Archives par mot-clé : Interviews

Gabriel Gauchet : « Même dans les limites, j’arrive à trouver toutes les libertés que je veux »

Gabriel Gauchet : « Même dans les limites, j’arrive à trouver toutes les libertés que je veux »

Dans quelques jours, Gabriel Gauchet présentera « Z1 », en compétition internationale au Festival de Locarno. L’an passé, il y a remporté le Pardino d’or pour « The Mass of Men », que nous vous avons présenté il y a quelques jours sur Format Court. En voyant ce film d’école au dernier Festival de Grenoble où il a obtenu le Grand prix, le Prix du jury presse et une Mention spéciale du jury jeune, nous avons été surpris par l’originalité de son sujet, sa tension palpable et la qualité d’interprétation de ses deux comédiens principaux.

Augusto Zanovello : « La force du volume réside dans le fait qu’on y trouve de la matière, de la texture, une vraie lumière et une certaine profondeur »

Augusto Zanovello : « La force du volume réside dans le fait qu’on y trouve de la matière, de la texture, une vraie lumière et une certaine profondeur »

« Lettres de femmes » de Augusto Zanovello est un film d’animation en volume se déroulant pendant la première guerre mondiale et qui se distingue par son sujet (des lettres de femmes soulagent les plaies des hommes blessés au front) et sa technique mélangeant le carton et le papier. Primé en mai (Coup de Cœur Unifrance à Cannes), en juin (Prix du public à Annecy) et en juillet (Prix spécial du Grand jury, Prix du jury jeune et mention spéciale du jury presse à Grenoble), le film est en lice pour le Cartoon d’Or 2013, avec cinq autres titres.

Clément Gonzalez : « Faire des films en 48h est un tremplin parmi d’autres dans le milieu du court métrage »

Clément Gonzalez : « Faire des films en 48h est un tremplin parmi d’autres dans le milieu du court métrage »

Récompensé du Prix d’aide à la création et du Prix du public au dernier Festival de Grenoble, Clément Gonzalez, réalisateur de « As it used to be », a pris comme habitude de ne pas attendre des années pour tourner ses films. Ses trois courts, « Casse-gueule », « Du Sable dans les pompes » ou encore « As it used to be », ont chacun été réalisés en 48 heures, entre 2011 et 2013, via le 48 Hour Film Project.

Felix van Groeningen : « Ce qui me touche, c’est les gens, une multitude d’individus différents »

Felix van Groeningen : « Ce qui me touche, c’est les gens, une multitude d’individus différents »

Considéré comme un pionnier de la Nouvelle Vague belge, Felix van Groeningen tourne des longs-métrages depuis dix ans. Son film le plus connu est le tendre et décalé « La Merditude des choses », réalisé en 2009. Alors que son dernier film, « Alabama Monroe » sort en salles fin août, il était l’un des invités du festival Paris Cinéma dans le cadre du programme Made in Belgiëque. Avec intérêt et curiosité, nous avons découvert les premiers films, courts comme longs, de celui qui était arrivé, avec son équipe, nu et à vélo à la projection officielle de « La Merditude des choses » à la Quinzaine des Réalisateurs, il y a quatre ans.

Raoul Servais : « Les chefs-d’œuvre du muet n’avaient pas besoin de parole. Si on peut s’en passer, autant le faire. Je trouve ça beaucoup mieux »

Raoul Servais : « Les chefs-d’œuvre du muet n’avaient pas besoin de parole. Si on peut s’en passer, autant le faire. Je trouve ça beaucoup mieux »

Cette année, le Festival Paris Cinéma a décidé de mettre un coup de projecteur sur le cinéma belge, wallon comme flamand, au sens large (courts, longs, comédies, drames, films récents, rétrospectives, etc.). Dans le cadre de ce programme Made in Belgiëque, nous avons eu l’opportunité de retrouver, après deux anciens sujets publiés sur Format Court (l’un sur le Festival Anima, l’autre sur le Festival Premiers Plans d’Angers), celui que l’on nomme « le magicien d’Ostende » : Raoul Servais.

