Tous les articles par Katia Bayer

Le nouveau Top 5 de l’équipe de Format Court !

Depuis 11 ans déjà, les membres de Format Court se prêtent à l’exercice du Top 5 des meilleurs courts-métrages vus pendant l’année écoulée. Rituel oblige, voici les films qui ont le plus marqué notre équipe cette année, par ordre de préférence !

Sachez que vous avez jusqu’au lundi 4 janvier inclus pour nous envoyer votre propre Top 5 par mail. Nous publierons les noms de vos films préférés sur Format Court.

Katia Bayer

Le Passant de Pieter Coudyzer (Belgique)
All Cats Are Grey in the Dark de Lasse Linder (Suisse)
Maalbeek de Ismaël Joffroy Chandoutis (France)
I am afraid to forget your face de Sameh Alaa (Egypte, France)
Why Slugs have no legs de Aline Höchli (Suisse)

Clément Beraud

I am afraid to forget your face de Sameh Alaa (Egypte, France)
Maalbeek de Ismaël Joffroy Chandoutis (France)
Notre territoire de Mathieu Volpe (Belgique)
David de Zach Woods (Etats-Unis)
On hold de Laura Rantanen (Finlande)

Manon Guillon

Filles bleues, peur blanche de Lola Halifa-Legrand et Marie Jacotey (France)
Ailleurs de Theo Gottieb (France)
Maalbeek de Ismaël Joffroy Chandoutis (France)
Dustin de Naïla Guiguet (France)
L’âge tendre de Julien Gaspar-Oliveri (France)

Julien Savès

The Fall de Jonathan Glazer (Royaume-Uni)
Homeless Home d’Alberto Vázquez (Espagne, France)
A la mode de Jean Lecointre (France)
The Art of Filmmaking de Gaspar Noé (France)
La Vie Nue d’Antoine d’Agata (France)

Emilie Sok

Une soeur de Delphine Girard (Belgique)
Maalbeek de Ismaël Joffroy Chandoutis (France)
Machini de Frank Mukunday et Trésor Tshibangu (Congo, Belgique)
David de Zach Woods (Etats-Unis)
Sapphire Crystal de Virgil Vernier (France)

Margherite Stopin

Maalbeek de Ismaël Joffroy Chandoutis (France)
The Balloon Catcher de Isaku Kaneko (Japon)
À la mer poussière de Héloïse Ferlay (France)
Genius Loci de Adrien Merigeau (France)
David de Zach Woods (Etats-Unis)

En DVD : Mémorable de Bruno Collet

En cette fin d’année, Format Court attire votre attention sur la sortie récente du DVD du film Mémorable réalisé par Bruno Collet. Ce bel objet, édité par Vivement Lundi qui a produit le film à Rennes, est issu d’une collaboration avec Kub, un webzine culturel breton. Pour ceux qui ne l’ont pas vu, Mémorable est un court-métrage d’animation qui traite des premiers signes et de l’évolution de la maladie d’Alzheimer au sein d’un couple en stop motion formé par Louis et Michelle. Le film, bien défendu dans nos colonnes (critique et interview), et sélectionné et diffusé récemment sur notre site web à l’occasion de notre festival en ligne, a eu un très joli parcours. On se souvient des 3 prix à Annecy en 2019 : le Cristal du court, le prix du public et le prix du jury jeune. On se souvient aussi de sa nomination aux Oscars 2020 (et de son absence aux finalistes des César). Pour accompagner cette sortie, Format Court vous propose de remporter l’un des 10 DVD de son jeu concours de fin d’année (il suffit pour cela de nous envoyer un e-mail).

Le DVD en question propose de (re)découvrir le bien beau film de Bruno Collet. L’histoire est celle d’un couple de jeunes grands-parents confronté à la maladie d’Alzheimer. Celle-ci s’immisce dans leur quotidien, joue des tours à la mémoire de Louis et inquiète de plus en plus son épouse, Michelle. Dans ce film, il y a de l’émotion bien sûr mais aussi de la poésie et chose rare pour le sujet, de l’humour. Il y a également des échanges de regards, de la peur et des silences. Il y a enfin beaucoup d’amour, de séduction et de charme. Qu’on se fie aux dialogues, à la musique de Nicolas Martin, aux voix de André Wilms et Dominique Reymond, au lien entre image, peinture et mémoire, Mémorable intéresse, charme, interroge.

Afin de profiter au mieux du film, le DVD co-édité par Vivement Lundi et Kub propose bon nombre de bonus. Bruno Collet y défend le cinéma artisanal et raconte que s’il fait de la stop motion, c’est pour “le plaisir de faire d’autres films, pas pour l’argent ni la célébrité”.

