Avril Besson : « J’ai une très forte mémoire des rythmes des gens »

Avril Besson : « J’ai une très forte mémoire des rythmes des gens »

Son film « Queen Size », comédie romantique autour d’un matelas s’est fait une place dans la compétition des César. Tout en simplicité, Avril Besson y raconte la rencontre inopinée de India Hair et Raya Martigny, deux femmes aux caractères décalés dans un moment de passage à vide avec sensibilité et humour. Réalisatrice mais aussi monteuse et ancienne étudiante de la Fémis, elle prépare maintenant son premier long-métrage « Les Matins Merveilleux ». Entre deux deux moments de pré-production, Avril Besson a répondu à nos questions sur sa double casquette et sa manière d’écrire en restant proche des acteurs et de la vie quotidienne.

Abdelrahman Dnewar, au croisement des styles et des souvenirs

Abdelrahman Dnewar, au croisement des styles et des souvenirs

Son film « My Brother, My Brother » diffusé à Rotterdam et primé à Clermont-Ferrand n’est en fait pas tout à fait le sien. Il avait été entamé avec son frère Saad Dnewar malheureusement décédé en cours de production. Alors Abdelrahman Dnewar a repris le flambeau et mené jusqu’au bout ce projet autobiographique qui retrace leur enfance et un fragment de leur âge adulte via un mélange de réel et d’animation. Aujourd’hui étudiant en cinéma à Berlin, Abdallharam Dnewar revient sur la genèse de ce projet, son enfance entre médecine et religion et ce qu’a signifié terminer ce film en l’absence de son jumeau. En avril prochain, son film sera diffusé au Studio des Ursulines, à Paris, au sein de notre Festival Format Court dans le cadre du focus que nous consacrons au Festival de Rotterdam.

Queen Size de Avril Besson

Queen Size de Avril Besson

Tout commence assez simplement : une petite blonde, combinaison fleurie vient acheter un matelas Queen Size à une grande brune élancée dans son jean. Mais lorsque les imprévus d’organisation s’enchaînent, la banale transaction se transforme en un mini-périple qui dépasse vite le cadre de l’ameublement. Dans ce film qui s’est frayé un chemin jusqu’aux nomination des César, une sensation d’improvisation, d’urgence de vie nous prend au vol.

J’ai avalé une chenille de Basil Khatir

J’ai avalé une chenille de Basil Khatir

C’est tout en délicatesse et en animation colorée que ce film, en compétition nationale au festival de Clermont-Ferrand, présente son histoire pourtant sombre : le coma d’un adolescent qui a, pour les beaux yeux d’une fille, pimenté son shot de tequila… d’une chenille. Accident tragique qui friserait presque le comique, si incongru que le héros lui-même l’assume à peine. « […] J’vais avoir l’air bien con à mon réveil […] » songe-t-il dans son lit d’hôpital, perfusé, immobile, mais l’esprit vif.