Oscar Ruiz Navia : « Je ne choisis pas des gens parce qu’ils sont de bons acteurs, mais parce que j’aime ce qu’ils sont en tant qu’êtres humains et parce qu’ils me touchent »

Oscar Ruiz Navia : « Je ne choisis pas des gens parce qu’ils sont de bons acteurs, mais parce que j’aime ce qu’ils sont en tant qu’êtres humains et parce qu’ils me touchent »

Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs 2013, « Solecito » d’Oscar Ruiz Navia est un film lumineux, touchant et pertinent sur les relations amoureuses entre deux jeunes adolescents colombiens, Maicol et Camila. Construit en deux parties (entretiens face caméra/tournage extérieur), à la croisée du documentaire et de la fiction, ce court signé Oscar Ruiz Navia fait partie de notre séance spéciale Quinzaine des Réalisateurs, programmé jeudi 13 juin au Studio des Ursulines. Juste avant sa projection, nous vous invitons à en savoir plus sur « Solecito », en compagnie du réalisateur Oscar Ruiz Navia et du co-producteur français du film, Guillaume De Seille (Arizona Films), rencontrés tous deux à Cannes.

Sarah Hirtt & Jean-Jacques Rausin, de la cinéphilie à la profession

Sarah Hirtt & Jean-Jacques Rausin, de la cinéphilie à la profession

Parmi les 18 films d’étudiants mis de côté cette année par Dimitra Karya, directrice de la sélection de la Cinéfondation, figurait un film belge de l’INSAS traitant avec humour de la fratrie et de ses (dés)illusions. « En attendant le dégel » (c’est son nom) a obtenu à Cannes le deuxième prix de la Cinéfondation des mains de Jane Campion et de son jury (Maji-da Abdi, Nicoletta Braschi, Nandita Das et Semih Kaplanoğlu). Au lendemain de la remise des prix, Sarah Hirtt, la réalisatrice et Jean-Jacques Rausin, l’un des trois comédiens du film, reviennent sur leurs parcours, leurs envies et leur lien au court.

«  L’Aurore boréale  » par Keren Ben Raphaël, Rémi Bertrand, Ana et Hippolyte Girardot, Delphine et Élise Benroubi

«  L’Aurore boréale  » par Keren Ben Raphaël, Rémi Bertrand, Ana et Hippolyte Girardot, Delphine et Élise Benroubi

Au dernier Festival de Cannes, avant la présentation de la Collection Canal + à la Semaine de la Critique, Format Court a eu l’opportunité de rencontrer l’équipe au complet – ou presque – du film «  L’Aurore boréale  » de Keren Ben Raphaël écrit pour Ana et Hippolyte Girardot et produit par Palikao Films.

Omoi Sasaki : « Ce court métrage est complètement différent des autres films que j’ai pu réaliser. J’ai souhaité travailler dans un esprit de tradition visuelle du Japon »

Omoi Sasaki : « Ce court métrage est complètement différent des autres films que j’ai pu réaliser. J’ai souhaité travailler dans un esprit de tradition visuelle du Japon »

Omoi Sasaki, réalisateur de « Inseki + Impotence », et Yuko Nobe, en charge de la promotion internationale des courts métrages japonais, nous ont parlé du film sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes. Omoi Sasaki nous livre quelques clés, à saisir à la volée, sur son incroyable court métrage qui parle de la société japonaise actuelle et qui rend hommage au cinéma de science-fiction nippon.

Dénes Nagy : « Je sens que je dois être ouvert à ce qui me touche »

Dénes Nagy : « Je sens que je dois être ouvert à ce qui me touche »

Dénes Nagy est un réalisateur hongrois que nous avons rencontré à Cannes. Après avoir étudié l’Université d’Art Dramatique et Cinématographique de Budapest et avoir passé un an à la Berlin Film Academy (DFFB), il a réalisé « Lágy Eső », un film touchant sur l’adolescence et le passage difficile à l’âge adulte. Le film, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, est le fruit d’une coproduction entre trois pays : la Hongrie, la Belgique et la Suisse. Entretien autour de l’observation, de la proximité avec les personnages, du hasard et de la difficulté de création.

