Un film de danse sélectionné au festival de Clermont-Ferrand, un fait suffisamment rare pour être souligné. Avec « Choros », Micheal Langan, dont le film de fin d’études « Doxology » avait déjà été montré en compétition Labo en 2009, propose une suite à « Pas de deux », de Norman Mac Laren, une des premières oeuvres mêlant expérimentation visuelle et chorégraphie, réalisée en 1968.
En janvier festivalier, « Zeitriss » nous avait troublés par la beauté de son noir et blanc, par l’originalité de son cadre et par l’éclatement de sa structure narrative. En septembre, son réalisateur, Quimu Casalprim i Suárez, débarquait à Paris, à l’occasion du festival Silhouette. Rendez-vous virtuel avec cet étudiant catalan à l’école KHM de Cologne.
Dimanche, Silhouette a esquissé sa neuvième révérence au Parc des Buttes-Chaumont. En attendant 2011 et les dix ans du festival, découvrez le palmarès de cette dernière édition.
« Dounouia, la vie », le second film d’Olivier Broudeur et Anthony Quéré, conte avec acuité l’histoire d’un jeune Malien apatride qui atterrit dans une cité française.
Hypnotisé par un panneau publicitaire, un veau rêve de devenir un hamburger et est prêt à tout pour y parvenir.
Réal. : Bill Plympton
Animation, 5’50 », 2010
Etats-Unis
Un nouveau film de Bill Plympton, c’est toujours un événement. Format Court s’est donc précipité au Festival Silhouette pour découvrir la dernière œuvre du plus charnel des cinéastes d’animation.
Film de fin d’études du jeune duo de scénaristes autrichiens, Ulrike Putzer et Severin Fiala, « Elefantenhaut » est d’une maturité étonnante. Portrait captivant de la mélancolie banlieusarde, de la pudeur et du cynisme de la quarantaine ratée et des sentiments effleurés, ce court métrage touche par sa simplicité.
« À coup sûr, ça c’est un film mexicain ». « Je ne sais pas où est Kim Basinger mais ce qui est sûr, c’est qu’elle ne vit pas à Ringis, ça, je le saurais ! ». « Il est sous-titré, ce film ? » Et oui, chers spectateurs, face à un tel titre, toutes les suppositions, intellos ou non, sont bonnes à prendre.
Avec « Der Da Vinci Timecode », présenté cette semaine à Silhouette, le réalisateur Gil Alkabetz effectue une animation complexe et inventive de La Cène de Da Vinci.
« The Den » (La tanière) fait suite au travail d’exploration du monde virtuel de Second Life et de ses joueurs commencé avec les courts « Neighborhood » (2006) et « Newborns » (2007). Alain Della Negra et Kaori Kinoshita se penchent cette fois-ci sur la communauté des furries, drôles d’humains à poils partis à la chasse de leur animal intérieur.
Cette année, Format Court suit de près le festival de courts métrages Silhouette tout au long de sa neuvième édition. Durant neuf jours, le rendez-vous parisien de fin août-début septembre proposera des projections en plein air et en salle, aux Buttes Chaumont, au Ciné 104 et au Goethe Institut. Au rendez-vous : des films en compétition internationale, une séance spéciale axée autour du travail de la réalisatrice Dyana Gaye, une profusion de bons documentaires, un focus consacré à l’Allemagne et une séance Cut Up sur le sexe.s
Pour sa neuvième édition, le festival Silhouette programmera du 28/8 au 5/9 des films de partout comme de France. Voici les 44 titres en compétition cette année.
Entre deux tournages où il offre sa jolie (et étrange) gueule à la caméra, Louis Garrel s’est accordé un peu de temps pour passer derrière. L’icône du cinéma français d’auteur signe « Mes Copains » (les siens, les vrais, en l’occurrence), un court métrage de 26 minutes qui n’est pas sans rappeler un univers proche des films de son père et de ceux dans lesquels il tourne depuis quelques années.
Lumière aveuglante dans l’obscurité de l’oubli, le poignant témoignage de Révérien Rurangwa, rescapé des massacres rwandais de 1994, bouleverse par son absence de concession. Présenté au Festival Silhouette et lauréat d’une Mention Spéciale à Clermont-Ferrand, le film « Génocidé » de Stéphane Valentin (adapté du livre éponyme de Révérien) réveille les consciences et aiguise les esprits.
Sous pression, l’individu peut se révéler étrange et son quotidien peut paraître infernal… . « Ripple » (Prix du Public au Festival Silhouette) est une descente vertigineuse vers l’incroyable, captée à merveille par Paul Gowers. Réalisé en deux jours et quatre nuits, avec sept acteurs et dans le seul but de divertir, le film du cinéaste britannique retrace les tribulations fâcheuses mais néanmoins irrésistibles d’un jeune homme bien sous tous rapports.
« Succes » est un film décalé sur le monde du travail, récompensé du Prix du Rire Fernand Raynaud, à Clermont-Ferrand cette année, et programmé au Festival Silhouette ce mois-ci. Deux ans après son premier film « Naakt », coréalisé avec Albert Jan van Rees, le comédien de télévision hollandais Diederik Ebbinge se rattache à nouveau au projet Kort!, une initiative de la chaine de télévision nationale NPS qui met avant les œuvres des réalisateurs débutants et déjà établis.
Coup de coeur et de poing au Festival Silhouette à Paris, « 10 min. » relate l’horreur vécue par une jeune bulgare dans le milieu de la prostitution belge. Construit autour d’un témoignage, d’une voix-off, et d’arrêts sur images, le documentaire de Jorge Leon, ancien étudiant de l’INSAS, a été réalisé dans le cadre de la journée européenne contre la traite des êtres humains.
Waiting for something to happen
Trituration de la matière, effets miroirs, répétitions, chocs visuels… Depuis plus de dix ans, Nicolas Provost hante écrans et galeries d’art avec ses courts métrages hybrides. À mi-chemin entre le cinéma et les arts plastiques, le vidéaste flirte avec les genres, les formes, et se joue des codes narratifs. Plot Point, réalisé en 2007, explore ce qui fait l’essence même du film d’action américain. Film expérimental ? Fiction ? Documentaire ? Difficile de répondre à ces questions sinon par « tout à la fois ».