Tous les articles par Katia Bayer

Unfinished Italy de Benoît Felici

Trop peu de documentaires retiennent l’attention des programmateurs de festivals bien implantés. Parfois, pourtant, ce triste état des choses change grâce à quelques films. À Angers, par exemple, seulement deux documentaires apparaissent parmi les 41 films en compétition. Comme il y en a peu, on les traque, on les repère, on les regarde. Et on aime, et on s’émeut pour « Unfinished Italy » de Benoît Felici.

Ce film d’école (ZeLIG, spécialisée dans le documentaire) est une balade en minibus à travers la Sicile et les vestiges de ses bâtiments inachevés, de ses chantiers désertés, craquelés, habités par une nature sauvage qui reprend ses droits, et fréquentés par des individus qui prennent petit à petit possession des lieux.

Ponts, stades, gradins, barrages, hôpitaux, et autres terrains « sans passé, sans avenir » : Benoît Felici recense ce que l’Italie aurait pu être mais ce que le pays n’est pas. En filmant les lieux, les traces, le béton figé et en recueillant la parole d’une paire d’observateurs attentifs, philosophes, nationalistes, déçus par leur gouvernement.

Ode à l’inachevé, autoportrait d’un réalisateur qui se raconte en off, diaporama d’une architecture non aboutie, enfilade de ruines contemporaines, symbole d’une Italie profonde et mélodieuse, sentiment d’abandon d’un peuple, c’est de tout cela que « Unfinished Italy » parle, c’est une toute autre histoire que l’officielle qu’il nous montre. Et cette histoire colle étonnamment avec celle d’un certain sens politique qui semble avoir oublié son peuple.

C’est le propre du documentaire de surprendre, d’émouvoir, de filmer la vérité et de toucher le cœur des gens. Un cheval au galop sans cavalier, un pont collectif transformé en jardin personnel, un problème de distinction entre le polo et un pull-over, un chien qui se gratte alors que les étoiles sont sous ses pattes, … : le film de Felici nous attrape, nous retient, par ces moments esthètes, inattendus, cocasses et authentiques.

Katia Bayer

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Article associé : l’interview de Benoît Felici

Damien Manivel. Présence, combat & obsession des corps

Damien Manivel ne passe pas inaperçu. Sa chevelure fougueuse et rousse le distingue facilement parmi la foule. Son film La Dame au chien, Grand Prix du jury à Vendôme en décembre dernier, est à son image puisqu’il dénote et surprend dans le paysage du court métrage. Rencontre faiblement alcoolisée par un après-midi d’hiver.

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© AA

Format Court : La structure de La Dame au chien est assez étonnante. Dès le début, on arrive au beau milieu d’une scène où l’histoire a déjà commencé. Comment s’est passé le travail d’écriture ?

Damien Manivel : Rémi Esterle, le coscénariste du film, est venu me voir avec une nouvelle de Murikami « La Dernière pelouse de l’après midi ». Ça faisait des années que je lui parlais d’adapter cet écrivain. Il m’a dit : « Il ne se passe rien mais c’est une histoire qui te reste. C’est fait pour toi ». Nous sommes partis de là non pas en l’adaptant mais plutôt en s’en inspirant. J’en ai retenu la rencontre entre une personne plus âgée et un adolescent introverti mais la femme n’était pas noire, il n’y avait pas de chien, pas de huis clos. Le matériau préexistant nous a donné confiance et envie de faire ce film. On l’a écrit très facilement en quatre mois. On s’est amusé à l’écrire, ce film.

Comment s’est fait le choix des acteurs ?

D.M. : La première personne que j’ai rencontrée était Elsa. C’est mon co-scénariste qui me l’a présentée. Je ne pouvais pas ne pas la prendre. Elle m’a tout de suite pris dans ses bras, je ne l’avais jamais vue, un truc très fort s’est produit tout de suite. A partir du moment où on a eu Elsa pour le film, qui a une vraie présence, une particularité physique, il s’agissait de trouver un adolescent qui puisse lui répondre, avoir autant de présence qu’elle. Le film est un peu construit comme un combat.

Je n’ai rencontré que deux jeunes, avec Rémi, ça a aussi été immédiat. Pour le chien par contre, j’ai fait un casting et on a trouvé un chien non professionnel. Je l’ai vu au bois de Vincennes et je l’ai adoré tout de suite. Physiquement, il était très présent notamment via sa maigreur.

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Comment s’est passé le travail avec eux, y a t-il eu des répétitions ?

D.M. : Pour l’anecdote, Elsa se trouve être la prof de danse de la mère de Rémi, ce qui est une pure coïncidence. On a fait une répétition qui a d’ailleurs été décisive car j’ai pas mal changé les dialogues après. Elsa et Rémi se sont rencontrés une seule fois, j’avais peur sinon que quelque chose se perde. Je crois que ça sent d’ailleurs dans le film que Rémi et Elsa se découvrent.