Dans le bonus “25 ans de stop motion à Rennes”, on apprend que les premières personnes à s’être intéressées au genre venaient des Beaux-Arts et que l’animation a été apprise sur le tas. Bruno Collet, par exemple, est sculpteur de formation, ce qui se ressent dans son travail. Si aujourd’hui, le savoir-faire local (en Bretagne) est reconnu à l’international, c’est grâce à des co-productions (surtout suisses et belges) et à des super films. On se souvient par exemple du choc de Oh Willy ! d’Emma de Swaef et de Marc James Roels, dont les décors et les marionnettes avaient été fabriqués sur place (tout comme pour leur deuxième film, Ce magnifique gâteau). Depuis l’an passé, ça bouge encore plus dans la région puisque la ville de Lorient accueille désormais une formation en stop motion dont plusieurs étudiants ont travaillé aux côtés de Bruno Collet sur Interdit aux chiens et aux Italiens, un long-métrage de Alain Ughetto.

En complément de Mémorable, le DVD propose 2 autres films issus de la filmographie de Bruno Collet : Le Jour de gloire (2007) et Le dos au mur (2001). Les deux films, muets pour le coup, ont déjà un lien avec le temps qui passe et la mémoire, deux thèmes chers au réalisateur. Le Jour de gloire s’intéresse la première guerre mondiale, à ces héros anonymes qui se sont battus dans la boue et la peur et et dont les actes sont passés dans l’oubli, figés pour la postérité dans les monuments aux morts, des édifices malheureusement invisibles dans le paysage urbain.

Le dos au mur prend aussi comme sujet quelque chose de discret, de potentiellement inaperçu dans le milieu urbain : un arrêt bergère gardant les volets ouverts, “enchaîné au mur, condamné à regarder le temps qui s’écoule”. Ce premier film croque l’histoire de cet élément petit mais utile, vivant une vie bien triste, entre coups de ballons, graffitis colorés et rouille dévorante. À l’époque du film, Bruno Collet ne connaît pas encore l’animation et souhaite “filmer une façade en caméra fixe”. Il apprend aussi à écrire un scénario et une note d’intention pour la première fois (avec une bonne gueule de bois en prime !). Le film est prêt en mars 2001, la copie est envoyée à Cannes et prise à la Semaine de la Critique où il remporte le Prix de la jeune critique. On est encore loin de Mémorable mais ce premier encouragement de la profession lance la carrière de Bruno Collet. En 7 minutes, un personnage prend forme, en silence, jusqu’à la mort. 20 ans plus tard, avec Mémorable, le dialogue s’est entre temps invité, l’animation a pris de la consistance, la perte est toujours là, l’émotion s’est renforcée, le cinéma artisanal est toujours de mise, Bruno Collet continue à faire des films (des courts avant peut-être un long), sous le regard bienveillant de ses amis et producteurs, Mathieu Courtois et Jean-François Le Corre. Vivement la suite !

Katia Bayer

DVD Mémorable & bonus, co-édition Vivement Lundi et Kub

Et pour vous, quels sont les meilleurs courts de 2020 ?

Comme chaque année, notre équipe prépare son Top 5 des meilleurs courts-métrages, exercice réalisé depuis 11 ans déjà. D’ici quelques jours, nous publierons nos coups de coeur sur notre site internet.

Depuis 5 ans, vous avez également la possibilité de voter pour vos 5 courts-métrages préférés de l’année par mail.

L’an passé, 4 films avaient recueilli le plus de suffrages : Le chant d’Ahmed de Foued Mansour, L’heure de l’ours de Agnès Patron, La Chanson de Thipaine Raffier et Nefta Football Club de Yves Piat.

Faites-nous part jusqu’au lundi 4 janvier inclus de vos 5 courts-métrages favoris remarqués cette année, tous pays et genre confondus, par ordre de préférence, en n’oubliant pas de mentionner leurs réalisateurs et pays d’appartenance.

Nous ne manquerons pas de publier les résultats de vos votes sur Format Court !

À vos tops, prêts ? Partez !

Short Screens #107, séance poétique en ligne

Depuis 2009, des super programmateurs (Marie Bergeret, Adi Chesson, Luc Vanden Eede) proches de Format Court diffusent des courts-métrages sur grand écran à Bruxelles via la structure Short Screens. Près de 700 films issus de tous genres, d’hier et d’aujourd’hui, fruits de la créativité d’auteurs belges et étrangers, ont ainsi été projetés via leurs projections thématiques.

En cette période étrange où les salles de cinéma restent toujours fermées, Short Screens a voulu marquer le coup en proposant ce lundi 21 décembre une séance de courts-métrages en ligne, à l’occasion du Jour le Plus Court, la fête du court métrage ayant débuté en 2013 en Belgique et qui propose cette année de visionner jusqu’au 22 décembre 2020 29 courts belges primés (dont plein de films chroniqués sur Format Court).

