Archives par mot-clé : Interviews

Tal Yehoudai : « Je parle de la solitude, de la difficulté de la vie adulte, de la vie de femme, de ce qui se passe quand on grandit »

Tal Yehoudai : « Je parle de la solitude, de la difficulté de la vie adulte, de la vie de femme, de ce qui se passe quand on grandit »

Sélectionné pour concourir dans la compétition internationale aux 35èmes Rencontres Henri Langlois, « A Year After » est un film troublant qui parle de la difficulté de se reconstruire après un deuil. La solitude y est dépeinte comme une longue peine dont le personnage principal décide de s’extraire à force de volonté et d’expériences nouvelles.

Ali Hazara : « À travers les trois hommes de mon film, c’est toutes les personnes qui veulent voir changer l’Afghanistan que je montre, et j’en fais partie »

Ali Hazara : « À travers les trois hommes de mon film, c’est toutes les personnes qui veulent voir changer l’Afghanistan que je montre, et j’en fais partie »

Présenté en compétition internationale aux 35èmes Rencontres Henri Langlois, « Dusty Night » d’Ali Hazara, un film documentaire qui traite de la condition sociale actuelle en Afghanistan, y a remporté le prix Amnesty International. Il fait partie de ces films dont on a entendu parlé sans les voir faute d’écrans suffisamment audacieux pour proposer du court métrage documentaire et ce malgré un grand prix du court métrage au festival Cinéma du Réel en 2012. Alors, le voir programmé aux Rencontres Henri Langlois provoque autant de plaisir que de respect pour les sélectionneurs.

Nicolas Gilson: “Je trouve assez triste de voir qu’un film gay attire seulement un public gay »

Nicolas Gilson: “Je trouve assez triste de voir qu’un film gay attire seulement un public gay »

Programmateur et attaché au point presse du Festival Pink Screens, festival bruxellois des genres et des sexualités différents, Nicolas Gilson était présent au Festival International des écoles de cinéma (Fidec) à l’occasion des cartes roses consacrées au Pink Screens et du premier Prix Queer remis à Huy.

Ernesto Oña : « La Collection Canal + a été pour moi, comme une expérimentation, un travail sur un nouveau format »

Ernesto Oña : « La Collection Canal + a été pour moi, comme une expérimentation, un travail sur un nouveau format »

Ernesto Oña fait partie des huit réalisateurs sélectionnés dernièrement pour participer à la Collection Canal +. Son film, « La dette », un film léger abordant le thème plus général et sérieux de la dette mondiale, raconte l’histoire de Yasmine, interprétée par l’actrice Sabrina Ouazani, qui décide de prendre les choses en main lorsque son petit ami annule leur week-end en amoureux à cause d’une dette qu’il doit rembourser à Merguez, un dealer du quartier.

Pierre Mazingarbe : « Pour moi, le cinéma est un art de la désinhibition »

Pierre Mazingarbe : « Pour moi, le cinéma est un art de la désinhibition »

La sélection du court métrage « Les poissons préfèrent l’eau du bain » au Festival d’Aubagne est, pour son réalisateur Pierre Mazingarbe, une première dans un festival international de cette renommée alors que le film a déjà un an. On osera s’en étonner tant le film est unique en son genre : il parle d’un thème grave et tabou, l’avortement, sur un ton léger voire désinvolte, le tout dans un décor directement sorti des films de Tim Burton. Avec ce film, Pierre Mazingarbe nous plonge dans un univers étouffant, dérangeant et merveilleux à la fois, où la recherche esthétique tient la même place importante que celle de la narration dénonciatrice.

Laurie Lévêque : « L’annonce au départ disait : « Cherche jeune fille un peu garçon manqué. Il y aura une scène de nu, donc, assumez votre corps ! ». J’ai répondu en me disant, comme d’habitude que je verrai au dernier moment, si je suis prise, si je l’assume ou pas »

Laurie Lévêque : « L’annonce au départ disait : « Cherche jeune fille un peu garçon manqué. Il y aura une scène de nu, donc, assumez votre corps ! ». J’ai répondu en me disant, comme d’habitude que je verrai au dernier moment, si je suis prise, si je l’assume ou pas »

« Petite pute ». Un titre pareil avec le visage d’une jeune femme brune dont le regard est plombé par des cheveux longs. Cela a son effet. Et l’on peut trouver cet effet facile. Ou bien se dire : après nous avoir allumés de cette façon, la réalisatrice Claudine Natkin et son actrice Laurie Lévêque, ont plutôt intérêt à « assurer ». Lorsque nous rencontrons la comédienne principale au Festival du Film de Vendôme (du 2 au 9 décembre 2011), Laurie, 27 ans – mais qui en paraît dix de moins dans le film – assure la promotion de « Petite pute » réalisé par Claudine Natkin.