Vous disiez qu’Elsa était chorégraphe. Vous-même, vous avez été danseur. Vos précédents films « Viril » et « Sois sage ô ma douleur » étaient d’ailleurs tous deux chorégraphiés. Comment avez-vous utilisé la danse dans votre mise en scène et la chorégraphie de ces deux corps que tout oppose ?

D.M. : Ce que je garde de la danse, c’est l’obsession des corps en mouvement, le sens du rythme. C’est ce que je préfère au cinéma. Je suis plus sensible au rythme qu’à la lumière par exemple. En ce qui concerne les scènes, je m’adapte. Mon rêve, c’est la chorégraphie mais je travaille avec des acteurs non professionnels. J’essaye de coller à mon idéal. Diriger Elsa était très différent de diriger Rémi. Il m’a beaucoup étonné, il avait un naturel tout en agissant comme un pro en refaisant les scènes de façon identique. Elsa, elle, avait déjà des techniques de jeu et beaucoup d’expérience.

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Le film provoque parfois une certaine gêne chez les spectateurs, notamment lors de la scène où Rémi est invité à monter dans la chambre d’Elsa. Quelles étaient vos intentions ?

D.M. : Oui, on est vraiment sur le fil, et j’ai essayé de m’y maintenir mais ça aurait pu ne pas fonctionner. Je voulais créer un malaise mais pas un malaise gratuit. On est surtout proche du malaise du jeune homme. Il est clair qu’il pense à l’éventualité d’un rapport sexuel et en même temps il se dit que non. Il est perdu entre toutes ces questions propres à l’adolescence. C’est comme un moment comprimé. Je voulais surtout créer une ambigüité. Les installer comme un couple dans une chambre, tout en sachant que le spectateur se dit « non ça n’est pas possible, ils ne vont pas passer à l’acte ». Ce qui m’intéresse c’est pour quelles raisons le spectateur pense à ça. Est-ce dû à leurs physiques si différents, à leur âge ? Cela rejoint la question du corps et mon envie de filmer des gens pas forcément beaux comme au cinéma.

On m’a souvent reproché de ne pas être assez clair sur les intentions du personnage féminin, je maintiens le fait que je ne sais rien de ses motivations. Du point de vue du jeune homme, elle est opaque et mystérieuse. Pour moi aussi.

Amaury Augé

Article associé : la critique du film

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D comme La dame au chien

Fiche technique

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Synopsis : Par une chaude après midi d’été, un jeune homme trouve un chien égaré dans un parc municipal. Il décide de le ramener à son propriétaire. Une grosse dame noire, à moitié ivre, lui ouvre et lui propose d’entrer pour le remercier. Ils s’installent au salon. Le jeune homme est très mal à l’aise. La dame lui sert un grand verre d’alcool, il se trouve obligé de boire avec elle…

Genre : Fiction

Durée : 16′

Année : 2010

Pays : France

Réalisation : Damien Manivel

Scénario : Damien Manivel, Rémi Esterle

Image : Julien Guillery

Son et montage son : Jérôme Petit

Montage image : Erika Haglund

Mixage : Emmanuel Desguez

Décors : Jannick Guillou

Interprétation : Elsa Wolliaston, Rémi Taffanel, Stiki

Production : Le G.R.E.C.

Articles associés : la critique du film, l’interview de Damien Manivel

La Dame au chien de Damien Manivel

Présenté cette semaine en compétition au festival Premiers Plans d’Angers, La Dame au chien étonne par sa construction frontale mais élégante, en abordant la rencontre improbable entre deux corps que tout oppose dans un huis clos moite et alcoolisé.

Regarde-le, il est vieux et un peu pute. C’est la dame qui parle ainsi de son chien. Mais c’est elle que le jeune homme qui ramène l’animal égaré fixe, fasciné par ce corps affalé, sexué, imposant et passablement ivre. C’est elle la dame au chien et nous sommes dans son salon.

Elle est grosse, noire et plus âgée. Lui est un blanc-bec chétif à peine pubère. Les contraires s’attirent et les regards se perdent. Entre une citation de Shakespeare (Mon corps est un jardin et mon esprit son jardinier) et une démonstration de développé couché, le garçon enchaîne les verres de rhum, encouragé en cette chaude après midi d’été par le regard approbateur de son hôte.

Le vieux chien un peu pute les quitte et part en éclaireur devant la porte de la chambre, suivi peu de temps après par le jeune homme éméché et enfin par la maîtresse de maison qui finit par s’échouer sur le lit, comme épuisée par autant de tergiversations.
« Tu veux faire quoi ? lui dit-elle.
-Dans la vie ?
-Non, tout de suite. »

Il ne sait pas. C’est bien ça le problème. Il a beau se raccrocher à son verre à moitié vide ou à moitié plein, il ne sait plus. Le désir monte et le malaise s’installe. Y aller ou pas ? La femme n’a pas attendu qu’il se décide et finit par s’endormir en chien de fusil. Bien entendu. Lui décide de s’éclipser même si en oubliant son sac à dos, il revient pour quelques instants à l’intérieur de ce pavillon de banlieue, champ éphémère des possibles.