La programmation retenue par Short Screen se veut différente. 11 films et une série sont programmés ce 21 décembre, le thème retenu étant celui de la poésie, inspirée par le comédien et réalisateur belge Jean-Benoît Ugeux (Eastpak, La Musique, Abada, Belgium-20 et Fratres), qui lors du premier confinement a réalisé 14 capsules vidéo sur base des poèmes de Charles Bukowski et pour lesquelles il a réuni des dizaines de professionnels, belges pour la plupart.

Dès ce lundi 21 décembre, le site internet www.shortscreens.be permettra de découvrir les nombreux films retenus pour cette programmation 100% en ligne et gratuite.

Format Court soutient cette initiative en faveur de la visibilité des courts et attire votre attention sur deux films déjà défendus dans nos colonnes et projetés dans nos événements : Sonámbulo de Theodore Ushev, T.I.A (This is Africa de Matthieu Maunier-Rossi. On vous recommande également de découvrir deux films plus anciens : L’Étoile de mer de Man Ray, un court datant de 1928 et Ladies and Gentlemen… Mr. Leonard Cohen, un moyen-métrage documentaire de 1965 consacré au chanteur de Suzanne et Hallelujah (1965).

Programmation (accessible en ligne)

J’AI TANT RÊVÉ DE TOI de Emma Vakarelova / France / 2015 / animation / 3’

Un film sur l’Horizon et son amour impossible…. D’après un poème de Robert Desnos, récité par Jacques Gamblin.

SPEAK WHITE de Pierre Falardeau et Julien Poulin / Canada / 1980 / 6’

Court métrage réalisé à partir d’un poème écrit en 1968 par la poétesse québécoise Michèle Lalonde. Le texte se déroule sur un montage de photos chocs appuyées d’une trame sonore suggestive, dans un film dénonçant l’impérialisme économique et culturel des classes dominantes.

SONÁMBULO de Theodore Ushev / Canada / 2015 / animation / 4’20

Un voyage surréaliste à travers les formes et les couleurs, inspiré du poème « Romance Somnambule » de Federico García Lorca.

BUKOWSKID de Jean-Benoit Ugeux / Belgique / 2020

Une série de 14 poèmes de Charles Bukowski mis en mots en images par Jean-Benoit Ugeux durant le confinement, avec la participation de plusieurs dizaines de comédiennes et comédiens belges.

T.I.A (THIS IS AFRICA) de Matthieu Maunier-Rossi / France / 2014 / 7’20

Quand on danse dans les rues populaires et les marchés de Brazzaville, en République du Congo, on ne peut pas tricher… Chorégraphie dans les rues de Brazzaville sur un poème original écrit pour le film par Ronan Chéneau.

JE NE SUIS PERSONNE de Jonas Schloesing / France / 2011 / animation / 05’55

À Lisbonne, un aide-comptable vit incognito, et se délecte de sa propre transparence, de son incapacité à être parmi les vivants. Il projette alors de faire de son « rien » existentiel l’objet d’une littérature élevée au « sublime ». Un portrait de Fernando Pessoa, poète de l’intranquillité.

REFUGEE BLUES de Stephan Bookas et Tristan Daws / Royaume-Uni / 2016 / documentaire / 9’

Sur les vers du poème « Refugee Blues » écrit en 1939 par W.H. Auden, le film rend compte d’une journée dans la “jungle“ de Calais. Sa forme poétique souligne le contraste entre la dure réalité du camp et les aspirations à un avenir meilleur de ses habitants.

LE JOUR NOUS ÉCOUTE de Félix Dufour-Laperrière / Canada / 2013 / animation / 8’

Adaptation d’un texte de l’écrivaine Hélène Dorion qui évoque le sentiment que nous laisse un amour interrompu, des années plus tard…

BLUEBIRD de Monika Umba / Royaume-Uni / 2009 / animation / 2’10

Court musical inspiré du poème « Bluebird » de Charles Bukowski.

NIOFAR de Hugo Lemant / France / 2016 / 7’

L’histoire d’une Française partie rencontrer le Sénégal et ses habitants dans l’espoir de s’y intégrer. Un poème visuel sur la rencontre : le “je” face au “tu”, le “il” qui est étranger ; mais les trois se fondent dans le “nous”. En wolof, Niofar signifie : être ensemble. Une ode au partage et à l’échange des cultures.

LE SONGE DE B. SOARES de Thibault Chollet / France / 2019 / animation, expérimental / 6’

« Je suis comme une pendule oscillant sans cesse, toujours en mouvement sans arriver jamais ». Librement inspiré du Livre de l’Intranquilité de Fernando Pessoa.

