Interviews

Léonore Mercier : « Le son raconte énormément de choses »

Léonore Mercier : « Le son raconte énormément de choses »

Plasticienne, réalisatrice et compositrice, Léonore Mercier a réalisé Sauvage qui vient de remporter le Prix du court métrage au FIPADOC 2023. Le film nous immisce au coeur de la vie de chevaux sauvages en Espagne et notamment d’une pratique surprenante : “le rasage des bêtes” lors de laquelle ces chevaux sont rassemblés dans une arène afin de leur couper les crins. L’homme impose sa force sur l’animal devant une foule qui acclame un spectacle des plus troublants. Léonore Mercier propose avec ce documentaire une immersion sensorielle où questionner la place du vivant dans notre société devient une nécessité.

Jakub Gomółka. La relation entre l’esprit et l’image

Jakub Gomółka. La relation entre l’esprit et l’image

Jakub Gomółka est étudiant au département de réalisation de l’École nationale polonaise de cinéma de Lodz. Son court-métrage, Father.Son, est sélectionné dans la catégorie Jeune Création au FIPADOC 2023. On y rencontre Mariusz et son fils qui sortent tous deux de prison. C’est avec sincérité qu’il tente de montrer l’impact que le système carcéral porte sur leur vie, sur leur relation père-fils.

Ondine Novarese : « C’est le micro qui fait le cadre »

Ondine Novarese : « C’est le micro qui fait le cadre »

Dans Radiadio, on découvre les joies des retrouvailles d’une famille autour de la traditionnelle fête juive de Pessah. Depuis des générations, les gestes se transmettent, se perdent mais gardent leur sincérité. Ondine Novarese, la réalisatrice de Radiadio, a peur de voir ces gestes traditionnels disparaître mais elle aime sa famille, même si le Pessah sur Zoom est un sacré bazar !

Max Lesage : « Le plateau de cinéma est un endroit où tout peut arriver »

Max Lesage : « Le plateau de cinéma est un endroit où tout peut arriver »

Lors de la 37ème édition du Festival de Brest, le jeune réalisateur Max Lesage a remporté le prix Bref Cinéma de la meilleure réalisation dans la catégorie « Compétition Bretagne ». À cette occasion, le lauréat s’est exprimé sur son parcours, son approche d’écriture et plus particulièrement sur son troisième court-métrage Titou pour lequel il a été primé. L’histoire tourne autour de Titou, un jeune homme plein d’ambitions qui souhaite réaliser des clips de rap. Il embarque son ami rappeur avec lui pour aller dans la maison de sa grand-mère, récemment décédée, afin de créer un morceau et d’en tourner le clip. À leur arrivée, les deux jeunes hommes découvrent que l’aide soignante de la défunte squatte la maison, une rencontre qui signe le début d’une suite de mésaventures qui vont perturber le tournage et mettre à l’épreuve le jeune réalisateur.

Amartei Armar, Yemoh Ike et Sébastien Hussenot autour de Tsutsué

Amartei Armar, Yemoh Ike et Sébastien Hussenot autour de Tsutsué

Il s’agit du premier court-métrage ghanéen à avoir concouru en compétition officielle à Cannes cette année. Tsutsué raconte l’histoire de deux enfants dont le frère aîné a disparu en mer. Seuls face à l’adversité et à un père autoritaire, dans une petite ville aux bords de l’eau polluée, ils se retrouvent en proie à des questionnements d’enfants/adultes.

Dania Bdeir : « Le cinéma, c’est du drame et il y en a beaucoup au Liban »

Dania Bdeir : « Le cinéma, c’est du drame et il y en a beaucoup au Liban »

Très bien reçu dans le circuit festivalier, Warsha, le premier film professionnel de la réalisatrice libanaise Dania Bdeir, passée par les Etats-Unis et vivant aujourd’hui à Dubaï, interroge la notion de choix et de liberté. L’histoire, c’est celle d’un homme cherchant à s’élever dans les airs au moyens d’une grue pour être lui-même (on ne vous en dit pas plus, le film est visible en ligne grâce à Court-Circuit). En lice aux César 2023, Warsha a remporté le prix du Jury à Sundance, le Grand Prix à Brest et celui à Aix. À l’occasion de la sélection du film à Djeddah, en Arabie saoudite, pendant le Red Sea Film Festival, on a rencontré la réalisatrice pour l’interroger sur ce Liban qu’elle affectionne et qui lui pose problème en même temps, sur les films arabes et sur sa collaboration avec la France.

