Dan, un homme pieux qui évolue en marge de sa communauté, la communauté juive du XIXe arrondissement de Paris, est convoqué par Sarah pour ausculter son mari Eli, visiblement pas dans son état normal. Dan réunit alors un minian, un office de dix personnes de confession israélite, afin de performer un exorcisme selon un rite précis et éreintant.
Réal. : Dayan David Oualid
Fiction, 33’55″, 2019
France
Premier film du réalisateur Dayan David Oualid, Dibbuk, présenté cette année à Clermont, nous plonge au cœur d’une séance d’exorcisme juif. Loin des effets de ce modèle indépassable qu’est L’Exorciste, il nous présente cette expérience avec une sobriété et une simplicité qui lui donnent la force du naturel et de l’évidence.
Actrice et réalisatrice, Bérangère McNesse est habituée des caméras depuis son enfance. Il y a une semaine, elle a remporté en Belgique le Magritte du meilleur court-métrage pour Matriochkas, un très beau film porté par le trio formé par Héloïse Volle, Victoire du Bois et Guillaume Duhesme. Film qu’elle présente en ce moment au Festival de Clermont-Ferrand, sélectionné en compétition internationale. À l’occasion de cet entretien, elle aborde la surprise de la composition, l’auto-production, les plans de carrière et la confiance des réalisateurs de courts.
Dans son deuxième court-métrage, La Veillée, en sélection nationale à Clermont-Ferrand, Riad Bouchoucha raconte le malaise de Salim qui étouffe dans le petit appartement familial et ne trouve pas le calme et l’intimité auxquels il aspirait pour veiller le corps de sa mère.
À peine auréolé du Grand Prix du Court-métrage au Festival international du film fantastique de Gérardmer, Dayan D. Oualid est venu à Clermont-Ferrand présenter sa première réalisation, Dibbuk (compétition nationale), qui raconte le chemin de croix d’un homme pieux convoqué par une femme pour guérir son mari d’un mal mystérieux.
Des paysages meurtris de roches morcelées, des étendues de cendre, des graviers, des débris, le tout semblant sans vie, et, pourtant, quelques flammes isolées qui se consument au loin. Des tentes brunes se gonflent et se dégonflent sous l’effet du vent, presque aussi anciennes, presque aussi immobiles que des monuments antiques.
Au cœur de la ville de Ouagadougou, un immense cratère de granite emprisonne des hommes qui tentent tant bien que mal de s’en extirper. Finalement, seule leur image en sortira.
Réal. : Eliott Chabanis
Docu-fiction, 19′, 2019
France, Burkina Faso
Ce sont les brèches et les failles de notre réalité quotidienne qui semblent définitivement intéresser Frédéric Farrucci. Après L’offre et la demande, Suis-je le gardien de mon frère ? et Sisu, Entre les lignes confirme le penchant du réalisateur à mettre en scène l’invisible.
Fin de l’été. Cinq petits voleurs arpentent la ville. Parmi eux, Stefan tente d’apprendre à lire le français.
Réal. : Frédéric Farrucci
Fiction, 19’13 », 2018
France
Attaquer le cinéma par l’animation, c’est l’attaquer directement par la racine. Il ne s’agit pas de poser la caméra et de la laisser enregistrer. L’animateur travaille photogramme par photogramme.
Dans le sud tunisien, à la frontière de l’Algérie, deux frères fans de football tombent sur un âne perdu au milieu du désert. Bizarrement, l’animal porte un casque audio sur ses oreilles.
Réal. : Yves Piat
Fiction, 17’15 », 2018
France, Tunisie
Présélectionné aux Césars 2020 et nommé aux Oscars 2020, Mémorable de Bruno Collet, est un court métrage d’animation touchant sur la perte de la mémoire. Il a raflé plusieurs récompenses en France avec le prix du public, le Cristal du court métrage et le prix du jury junior au Festival international du film d’animation d’Annecy en 2019.
Depuis peu, Louis, artiste peintre, et sa femme Michelle, vivent d’étranges événements. L’univers qui les entoure semble en mutation. Lentement, les meubles, les objets, des personnes perdent de leur réalisme. Ils se déstructurent, parfois se délitent.
Réal. : Bruno Collet
Animation, 12’03″, 2019
France
Pile Poil raconte avec légèreté et tendresse la déchirure d’une jeune femme partagée entre ses envies d’envol et les projets que son père boucher a formés pour elle. Après avoir été récompensé du Prix du Rire lors du dernier Festival de Clermont-Ferrand, le court métrage du duo Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller fait partie des courts présélectionnés aux César 2020. Nous avons rencontré Lauriane et Yvonnick en compagnie de l’actrice de du film, Madeleine Baudot.
La réalisatrice Charline Bourgeois-Tacquet et son actrice Sigrid Bouaziz reviennent sur leur court-métrage « Pauline asservie » avec Anaïs Demoustier dans le rôle titre, sélectionné à la Semaine de la Critique 2018 et pré-sélectionné au César du Meilleur Court-Métrage 2020.
Parmi les courts-métrages présélectionnés à l’édition 2020 des Césars, il faut compter sur Roberto le Canari, déjà sélectionné à Clermont en 2019. Il tisse un parallèle subtil entre les peines des enfants et celles des adultes.
Un père voit l’équilibre de sa famille se fragiliser à la suite d’un accident dont est témoin son fils.
Réal. : Nathalie Saugeon
Fiction, 19’26 », 2018
France
– Suis-je amoureux ? – Oui, puisque j’attends ». C’est par ces mots énigmatiques, extraits des Fragments d’un discours amoureux, de Roland Barthes, que s’ouvre le dernier court-métrage de Charline Bourgeois-Tacquet, Pauline asservie, sélectionné à la Semaine de la Critique 2018.
Pauline n’a aucune nouvelle de Bruce, l’homme marié avec lequel elle a une histoire. En vacances à la campagne avec son amie Violette, elle va passer tout le séjour à attendre un texto. En expérimentant les mille et une phases de l’obsession amoureuse.
Réal. : Charline Bourgeois-Tacquet
Fiction, 24′, 2018
France
Ce soir-là, les maisons prendront feu. Les hommes et les femmes se mettront à trembler. Les enfants se rassembleront en hordes hurlantes, dansant seuls parmi les cendres, rappelant à eux les ours sauvages. Car le cri d’un seul suffira à tous les réveiller !
Réal. : Agnès Patron
Animation, 14′, 2019
France