LADIES & GENTLEMEN… Mr. LEONARD COHEN de Don Owen et Donald Brittain / Canada / 1965 / documentaire / 44’

Portrait de Leonard Cohen réalisé en 1965, deux ans avant l’enregistrement de son premier album, période où il était alors poète et romancier à succès.

Une Leçon Particulière de Raphaël Chevènement / France / 2007 / fiction / 10’14

Cyril, dix-sept ans, prend un cours particulier de français avec Éva, vingt-sept ans. Ils étudient un poème d’amour de Victor Hugo.

L’Étoile de mer de Man Ray / France / 1928 / expérimental / 15’50

Court-métrage surréaliste inspiré d’un poème de Robert Desnos. Film muet à l’origine, des copies ont été doublées en utilisant de la musique tirée de la collection personnelle de disques de Man Ray.

Marguerite ou la vie tranquille de Stéphanie Murat / France / 2012 / 4’30

Marguerite Duras dit : « Écrire, c’est tenter de savoir ce qu’on écrirait si on écrivait ». Avec Sylvie Testud.

David de Zach Woods

Il y a plus d’un mois se clôturait l’édition 2020 du festival de Cannes, l’occasion idéale de découvrir David, un court-métrage réalisé par l’Américain Zach Woods. Sélectionné en compétition officielle du festival et retenu aussi en compétition internationale au prochain Festival de Clermont-Ferrand, David est le tout premier court métrage réalisé par Zach Woods, connu notamment pour ses rôles dans diverses séries comiques à succès comme The Office ou encore Silicon Valley.

Ce court-métrage de 12 minutes met en scène une session de thérapie des plus inhabituelles et chaotiques. Un patient aux pensées dépressives et aux tendances suicidaires fait appel en urgence à son thérapeute un samedi matin.

Alors que David se confie et se dévoile dans toute sa vulnérabilité, le thérapeute remplit son rôle et tente de trouver les mots justes, mais la session est soudainement interrompue par l’irruption brutale du fils du thérapeute, lui aussi prénommé David. La dynamique patient-psychologue est brisée et le désordre s’installe entre les trois personnages, où chacun de leurs désirs, de leurs émotions et de leurs revendications se confrontent et se contredisent.

En effet, le fils veut impérativement que son père vienne assister à son match de lutte, tandis que ce dernier se doit de remplir ses obligations professionnelles vis-à-vis de David, son patient, qui désorienté, se sent coupable et veut partir.

Alors que la situation en elle-même est censée souligner la détresse psychologique des deux personnages prénommés David et le rôle paternaliste du thérapeute, le profond ridicule des circonstances et des actions de chacun provoque inévitablement le sourire et le rire.
Dans ce huis clos réduit à la taille du cabinet, le ton monte, les argumentations et les négociations des personnages s’enchaînent mais personne ne s’écoute et un dialogue de sourds s’installe.

Le fils, obnubilé par son match, pousse le patient à devoir se justifier de sa propre dépression et si le thérapeute tente au début de trouver un compromis, il abandonne très vite, lui aussi, toute rationalité. Tout est mis en scène de sorte à décrédibiliser la session thérapeutique ainsi que la représentation cinématographique du thérapeute. Car, si le psychologue se doit d’incarner une figure digne et déshumanisée, le court métrage ici prend le parti contraire et choisit de briser avec humour la distance entre patient et psy pour dépeindre un thérapeute tiraillé entre son engagement professionnel et sa vie personnelle.

Zach Woods, étant lui-même le fils d’un thérapeute, a écrit avec brio et légèreté ce court métrage, qui en reprenant les codes classiques d’une session de thérapie, finit par jouer malicieusement avec les attentes du spectateur pour mieux les contourner et surprendre. Car, le court métrage, au-delà de mettre en lumière un comique de situation où le bon sens laisse place à l’absurde, montre surtout avec tendresse les fragilités de ces trois hommes. Le trio d’acteurs, Will Ferrel, William Jackson Harper et Fred Hechinger, fonctionne avec efficacité et leur dynamique met en évidence le désordre et le chaos que peuvent parfois représenter les relations humaines.

Marguerite Stopin

Consulter la fiche technique du film

D comme David

Fiche technique

Synopsis : David a besoin d’aide.

Genre : Fiction

Durée : 12’

Pays : États-Unis

Année : 2020

Réalisation : Zachary Woods

Scénario : Brandon Gardner, Zachary Woods

Image: Andre Lascaris

Montage : Nick Paley

Interprétation : Will Ferrel, William Jackson Harper, Fred Hechinger

Production : Freestyle Picture Company, Ways&Means

Article associé : la critique du film

Clermont-Ferrand 2021, les films de la compétition internationale

La 43ème édition du Festival de Clermont-Ferrand, prévue fin janvier, a dévoilé le détail de sa dernière sélection, l’internationale. 78 films composent ce programme, sur base de 6369 films inscrits. 55 pays et 15 coproductions sont représentés.

