Battue et humiliée, mais toujours sous l’emprise de son bourreau, une mère souhaite recouvrer sa dignité par la liberté. Présenté à Brest, « Leaving » rappelle avec émotion qu’en moyenne, une femme battue s’enfuit cinq fois de chez elle avant de quitter définitivement celui qui la maltraite, et que ce dernier est le plus susceptible de la tuer au cours des six mois qui suivent. Une réalité qui renforce tristement le propos du film de Richard Penfold et Sam Hearn.
Ma mère ne m´avait rien demandé, elle a tout simplement amené grand-mère chez nous. Maintenant, elle est couchée au milieu de ma chambre. Et c’est moi qui m’occupe d´elle. Tout le temps.
Réal. : Zuzana Špidlová
Fiction, 21′, 2009
République Tchèque
Grand Prix de la Cinéfondation et Prix Européen France 2 au dernier Festival de Brest, « Bába » de la tchèque Zuzana Špidlová séduit les sens par son sujet, son traitement, et sa rigueur. Ce film d’école de la FAMU confirme la réputation du cinéma d’Europe de l’Est tout en identifiant une nouvelle réalisatrice à suivre.
La première rencontre remonte à mai, les pieds dans le sable, à proximité de l’Espace Miramar, le fief de la Semaine de la Critique. La dernière date de décembre, en baskets, sous la pluie, devant le Balzac, après la projection des films sélectionnés aux César. En faisant connaissance à la Fémis, Claire Burger, la monteuse, et Marie Amachoukeli, la scénariste, se sont trouvées « meilleures à deux que seules ».
Primé dans de nombreux festivals, dont ceux de Clermont-Ferrand et de Cannes, « Forbach » est le film de fin d’études de la réalisatrice lorraine, Claire Burger, monteuse diplômée de la Fémis. Délicatement équilibré entre documentaire et fiction, le film s’inspire librement de l’histoire de Samuel Theis, l’acteur principal et ami d’enfance de la réalisatrice, et se construit autour de son retour dans sa ville natale et sa famille.
Journée portes-ouvertes au club des femmes expatriées. Welcome to America. Autour de la mayonnaise et des petits fours, Hélène s’agite, furète, s’essaie à la conversation. Et Michael qui s’en va…
Après avoir co-réalisé « Suzanne » et avant de s’éloigner de l’IAD, Julien Monfajon a tourné « Goodbye Gift », un film plus basé sur le ressenti que la narration classique. Un an après « Suzanne », il retrouve sa comédienne, Lara Persain, précédemment mutine derrière une pomme rouge, dorénavant intimidée dans une cuisine américaine. Un samedi, avant de se rendre à Paris, il s’arrête devant une caméra, à Bruxelles.
Le héros ne comprit rien à cette histoire, jusqu’au moment de son exécution, à la fin du film. Pourtant, quand il est né à l’écran, la voix off lui enseigna son rôle, lui dicta sa mission. On lui remit sa panoplie : une belle voiture, un révolver, une clé. Jusque là, tout est normal.
Réal. : Philippe Harel
Fiction, 11′, 1985
France
La nuit, une H.L.M. galactique ; Mireille, petite fille insomniaque, est inquiétée par d’étranges bruits et lumières.
Réal. : Stéphane Drouot
Fiction, 28′, 1982
France
Dans un monde où la communauté est poussée à l’extrême, Anatole gagne le rare privilège d’habiter dans l’unique quartier qui offre du logement individuel. Anatole est alors gagné par l’ennui…
Réal. : Ann Sirot, Raphaël Balboni
Fiction, 18′, 2009
Belgique
Incursion intéressante dans le milieu de la science-fiction, ce court à quatre mains, présenté en compétition nationale, au FIFF, se distingue par la représentation d’un univers singulier aux influences kafkaïennes.
Primé au Festival d’Ismailia, en Egypte, et sélectionné au festival d’Ostende, « La Désinvolture » a dernièrement été présenté au FIFF, à Namur, dans le cadre de la carte blanche à la boîte de production Ambiances asbl. Son auteur, Charline Lancel, artiste visuelle belge, effectue ici un exercice de style à la fois esthétique et déroutant, s’appuyant sur la simplicité et le minimalisme.
En collaboration avec Format Court et l’Actor’s Studio, l’asbl Artatouille organisera dès le 21 octobre des projections bimensuelles et thématiques de courts métrages. La première séance est consacrée aux films d’écoles belges réalisés en 2009, avec des films du KASK, du Rits, de l’INRACI, de l’IAD, et de La Cambre. Voici le programme en images.
Sarah ramène chez ses parents son petit ami Olivier et le présente à sa famille. C’est une famille très bourgeoise, très attachée à l’éducation, aux manières.
Jimbo a treize ans. Il ne pense à rien d’autre qu’à Sarah Jane. Et ni les gros bras, ni la violence, ni le chaos, ni les zombies ne l’empêcheront de trouver un moyen d’entrer dans son univers.
Réal. : Spencer Susser
Fiction, 13’40’’, 2007
Australie, États-Unis
Lubbert est un jeune homme réservé qui vit avec une mère dominatrice dans une petite maison. Une promenade matinale dans l’arrière-pays flamand est troublée par la rencontre irréelle avec d’hallucinants habitants de la région.
Réal. : Wim Reygaert, Marc Roels
Fiction, 21’40’’, 2008
Belgique
Trouville-sur-mer, petite station balnéaire sans histoire. Basile, garde-côte, est le témoin d’événements étranges. Et si tout cela n’était que l’avant-goût d’une tragédie à l’ampleur catastrophique ?
Réal. : Grégoire Sivan
Fiction, 7′, 2008
France