Planet Z de Momoko Seto

Planet Z de Momoko Seto

En compétition lors de cette 61ème Berlinale, Momoko Seto était la seule représentante à la fois de la France et du Japon (elle est de nationalité japonaise) avec sa Planet Z organique et fascinante, plongée en mode macro au cœur d’une guerre biologique entre végétaux et champignons envahisseurs. Utilisant la technique du timelapse* associée à des ingrédients 100% naturels, Planet Z détourne admirablement les échelles et émerveille par son originalité visuelle.

Scenes from the Suburbs de Spike Jonze

Scenes from the Suburbs de Spike Jonze

L’événement n’était pas anodin et le timing était parfait. Tout juste heureux lauréats du Grammy Award du meilleur album pour The Suburbs, les membres d’Arcade Fire sont arrivés tout sourire à la 61e Berlinale pour présenter Scenes from the Suburbs, court métrage écrit à six mains, entre les frères Butler, membres fondateur du groupe et Spike Jonze, également à la réalisation. Récit d’une fin d’amitié adolescente sur fond d’invasion militaire en banlieue pavillonnaire, « Scenes from the Suburbs » se présente à la fois comme l’incarnation visuelle de l’album rêvée par Arcade Fire mais également comme un film de science-fiction autonome et singulier.

Jonathan Caouette/Retour de l’enfant prodige

Jonathan Caouette/Retour de l’enfant prodige

New York, janvier 2011. Les rues d’Astoria dans le Queens sont encore largement enneigées, le vent est glacial mais la maison de Jonathan Caouette, n’est plus très loin. Véritable décor de cinéma (« Tarnation » et « All Flowers in Time » y ont été tournés), le lieu déborde de vinyls, de dvds et d’affiches de cinéma. Un écran de projection est installé dans le salon, non loin d’un bureau où se monte le prochain long métrage de l’auteur prévu pour le printemps. Rencontre exclusive in situ autour du très beau « All Flowers in Time », Mention spéciale du Jury Presse Télérama à Clermont.

Coloscopia de Benoît Forgeard

Coloscopia de Benoît Forgeard

« Coloscopia » est le récit d’une success story toute particulière. Celle de Jackie La Rose, reine des playmates, devenue Coloscopia suite à une colostomie. Idole d’une nouvelle génération, elle devient la figure d’un nouvel eldorado de l’érotisme, le trash. Benoît Forgeard, son auteur, surprend, amuse et touche avec son dernier opus présenté en compétition à Clermont-Ferrand.

Benoît Forgeard : « J’ai toujours une curiosité pour des choses qui viendraient de mon inconscient, que je vais mettre en avant, quelques fois avec inquiétude »

Benoît Forgeard : « J’ai toujours une curiosité pour des choses qui viendraient de mon inconscient, que je vais mettre en avant, quelques fois avec inquiétude »

Chaque nouveau court métrage de Benoît Forgeard donne lieu à de légers voire violents spasmes abdominaux selon les spectateurs. Impossible semble-t-il de rester de marbre face aux propositions de l’animal et à son humour catégorie indéfinissable. Après les brillants « La course nue » (2005) et « Belle île en mer » (2007), le revoilà en forme olympique avec « Respect » et « Coloscopia », le dernier étant en compétition à Clermont.

La passerelle de Juliette Soubrier

La passerelle de Juliette Soubrier

Filmer une reconstitution de scène de crime du point de vue de l’actrice qui joue la victime. Le postulat de départ de « La passerelle » a le don d’intriguer. Quand l’actrice en question se trouve être Florence Loiret-Caille déjà mythique victime du vampire incarné par Vincent Gallo dans le « Trouble every day » de Claire Denis, l’intérêt va grandissant.