C’est l’histoire d’un mec. Qui fait de l’auto-stop à Lille pour rejoindre Istanbul. Qui entre en contact avec les autres en dessinant. Qui n’avait pas prévu de devenir réalisateur. Qui se pointe à Valenciennes pour étudier l’infographie. Qui ne pense qu’à repartir, avec un but en tête. Qui arrive à Madagascar avec 10 kg de matériel de dessin. Qui recueille sur place des anecdotes, des scènes de vie, des sons d’ambiance. Qui en revient avec un film, « Madagascar, carnet de voyage », lauréat de plusieurs prix en festival et un Lutin aux Lutins. C’est l’histoire d’un mec nommé Bastien Dubois.
Un jeu, une expérience, une voix et une envie de donner. Une comédienne, cinq possibilités pour une leçon d’actrice à découvrir et à dévoiler… 5 X Nathalie Baye pour 10 minutes maximum dans tous les genres et sous toutes les formes.
Dans une petite ville, un étudiant et un photographe acceptent de sacrifier leurs animaux domestiques qui ne correspondent plus aux normes édictées par l’Etat. Mais ces normes s’étendent bientôt au-delà des chiens et des chats…
Réal. : Serge Avédikian
Animation, 12’20 », 2005
France
Un camp de concentration. Des bourreaux et des victimes. Présence de la mort. Jeux de concurrence pour combler le vide. Un chronomètre pour mesurer la vitesse d’exécution des travaux. L’un des prisonniers se surpasse. Il gagne et il meurt. Un autre le remplace. Il dessine en cachette. Les autres l’admirent. Le gardien est pendu. Le prisonnier perd ses mains. Il trace malgré tout, la ligne de vie, aux yeux de tous.
Réal. : Serge Avédikian
Animation, 12′, 2002, France
Alternant le jeu, la réalisation et la production, Serge Avédikian nourrit un intérêt pour des mots-impacts tels que le court, l’animation, la pulsation, la mémoire, le fragment et la bonne distance. En mai, il obtient à Cannes la Palme d’Or du court métrage pour « Chienne d’histoire ». En juin, le film fait l’ouverture du festival Côté court à Pantin et est programmé dans son Panorama. Rencontre hors-lieu et hors-temps.
Un petit garçon têtu et sérieux comme un pape derrière de grosses lunettes de myope réalise le rêve de tous les enfants en âge d’aller à l’école primaire : celui de dire une bonne fois pour toutes ‘merde’ au professeur et à ce qu’il représente.
Réal. : Danièle Huillet, Jean-Marie Straub
Fiction, 1982, 7′
France
Programmé par le festival Côté court dans le cadre d’un panorama, « En rachâchant » du couple français Huillet-Straub renvoie son spectateur à ses années d’école et fait revivre les fantasmes contestataires de l’enfance, croisant une distanciation digne de Brecht lui-même avec l’absurde de la Rive gauche.
Une dizaine d’enfants jouent dans une clairière. Un jeune homme débarque parmi eux, venant de la forêt. Dans un premier temps, cette intrusion perturbe les enfants.
Réal.: Thomas Salvador
Fiction, 23′, 2003
France
Un jeune homme rencontre trois hommes, séparément.Trois étapes d’un parcours, trois moments d’apprentissage.
Réal. : Thomas Salvador
Fiction, 8′, 2000
France
Si certains parlent pour ne “rien” dire, d’autres filment pour ne “rien” montrer et refusent tout cinéma de séduction tout en étant résolument charmant. Dans les six films de Thomas Salvador (Une rue dans sa longueur, Là ce jour, Petits pas, Dans la voie. Portrait d’un guide au travail, De sortie, Rome), “rien” ne se passe, mais quelque chose a lieu. Un Focus lui est consacré à Pantin ? Il s’y rend en vélo, avec ses films, ses musiciens et ses inédits. Entretien dans le bureau du Patron.
Depuis leurs cellules, deux prisonniers arrivent à communiquer grâce à un trou percé dans le mur qui les sépare. Avec la complicité silencieuse du gardien qui les observe par le judas, ils vont établir un contact amoureux et érotique en utilisant divers objets tels qu’une cigarette, une paille…
Réal. : Jean Genet
Fiction, 25′, 1950
France
Brûlot charnel et sublime, “Un Chant d’amour” demeure l’unique film jamais réalisé par Jean Genet. Encensé par Sartre et Cocteau, le court métrage du révolté de la scène littéraire française a été censuré pendant 25 ans. Montré au Festival Côté court dans le programme Mauvais genre, “Un chant”ouvre les voies d’un onanisme esthétique au sein de l’univers carcéral.
Deux jeunes filles approchant de leurs 18 ans arrivent une nuit à Paris. Elles ont fugué. « Ca ne pouvait plus durer comme ça » dit l’une. « Non, on étouffait à Bruxelles » répond l’autre. « Tu crois que c’est beau Paris ? ». « On verra demain ».
Réal. : Chantal Akerman
Fiction, 12′, 1984
France
Découvert et aimé au détour d’un rendez-vous parolier à Pantin, « J’ai faim, j’ai froid » de Chantal Akerman est issu du film à sketches « Paris vu par…20 ans après ». Extrêmement libre de ton, cette chronique en noir et blanc, réalisée en 1984 par l’auteur de « Jeanne Dilman, 23 Quai du Commerce, 1080 Bruxelles », s’intéresse de près à deux filles paumées cherchant à troquer Bruxelles contre Paris.
Constantinople 1910. Les rues de la ville sont envahies de chiens errants. Le gouvernement en place depuis peu, influencé par un modèle de société occidentale, fait appel à des experts européens pour choisir une méthode d’éradication, avant de décider brutalement et seul, de déporter massivement les chiens sur une île déserte, au large de la ville.
Réal. : Serge Avédikian
Animation, 15′, 2010
France
Récompensé de la Palme d’or à Cannes cette année et présenté au festival Côté court cette semaine, « Chienne d’histoire » du réalisateur français Serge Avédikian explore la mise à mal du rapport bienveillant établi entre l’homme et le chien. L’animation se met au service de l’Histoire pour exprimer l’indicible, un véritable canicide.
Rome, aujourd’hui. Un père condamné pour meurtre, une fillette très franche. Le Tibre sépare la ville et unit leurs vies… le temps d’un après-midi.
Réal. : Annarita Zambrano
Fiction, 12′, 2009
Italie, France
Frida est amoureuse de Hans mais Hans n’a qu’un rêve : partir dans l’espace… et il a peut-être trouvé le moyen de le faire.
Réal. : Vincent Cardona
France, 38′, 2010
France
En ouverture de « Coucou-les-nuages » s’affiche un logo, celui de la Fémis. Pourtant, le film de fin d’études de Vincent Cardona ne ressemble pas au « cinéma d’auteur » produit par cette école en proie à tous les fantasmes. Conjuguant drame, burlesque et aéronautique, il vient de remporter le deuxième prix à la Cinéfondation.