50ème Semaine de la Critique, le palmarès au niveau court

La Semaine de la Critique a dévoilé son palmarès hier. « Blue », « Dimanches » et « Alexis Ivanovitch vous êtes mon héros » sont les films primés.
La Semaine de la Critique a dévoilé son palmarès hier. « Blue », « Dimanches » et « Alexis Ivanovitch vous êtes mon héros » sont les films primés.
On connaissait déjà le duo Sirot-Balboni pour son penchant pour l’étrange et le décalé. Mais si l’univers s’engouffrait dans les méandres d’un psychologisme angoissant dans « Dernière partie » et « Juste la lettre T » , avec « La Version du loup », sélectionné en compétition nationale au Festival du court métrage de Bruxelles où il a remporté une Mention spéciale pour le Prix BeTV, le ton change radicalement. Le film revisite joyeusement le célébrissime conte du « Petit chaperon rouge ».
Il y aura toujours un champ de bataille pour accoucher des larmes de ceux qui veulent vivre dans la paix et la liberté. A la lumière des révolutions arabes, la guerre montrée à travers trois films sélectionnés au Festival du court métrage de Bruxelle apparaît dans toute sa contradiction. “Land of The Heroes” de Sahim Omar Kalifa, “El Ambidiestro” d’Antonio Palomino et “El Pozo” de Guillermo Arriaga développent tour à tour l’ironie, l’absurdité et la cruauté pour évoquer les sentiments que génère le conflit humain.
Sélectionné avec juste raison dans de nombreux festivals (quoique étonnamment peu primé), dont le dernier Brussels Short Film Festival, « Je vais à Disneyland » d’Antoine Blandin dresse un portrait déchirant de la violence parentale. Un film d’école d’une maturité admirable et qui sort du rang.
Gérard Courant a filmé plus de 2000 personnalités artistiques dont Jean-Luc Godard, Manoel de Oliveira, Wim Wenders, Philippe Sollers, Terry Gilliam, Samuel Fuller, Ettore Scola, Merzak Allouache F.J. Ossang, Boris Lehman, Jonas Mekas, Philippe Garrel, Maurice Pialat et Laszlo Szabo. Son idée ? Le Cinématon, une galerie de portraits filmés.
Il s’agit d’une femme. D’une femme dans une baignoire. Sa baignoire, c’est son refuge, son domicile. Jour après goutte, goutte après jour, elle reste dans l’eau. Elle n’en sort pas. Elle n’y arrive pas. Pas parce qu’elle aime s’y prélasser. Mais parce que c’est une victime.
Pour sa sixième édition qui aura lieu le jeudi 28 avril à 19h30 à l’Actor’s Studio (Bruxelles), SHORT SCREENS propose le meilleur de la sélection présentée au Bozar, lors du Festival Balkan Trafik. Au programme: une soirée consacrée aux films balkans avec 7 courts issus de Bulgarie, Croatie, Bosnie, Grèce, Roumanie et Turquie.
Sélectionné au Festival Courtisane cette année, « Disorient » est un témoignage collectif sur cette espèce malencontreuse de gens qui se trouvent au carrefour de deux cultures, expatriés depuis longtemps et étant ensuite obligés, pour une raison ou une autre, de retourner dans leur pays d’origine.
Le festival Mauvais Genre (21-25 avril), actif depuis cinq ans à Tours, a pour but de promouvoir le cinéma de genre international, à savoir tout un pan du cinéma populaire, série B, Z, film expérimental, etc… aux thématiques nombreuses allant du fantastique au polar en passant par l’animation et la science-fiction, sans oublier l’érotisme, que ce soit en court ou en long. Voici d’ailleurs, dans la petite foulée, les titres des films courts en sélection cette année.