Le tour de force de Damien Manivel est de nous installer directement dans l’action de son histoire sans que l’ellipse du début ne pose problème. Il construit son récit de manière resserrée et tendue, ce qui confère au film une sorte d’urgence propre à l’adolescence ici décrite. L’ambiguïté de la situation rend le malaise palpable mais jamais Manivel ne tombe dans la provocation gratuite ou la facilité. Toujours sur le fil.

La dualité des corps, la léthargie de l’un face à l’éveil de l’autre apporte au film sa beauté étrange voire inquiétante. L’auteur donne à voir des corps de cinéma habituellement invisibles ou masqués, mais filmés ici avec pudeur et fierté.

Amaury Augé

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Article associé : l’interview de Damien Manivel

S comme Siemiany

Fiche technique

Synopsis : Comme chaque été, Andrzej et Michal se retrouvent dans la villégiature polonaise de Siemiany pour y passer les vacances. C’est dans l’ennui de cette campagne et entourés des autres jeunes s’y trouvant qu’en pleine puberté ils tentent leurs premières expériences amoureuses.

Genre: Fiction

Durée : 18′

Pays : Pologne, Belgique

Année : 2009

Réalisation : Philip James McGoldrick

Scénario: Philip James McGoldrick

Image : Nicolas Karakastanis

Son : Antoine Vandendriessche

Musique : Raf Keunen

Montage : Tom Denoyette

Mixage : Yves De Mey

Interprétation: Damian Ul, Michal Wlodarczyk, Aleksandra Radwanska, Kamil Grenda, Joanna Opozda

Production : Blondinka

Le site du film : www.siemianythemovie.eu

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Siemiany de Philip James McGoldrick

« Siemiany » est un petit village situé dans la campagne polonaise. C’est aussi l’histoire de deux jeunes adolescents, qui, comme chaque année, se retrouvent dans ce même village pour y passer les vacances d’été.

Depuis fin 2009, le film a fait le tour de bon nombre de festivals. En 2010, il a remporté plusieurs prix, en Allemagne, en Belgique, en France et même au Pérou. 2011 lui réserve certainement bien d’autres récompenses car, bien qu’étant un court-métrage, qui plus est, un premier film, « Siemiany » est bel et bien un grand film.

On y retrouve le jeune Damian Ul, qui avait remporté au Tokyo International Film Festival le prix d’interprétation pour le très remarqué « Un Conte d’Eté Polonais » (Andrzej Jakimowski, 2007). Son jeu est ici encore irréprochable, tout comme celui de ses autres partenaires. C’est d’ailleurs en grande partie de ses acteurs que le film tire sa force. Ils apportent à l’histoire une véracité rare, fruit d’une liberté d’improvisation soigneusement capturée par la caméra du réalisateur.

La justesse de ton dont fait preuve Philip James McGoldrick procure toute sa vraisemblance au film. Au travers de pauses narratives, les comédiens peuvent s’exprimer, face caméra, sur l’extradiégétique. Par ce procédé de mise en scène emprunté au documentaire, le spectateur se voit rejeté du film, dans sa réalité, où il est invité à réfléchir sur ce qu’il voit.

Ce qu’il voit, c’est l’adolescence de jeunes polonais désœuvrés, l’ennui de leur séjour en campagne et leur découverte de la sexualité. L’alternative de l’homosexualité, sous-jacente tout au long du film, fait écho à une réalité récemment mise en lumière dans les médias polonais. Néanmoins, le film propose une autre problématique, celle-ci plus généraliste et universelle : la construction identitaire, qui, justement au moment de l’adolescence, est un enjeu fondamental.

Dans « Siemany », les adultes sont quasiment absents. Par leurs rares interventions, ils n’expriment que la haine qu’ils éprouvent envers la jeunesse. Livrée à elle-même et le plus souvent délinquante, cette jeunesse en quête d’identité. n’a pour repère que les groupes qu’elle se constitue et les codes imposés au détriment de l’individu. En se focalisant sur la relation développée par ses deux personnages principaux, Philip James McGoldrick souligne le poids du regard des autres quand le partage des sentiments entre en conflit avec l’image que l’on donne de soi.

Cette année, « Siemiany » est en compétition européenne au Festival Premiers Plans d’Angers (du 21 au 30 janvier, alors ne manquez pas l’occasion d’aller y voir le premier film de ce réalisateur prometteur qu’est Philip James McGlodrick.

Rémy Weber

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Angers 2011

Actuellement, se déroule la 23ème édition du Festival d’Angers. Des premiers courts européens et français en compétition, des “figures libres” (réalisées hors contraintes et formats), des “plans suivants“ (réalisés par des cinéastes découverts au festival) y sont projetés jusqu’au 30 janvier. À Angers, les premiers plans, les premiers pas sont souvent les premiers courts.