Michael Rittmannsberger : « D’un film à l’autre, j’ai appris à avoir confiance dans mes choix, mes désirs et mes visions »

Michael Rittmannsberger : « D’un film à l’autre, j’ai appris à avoir confiance dans mes choix, mes désirs et mes visions »

Parmi les 41 films européens sélectionnés cette année au Festival de Brest, se trouvait « Abgestempelt », réalisé par un jeune Autrichien, Michael Rittmannsberger. À l’époque, nous avions découvert et apprécié ce film très rythmé et très bien construit dans le cadre du Prix Format Court remis à Brest. Après l’avoir projeté à notre séance spéciale Brest le mois passé, en présence de Michael Rittmannsberger, nous avons retrouvé celui-ci au Festival d’Aubagne où il présentait son film, en compétition internationale cette fois. Cela fait longtemps que nous souhaitions sortir son interview. La voici, enfin.

Liova Jedlicki : « J’ai voulu que mon film soit une réelle expérience pour le spectateur »

Liova Jedlicki : « J’ai voulu que mon film soit une réelle expérience pour le spectateur »

Nous avons rencontré le réalisateur du film « Solitudes » lors du dernier Festival de Clermont-Ferrand où il a remporté le Prix Adami de la meilleure interprétation féminine, une Mention du Jury Télérama ainsi qu’une Mention « Pialat » du jury officiel. Le jeune homme était pour la première fois au festival, et conscient que son film (mettant en relation une prostituée roumaine violée et un traducteur pour les services de police) n’est pas simple, il n’a pas lésiné en explications et argumentations sur ce qu’il a cherché à raconter.

Pierre Murat : « Ce qui m’intéresse dans les films, c’est de sentir une personnalité, que le sujet traité me plaise ou non »

Pierre Murat : « Ce qui m’intéresse dans les films, c’est de sentir une personnalité, que le sujet traité me plaise ou non »

Au Festival de Clermont-Ferrand, les journalistes ne manquent pas. Venus de France, de Belgique, du Liban, d’Italie, de Pologne et d’ailleurs, ils sont nombreux à être accrédités et à se croiser au petit déjeuner à l’Hôtel Kyriad ou en salle de presse, installée à l’étage de la piscine municipale. Si on peut regretter ces dernières années l’absence d’un prix de la presse, on peut s’étonner de la présence d’un prix Télérama au palmarès.

Matthias Zuder : « Les médiations sont supposées être satisfaisantes pour la victime et c’est pour cela que ça existe »

Matthias Zuder : « Les médiations sont supposées être satisfaisantes pour la victime et c’est pour cela que ça existe »

Au point conférence du festival de Clermont-Ferrand, édition 2013, Matthias Zuder nous explique qu’à la suite d’un malentendu, il a dû se plier à la pratique de la médiation. Réflexion sur la violence, son film « Mediation » installe un agresseur et sa victime dans un tête-à-tête surprenant. Mais si le réalisme de l’histoire nous interpelle, il est aussi tout étonnant de constater le soin que prend Matthias Zuder, à l’image de l’agresseur de son propre film, à se livrer le moins possible : le scénario n’est pas de lui et ses réponses lors de cette interview polissent un certain mystère.

Emmanuel Chaumet : « Ce qui m’intéresse beaucoup dans le cinéma, c’est l’aspect « jeu » et « liberté d’expression » que je retrouve probablement plus chez des auteurs provenant des domaines artistiques »

Emmanuel Chaumet : « Ce qui m’intéresse beaucoup dans le cinéma, c’est l’aspect « jeu » et « liberté d’expression » que je retrouve probablement plus chez des auteurs provenant des domaines artistiques »

Lors du Festival de Clermont-Ferrand en 2012, le 16e Prix Procirep du producteur de court métrage de l’année a été remis à Ecce Films. Autrement dit à Emmanuel Chaumet, le producteur gérant de la société, qui succédait ainsi à Jean-Christophe Reymond (Kazak Productions). Ce prix est doté par la commission d’aide à la création cinéma d’un montant de 5.000€, à réinvestir par la société lauréate dans un prochain projet de court et il est accompagné d’une « carte blanche » offerte par le Festival de Clermont-Ferrand pour l’année suivant l’obtention du prix.