Romain Roll : « A Cannes, il faudrait y avoir une salle Méliès. Ce serait un vrai hommage à ce grand personnage qui a su révéler le vrai cinéma »

Romain Roll : « A Cannes, il faudrait y avoir une salle Méliès. Ce serait un vrai hommage à ce grand personnage qui a su révéler le vrai cinéma »

Romain Roll, natif du Luxembourg, s’est fait connaître pour plein de trucs (critique, directeur de festival, producteur). C’est pourtant en tant que coordinateur de la Fédération du Festival du Film Fantastique Européen (plein de F, ça donne EFFFF) et organisateur du Méliès d’Or qu’il a été invité cette année au festival Court Métrange. Dans quel but ? Celui de juger si la manifestation de genre rennaise remplissait les conditions d’adhésion à la Fédération (la réponse est oui). Rencontre autour du fantastique, de l’éducation à l’image et de Georges Méliès.

Hugo Chesnard : « L’art recherche la nuance et peut craindre le pathos »

Hugo Chesnard : « L’art recherche la nuance et peut craindre le pathos »

C’est un régisseur qui parle de rossignols maléfiques, c’est aussi un réalisateur qui cite de mémoire des passages en vers de son film. Militant social, Hugo Chesnard, l’auteur de « La France qui se lève tôt », pré-sélectionné aux César, évoque, après la séance de son film à Paris Courts Devant, la puissance du montage, les libertés à prendre avec le réalisme et la volonté de crier sans y parvenir.

Marc Caro : « Sachez que le court métrage est le seul endroit où vous pourrez faire exactement ce que vous voulez »

Marc Caro : « Sachez que le court métrage est le seul endroit où vous pourrez faire exactement ce que vous voulez »

Fer de lance de la Science-Fiction française, Marc Caro a accepté de répondre à nos questions à l’occasion de sa venue à l’Etrange Festival pour rejouer en live la bande sonore du « Bunker de la Dernière Rafale ». Rencontre avec un artiste intègre, polyvalent et passionné, pour qui la Science-Fiction est un sujet de prédilection.

R-One Chaffiot : « Cela me plaît de trouver le talent à la racine et de voir ensuite ce qu’il peut devenir »

R-One Chaffiot : « Cela me plaît de trouver le talent à la racine et de voir ensuite ce qu’il peut devenir »

Erwan Chaffiot, plus connu sous le pseudo R-One Chaffiot, est un des piliers du magazine spécialisé Mad Movies. Il s’occupe notamment de la rubrique MAD In France, dédiée à la mise en avant de nouveaux talents dans le court métrage de genre. Rencontre avec un journaliste passionné, soucieux d’aider la jeune génération à émerger à l’occasion de la deuxième carte blanche MAD In France au Festival Mauvais Genre.

Gary Constant : « Grâce au court métrage, on peut sentir le potentiel d’un artiste en devenir. Il est très important que cela perdure »

Gary Constant : « Grâce au court métrage, on peut sentir le potentiel d’un artiste en devenir. Il est très important que cela perdure »

Gary Constant, la trentaine passée, est un journaliste culturel spécialisé en cinéma et bande-dessinée. Il est à l’origine de la création du Festival Mauvais Genre à Tours, dont il assure la direction et la programmation artistique. Rencontre avec un homme passionné à l’énergie communicative.

Jens Assur : « Mon but est d’emmener le public dans un voyage vers de nouvelles contrées »

Jens Assur : « Mon but est d’emmener le public dans un voyage vers de nouvelles contrées »

Stimulé par le sens de l’éthique et les sujets politiques, l’ancien reporter de guerre Jens Assur, repéré avec « The Last Dog in Rwanda », Grand Prix de la compétition internationale à Clermont-Ferrand 2007, revient au court métrage avec « Killing the Chickens to Scare the Monkeys », présenté en mai à la Quinzaine des Réalisateurs. Derrière un titre inspiré par un proverbe chinois, le film montre la vie quotidienne d’une jeune femme prisonnière d’un système qui la dépasse.