Retrouvez dans ce Focus :

L’interview d’Amal Kateb

L’interview de Rudi Rosenberg

La critique de « La passerelle » de Juliette Soubrier (France)

L’interview de Florence Loiret-Caille

La critique de « tt Vagyok » (Here I am) de Bàlint Szilmer (Hongrie)

La critique de « La Petite Sirène » d’Adrien Beau (France)

La critique d’ « Unfinished Italy » de Benoît Felici (Italie)

L’interview de Damien Manivel

La critique de « La dame au chien » de Damien Manivel (France)

La critique de « Siemiany » de Philip James McGoldrick (Pologne, Belgique)

Le palmarès court 2011

Les films d’écoles & autres Plans animés en compétition

Les courts français & européens sélectionnés

Et nos sujets déjà publiés en lien avec le festival :

La critique d' »Aglaée » de Rudi Rosenberg (France)

La critique d' »Aprilis Suskhi » (Fraîcheur d’avril) de Tornike Bziava

L’interview de Tornike Bziava, réalisateur de « Aprilis Suskhi » (Géorgie)

Joachim Lafosse : Avant (et après) les longs

La critique de « Miramare » de Michaela Müller (Suisse, Croatie)

La critique de “Pour toi je ferai bataille” de Rachel Lang (Belgique)

La critique de “Vasco” de Sébastien Laudenbach (France, Belgique)

L’interview de Sébastien Laudenbach

La critique de “Monsieur l’abbé” de Blandine Lenoir (France)

L’interview de Pierre Etaix

N comme Nous trois

Fiche technique

Synopsis : Si c’était un mot, on dirait incertitude. Si c’était une image, on y verrait la lumière. Si c’était une voix, ce serait celle d’une femme. Si c’était une histoire, ce serait une histoire d’amour, un fragment de vie à trois dans un lieu indéfini, dans un temps fuyant.

Genre : Documentaire

Durée : 4′

Année : 2007

Pays : Belgique

Réalisation : Annick Ghijzelings

Scénario : Annick Ghijzelings

Montage : Roberto Ayllon

Production : Gsara, Traces

Article associé : la critique du film

Nous trois de Annick Ghijzelings

En regardant « Nous trois », on ne peut s’empêcher de penser au cinéma d’avant-garde français des années 1920 ou même au réalisme poétique des années 1930, justement pour ce que ce documentaire a d’expérimental et de poétique. La politique n’est cependant pas l’objet de « Nous trois » mais les sentiments, l’amour, l’attachement, le détachement et, encore, les sentiments.

La voix-off sur laquelle le film se construit n’est, quant à elle, dans sa diction, pas sans rappeler la justesse de jeu dont fait preuve Françoise Lebrun dans une célèbre scène de l’un des derniers films de la Nouvelle Vague, « La Maman et la Putain » (Jean Eustache, 1973), quand Veronika expose à ses deux amours l’idée qu’elle se fait de la vie de couple. De plus, la thématique centrale de « Nous trois » est identique à celle de « La Maman et la Putain », et à bon nombre d’autres films de la Nouvelle Vague d’ailleurs : le triangle amoureux.

Les images pour leur part sont pures métaphores. On y voit trois barques dont l’une, celle du milieu – à la fois la figure centrale du récit et l’objet du désir de la narratrice – bien qu’amarrée, est portée par le courant, tangue, va et vient de l’une des deux barques voisines à l’autre, ou tente parfois de s’échapper vers le large, pour finalement revenir, inlassablement, à l’une, puis à l’autre.

Un avis est purement personnel. A chacun de faire l’expérience du visionnage de « Nous trois » pour trouver quelles émotions ou quels souvenirs le film réveille en lui. Dans tous les cas, cette expérience devrait se révéler positive.

Rémy Weber

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61ème Berlinale : les courts retenus

15 iulie, Cristi Iftime, Romania, 12’ (WP)

Apele Tac, Anca Miruna Lăzărescu, Germany/Romania, 31’ (WP)

Ashley/Amber, Rebecca R. Rojer, USA, 23’ (WP)

Återfödelsen, Hugo Lilja, Sweden, 28’ (IP)

Back by 6, Peter Connelly, Belgium, 28’ (WP)

Cleaning up the Studio, Christian Jankowski, Republic of Korea, 10’ (IP)

Erdö, György Mór Kárpáti, Hungary, 12’ (WP)

Fragen an meinen Vater, Konrad Mühe, Germany, 11’ (WP)

Green Crayons, Kazik Radwanski, Canada, 10’ (IP)

Heavy Heads, Helena Frank, Denmark, 8’ (WP)

La Calma, Fernando Vílchez Rodríguez, Peru, 20’ (WP)

La Ducha, Maria José San Martín, Chile, 10’ (IP)

PARANMANJANG, PARKing CHANce (PARK Chan-wook, PARK Chan-kyong), Republic of Korea, 33’ (IP)

