Un court métrage de Matthieu Salmon, c’est semble-t-il un film où l’importance du cadre, souvent fixe, est primordiale et remplace bien des lignes de dialogues. Son cinéma, composé de « Le lac, la plage » (2006), « Week-end à la campagne » (2007) et « La Dérive » (2011), n’a ni peur des silences ni des hors champs ni d’une certaine « lenteur ». Ses protagonistes, adultes, sont peu bavards ou perdent régulièrement la capacité de parler. Ils perdent aussi régulièrement pied, que ce soit dans la nature, dans l’eau ou en pleine ville, voire disparaissent (les femmes surtout) et le plus souvent sans faire de bruit.