Films sélectionnés

A LA CARA (EN FACE) de Javier Marco, Espagne
ACCAMÒRA de Emanuela Muzzupappa, Italie
AFFAIRS OF THE ART de Joanna Quinn, Royaume-Uni, Angleterre, Canada
AL-SIT de Suzannah Mirghani, Qatar, Soudan / 2020 / Fiction /
ANGH de Theja Rio, Inde
ARE YOU STILL THERE? de Rayka Zehtabchi, Sam Davis, Etats-Unis
ATKURIMAS de Laurynas Bareisa, Lituanie
AYN LEVANA de Tomer Shushan, Israël
BABA de Sarah Blok, Lisa Konno, Pays-Bas
BAD OMEN de Salar Pashtoonyar, Canada, Afghanistan
BADAREN (NAGEUR) de Jonatan Etzler, Suède
BETHLEHEM 2001 de Ibrahim Handal, Palestine
BEYOND THE THRESHOLD de Angineh Isanians, Arménie
BINH de Ostin Fam, Vietnam, Corée du Sud, Thaïlande
BISHO de Pablo Giles, Mexique
CHIENNE de Bertille Estramon, Belgique
COCKPERA de Kata Gugić, Croatie
CUMBRES Y CENIZAS de Fernando Criollo, Pérou
DALEJ JEST DZIEN de Damian Kocur, Pologne
DAVID de Zachary Woods, Etats-Unis
DESERT DOGS de Morris Samuel, Suisse
DISILLUSIONED de Kyuho Sim, Corée du Sud
DWARF PLANET de Adrian Chiarella, Australie
ESCAPING THE FRAGILE PLANET de Thanasis Tsimpinis, Grèce
EVERY DAY’S LIKE THIS de Lev Lewis, Canada
FABIU de Stefan Langthaler, Autriche
FABRICHNAYA ETNOGRAFIYA de Ksenofontova Anastasiia, Russie
GOD DRESS YOU de Mattia Epifani, Italie
GOD’S DAUGHTER DANCES de Sungbin Byun, Corée du Sud
GRAB THEM de Morgane Dziurla-Petit, Suède
GUILLERMINA de Aida Esther Bueno Sarduy, Cuba, Espagne, Brésil
HAIKARA de Siiri Halko, Finlande
HAPPY ENDING de Mei Liu, Etats-Unis, Chine
HEAVEN REACHES DOWN TO EARTH de Tebogo Malebogo,
Afrique du Sud
HELFER de Anna Szöllősi, Hongrie
HILUM de Don Josephus Raphael Eblahan, Philippines
HISTORY OF CIVILIZATION de Zhannat Alshanova, Kazakhstan
HORS JEU FLAGRANT de Sami Tlili, Tunisie
INCOMPLETE WOMAN de Su-young Huh, Corée du Sud
JAM de Brendan Canty, Irlande
KHOZIAYKA MEDNOY GORY de Dmitry Geller, Russie
KOLLEGEN de Jannis Alexander Kiefer, Allemagne
LUCKY DRAW de Chia-Hua Chin, Taiwan
LUNE de Zoé Pelchat, Canada, Québec
MASEL TOV COCKTAIL de Arkadij Khaet, Mickey Paatzsch, Allemagne
NANTONG NIGHTS (UNE NUIT À NANTONG) de Leopold Dewolf, Emma Qian Xu, Chine, France
NED & ME de Lorna Nickson Brown, Royaume-Uni, Angleterre
NEKO AND FLIES de Shih Han Tsao, Taiwan
NOSHTNA SMYANA de Yordan Petkov, Eddy Schwartz, Bulgarie, Belgique, France
ON N’EST PAS DES ANIMAUX de Noé Debré, France
PAS DE PANIQUE de Wissam Charaf, Liban
PAYDOS de Öykü Orhan, Turquie
PEARL DIVER de Margrethe Danielsen, Norvège
PINPIN de Jaime Levinas, Argentine, Etats-Unis
PORTUGAL PEQUENO de Victor Quintanilha, Brésil
PRAČKA de Alexandra Májová, Rép. Tchèque
PRINCESSES de Margaux Elouagari, France
SEFID POOSH de Reza Fahimi, Iran
SEJA COMO FOR de Catarina Romano, Portugal
SESTRE de Katarina Rešek, Slovénie
SOME MANIFESTATIONS OF THE SOUTH de Zhiyi Wang, Royaume-Uni, Angleterre, Chine
SPRÖTCH de Xavier Seron, Belgique
THREE MEETINGS OF THE EXTRAORDINARY COMMITTEE de Michael Woodward, Max Barron, Royaume-Uni, Angleterre, Bulgarie
TODO ES CULPA DE LA SAL de María Cristina Pérez, Colombie
TRANSIT de Ariq Anam Khan, Royaume-Uni, Angleterre, Bangladesh
UNDER de Yue Jiao, Chine
WORKSHOP de Judah Finnigan, Nouvelle-Zélande
Y’A PAS D’HEURE POUR LES FEMMES de Sarra El Abed, Canada, Québec
ZOE AND HANH de Kim Tran, Etats-Unis
A TERRA EM QUE PISAR de Fáuston da Silva, Brésil
DER ÜBERS MEER KAM de Jonas Riemer, Allemagne, Autriche
I AM AFRAID TO FORGET YOUR FACE de Sameh Alaa, Egypte, France
LA HOGUERA de Carlos Saiz, Espagne
OS CORPOS de Eloy Domínguez Serén, Espagne
THE CHICKEN de Neo Sora, Etats-Unis
THE CLOUD IS STILL THERE de Mickey Lai, Malaisie
THE PEEPUL TREE de Sonja Feldmeier, Suisse
THE TREES de Ramzi Bashour, Etats-Unis, Liban