Pera Berbangê, Arin İnan Arslan, Turkey, 15’ (WP)

Planet Z, Momoko Seto, France, 10’ (WP)

Pu-Seo-Jin Bam, Yang Hyo-joo, Republic of Korea, 23’ (IP)

Rao Yi Sheng, Alexej Tchernyi, Wu Zhi, Germany, 7’ (WP)

Scenes From The Suburbs, Spike Jonze, USA/Canada, 28’ (WP)

Sju dagar i skogen, Peter Larsson, Sweden, 6’ (IP)

Stick Climbing, Daniel Zimmermann, Austria/Switzerland, 14’ (IP)

Sudsanan, Pimpaka Towira, Thailand, 30’ (IP)

Susya, Dani Rosenberg, Yoav Gross, Israel/Palestinian Territories, 15’ (WP)

Świteź, Kamil Polak, Poland/Switzerland/France/Canada/Denmark, 21’ (WP)

Tomorrow Everything Will Be Alright, Akram Zaatari, Lebanon/Great Britain, 7’ (IP)

Woman Waiting, Antoine Bourges, Canada, 15’ (IP)

Consultez le site du festival.

A comme Amerikan Psyko

Fiche technique

Synopsis : Tourné avant l’élection de Barack Obama et filmé avec une petite caméra stylo durant un voyage improvisé, ce documentaire donne la parole à des Américains qui ont peur, qui doutent,qui prônent une Amérique forte, en bref, à une Amérique conservatrice.

Genre : Documentaire

Pays : France

Durée : 39′

Année : 2010

Réalisation : Çiva de Gandillac

Scénario : Çiva de Gandillac

Image : Çiva de Gandillac

Son : Çiva de Gandillac

Montage : Çiva de Gandillac

Production / Diffusion : Çiva de Gandillac

Article associé : Pointdoc : Parcours en terres réelles

C comme La Chambre cambodgienne, situations avec Antoine D’Agata

Fiche technique

Synopsis : Antoine D’Agata, photographe de Magnum, est à Phnom Penh (Cambodge) où son parcours artistique semble toucher un point extrême. Après avoir été fasciné par les paysages désolés et les réalités marginales, Antoine D’Agata se focalise dorénavant sur l’intimité des relations, toujours plus complexes, avec ses sujets. Le dernier horizon de ses images se limite au corps et à l’espace étroit d’une chambre. Ce film révèle les dessous de l’artiste et le choix, profond et solitaire, de vivre la limite comme prix à payer. Un parcours apocalyptique et sublime semblable à celui des artistes les plus hérétiques de la culture contemporaine, de Kerouac à Artaud, de Bacon à Pasolini.

Genre : Documentaire

Durée : 55′

Année : 2009

Pays : France, Italie

Réalisation : Tommaso Lusena De Sarmiento, Giuseppe Schillaci

Image : Tommaso Lusena De Sarmiento, Giuseppe Schillaci

Son : Sear Vissal

Montage : Tommaso Lusena De Sarmiento, Giuseppe Schillaci, Massimiliano Minissale

Production, Diffusion : DOWNTOWN PICTURES, Kolam productions

Article associé : Pointdoc : Parcours en terres réelles

Pointdoc : Parcours en terres réelles

A l’origine de l’idée de promouvoir et diffuser le documentaire sur la toile du virtuel, le Festival pointdoc qui pour sa première édition, offre une sélection des plus originales. Entre intimité et distance, entre reportage et cinéma, entre film sur l’autre et autoportrait filmé, l’approche du genre varie.

Filmer la réalité peut se révéler passionnant pour qui s’intéresse de près ou de loin à cet être étrange et particulier qu’est l’homme. L’homme morcelé en autant de portraits, de vies et de récits racontés au travers de dispositifs cinématographiques effleurant du bout de l’objectif la métaphore, l’allégorie ou encore le poème. Filmer la réalité pour répondre au désir de la transcender tout simplement.

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L’ailleurs

Souvent, l’ailleurs attire le documentariste explorateur un brin anthropologue, alors, il prend sa caméra et s’en va filmer cette autre réalité qui finalement, n’est pas si différente de la sienne. « Basse-cour » d’Adrien Camus a élu domicile au Sénégal, à Missirah où un directeur d’école s’enrichit sur le dos d’œuvres humanitaires françaises. L’intérêt de cette première création réside dans les questions que le protagoniste suscite par son comportement. Elle dévoile les fragilités de la relation humanitaire parfois taxée de néo colonialiste tant l’aide étrangère s’avère problématique tout comme elle met en lumière l’utopie égalitaire du dialogue Nord-Sud en éternelle construction. Muni d’une caméra non interventionniste, le premier film d’Adrien Camus fait sourire par une certaine fraîcheur de mise en scène, ce qui n’enlève en rien l’audace de son propos.

