Theodore Ushev : « Le court métrage est le passé, le présent et l’avenir du cinéma »

Theodore Ushev : « Le court métrage est le passé, le présent et l’avenir du cinéma »

Récompensé l’année dernière à Clermont-Ferrand pour son film d’animation « Les Journaux de Lipsett », Théodore Ushev revêt, cette année, l’habit de juré de la compétition internationale. Rendez-vous pris avec l’artiste polymorphe dans la chaleur moite de la salle de presse du festival. Endroit, semble-t-il idéal pour décrier le travail de Sylvain Chomet, évoquer les travaux psychanalytiques de Lacan, et faire l’apologie du court métrage. Rencontre.

Marc Boyer : « Le court métrage est peut-être le dernier espace de liberté d’expression visuelle où l’on peut aborder tous les thèmes sans limite et sans la contrainte économique des sponsors »

Marc Boyer : « Le court métrage est peut-être le dernier espace de liberté d’expression visuelle où l’on peut aborder tous les thèmes sans limite et sans la contrainte économique des sponsors »

Lardux Films a 20 ans. A cette occasion, le 34éme Festival du court métrage de Clermont-Ferrand a ouvert un programme spécial de rétrospective retraçant en quelques œuvres l’esprit d’une maison de production particulière. Format Court s’est joint à la fête pour lui souhaiter un bon anniversaire et rencontrer Marc Boyer, producteur et co-fondateur de Lardux.

Soy Cuba

Soy Cuba

À Clermont-Ferrand en ce mois de février, aux côtés des traditionnelles compétitions nationale, internationale et Labo, l’amateur du format court peut également profiter des nombreuses sections parallèles proposées par le festival auvergnat. Cette année, le Panorama offre, entre autres, une jolie vue sur l’archipel cubain avec « Hoy Cuba », une programmation de pas moins d’une quarantaine de courts métrages contemporains.

Bruz. Courts d’écoles

Bruz. Courts d’écoles

En France, la formation au cinéma d’animation se porte bien. La Poudrière, les Arts Déco, Les Gobelins, l’EMCA, Emile Cohl, l’ESMA, Supinfocom Arles… Autant de noms ronflants pour des écoles prestigieuses qui accompagnent les talents émergents des films d’animation de demain. L’Association Française du Cinéma d’Animation (Afca) s’est récemment associé à la promotion de cette jeune création en dédiant une compétition spécifique à ces films de fin d’études lors de son Festival National du Film d’Animation de Bruz.

Tempête dans une chambre à coucher ou quand l’animation se lâche !

Tempête dans une chambre à coucher ou quand l’animation se lâche !

C’est au Festival National du Film d’Animation de Bruz que Juliette Marchand, l’une des réalisatrices de « Tempête dans une chambre à coucher », nous a livré ses secrets de fabrication. Après des études à l’ENSAD, elle nous livre ici son troisième film d’animation en tant que réalisatrice. Alors qu’un vent frais et humide souffle sur la région bretonne, c’est dans la chambre à coucher du couple Cleveland, personnages du film de marionnettes animées de Juliette Marchand et Laurence Arcadias, que la véritable tempête a lieu.

Jean-François Laguionie : « Quand on fait des longs, la maîtrise est différente qu’en court. On dirige le film comme un chef d’orchestre mais on ne peut plus se permettre de jouer de tous les instruments »

Jean-François Laguionie : « Quand on fait des longs, la maîtrise est différente qu’en court. On dirige le film comme un chef d’orchestre mais on ne peut plus se permettre de jouer de tous les instruments »

C’était l’invité discret, attentif et incontournable du festival d’animation de Bruz. Venu avec sa compagne, la scénariste Anik Le Ray, présenter leur film commun, « Le Tableau », sorti en salle en novembre, Jean-François Laguionie, bien connu en courts (« La demoiselle et le violoncelliste », « Une bombe par hasard », « L’acteur », « La Traversée de l’Atlantique à la rame », …) et en longs (« Gwen ou le Livre des Sables », « Le Château des singes », L’île de Black Mór ») est revenu sur sa rencontre avec Paul Grimault, le travail du mime, l’importance de l’animation, de l’émotion et du dessin libre.

Bruz 2012, la compétition professionnelle

Bruz 2012, la compétition professionnelle

C’est en terre bretonne, dans la petite ville de Bruz située à quelques kilomètres de Rennes, que le Festival National du Film d’Animation a eu lieu du 7 au 13 décembre. Entre deux séances, on a pu assister à une apéroterview, une leçon de cinéma ou encore aux secrets de fabrication de films courts. Des professionnels qui expliquent leur démarche, des amateurs curieux, des écoliers, et des lycéens constituant le jury « jeunes » du festival, tel est le public que l’on rencontre dans l’enceinte du Grand Logis de Bruz.

Christelle Lheureux : « Le cinéma est loin d’être mort. Notre imaginaire également »

Christelle Lheureux : « Le cinéma est loin d’être mort. Notre imaginaire également »

Depuis la Thaïlande où elle travaille actuellement sur son projet de long métrage à proximité de poissons-chats et de son ami Apichatpong Weerasethakul, Christelle Lheureux, auteure de “La Maladie blanche”, Prix Format Court à Vendôme, nous a fait parvenir une carte postale sur laquelle elle s’exprime généreusement sur sa démarche artistique. Présence au monde.