Clermont-Ferrand, la sélection nationale 2021

51 films sélectionnés sur 1921 films inscrits. Voici le nombre de films retenus en compétition nationale à Clermont-Ferrand cette année. Après avoir annoncé les 26 titres de sa sélection Labo il y a quelques jours, le festival qui aura lieu du 29 janvier au 6 février 2021 a publié sa liste de films dits nationaux. 9 films co-produits font partie de ce listing très restreint. Dernière sélection : l’internationale, annoncée très prochainement aussi. En attendant, découvrez les 51 films retenus en compétition nationale.

À LA MER POUSSIÈRE de Héloïse Ferlay, France
À MARCHE FORCÉE de Vladilen Vierny, France
À PROPOS DE LANZAROTE EN GENERAL ET DE MICHEL HOUELLEBECQ EN PARTICULIER de Vincent Tricon, France
ABADA de Jean-Benoît Ugeux, France, Belgique
BRUITS BLANCS de Thomas Soulignac, France
LE CERCLE D’ALI de Antoine Beauvois-Boetti,France
LA CHAMADE de Emma Séméria, France
CHOULEQUEC de Benoit Blanc, Matthias Girbig, France
CERCUEIL de Houzhi HUANG, Yuanqing CAI, Mandimby LEBON, Theo TRAN NGOC, Mikolaj JANIW, Nathan CRABOT, France
CONFINÉS DEHORS de Julien Goudichaud, France
LE DÉPART de Saïd Hamich, France, Maroc
DIEU N’EST PLUS MÉDECIN de Marion Le Corroller, France
ÉCOUTEZ LE BATTEMENT DE NOS IMAGES de Audrey Jean-Baptiste, Maxime Jean-Baptiste, France, Guyane
L’ EFFORT COMMERCIAL de Sarah Arnold, France, Suisse
EVA VOUDRAIT de Lisa Diaz, France
FINALE de Stéphan Castang, France
GARE AUX COQUINS de Jean Costa, France
L’ HOMME SILENCIEUX de Nyima Cartier, France
HORACIO de Caroline Cherrier, France
JEUNESSE PERDUE de François Zabaleta, France
JOUR & NUIT de Mélanie Matranga, France
JUSTE À NANTES de Marjolaine Grandjean, France
LOVE HURTS de Elsa Rysto, France
MALABAR de Maximilian Badier-Rosenthal, France
MARTIN EST TOMBÉ D’UN TOIT de Matías Ganz, France, Uruguay
MAT ET LES GRAVITANTES de Pauline Penichout, France
LES MAUVAIS GARÇONS de Elie Girard, France
MAXIMUM MODERNE de Edmond Carrère, France
NARVALOS de Bilel Chikri, France
THE NIGHTWALK de Adriano Valerio, France, Italie
NOTRE DOCTRINE de Damien Salama, France
NOUS NE SOMMES PAS ENCORE MORTS de Joanne Rakotoarisoa, France
ON N’EST PAS DES ANIMAUX de Noé Debré, France
OURSE de Nicolas Birkenstock, France
PALMA de Alexe Poukine, France, Belgique
PERLES de Alexis Hellot, France
PRÉCIEUX de Paul Mas, France
PRINCESSES de Margaux Elouagari, France
RED STAR de Yohan Manca, France
SALEM de Sophie Beaulieu, France
LE SANG DE LA VEINE de Martin Jauvat, France
RÊVES DES CHAMPS de Mara Cerri, Magda Guidi, France
SOUVENIR SOUVENIR de Bastien Dubois, France
SPHINX de Tito Gonzalez García, France
LE TEMPS D’UNE NUIT de Alice Fargier, France, Suisse
T’ES MORTE HÉLÈNE de Michiel Blanchart, France, Belgique
TRONA PINNACLES de Mathilde Parquet, France
TU SERAS UN ULTRA de Maxence Voiseux, France
VAS-Y VOIR de Ekchajzer Dinah, France
LES VILAINS PETITS CANARDS de Anton Balekdjian, France
SORCIÈRE SORCIÈRES de Marie Losier, France

