animé sur la base de vieilles photographies new-yorkaises, le film s’ouvre sur une carte postale adressée à Ferndorf, le « village lointain » du compositeur allemand et laisse ainsi supposer que l’oeil subjectif de la caméra lui appartient. Celle-ci nous fait balader ensuite à travers l’écoutille du bateau, tel le dispositif du cinématographe, pour dévoiler de splendides vues de l’arrivée à New York en bateau. Une fois atterris, on continue à voyager dans la ville rendue quasiment antique grâce à la brume temporelle du sépia et par l’image presque carrée, évocatrice de la photo mais aussi du cinéma des premiers temps. En contraste total à cette esthétique d’époque, Desom use des mécanismes ultramodernes des vues à vol d’oiseau et du slow motion pour ralentir son image à la quasi-stase lors qu’il filme, pour la moitié de la durée de son très court, la chute depuis un gratte-ciel d’un piano droit en feu.

Ce que le clip accompagne (forcément) est un petit morceau de musique contemporaine signé Hauschka, alias du compositeur et pianiste Volker Bertelmann. Mais il s’agit de cette veine minimaliste de la musique contemporaine issue de l’école des Six et de la « musique d’ameublement » de Satie et que l’on associe à Philippe Glass ou à Michael Nyman; une veine bien plus « cinégénique » que d’autres courants de musique contemporaine plus intellos, comme celui de Steve Reich ou de John Cage, même si, à l’instar de ce dernier, Bertelmann privilégie le piano préparé. Minimaliste et harmoniquement épurée, la pièce se repose sur un seul accord répété (même si on entr’aperçoit quelques suggestions de variations harmoniques dans les fréquentes pédales du piano et du violoncelle).

Tout comme dans ses homonymes, un film de propagande nazi de 1933 et le blockbuster « Red Dawn » de 1984, la pulsion de mort (Todestrieb) est bel est bien présente ici, la ressemblance s’arrêtant heureusement là. En effet, Desom envisage « Morgenrot » comme une séquence du rêve récurrent du protagoniste de « Bloksky », son film de fin d’études et sa première collaboration avec Bertelmann. Ce personnage, un pianiste en manque d’inspiration devant le portrait animé de sa muse apparemment défunte, était incarné par le compositeur lui-même. Le piano brûlant dans « Morgenrot », avec sa chute, serait-il en quelque sorte l’expression artistique du même type de frustration ? En étirant un moment fatalement instantané et surréaliste, le réalisateur nous le fait vivre de l’intérieur, mêlant onirisme, nostalgie et polysensorialité.

Adi Chesson

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* O vaste paix sereine, Si profonde au crépuscule. Que nous sommes las d’errer – serait-ce donc la mort ?

Festival Média 10-10 2010

Du 16 au 20 novembre 2010, la capitale de la Wallonie se consacre au court métrage, avec la 32ème édition du festival Média 10-10. Comme chaque année, le programme est composé d’une compétition Communauté française Wallonie-Bruxelles, d’une compétition OVNI ainsi que des cartes blanches et des séances scolaires. Et cette année-ci encore, Format Court se rend à la Maison de la Culture de la province de Namur pour suivre l’événement.

Découvrez dans ce focus :

L’interview d’Eve-Laure Avigdor (Belgique)

la critique de « The solitary life of cranes » (La vie solitaire des grues) de Eva Weber (Royaume-Uni)

la critique de « L’art délicat de la matraque » de Jean-Gabriel Périot (France)

le palmarès 2010

la critique de « Vasco » de Sébastien Laudenbach (France)

la critique de « Morgenrot » de Jeff Desom (Luxembourg)

la sélection de la compétition nationale « CFWB »

la sélection de la compétition expérimentale « OVNI »

Redécouvrez également nos anciens sujets en lien avec ce focus :

La critique de « Juste la lettre T » de Ann Sirot et Raphaël Balboni (Belgique, 2009)

Le reportage sur « L’Œil du paon » de Gerlando Infuso (Belgique, 2010)

La critique de « Tabu » de Vincent Coen et Jean-Julien Collette/2010

– Les critiques de « Na Wewe » de Ivan Goldschmidt (Belgique, 2010), « Nuit blanche » de Samuel Tilman (Belgique, 2010) , « Pour toi je ferai bataille » de Rachel Lang (Belgique, 2010) et « Thermes » de Banu Aksek i(Belgique, 2010)