La Maladie blanche de Christelle Lheureux

La Maladie blanche de Christelle Lheureux

Depuis la nuit des temps, les hommes ont cherché à s’extraire et à se séparer de la nature, vécue comme hostile et dangereuse. Aujourd’hui, la frontière entre la ville où vivent la majorité des êtres humains et la nature devient tellement étanche que la campagne se transforme en un lieu de fantasme et représente le paradis perdu. C’est le cas du petit village des Pyrénées investi pendant les vacances par Manuel, environ 35 ans et Myrtille, sa fille de 5 ans, enfant curieuse et intelligente.

Laurie Lévêque : « L’annonce au départ disait : « Cherche jeune fille un peu garçon manqué. Il y aura une scène de nu, donc, assumez votre corps ! ». J’ai répondu en me disant, comme d’habitude que je verrai au dernier moment, si je suis prise, si je l’assume ou pas »

Laurie Lévêque : « L’annonce au départ disait : « Cherche jeune fille un peu garçon manqué. Il y aura une scène de nu, donc, assumez votre corps ! ». J’ai répondu en me disant, comme d’habitude que je verrai au dernier moment, si je suis prise, si je l’assume ou pas »

« Petite pute ». Un titre pareil avec le visage d’une jeune femme brune dont le regard est plombé par des cheveux longs. Cela a son effet. Et l’on peut trouver cet effet facile. Ou bien se dire : après nous avoir allumés de cette façon, la réalisatrice Claudine Natkin et son actrice Laurie Lévêque, ont plutôt intérêt à « assurer ». Lorsque nous rencontrons la comédienne principale au Festival du Film de Vendôme (du 2 au 9 décembre 2011), Laurie, 27 ans – mais qui en paraît dix de moins dans le film – assure la promotion de « Petite pute » réalisé par Claudine Natkin.

Festival de Vendôme, la compétition nationale

Festival de Vendôme, la compétition nationale

Voici un petit récapitulatif de cette 20e édition du Festival du Film de Vendôme, et tout particulièrement de la compétition nationale puisque notre jury Format Court avait pour mission de primer le meilleur film de cette catégorie. Pour les 20 ans du festival, 20 films courts étaient en compétition dans la catégorie nationale, tous genres confondus, allant de 9 à 59 minutes et divisés en 6 projections aussi diversifiées les unes que les autres, mais assurément, toutes d’une grande qualité.

Festival Filmer à tout prix : édition 2011

Festival Filmer à tout prix : édition 2011

Après trois années d’absence, le festival de cinéma documentaire Filmer à tout prix revient nous donner une bouffée d’air frais et c’est dire combien nous en avions besoin. Car il faut le proclamer, le festival Filmer à tout prix est tout simplement indispensable en Belgique. Moins parce qu’il est dédié au genre documentaire que parce qu’il nous montre du cinéma ayant à faire au réel – ce qui semble aujourd’hui tout à fait ignoré par la fiction.

Rêves et désillusions européennes

Rêves et désillusions européennes

Au moment où se déroule ailleurs les Rencontres Henri Langlois spécialisées dans les films d’étudiants, notre dernier sujet sur Brest sort avec un petit retard et une nette priorité pour les premières et secondes oeuvres. En lien avec les écoles de cinéma, les programmations d’autres festivals et les auteurs déjà repérés précédemment, le festival a eu la qualité de nous dérouter par le passé avec des films tels que “Hostmannen” et « Moja biedna glowa » (Ma pauvre tête).

Brest. Impressions partagées

Brest. Impressions partagées

Vérifiez dans votre agenda. Entre les Tonnerres de Brest (rassemblement maritime en juillet) et Noël à Brest (marché de Noël en décembre), le Pays de Brest accueille en novembre le Festival européen du film court. Jusqu’ici, Format Court se tenait à distance géographique mais non éditoriale (voir nos précédents Focus 2010 et 2009) du festival. Cette année, un nouveau rapprochement s’est effectué entre les deux structures en F. Journal de bord.

Romain Roll : « A Cannes, il faudrait y avoir une salle Méliès. Ce serait un vrai hommage à ce grand personnage qui a su révéler le vrai cinéma »

Romain Roll : « A Cannes, il faudrait y avoir une salle Méliès. Ce serait un vrai hommage à ce grand personnage qui a su révéler le vrai cinéma »

Romain Roll, natif du Luxembourg, s’est fait connaître pour plein de trucs (critique, directeur de festival, producteur). C’est pourtant en tant que coordinateur de la Fédération du Festival du Film Fantastique Européen (plein de F, ça donne EFFFF) et organisateur du Méliès d’Or qu’il a été invité cette année au festival Court Métrange. Dans quel but ? Celui de juger si la manifestation de genre rennaise remplissait les conditions d’adhésion à la Fédération (la réponse est oui). Rencontre autour du fantastique, de l’éducation à l’image et de Georges Méliès.

Etrange Court Métrange 2011

Etrange Court Métrange 2011

Dans les escaliers du Ciné TNB de Rennes, les murs ensanglantés vous indiquent la direction de la salle. Au détour d’un couloir, entre des candélabres ardents, un vampire livide vous accueille en souriant. Un peu plus loin, dans la foule qui s’entasse à l’heure de l’ouverture, vous croiserez sûrement encore quelques créatures inquiétantes, mais ne soyez pas surpris. Prenez quand même garde à votre cou et surveillez les palpitations de votre cœur, car ça y est, vous y êtes, c’est Court Métrange, et face à l’écran, attendez-vous à trembler !