Festival de Clermont-Ferrand 2021, la sélection Labo

Le prochain Festival de Clermont-Ferrand, prévu du 29 janvier au 6 février 2021, s’intéresse cette année à une version épurée et hybride, axée principalement autour des 3 compétitions classiques (nationale, internationale, labo). Il planche actuellement sur une version physique épurée (détails sur le site internet de la manifestation) ainsi qu’un volet virtuel (accessible via un pass proposé à la vente mi-janvier). Les  rétrospectives consacrées à la danse et à Taïwan sont repoussées à 2022 et 2023.

En cette fin d’année, le festival commence à dévoiler sa programmation. La première sélection à être connue est celle du Labo. Voici les 26 films à concourir pour les différents prix du programme.

Films en compétition

AUGAS ABISAIS de Xacio Baño, Espagne
BLUE AFFAIR de Kosuke Okahara, Japon
DARK MATTER de Viktor Brim, Russie, Allemagne
EMPTY PLACES de Geoffroy de Crécy, France
GRAMERCY de Pat Heywood, Jamil McGinnis, Etats-Unis
CACHÉ de Daniel Gray, France, Hongrie, Canada
HOMELESS HOME de Alberto Vázquez, France, Espagne
IN THE AIR TONIGHT de Andrew Norman Wilson, Etats-Unis
JUST A GUY de Shoko Hara, Allemagne
K’S ROOM–THE CREATION AND DESTRUCTION OF THE WORLD de Wei-Lin Hung, Taiwan
LETTERS FROM SILIVRI de Adrian Figueroa, Turquie, Allemagne
MAALBEEK de Ismaël Joffroy Chandoutis, France
MAD MIETER de Marc Weiss, Allemagne
MENSCHEN AM SAMSTAG de Jonas Ulrich, Suisse
NIGHT BUS de Joe Hsieh, Taiwan
NIGHTCLUB de Davoud Rangkhaneh, Iran
NORMAL de Julie Caty, France
ORGIASTIC HYPER-PLASTIC de Paul Bush, Danemark, Royaume-Uni, Angleterre
PULSION de Vincent Menjou-Cortes, France
PUSH THIS BUTTON IF YOU BEGIN TO PANIC de Gabriel Böhmer, Royaume-Uni, Angleterre
SANTIAGO 1973-2019 de Paz Corona, France, Afghanistan
SON OF SODOM de Theo Montoya, Colombie, Argentine
TRAQUER de Baptiste Bogaert, Noëlle Bastin, Belgique, France
UNDER THE NORTH SEA de Federico Barni, Alberto Allica, Royaume-Uni, Angleterre
THE UNSEEN RIVER de Lan Pham Ngoc, Vietnam
VAGALUMES de Léo Bittencourt, Brésil

César & courts 2021, les nommés !

Ce mercredi, les membres du Comité court métrage et du Comité animation ont dévoilé leurs listes respectives. 24 films concourent au César 2021 du meilleur film de court métrage. De leur côté, 12 courts sont en lice pour le César 2021 du meilleur film d’animation. Plusieurs d’entre eux ont été chroniqués sur Format Court ou diffusés pendant notre festival. Voici les 36 films nommés.

