Sameh Alaa est un jeune cinéaste égyptien. À Bruxelles, il vit, écrit et imagine des films, courts comme longs. Il a réalisé un film sur l’absence et le courage qui nous a tapé dans l’oeil, à la rédaction : I am afraid to forget your face. Celui-ci faisait partie de la compétition officielle de Cannes 2020 où il a remporté la Palme d’or du court-métrage lors de la dernière édition du festival.
En cette année particulière, Cannes a décidé de maintenir 2 prix importants pour le court, celui de la Cinéfondation et la Palme d’or. Après vous avoir proposé le palmarès lié aux films d’écoles il y a quelques jours, voici celui relatif à la compétition officielle du Festival.
« Je crains d’oublier ton visage » : c’est autour de cette peur que ce court-métrage de Sameh Alaa, Palme d’or à Cannes 2020, est construit. Son précédent film Fifteen (2017) avait été sélectionné en Première Mondiale au Festival de Toronto 2017 (section Shorts Cuts). Le réalisateur égyptien nous livre à nouveau un film sobre, qui nous fait suivre le parcours d’Adam, bien décidé à rendre un dernier hommage à la femme qu’il aime.
C’est un grand jour pour le peuple égyptien : au kilomètre 375, là-bas dans le désert, on inaugure les nouvelles toilettes publiques. Du sable à perte de vue, une chaleur écrasante, cinq hommes en grande pompe et un âne, tout le monde est en place, la voiture du grand chef arrive, silence. Jamais a-t-on vu pareille solennité. Armé de sa truelle, le maître scelle la dernière brique. Applaudissements, silence. Oui mais voilà, un petit fonctionnaire vient d’éternuer, trois fois. Pourra-t-il un jour réparer sa faute et réussir à dormir sur ses deux oreilles ?
May El Hossamy est une artiste complète. Peintre, photographe et vidéaste, elle se met en scène dans « Défense d’aimer », un court métrage interpellant. Pour ce film, sélectionné au Cinéma du Réel, elle a choisi de questionner ses proches au sujet de l’amour et de l’une de ses multiples facettes.