La critique de « Zeitriss » de Quimu Casalprim I Suárez/2009 (Espagne-Catalogne)

Moi, c’est Alfred et je ne suis pas raccord

Depuis le dernier édito, enregistré il y a deux mois, Format Court a vécu plusieurs vies : il a grossi (normal vu ses 114 sujets), rencontré Lia Bertels et Stéphanie Vasseur, sauté dans les flaques vénitiennes, croqué la pomme et le bagel à New York, cherché la bonne direction de Namur, profité du charme apaisant de Lille, fait trois bises à Huy et cherché Arthur (still in the kitchen) à Brest, … .

La suite paraîtra très bientôt, les prochains jours étant particulièrement chargés en festivals. Voici d’ores et déjà un avant-goût de la saga à venir.

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Cliquez sur l'image pour voir l'Edito !

Source : www.grapheine.com/classiktv

Katia Bayer
Rédactrice en chef

Festival du court métrage de Namur : la compétition OVNI

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Ailleurs de Lixin Bao/2010 (France)
Après le feu de Jacques Perconte/2010 (France)
L’Art délicat de la matraque de Jean-Gabriel Périot/2009 (France)
A step may be a world de Daniel Lima/2009 (Portugal)
Cantor dust man de Sébastien Loghman/2009 (France)
Code 1➝ Code 5 de Aurélien Doyen/2010 (Belgique)
Concrete & Samples III de Aglaia Konrad/2009 (Belgique)
Des rides de Renaud Perrin/2010 (France)
L’Eau, l’air et les songes de Cécile Ravel/2009 (France)
Emozioniere de Simon Baumann et Andreas Pfiffner/2009 (Suisse)
Essais pour un autoportrait de Clément Montagne/2009 (Belgique)
Evil de Carlos Casas/2010 (Espagne)
Il était une fois l’écologie de Pierre Merejkowsky/2009 (France)
La Malédiction du bonhomme Daniel de Antonin de Bemels/2010 (Belgique)
Mamiko de Vincent Richard/2010 (France)
La Montagne me parle de Aline Moens/2009 (Belgique)
Morgenrot de Jeff Desom/2009 (Luxembourg)
Oops wrong planet de Anouk de Clercq/2009
Royaume du O de Joaquin Breton/2010 (Belgique)
Sharing a beautiful sunset de Jasper Elings/2009 (Pays-Bas)
Trickland de Isabelle Tollenaere/2010 (Belgique)
Vous vous êtes déjà fait piquer par une abeille morte ? de Jonathan Rubin/2009 (France)
Zeitriss de Quimu Casalprim I Suárez/2009 (Espagne-Catalogne)

Retrouvez la programmation complète sur le site du festival.

Festival du court métrage de Namur : la compétition nationale

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Média 10-10, le Festival du court métrage de Namur célèbre sa 32ème édition du 16 au 20 novembre 2010.

Découvrez la compétition CFWB (Communauté française Wallonie-Bruxelles) !

Ad vitam de Mathieu Labaye/2010
À peine de Damien Collet/2009
Au bal des pendus de Johan Pollefoort/2010
Le Baptême du feu de Pierre Mousquet/2010
Christophe entre deux cafés de Yohan Guignard/2010
50 Cents de Mathieu Pujol/2009
Le Concile lunatique de Arnaud Demuynck et Christophe Gautry/2010
Condamné à vie de Hannaf Letaïf et Vincent Carrétey/2010
Le Costume en partage de Mathias Desmarres/2010
Le Dernier instant de Bouchra Moutaharik/2010
L’Éclusier de Nicolas Boucart/2009
Fille en face de Renaud Callebaut/2010
La Fin du monde de Michael Havenith/2009
Le Grand jeu de Sylvestre Sbille/2010
Groupe 73 de Elisabet Liado/2010
H-15’ de Pierre Debehogne/2010
Hôtel Chambord de Dorothée Baert/2010
Joueur hors catégorie de Loren Claessens/2010
Juste la lettre T de Ann Sirot et Raphaël Balboni/2009
La Maison des singes de Adrien Berthe/2010
Martha de Raphaël Dethier/2010
La Mer de la tranquillité de Antoon Cox/2010
Na Wewe de Ivan Goldschmidt/2010
Nimbus machina de Thomas Plaete/2010
Nuit blanche de Samuel Tilman/2010
La Nuit de l’ours de Alexis Fradier, Pascal Giraud et Julien Regnard/2010
L’Œil du paon de Gerlando Infuso/2010
Pare-chocs de Karine de Villers/2010
Pour toi je ferai bataille de Rachel Lang/2010
Putain lapin de Guérin Van de Vorst/2010
Recardo muntean rostas de Stan Zambeaux/2010
Saint-Lazare de Bastien Michaux/2010
Seize de Stephan Bellens/2010
Sredni Vashtar de Alana Osbourne/2010
Tabu de Vincent Coen et Jean-Julien Collette/2010
La Terrible Malédiction de Stéphane Papet/2009
Thermes de Banu Akseki/2010
Un duel de Camille Meynard/2010
Vasco de Sébastien Laudenbach/2010

