Kilka prostych slow (Quelques mots simples) d’Anna Kazejak-Dawid

Krystyna est une jeune femme indépendante mais aussi une mère totalement irresponsable. Convaincue du don artistique de sa fille membre d’une chorale, elle l’emmène, contre son gré, à un casting de girls band. Sur place, celle-ci renie publiquement sa mère.

Gagnant du Prix Roger Closset à la dernière édition du FIDEC (Festival International des écoles de cinéma), ce court métrage de plus de 30 minutes raconte avec justesse et force la relation difficile entre une mère célibataire et sa fille adolescente qui se toisent, s’affrontent se heurtent jusqu’à se détruire. « On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille » pourrait être le leitmotiv de ce drame social.

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Au lieu de s’engouffrer dans les abîmes du pathos, Anna Kazejak-Dawid, jeune réalisatrice polonaise ayant étudié à Lodz, à l’Ecole Nationale de Pologne, joue la carte de la pudeur par l’intermédiaire de comédiennes à l’interprétation irréprochable (Agata Kulesza et Marlena Kazmierczak). Tout au long de ce roadmovie, mère et fille transportent leurs blessures comme unique bagage : celui d’une seule et même souffrance de deux êtres incapables de communiquer.

Marie Bergeret

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