Le film d’Ingrid Vido, « Imperium », quant à lui, traite de l’exode européen, celui qui voit partir des jeunes de l’Est, remplis d’espoir vers un paradis illusoire et souvent artificiel. Une véritable ruée vers l’or qui a conduit Genia et Oksana, deux jeunes ukrainiennes, à dévoiler leurs charmes à Rzeszów, une petite ville de l’Est de la Pologne. Avec une mise en scène proche de la fiction, la réalisatrice signe un film captivant qui touche la sensibilité et l’engagement de chacun. Elle nous fait comprendre les raisons qui poussent la jeunesse à déserter son pays d’origine comme elle en délimite avec justesse les pièges et les contraintes. Parce que derrière les strasses et paillettes, se cache souvent l’énergie du désespoir.

Çiva de Gandillac livre dans son excellent « Amerikan Psyko » un portrait remarquable d’une Amérique conservatrice, celle qui ne croyait pas à l’élection d’Obama. Une Amérique fière de ses valeurs libérales et théistes. Ce sont autant de portraits riches et surprenants que le réalisateur a glané lors d’un voyage improvisé en terre outre-atlantique. Grâce à une caméra stylo, ultra légère et de petite taille, il arrive à l’essence même du cinéma direct qui est celui de montrer la réalité presque sur le vif, sans censure ni consensus. La brutalité du discours n’en demeure que plus révélatrice et authentique. Fidèle à l’école anglaise et au tandem Rouch et Morin, Gandillac donne à voir ce qui pourrait être sa « chronique d’un été américain ».

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Sans toi ni moi

En dehors des frontières physiques, les cinéastes aiment explorer l’intérieur de l’être et se servent de la caméra pour le connaître et l’apprivoiser. Ce qui en fait des œuvres qui mêlent intimement dispositif et discours, forme et contenu. Dans « La Chambre cambodgienne, situations avec Antoine D’Agata », Tommaso Lusena De Sarmiento et Giuseppe Schillac atteignent un degré d’intimité avec leur personnage tel qu’ils ne font plus qu’un avec lui. Plus aucune distance n’existe et le spectateur fait tout à coup partie prenante de ce huis clos étouffant et apocalyptique que sont ces quelques mètres carrés situés quelque part au bout (du bout) du monde. La notion d’enfermement (psychologique et artistique) y est traitée avec beaucoup de vérité, ce qui en fait une œuvre à part dans la sélection. Proches et différents, « Les Episodes » de Thomas Bartel et « La Pieuvre » de Laetitia Carton sont des films qui exposent la relation forte, intime et conflictuelle existante entre le cinéaste et son sujet. Entre dévoilement et thérapie, les films ont un réel point de vue qui nous permettent une prise de conscience et une ouverture sur une micro réalité.

Aussi, nombreuses créations documentaires présentées à Pointdoc nous proposent un voyage à travers le temps et l’espace, une odyssée homérique faite de belles rencontres (« Roule Toujours » de Murielle Lourenço et Anne-Sophie Plaine), de questionnements identitaires et d’envies d’exhumer le passé tout en interrogeant le présent et l’avenir (« Marie-France » de Arno Bitschy et « Vive l’indépendance du Texas » de Damien Faure).

Marie Bergeret

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B comme La Brûlure

Fiche technique

Synopsis : Hichem rêve de Harga depuis tout petit, il a tenté le grand voyage illicite pour l’europe sur ces bateaux de fortune. Lui et vingt-sept autres compagnons d’infortune. Seul Hichem est revenu.

Genre : Documentaire

Durée : 27′

Année : 2010

Pays : Tunisie, France

Réalisation : Leila Chaibi

Image : Leila Chaibi

Son : Julien Hecker, Moez Kodia

Montage : Leila Chaibi, Fairouz Feki

Production : Leila Chaibi

Diffusion : Leila Chaibi

Article associé : la critique du film

La Brûlure de Leila Chaïbi

Comment, La Brûlure, ce documentaire de Leila Chaïbi tourné en Tunisie, s’est-il retrouvé dans la programmation de Point Doc pile à l’heure où le pays filmé attire toute l’attention des journalistes, que ce soit ceux de la radio, de la télévision ou de la presse ? Hasard ? Anticipation ? Choix de dernière minute ?

Ce film date de 2009, mais l’essentiel est qu’il soit là, aujourd’hui, sur les pages du Festival. Son sujet n’est pas la « révolution démocratique » qui a éclaté il y a à peine une quinzaine de jours en Tunisie, mais plutôt les raisons qui l’ont provoquée. Cela a certainement bien plus d’intérêt que le martèlement parfois incompréhensible des médias.

Ce documentaire n’a pas la prétention de brasser toute la complexité de la situation sociale actuelle de la Tunisie, il n’ouvre qu’une fenêtre étroite sur celle-ci. Son sujet principal est plutôt celui de la « brûlure » (harga en arabe), cette expression qui, pour les Tunisiens, désigne le fait de brûler ses papiers pour quitter sa terre – dans des conditions qui, le plus souvent, présentent de dangereux risques – et gagner un ailleurs plus prometteur : l’Italie.

