Mauvaise nuit, les petits ?
Petite, Lia Bertels faisait des rêves qui commençaient par : « Quand je serai grande, je serai… ». Lia a grandi, un peu. Depuis, avec ses dessins et sa caméra, elle donne vie aux formes étranges qui peuplent son imagination de grande enfant.
Dans une nature colorée, d’étranges spécimens animalesques aimeraient bien faire la sieste….en paix !
Réal. : Lia Bertels
Animation, 3’23 », 2009
Belgique
Lia est à l’image de ses films, un feu follet, une étincelle, légère, toute légère. Vivante surtout… Lia s’agite, explique, manque de renverser un verre, le rattrape au vol, esquisse un geste. Et si, comme elle aime à le dire, son métier n’est pas de parler mais d’animer, elle s’anime aussi très bien quand elle parle.
Lia Bertels, étudiante à la Cambre, a déjà séduit les festivals du monde entier avec son premier film d’animation « Micro-dortoir ». Des loups et autres monstres qui peuplent les cauchemars des enfants aux animaux imaginaires surpris dans leur intimité, le bestiaire de Lia nous embarque dans un véritable manège enchanté.
Hypnotisé par un panneau publicitaire, un veau rêve de devenir un hamburger et est prêt à tout pour y parvenir.
Réal. : Bill Plympton
Animation, 5’50 », 2010
Etats-Unis
Un nouveau film de Bill Plympton, c’est toujours un événement. Format Court s’est donc précipité au Festival Silhouette pour découvrir la dernière œuvre du plus charnel des cinéastes d’animation.
Anima, le Festival international du film d’animation de Bruxelles fêtera sa trentième édition du 4 au 13 mars 2011. Les films peuvent être soumis jusqu’au 15 octobre 2010.
Avec « Der Da Vinci Timecode », présenté cette semaine à Silhouette, le réalisateur Gil Alkabetz effectue une animation complexe et inventive de La Cène de Da Vinci.
Une image est isolée afin de créer une animation basée sur ses détails. Divers fragments de cette image, avec pour points communs des formes similaires, nous permettent de découvrir des mouvements secrets.
Réal. : Gil Alkabetz
Animation, 3′, 2009
Allemagne
Naples, fin des années cinquante. Un carabinier, colosse taciturne que son chef surnomme O’Moro, “Le Maure”, a pour mission d’arrêter la racaille de la ville. Un matin, sur le port, la rencontre d’une gitane va changer le cours de sa vie.
Réal. : Christophe Calissoni et Eva Offredo
Animation, 11’50’’, 2009
France
Joseph Pierce, réalisateur anglais, auteur de « Stand Up » et « A Family Portrait » parle, de l’autre côté de la Manche, de ses inspirations, de ses projets de films et de sa propension pour l’humour à deux balles.
À travers un simple numéro de one-man-show, John J Jones se produit devant un public impitoyable. Tandis qu’il perd l’attention du public, son corps se rebiffe, et la vérité se fait progressivement jour derrière les petites phrases bien senties.
Réal. : Joseph Pierce
Animation, 06’50’’, 2008
Royaume-Uni
Avec « Stand Up », son film de fin d’études à la NFTS, l’animateur anglais Joseph Pierce peint un véritable cauchemar existentiel dans un clair-obscur grotesque qui confronte l’espace intime et la société, tout en se dissimulant derrière l’aspect bénin d’un one-man-show humoristique.
L’animation de Joseph Pierce est singulière. Simple en apparence, elle dissimule un côté mordant, tendant vers la caricature, le laid, la déformation, la fêlure et le déchirement. Le résultat, « Stand Up » et « A Family Portrait », a valu à son auteur, diplômé de la National Film and Television School, plusieurs prix et maintes accolades, ainsi qu’une balade aux quatre coins du monde festivalier, ses croquis sous le bras. (G)rotoscopiques et souvent dérangeants, ses courts nous confrontent à des réalités sombres (infidélité, alcoolisme, meurtre, paranoïa, …) avec une bonne dose d’humour noir. Joseph Pierce ? Un jeune animateur anglais à suivre.
La première fois, c’était à Anima, dans les couloirs de l’Espace Flagey. Après, il y eut la séance des Lutins où il récupéra son prix du meilleur film d’animation, assis sur scène. La dernière rencontre fut la bonne : Bastien Dubois, réalisateur de « Madagascar, carnet de voyage », se pointa aux Grands Boulevards, boucle d’oreille à droite, rendez-vous à gauche et t-shirt illustré au centre.
Découvrez Madagascar à travers le regard d’un carnettiste. Les pages du carnet se tournent, les dessins s’animent pour nous faire découvrir l’extraordinaire diversité de l’Île Rouge, en particulier le Famadihana, le culte du retournement des morts.
Réal. : Bastien Dubois
Animation, 12′, 2009
France
Voici un petit film à l’univers captivant. Dans ce récit qui relève avant tout de l’envie de partager la passion du voyage, Bastien Dubois s’essaye à un exercice de style très original. Il nous absorbe, nous emprisonne dans un récit animé, pieds et poings liés par des images et des sons pittoresques. L’auteur ne se contente pas de nous raconter son expérience malgache, il nous la fait vivre.
C’est l’histoire d’un mec. Qui fait de l’auto-stop à Lille pour rejoindre Istanbul. Qui entre en contact avec les autres en dessinant. Qui n’avait pas prévu de devenir réalisateur. Qui se pointe à Valenciennes pour étudier l’infographie. Qui ne pense qu’à repartir, avec un but en tête. Qui arrive à Madagascar avec 10 kg de matériel de dessin. Qui recueille sur place des anecdotes, des scènes de vie, des sons d’ambiance. Qui en revient avec un film, « Madagascar, carnet de voyage », lauréat de plusieurs prix en festival et un Lutin aux Lutins. C’est l’histoire d’un mec nommé Bastien Dubois.
Dans une petite ville, un étudiant et un photographe acceptent de sacrifier leurs animaux domestiques qui ne correspondent plus aux normes édictées par l’Etat. Mais ces normes s’étendent bientôt au-delà des chiens et des chats…
Réal. : Serge Avédikian
Animation, 12’20 », 2005
France