Romane Gueret, Lise Akoka et Marine Alaric autour des Pires

Romane Gueret, Lise Akoka et Marine Alaric autour des Pires

À Format Court, on avait eu un gros faible il y a 6 ans pour Chasse royale, le premier court-métrage de Lise Akoka et Romane Gueret qui avait fait ses débuts à la Quinzaine des Réalisateurs (et qui y avait même remporté le prix Illy du court). Dans la foulée de Cannes, nous avions diffusé le film en salles et interviewé les deux réalisatrices. Quelques temps plus tard, les deux jeunes femmes signaient – toujours à deux – une « websérie de fiction qui respire le réel, » Tu préfères, diffusé sur Arte. Et puis, elles ont imaginé Les Pires, Grand Prix à Un certain regard (Cannes, 2022) et Valois de Diamant à Angoulême. Le film sort en salles ce mercredi 7 décembre 2022 chez Pyramides.

Kaouther Ben Hania : « Chaque film est une nouvelle aventure, un nouveau territoire que j’explore »

Kaouther Ben Hania : « Chaque film est une nouvelle aventure, un nouveau territoire que j’explore »

Format Court a rencontré pendant le Red Sea International Film Festival dont la deuxième édition a lieu en ce moment à Djeddah en Arabie Saoudite, la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania. Son dernier film, L’homme qui a vendu sa peau, est le premier film tunisien nominé pour l’Oscar du meilleur film international. En 2017, elle sortait son film La Belle et la meute qui explorait les rapports de violence dans le genre à Tunis. Le film était sélectionné dans la catégorie Un certain regard à Cannes. Présidente du Jury à la Semaine de la Critique 2022, Kaouther Ben Hania continue de réaliser des courts-métrages, entre deux projets de longs-métrages. Au Red Sea, elle est la marraine des Talent Days et membre du jury des longs-métrages en compétition. Elle nous parle de la création dans le monde arable aujourd’hui.

Diana Cam Van Nguyen. Mixer les genres, faire disparaître les frontières

Diana Cam Van Nguyen. Mixer les genres, faire disparaître les frontières

Jurée au dernier Festival de Gand qui s’est terminé il y a un mois, Diana Cam Van Nguyen est une jeune réalisatrice tchèque d’origine vietnamienne. Son film de fin d’études réalisé dans le cadre de l’école de la Famu à Prague, Love, Dad, a été diffusé l’an passé dans le cadre du focus Locarno programmé lors de notre Festival Format Court 2021. Le film s’intéresse à une correspondance entre un père et une fille à travers un mélange de lettres déjà reçues et jamais écrites.

Tiphaine Daviot : « Dans le court, il faut épurer le jeu au maximum pour raconter au mieux ce qu’il y a à raconter »

Tiphaine Daviot : « Dans le court, il faut épurer le jeu au maximum pour raconter au mieux ce qu’il y a à raconter »

Rencontrée à l’occasion du festival Jean Carmet à Moulins, la comédienne Tiphaine Daviot évoque avec nous sa responsabilité en tant que jury, l’importance souvent sous-estimée des dialogues dans un scénario, du travail de la langue et de l’honnêteté dans la démarche d’un projet.

Alexis Manenti : « En tant que réalisateur, j’ai envie de laisser le territoire à d’autres comédiens »

Alexis Manenti : « En tant que réalisateur, j’ai envie de laisser le territoire à d’autres comédiens »

Juré à notre deuxième Festival Format Court, Alexis Manenti joue actuellement aux côtés d’Hafsia Herzi et de Nina Meurisse dans le premier long-métrage de Iris Kaltenbäck, Le Ravissement. Co-scénariste et acteur dans Les Misérables (le court et le long), il est un amoureux éconduit dans J’attends Jupiter de Agathe Riedinger, un éducateur en proie à une ado torturée dans Dalva d’Emmanuelle Nicot ou flic zélé dans Les Misérables.

Joachim Herissé. L’inconscient et l’intime en animation

Joachim Herissé. L’inconscient et l’intime en animation

À l’occasion du festival Court Métrange, nous avons interrogé le réalisateur Joachim Herissé au sujet de son film d’animation Écorchée, tourné en stop motion avec des marionnettes. Le film, visible en ligne grâce à Court-Circuit,  est en sélection officielle aux César 2023 et vient de remporter ce weekend le Prix Emile Reynaud, décernée par les adhérents de l’AFCA, lors de la Fête du cinéma d’animation 2022. Le réalisateur se confie sur son parcours, ses méthodes de création et ses inspirations.