« Casus Belli » a tout du film de chevet. Présenté à Venise dans la section Orizzonti et projeté ces jours-ci au 4ème Festival du Film du Golfe, à Dubaï, au sein de la compétition internationale, il distille dans sa scène d’ouverture les ingrédients d’une intrigue pas si banale. Un caddie, un supermarché, une jeune femme, des produits à profusion, une voix microphonique, et une file d’attente apparaissent dans les premières minutes de cet opus expérimental grec.
« The Corridor » de Sarah Vanagt, Meilleur film en compétition nationale au festival Courtisane, explore la relation étroite et sous-jacente qui lie l’homme et l’animal, mettant en lumière en un moment magique de cinéma-vérité les frontières floues et ambiguës qui les séparent.
La prochaine édition des Ateliers d’Angers se tiendra du 23 au 30 août 2011. Vous avez jusqu’au 22 avril pour soumettre un scénario de premier long métrage.
Admirable essai d’anthropologie visuelle, « Why Colonel Bunny Was Killed » défie les genres cinématographiques et frôle les frontières entre Art et Cultural Studies pour porter une réflexion pertinente sur l’altérité. Autant d’attributs qui lui ont valu le titre convoité de Meilleur Film dans la catégorie internationale au Festival Courtisane cette année.
Jusqu’au 3 avril, la 10ème édition du festival Courtisane s’est déroulée à Gand. Un anniversaire fêté dignement aux côtés des artistes Sylvain George, Robert Fenz et Robert Beavers. Résistants et poignants, expérimentaux et réflexifs, complexes et sensuels, les films sélectionnés révèlent une mosaïque de styles, de formes, de supports et de langages composant la scène expérimentale belge et internationale, d’hier et d’aujourd’hui.
La 14ème édition des Courts du Grand aura lieu le vendredi 15 avril à 19H30 au Cinéma Grand Action. L’occasion de voir sur grand écran une programmation internationale, en présence des réalisateurs et/ou des producteurs des films, dont « Tussilago » de Jonas Odell, récompensé du Prix Format Court au dernier Festival Anima, à Bruxelles.
À Brive-la-Gaillarde (cherchez pas, c’est en Corrèze), on aime Patrick Sébastien, vedette de télévision, le rugby, un sport local pratiqué en groupe et en short, et le moyen métrage, un format ne dépassant pas les 59 minutes. En effet, P.S. est né dans le coin. Demain, les Brivistes jouent à 14h contre les Gallois. Et les 8èmes Rencontres européennes du moyen métrage proposent jusqu’à lundi des films en compétition européenne, une rétrospective Jean Eustache, les films de Manoel de Oliveira, un panorama consacré au jeune cinéma polonais, un hommage à Serge Gainsbourg, des tables rondes et un ciné-concert.
Pour son clip de commande, Werner Herzog a concocté un curieux documentaire qui se veut un exercice en contrepoint audiovisuel interpellant. Programmé récemment dans le cadre du festival Cinéma du réel, au Centre Pompidou, ce court transplante l’air célébrissime « O soave fanciulla » de l’opéra de Puccini dans le contexte d’une Éthiopie tiraillée.
Présenté au Festival Cinéma du réel, le dernier court métrage de Peter Tscherkassky explore la culture pop sous le couvert d’images publicitaires auxquelles le réalisateur confie des intentions bien plus complexes que celles qu’on leur donne naturellement.
Du 24 mars au 5 avril derniers s’est déroulée, au Centre Pompidou, la 33ème édition du Cinéma du Réel, le festival international de films documentaires. Au programme, des courts et des moyens métrages en compétition nationale et internationale ainsi que des séances spéciales et des rétrospectives.
Après « Mauvaise route » (2008), Joan Chemla a choisi de sortir des sentiers battus en réalisant « Dr Nazi », un court métrage inspiré de la nouvelle éponyme de Charles Bukowski. Lauréat du Prix Canal + à Clermont-Ferrand cette année et sélectionné à Créteil, au Festival International de films de femmes, le film traduit l’univers du romancier américain avec une aisance audacieuse.