Amélie Harrault : « Pour raconter une histoire, peu importe la technique : l’image doit faire écho à ce qu’on raconte »

Amélie Harrault : « Pour raconter une histoire, peu importe la technique : l’image doit faire écho à ce qu’on raconte »

Nous avons découvert l’existence d’Amélie Harrault il y a peu de temps, quelques jours avant le Festival de Clermont-Ferrand, où son premier film « Mademoiselle Kiki et les Montparnos » était projeté en compétition. Le film nous a plu, nous l’avons ramené dans nos valises et programmé à notre dernière soirée Format Court. Entre les deux, une rencontre a eu lieu avec la réalisatrice, dans un coin dissimulé de la Maison de la Culture clermontoise, lieu prisé des festivaliers. Amélie Harrault évoque dans cet entretien la peinture animée, Kiki de Montparnasse, ses difficultés sur le film et une certaine Vivi.

Sébastien Betbeder : « Je trouve absurde le principe du passage du moyen au long et les incidences que cela peut avoir sur la vie d’un film »

Sébastien Betbeder : « Je trouve absurde le principe du passage du moyen au long et les incidences que cela peut avoir sur la vie d’un film »

L’interview avec Sébastien Betbeder, réalisateur de « Je suis une ville endormie » n’ayant pu se faire à Clermont-Ferrand lors du festival, le rendez-vous fut pris à Paris. Le hasard faisant parfois bien les choses, la rencontre se fit tôt le matin face à l’entrée du parc des Buttes Chaumont, lieu central et mystérieux de « Je suis une ville endormie », ce film déroutant et beau qui sortira sur les écrans le 13 mars prochain dans sa version longue.

Benjamin Parent : « J’ai mis en place l’idée d’un mec un peu dur à cuire, qui tout à coup est ému par une histoire d’amour entre deux hommes »

Benjamin Parent : « J’ai mis en place l’idée d’un mec un peu dur à cuire, qui tout à coup est ému par une histoire d’amour entre deux hommes »

Sélectionné au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand en compétition nationale, « Ce n’est pas un film de cow-boys » poursuit sa belle carrière. Ce huis clos, mettant en scène deux paires d’adolescents parlant du film « Brokeback Mountain », évoque la façon dont ces jeunes communiquent entre eux sur le thème de l’homosexualité. Benjamin Parent revient sur la réalisation de son film, de l’écriture au tournage.

GENERATOR 2013. Fundacja Ad Arte : expérimenter et multiplier les formes de diffusion en Pologne et en Europe. Entretiens avec Weronika Drzewińska et Marcin Łuczaj

GENERATOR 2013. Fundacja Ad Arte : expérimenter et multiplier les formes de diffusion en Pologne et en Europe.  Entretiens avec Weronika Drzewińska et Marcin Łuczaj

Réunies à Strasbourg dans le cadre de GENERATOR 2013, de nombreuses associations dédiées à la création et la diffusion du court-métrage, venues des quatre coins de l’Europe, ont mis en avant différentes manières d’aborder la distribution. Particulièrement originale et active en Pologne et en Europe, la Fondacja Ad Arte (basée à Poznań depuis sa création en 2003) se caractérise par la mise en place de multiples formes de diffusion, en reliant notamment le cinéma à la performance et à la musique.

Vincent Dietschy, Milo McMullen, Estéban : « La liberté est venue du fait qu’on était tous là pour la même raison : on avait envie de partager un moment ensemble et de faire ce film »

Vincent Dietschy, Milo McMullen, Estéban : « La liberté est venue du fait qu’on était tous là pour la même raison : on avait envie de partager un moment ensemble et de faire ce film »

Cela fait presque un mois que l’interview de Vincent Dietschy, Milo McMullen et Estéban, respectivement réalisateur, comédienne et comédien du film « La Vie parisienne », lauréat du Prix Jean Vigo, nominé aux Lutins et aux César 2013, dort d’un sommeil profond dans l’ordinateur de Format Court. Après avoir récupéré d’un souci d’enregistrement, des fêtes de fin d’année et de l’anniversaire du site, la voici enfin en ligne.