Archives par mot-clé : Festival de Cannes

Les belles cicatrices de Raphaël Jouzeau

Les belles cicatrices de Raphaël Jouzeau

Difficile de mettre des mots sur ce dernier café au goût amer, cet au revoir un peu fuyant et douloureux. À la table d’un restaurant, Gaspard et Leila se regardent, se souviennent et essaient de se parler – en vain. Avec douceur, Raphaël Jouzeau traite de la rupture entre deux êtres dans son premier court-métrage d’animation professionnel « Les belles cicatrices », en compétition officielle cette année au Festival de Cannes.

Mo Harawe : « Chaque film est un langage visuel »

Mo Harawe : « Chaque film est un langage visuel »

Interviewé il y a seulement un an sur notre site, Mo Harawe a réalisé The Village Next to Paradise, un premier film sélectionné dans la catégorie Un Certain Regard, en lice pour la Caméra d’or 2024. Solaire, centré sur un trio (père-soeur-enfant) en proie à la lutte, au dépassement de soi et au contexte politique et culturel, le film a comme ancrage la Somalie, terre d’origine du réalisateur et d’inspiration pour ses précédents courts dont le très poignant Will My Parents Come to See Me ?, Grand Prix international au Festival de Clermont-Ferrand 2023. Le passage au long marque aussi une première exposition cannoise pour Mo Harawe, enchaînant les entretiens, sur le bateau Arte.

Sanki Yoxsan de Azer Guliev

Sanki Yoxsan de Azer Guliev

Présenté en compétition officielle à Cannes, « Sanki Yoxsan » est un court-métrage franco-azerbaïdjanais réalisé par Azer Guliev. Il dépeint l’histoire de Leyla et Samir, deux jeunes aux familles dysfonctionnelles qui ont décidé de partir ensemble pour prendre leur indépendance. Le jour du départ, Samir disparaît sans un mot, laissant Leyla seule et désemparée face à cette fuite avortée. S’il est rare, voire exceptionnel, de remarquer un court-métrage venu de l’Azerbaïdjan à Cannes, la poésie tragique et la mélancolie de « Sanki Yoxsan » l’est davantage dans le paysage audiovisuel.

Cannes 2024

Cannes 2024

À l’image de son affiche tirée du film Rhapsodie en août de Kurosawa, loin des strass et des paillettes du fameux tapis rouge, nos regards seront, ces jours-ci, captivés par ce qui émanera du crépuscule bleuté et des salles obscures. Avec l’ajout récent de sélections telles que Cannes Première et de la pluralité d’autres compétitions entourant la sélection officielle, l’impatience nous gagne à l’idée de découvrir l’émergence de nouveaux auteurs tout autant que la restauration de films patrimoniaux, tels que le mythique Napoléon d’Abel Gance.

Cannes 2024 : le Jury et la sélection des courts métrages et de La Cinef

Cannes 2024 : le Jury et la sélection des courts métrages et de La Cinef

Marie-Castille Mention-Schaar, Paolo Moretti, Claudine Nougaret et Vladimir Perišić composent le Jury des courts et de la Cinef présidé par la comédienne Lubna Azabal. Ils décerneront la Palme d’or du court métrage et les 3 prix de La Cinef, sélection du Festival de Cannes destinée aux films d’école. Voici les 11 courts-métrages en compétition ainsi que les 18 films de La Cinef retenus par les comités de sélection. Nous aurons l’occasion de revenir sur ces sélections et ces auteurs.

Flóra Anna Buda, Palme d’or du court-métrage 2023

Flóra Anna Buda, Palme d’or du court-métrage 2023

Palme d’or du court-métrage au mois de mai, le film 27 vient de remporter ce weekend le Cristal du court-métrage et le prix de la meilleure musique originale à Annecy. Ce premier film professionnel s’intéresse à la sexualité, aux couleurs, aux incertitudes liées au passage à l’âge adulte. Sa jeune réalisatrice d’origine hongroise, Flóra Anna Buda, s’est installée à Paris. Elle travaille déjà sur son prochain projet en noir et blanc et commence à réfléchir à son premier long-métrage.

27 de Flóra Anna Buda

27 de Flóra Anna Buda

Palme d’or 2023 du court-métrage à Cannes, 27 de la réalisatrice hongroise Flóra Anna Buda nous donne à voir la solitude et l’égarement d’une jeune femme à notre époque. En passant par des gestes doux et fluides et des transformations psychédéliques, ce court-métrage d’animation, Cristal du court-métrage et prix de la meilleure musique originale à Annecy, nous fait voyager dans un quotidien mélancolique où rêves et réalité s’entrechoquent.

Shlomi Elkabetz : « C’est en regardant les courts-métrages des autres que j’ai appris à filmer »

Shlomi Elkabetz : « C’est en regardant les courts-métrages des autres que j’ai appris à filmer »

Membre du Jury des courts-métrages et de la Cinef à Cannes 2023, le réalisateur, comédien, scénariste et producteur israélien Shlomi Elkabetz évoque sa découverte du plateau, sa curiosité pour le court-métrage et son goût pour les images, partagé avec sa soeur, la comédienne et réalisatrice, Ronit Elkabetz, disparue en 2016.