Le film s’ouvre sur un enterrement, puis suit l’interview de Hichem. Il nous raconte comment il a embarqué pour faire la harga, avec vingt-sept autres tunisiens, dont certains étaient des amis, et comment il est revenu, seul mais en vie, repêché dans la mer alors que tous ses compagnons de bord y sont restés.

D’autres Tunisiens nous éclairent ensuite sur les raisons qui les poussent à quitter le pays : la misère, le chômage, l’impossibilité de se projeter dans l’avenir, d’accéder à la propriété, de soigner les enfants et, surtout, l’impasse. C’est cette impasse dans laquelle leur pays les enferme qui les rends prêts à tout pour améliorer leur quotidien, pour le faire ressembler à celui des Italiens qui viennent passer leurs vacances au Maghreb, ou à celui de ceux étant parvenus à « brûler » tout en restant en vie.

Si tous sont conscients des risques, peu leur importent : ils affirment n’avoir rien à perdre. Certains gagnent 350 dinars par mois (environ 180 euros) et n’attendent qu’une chose : réunir les 1500 ou 2000 dinars qui leur permettront de s’offrir leur billet pour l’ailleurs, pour l’au-delà. Que cet au-delà puisse être celui de la mort, ils le savent, ils l’assument et ils le payent. C’est quitte ou double.

D’autres interviews nous rendent compte de la culpabilité des parents dont les enfants ont disparu avant d’atteindre l’autre côte. Quant aux enfants les plus jeunes, leurs perspectives lorsqu’ils regardent vers l’avenir sont parfois inquiétantes. Quoiqu’il en soit, ce documentaire propose une multiplicité de points de vue qui n’est, certes, pas exhaustive – aucun élu, ni aucun Italien n’est entendu – mais néanmoins édifiante. La réalisatrice donne en effet la parole à ceux qui ne l’ont que trop rarement, bien qu’ils soient les premiers concernés par les problèmes rencontrés dans le pays.

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Au niveau formel, les interviews nous sont livrées telles de réelles prises de parole. Chacune apporte un point de vue différent, mais chaque propos converge vers une même réalité : celle d’une situation bloquée. Aussi, les différents témoignages étant organisés en séquences distinctes, le film est entrecoupé par de courts passages illustratifs. Brillamment rythmés par un montage cut rapide, ces derniers offrent aux spectateurs de nombreux points de vue sur la vie dans le pays.

Les choses changent aujourd’hui en Tunisie, et en nous apprenant pourquoi certains sont prêts à risquer la « brûlure », à risquer la mort, ce film pose la base d’une réflexion utile à la construction d’un questionnement sensé sur les raisons qui font qu’aujourd’hui, certains vont jusqu’à s’immoler pour sortir le pays de l’impasse.

Rémy Weber

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R comme Recardo Muntean Rostas

Fiche technique

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Synopsis : Recardo, 7 ans, interface malgré lui, tisse des liens entre mondes; celui de ses parents,roms et le nôtre, dans la Bruxelles d’aujourd’hui.

Genre : Documentaire

Pays : Belgique

Année : 2010

Durée : 26′

Réalisateur : Stan Zambeaux

Scénario : Stan Zambeaux

Image : Stan Zambeaux

Son : Stan Zambeaux

Montage : Julien Larcanché

Musique : Gjovalin Nonaj

Production : IAD

Article associé : la critique du film

Recardo Muntean Rostas de Stan Zambeaux

Tu es déjà un homme mon fils

Parmi les films proposés ces jours-ci par le festival virtuel pointdoc, figure le portrait d’un enfant rom formidable, « Recardo Muntean Rostas ». Âgé de 7 ans, Recardo pétille, gribouille, aime le foot et fréquente l’école. C’est aussi un adulte immergé dans les difficultés financières et l’instabilité quotidienne qui fait office de trait d’union entre sa famille et les étrangers.

D’un côté, une famille rom, avec ses rites, sa spontanéité et ses airs d’accordéon, de l’autre, une Bruxelles grise, anonyme et impersonnelle. Entre les deux, un petit gars débrouillard, futé, et hilare. Malgré son jeune âge, Recardo endosse un rôle et une responsabilité importante dans le cercle familial, d’autant plus que son père ne peut plus assurer les revenus du foyer. Pourtant, Recardo reste encore et toujours un enfant avec ses jeux, ses émotions et son besoin cruel de contact avec les êtres de son âge et de sa taille.

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Filmé à hauteur de gosse, ce documentaire, le premier d’une trilogie sur l’enfance, suit avec humour, pudeur et humanité la réalité de ce petit mec, alternativement centre de l’attention et objet de rejet, faisant un incroyable apprentissage de la vie en dépit de ses jeunes années. La fraicheur de Recardo, sa vigueur, son toupet aussi rendent ce film tout à fait particulier et déjouent les stupides et nombreux clichés entourant une communauté plus que fragilisée.