Patricia Mazuy : « Quand on filme quelqu’un, c’est qu’on l’aime et qu’on a envie de le filmer, quelque soit le rôle »

Patricia Mazuy : « Quand on filme quelqu’un, c’est qu’on l’aime et qu’on a envie de le filmer, quelque soit le rôle »

Patricia Mazuy est une réalisatrice et scénariste française. Elle se consacre au cinema après des études de commerces à HEC où elle passe le plus clair de son temps au ciné-club de l’école. C’est par des courts métrages, fictionnels ou documentaires, qu’elle commence à filmer. Elle fait ses premiers pas dans le milieu audiovisuel en devenant stagiaire sur le plateau d’Une chambre vide de Jasna Krajinovic qu’elle a rencontré par l’intermédiaire d’Agnes Varda. Patricia Mazuy entretient une réelle admiration pour le genre documentaire bien qu’elle se consacre majoritairement aux fictions.

Finnegan Oldfield : « Etre comédien, c’est une lutte permanente »

Finnegan Oldfield : « Etre comédien, c’est une lutte permanente »

Juré au festival Jean Carmet qui récompense les seconds rôles et met en lumière les comédiens, Finnegan Oldfield se confie à Format Court sur son métier d’acteur, et sa réinvention permanente. Acteur polyvalent jouant à la fois dans des courts et des longs métrages, il nous parle avec franchise de la réalité complexe de la profession, de confiance en soi, et de l’écriture de son prochain court-métrage.

Denis Lavant : « Jouer, c’est là que c’est à peu près possible d’exister »

Denis Lavant : « Jouer, c’est là que c’est à peu près possible d’exister »

Parrain du festival Off-Courts 2022, l’acteur Denis Lavant a fait ses débuts dans le court-métrage avant d’être repéré par Robert Hossein et de percer avec Leos Carax. Continuant à faire régulièrement des courts, il évoque avec nous la naissance du personnage de Monsieur Merde (Tokyo! et Holy Motors), de l’importance du masque dans son jeu d’acteur, de conditions de tournage parfois éprouvantes mais aussi d’échanges, d’actes poétiques et de l’endurance nécessaire lorsqu’on veut devenir réalisateur.trice. Rencontre passionnante et déconcertante avec un acteur qui n’a pas envie qu’on l’emmerde !

Sébastien Betbeder & Thomas Sciméca. La foi dans l’esthétique du bricolage

Sébastien Betbeder & Thomas Sciméca. La foi dans l’esthétique du bricolage

À l’occasion de l’avant-première de Tout fout le camp à l’Étrange Festival 2022, Sébastien Betbeder revient sur la genèse de son nouveau long-métrage, sorti mi-septembre. Accompagné de son collègue et ami, le comédien Thomas Sciméca, ils évoquent ensemble leur complémentarité, mais aussi leurs tentatives dans le travail, l’élaboration des personnages et le « hors-cinéma » de Sciméca. Zoom sur le fonctionnement d’un binôme qui grandit ensemble de film en film.

Emmanuel Mouret : « Faire des films, c’est se confronter à une image de soi et de ses limites »

Emmanuel Mouret : « Faire des films, c’est se confronter à une image de soi et de ses limites »

À l’affiche ce mercredi avec son 11ème long-métrage Chronique d’une liaison passagère réunissant Vincent Macaigne et Sandrine Kiberlain, Emmanuel Mouret est mis à l’honneur à la Cinémathèque française jusqu’à demain à l’occasion de la présentation de deux programmes de courts (ses premiers diffusés à 18h30, alors qu’il était encore à la Fémis, ses derniers à 21h, réalisés entre ses longs-métrages). L’occasion pour nous de faire le point sur ses débuts, son rapport au scénario, à la parole, aux acteurs, à Rohmer et au désir.

Jérémy van der Haegen : « Une étrangeté qui fait douter le réel »

Jérémy van der Haegen : « Une étrangeté qui fait douter le réel »

Après des études de philosophie, Jérémy van der Haegen sort diplômé en 2004 de l’INSAS (Institut National Supérieur des Arts du spectacle et des Techniques de diffusions) en réalisation, à Bruxelles. Il signe en 2011 un premier moyen-métrage Le Garçon Lumière puis Les Hauts Pays en 2016, avant de réaliser en 2020 Nuits sans sommeil qui remporte le Grand Prix de la 3e édition du Festival Format Court. Également relayé sur la plateforme de diffusion d’Arte, ce dernier opus connait un beau parcours en festivals depuis sa sortie. Rencontre avec un réalisateur qui porte en lui une vision forte et singulière du cinéma.

Garance Kim. L’intimité par le rire

Garance Kim. L’intimité par le rire

La réalisatrice Garance Kim a reçu le Prix du premier film et le Prix de la jeunesse pour son court-métrage Ville éternelle sélectionné au festival de Pantin, dans lequel elle met en scène une rencontre entre deux jeunes gens interprété par Martin Jauvat et elle-même. On revient ici sur son parcours et ses motivations qui l’ont entraînée à réaliser son premier film en auto-production, entre ses différentes rencontres, l’importance qu’elle accorde au rire, et la question de la transmission.