La Perra de Carla Melo Gampert

La Perra de Carla Melo Gampert

Après sa participation au Festival d’Annecy 2019 avec Por Ahora Un Cuento, la réalisatrice colombienne Carla Melo Gampert vient de présenter sa nouvelle animation La Perra (La Chienne) en sélection officielle à Cannes 2023. Le court-métrage enquête sur le passage de fille à femme à travers l’évolution de la sexualité de sa protagoniste, en montrant tous les événements, bons et mauvais, qu’une femme traverse après son réveil hormonal.

As it was d’Anastasiia Solonevych et Damian Kocur

As it was d’Anastasiia Solonevych et Damian Kocur

« Could you just not enter my room » lance à Lera, belle et jeune Ukrainienne, un garçon berlinois à la courtoisie aussi courte que son caleçon. Elle vient pourtant de lui préparer et servir son petit déjeuner, à la rigueur, un peu trop salé. Durant tout le film, dont le désespoir va plus dans la douceur que l’aigreur, en compétition officielle à Cannes (le film, pas l’aigreur), Lera va obéir à cette injonction et rester extérieure à tout lieu, fût-il celui originel.

Basri and Salma in a Never Ending Comedy de Khozy Rizal

Basri and Salma in a Never Ending Comedy de Khozy Rizal

Parfois, il arrive qu’un court-métrage se distingue de tous les autres par un sujet inattendu ou une réalisation mémorable. On se souvient de lui parfois comme un rêve fiévreux, parfois comme un moment qui marque avec curiosité une séance de visionnage. Sans hésitation, Basri and Salma in a Never Ending Comedy est l’un d’entre eux.

Cannes 2023

Cannes 2023

Bien que le festival cannois soit usuellement associé aux paillettes et aux divas de la Croisette, l’évènement qui rassemble chaque année des milliers de festivaliers n’en demeure pas moins un bastion du cinéma français et international. Malgré un élitisme de plus en plus décrié, en s’éloignant un peu du vacarme éblouissant qui entoure le tapis rouge, nous découvrons des sélections qui se soucient de diversité des genres, des identités et des formats cinématographiques.

Cannes 2023, la sélection des courts-métrages et de la Cinef

Cannes 2023, la sélection des courts-métrages et de la Cinef

Après le visionnage de 4 288 films, 11 courts métrages seront présentés cette année en Compétition, issus des 12 pays suivants : l’Argentine, la Colombie, l’Espagne, les États-Unis, la France, la Hongrie, l’Indonésie, l’Islande, la Norvège, la Pologne, le Royaume-Uni et l’Ukraine. La Palme d’or du court métrage sera remise par le Jury composé de Ildikó Enyedi, Ana Lily Amirpour, Charlotte Le Bon, Karidja Touré et Shlomi Elkabetz, le samedi 27 mai lors de la cérémonie du Palmarès du 76e Festival de Cannes.

Adrian Moyse Dullin. Partir d’une émotion qui nous est propre

Adrian Moyse Dullin. Partir d’une émotion qui nous est propre

Avec Haut les coeurs, son premier court-métrage, Adrian Moyse Dullin nous dresse un portrait des histoires d’amours chez les pré-ados à l’heure du numérique. Filmé entièrement dans un bus, un espace clos et oppressant, devenant un personnage à part entière du film, Haut les coeurs raconte l’histoire de Mahdi, pressé par sa soeur et sa meilleure amie de dévoiler ses sentiments à Jada. Adrian Moyse Dullin interroge entre autres dans ce film les rapports amoureux, la masculinité et les stéréotypes de genre. À l’occasion de sa nomination aux César dans la catégorie « meilleur court-métrage » et à quelques jours de la cérémonie, nous avons interviewé Adrian à Paris. Il nous parle de son parcours, de ses projets, de ses désirs de cinéma et de sa façon de travailler.

Amartei Armar, Yemoh Ike et Sébastien Hussenot autour de Tsutsué

Amartei Armar, Yemoh Ike et Sébastien Hussenot autour de Tsutsué

Il s’agit du premier court-métrage ghanéen à avoir concouru en compétition officielle à Cannes cette année. Tsutsué raconte l’histoire de deux enfants dont le frère aîné a disparu en mer. Seuls face à l’adversité et à un père autoritaire, dans une petite ville aux bords de l’eau polluée, ils se retrouvent en proie à des questionnements d’enfants/adultes.

Un monde de Laura Wandel

Un monde de Laura Wandel

En mai 2021, le premier long-métrage de Laura Wandel Un monde, était sélectionné dans la catégorie Un Certain Regard du Festival de Cannes où il a remporté le prix de la presse, Fipresci. Si juste et percutant sur le thème du harcèlement en milieu scolaire, le film est sorti en DVD chez M6 Vidéo. Nous vous en offrons plusieurs exemplaires permettant un (re)visionnage plus que pertinent sur ce phénomène trop courant dans les écoles. Un monde constitue une véritable immersion dans la vie scolaire à travers le point de vue d’une petite fille en classe de CP qui assiste au harcèlement de son grand frère.