En documentaire, on parle de distance et de respect avec et pour le sujet. Stan Zambeaux, le réalisateur de ce film – d’écoles, précisons-le – applique bel et bien ces deux idées : il se fait discret en étant témoin de l’intimité de cette famille, développe une belle relation de confiance avec eux et filme de loin les discussions mère-fils (qu’il ne traduit d’ailleurs pas toujours, les plans parlant d’eux-mêmes).

Par moments, ce film fait penser à une géniale fiction incrustée de visages hauts en couleur et de situations ultra réalistes. Pourtant, c’est la vie et les vraies gens que Zambeaux filme et c’est un regard plein d’amour et de respect qu’il porte sur le réel qu’il a choisi. Son film fait du bien, donne de l’espoir, et contrecarre une certaine actualité anti-rom. Les enfants sont les meilleurs porte-paroles du monde, ils ont leur mot à dire, leur personnalité à imposer et leur rôle à jouer. Recardo appartient lui aussi à ce groupe, le temps d’un film et peut-être même au-delà.

Katia Bayer

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Festival de Rotterdam 2011, les courts en compétition

Le 40ème festival de Rotterdam a lieu bientôt, du 26 janvier au 6 février, et les courts métrages en lice pour les Tiger Awards est connue. Trois prix seront remis par le jury composé de Tan Fiona, (Pays-Bas), Anocha Suwichakornpong (Thaïlande) et Thom Andersen (USA), le 31 janvier.

Films sélectionnés

* 1989 (Den gang jeg var fem år gammel) / 1989 (When I Was Five Years Old), Thor Ochsner, Danemark, 2010, 11’
* Slow Action, Ben Rivers, Royaume-Uni, 2011, 45’
* Players, Pilvi Takala, Finland, Pays-Bas, 2010, 8’
* Pastourelle, Nathaniel Dorsky, Etats-Unis, 2010, 16’
* I lupi / The Wolves, Alberto De Michele, Italie, 2011, 17’
* A Short Film About War, Jon Thomson, Alison Craighead, Royaume-Uni, 2010, 10’
* End Transmission, James T. Hong, Chen Yin-Ju, Taiwan, Pays-Bas, Allemagne, 2010, 17
* Lesser Apes, Emily Vey Duke & Cooper Battersby, Canada, 19
* Stardust, Nicolas Provost, Belgique, 2010, 20’
* These Hammers Don’t Hurt Us, Michael Robinson, Etats-Unis, 2010, 13’
* Maska, Brothers Quay, Pologne, 2010, 24’
* Khleb dlya pticy / Bread for Bird, Aleksandra Strelyanaya, Russie, 2010, 26’
* Beyond-ism, Sun Xun, Chine, 2010, 8
* Maria Theresia und ihre 16 Kinder / Maria Theresia and her 16 Children, Roland Rauschmeier & Ulu Braun, Autriche, Allemagne, 2010, 30’
* Versions, Oliver Laric, Duitsland, Corée du Nord, 2010, 9’
* Tse / Out, Roee Rosen, Israël, 2010, 34’
* Jan Villa, Natasha Mendonca, USA, Inde, 2010, 20’
* A History of Mutual Respect, Gabriel Abrantes, Daniel Schmidt, Portugal, 2010, 23’
* Home Movie, John Price, Canada, 2010, 27’
* Mercúrio / Mercury, Sandro Aguilar, Portugal, 2010, 18’
* After Empire, Herman Asselberghs, Belgique, 2011, 52’
* Lubaben, Eva Pervolovici, France, Roumanie, 2011, 30’
* Otolith III, The Otolith Group, Royaume-Uni, 2010, 49’
* The Story of Elfranko Wessels, Erik Moskowitz & Amanda Trager, Etats-Unis, Canada, 2011, 16’
* Mirages, Emanuel Licha, Canada, France, 2010, 19’
* It, Heat, Hit, Laure Prouvost, Royaume-Uni,, 2010, 6’
* Immortal Woman, Jakrawal Nilthamrong, Thaïlande, 2010, 9
* La dame au chien / The Lady with the Dog, Damien Manivel, France, 2010, 16’

Retrouvez prochainement notre focus consacré au festival

C comme Chink

Fiche technique

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Synopsis : En janvier 2009 nous rencontrons Hocine dans une friche artistique à la périphérie de Toulouse. A deux, apprentis et curieux de la surdité qu’il vivait nous décidons de faire un film, entre nous et lui, dans un endroit où nous pouvions communément le construire. Cet endroit nous l’avons cherché entre Arnehm, Toulouse, Paris et Strasbourg.

Genre : Documentaire

Durée : 22′

Pays : France

Année : 2010

Réalisation : Matthias Berger

Image : Matthias Berger

Son : Gregory Buchert, Jonathan Schall, Hélène Orth, Matthias Berger

Montage : Matthias Berger

Musique : Metacelse

Production : Matthias Berger

Article associé : la critique du film