Attila Till : « J’aime montrer le matériel humain, le réalisme au possible »

Attila Till : « J’aime montrer le matériel humain, le réalisme au possible »

On était plutôt ravi de vous proposer Attila Till en images. La rencontre avec l’auteur hongrois de l’épatant et terrible « Csicska », montré à la Quinzaine des Réalisateurs cette année, avait eu lieu dans un pavillon tunisien, le long de la Croisette. C’était sans compter les soucis techniques renvoyant cette interview aux considérations écrites. Attila Till filmé, parlant anglais et demandant une clope à la volée, ce sera pour une prochaine. En attendant, le voici en français dans le texte.

Kyle Henry : « Donnez à vos acteurs l’opportunité de contribuer à votre film »

Kyle Henry : « Donnez à vos acteurs l’opportunité de contribuer à votre film »

Six ans après être venu présenter son premier long, « Room » à la Quinzaine des Réalisateurs, Kyle Henry revient à Cannes avec un court, « Fourplay : Tampa », l’un des quatre films d’une série sur les transgressions sexuelles. Entre humour, religion et sperme à la vanille, il explicite son intérêt pour l’être humain, son goût pour l’intuition des acteurs et son envie de continuer à grandir en tant qu’artiste. Entretien sans pareil.

Nicolas Roy. Le cinéma sans compromis

Nicolas Roy. Le cinéma sans compromis

Après avoir tourné plusieurs courts, le réalisateur québécois Nicolas Roy est sélectionné en compétition officielle à Cannes avec « Ce n’est rien ». Refusant de prendre le spectateur par la main, il signe là un film poignant sur l’inceste d’un point de vue original : celui d’un père, découvrant avec horreur ce que sa fille a subi et décidant de « régler » la situation au sein du cercle familial. Tension dramatique, sobriété, économie de moyens, direction d’acteurs, … : Nicolas Roy fait le point.

Michel Gondry : « L’inspiration, il faut la voir comme une stimulation, pas comme une influence »

Michel Gondry : « L’inspiration, il faut la voir comme une stimulation, pas comme une influence »

Il s’est fait connaître par le clip avant de se risquer au court et au long métrage. Continuant à faire des va-et-vient entre les formes et les idées, il vient de présider le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages officiels au dernier festival de Cannes. Rencontre avec Michel Gondry, filmeur filmé.

Gérard Courant : « Mon cinéma peut être ethnographique, militant, même expérimental dans certains cas, mais c’est avant tout du cinéma »

Gérard Courant : « Mon cinéma peut être ethnographique, militant, même expérimental dans certains cas, mais c’est avant tout du cinéma »

Gérard Courant a filmé plus de 2000 personnalités artistiques dont Jean-Luc Godard, Manoel de Oliveira, Wim Wenders, Philippe Sollers, Terry Gilliam, Samuel Fuller, Ettore Scola, Merzak Allouache F.J. Ossang, Boris Lehman, Jonas Mekas, Philippe Garrel, Maurice Pialat et Laszlo Szabo. Son idée ? Le Cinématon, une galerie de portraits filmés.

Marc Faye : « O’Galop est passé à la postérité grâce au Bibendum. Tout le monde connaît la créature mais personne ne sait qui se cache derrière »

Marc Faye : « O’Galop est passé à la postérité grâce au Bibendum. Tout le monde connaît la créature mais personne ne sait qui se cache derrière »

Dans le cadre du programme « Collections », le 33ème Festival de Clermont-Ferrand a réservé une séance spéciale à Marius Rossillon dit O’Galop, pionnier du cinéma d’animation français et inventeur du Bibendum Michelin. La sortie d’un DVD, accompagnant cette projection, rend hommage à l’oeuvre de l’artiste. Il comporte un documentaire animé de 52 minutes réalisé par Marc Faye, arrière-petit-fils d’O’Galop, et 8 courts métrages d’animation réalisés entre 1910 et 1927, mettant en scène des fables de Lafontaine, des contes de Perrault, et des productions originales d’O’Galop, dont une dédiée au fameux Bibendum.

Thomas Vinterberg : « J’ai appris la limite à l’école et j’ai construit tout ce que j’ai fait depuis autour de cette manière de penser »

Thomas Vinterberg : « J’ai appris la limite à l’école et j’ai construit tout ce que j’ai fait depuis autour de cette manière de penser »

Connu pour le mouvement Dogme 95, un film devenu culte, “Festen”, et son amitié avec Lars von Trier, Thomas Vinterberg était récemment président du jury du deuxième festival européen des Arcs. Fort sollicité et contraint par un planning chargé, le plus jeune étudiant de la Danske Film School en son temps était bel et bien la star des montagnes. Moment volé avec le petit génie danois.