Consultez la programmation complète sur le site du festival.

Semaine de la Critique, ouverture des inscriptions le 15 novembre !

La clôture des inscriptions est fixée au 24 mars 2011
La date limite de réception des films est fixée au 1er avril 2011

Les DVDs des films doivent être envoyés à l’adresse suivante :

Semaine de la Critique
Bureau des Films
17, rue des Jeûneurs
75002 Paris
Consulter le règlement

Pour tout renseignement sur les inscriptions, consultez le FAQ ou contactez :

Hélène Auclaire
Bureau des Films
Tel +33 (0)1 45 08 81 56
h.auclaire@semainedelacritique.com

Brest, le 25ème palmarès

Thermes de Banu Akseki (Belgique-France) : Grand Prix du Film Court de la Ville de Brest

Monsieur l’Abbé de Blandine Lenoir (France) : Prix Révélation du Festival Européen du Film Court de Brest, Prix du public, Prix des Passeurs de courts

Muzica in sange de Alexandru Mavrodineanu (Roumanie-France) : Prix Européen du Conseil régional de Bretagne

Bingo de Timur Ismailov (Pays-Bas) : Prix du moyen métrage du Conseil général du Finistère

Mona Andersson pour Ella de Hanne Larsen (Norvège) : Prix d’interprétation

Rita de Antonio Piazza et Fabio Grassadonia (Italie) : Mention spéciale

Bröderna Jaukka de Peter Grönlund (Suède / 14’) : Prix Européen France 2

Catharsis (France) : Prix Francophone France 2

Tre Ore de Annarita Zambrano (France, Italie) : Prix de la meilleure direction photo

Half Term de Sam Donovan (Royaume-Uni / 23’) : Prix du Jury Presse

Aglaée de Rudi Rosenberg (France / 20’) : Prix Beaumarchais

Ke ego gia mena de Georgis Grigorakis (Grèce / 20’) : Prix du jury jeune

Man and Boy de David Leon et Marcus McSweeney (Royaume-Uni) : Mention

Pixels de Patrick Jean (France / 2’35) : Prix du public Cocotte Minute

Leave Not a Cloud Behind de Pablo Gonzalez (France / 7’15) : Prix Canal+ Cocotte Minute

Le jury officiel était composé de Solveig Anspach, réalisatrice, Roberto Barrueco, directeur du festival Mecal, Patrick Blossier, Melanie Leray, Miguel Valverde, directeur du festival IndieLisboa

Les films primés repasseront aujourd’hui, dimanche 14 novembre , à 14h30 et à 18h30 au Grand théâtre du Quartz

U comme Ünnep (Celebration)

Fiche technique

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Synopsis : Deux parents s’apprêtent à célébrer l’anniversaire de leur enfant… « Ce n’est plus le poids qui, parfois, vous fait couler des heures durant. Celui-ci est d’un autre genre . » Paul Celan.

Genre : Fiction

Durée : 16′

Année : 2010

Pays : Hongrie

Réalisation : Ádám Császi

Scénario : Ádám Császi

Interprétation : Zsofia Szamosi, Zsolt Huszar, Mark Elliot, Laszlo Lukacs

Image : Andras Masik Szöke

Montage : Tamas Kollanyi

Son : Marton Kristof

Prod : I’m Film

Article associé : la critique du film