Films éligibles au César 2021 du meilleur film de court métrage

• L’Aventure atomique, de Loïc Barché

• Bab Sebta, de Randa Maroufi

• Baltringue, de Josza Anjembe

• Blaké, de Vincent Fontano

• Comment faire pour, de Jules Follet

• 19, de Marina Ziolkowski

• Felix in Wonderland, de Marie Losier

• Homesick, de Koya Kamura

• L’Immeuble des braves, de Bojina Panayotova

• Invisível Herói, de Cristèle Alves Meira

• Je serai parmi les amandiers, de Marie Le Floc’h

• Jusqu’a l’os, de Sébastien Betbeder

• Mars Colony, de Noël Fuzellier

• Massacre, de Maïté Sonnet

Matriochkas, de Bérangère McNeese

• Mortenol, de Julien Silloray

• Olla, d’Ariane Labed

• Qu’importe si les bêtes meurent, de Sofia Alaoui

• Sapphire Crystal, de Virgil Vernier

• Shakira, de Noémie Merlant

• The Loyal Man, de Lawrence Valin

• Tsuma musume haha, d’Alain Della Negra et Kaori Kinoshita

• Un adieu, de Mathilde Profit

• Yandere, de William Laboury

Films éligibles au César 2021 du meilleur film d’animation

• Bach-Hông, d’Elsa Duhamel

• Le Gardien, sa femme et le cerf, de Michaela Mihályi et David Štumpf

• Genius Loci, d’Adrien Mérigeau

L’Heure de l’ours, de Agnès Patron

• Moutons, loup et tasse de thé…, de Marion Lacourt

• L’Odyssée de choum, de Julien Bisaro

• Sororelle, de Frédéric Even et Louise Mercadier

• Swatted, d’Ismaël Joffroy Chandoutis

• Symbiosis, de Nadja Andrasev

• Têtard, de Jean-Claude Rozec

• La Tête dans les orties, de Paul Cabon

• Traces, d’Hugo Frassetto et Sophie Tavert Macian

Festival Format Court 2020, le palmarès

La deuxième édition du Festival Format Court s’est achevée ce dimanche 22 novembre en direct sur Zoom et Facebook Live, en présence des différents jurys et lauréats. La cérémonie de clôture est à retrouver sur notre page Facebook.

Pendant cinq jours, du 18 au 22 novembre, le festival – dont la marraine n’était autre que la réalisatrice Maïmouna Doucouré (photo ci-dessus) –  s’est décliné en ligne sur le site de Format Court. Cette édition digitale a présenté 9 séances dont 5 programmes compétitifs et 4 thématiques (Lobster Films, spécial Cannes, Nouvelle Vague roumaine, focus Ali Asgari & Farnoosh Samadi). Les 9 programmes ont été proposés gratuitement pendant 24h sur notre site internet pendant la durée du festival. La très grande majorité des équipes a échangé avec nos programmateurs chaque jour sur Zoom (ces discussions sont également disponibles sur Facebook).

En très peu de temps, nous avons fourni de nombreux efforts pour vous proposer une édition qualitative et une programmation exigeante, entièrement gratuites sur Internet, en France, Belgique et Suisse. Nous nous sommes adaptés face aux conséquences de la pandémie, ne voulant plus repousser à nouveau notre événement ou encore pire l’annuler. Au vu de l’accueil enthousiaste et des retours reçus, nous sommes convaincus que le format court a intéressé de nombreux cinéphiles et qu’il a plus que jamais sa place sur Internet, en ces temps incertains.

Cette édition 100% digitale n’aurait pu avoir lieu sans l’accord de diffusion des réalisateurs, producteurs et distributeurs des films programmés, qu’ils soient en compétition ou en séances spéciales. Nous tenons à les en remercier à nouveau. Elle n’aurait pas pu se dérouler non plus sans l’équipe de choc, mobilisée et investie de Format Court, qui a su travailler et s’adapter dans l’urgence.

Palmarès

Les 25 films sélectionnés ont été évalués par nos deux jurys. Un Prix du public a également été attribué par les internautes qui ont voté en très grand nombre jusqu’à la dernière minute sur notre site internet ! La diffusion du palmarès sera organisée ultérieurement au Studio des Ursulines (Paris, 5ème) en présence des jurés et lauréats.

Jury Professionnel

Composition : Alexis Manenti (comédien, Les Misérables), Léa Mysius (réalisatrice, Ava), Benjamin Renner (réalisateur, Ernest et Célestine), Sigrid Bouaziz (comédienne, Personal Shopper), Bernard Payen (programmateur, Cinémathèque française) et Anne Delseth (programmatrice, Festival d’Angers, Quinzaine des Réalisateurs).

Grand Prix : Genius Loci de Adrien Merigeau

Prix de l’image : Philippe Ulysse pour En faire le tour de Philippe Ulysse

Prix du scénario : Loïc Barché et Marie Monge pour L’aventure atomique de Loïc Barché

Prix de la meilleure création sonore : Machini de Frank Mukunday et Tétshim

Prix d’interprétation : Jackie Ewing dans Sole Mio de Maxime Roy et Nadia Moussa dans Genius Loci de Adrien Merigeau

Mentions spéciales : Notre territoire de Mathieu Volpe et Désirée de Eloïse Guimard

Jury Presse

Composition : Michaël Mélinard (L’Humanité), Perrine Quennesson (Le Cercle, TroisCouleurs), Yaël Hirsch (Toute la Culture), Frédéric Mercier (Transfuge, Le Cercle, Positif), Cécile Marchand-Ménard (Télérama) et Marie-Pauline Mollaret (Ecran noir, Bref).

Prix de la presse : Notre territoire de Mathieu Volpe

Mention spéciale : Machini de Frank Mukunday et Tétshim

Prix du Public

Vote du public : Sole Mio de Maxime Roy

Festival Format Court 2020. Focus Festival de Cannes

Retrouvez notre Zoom sur la page Facebook de Format Court avec Márk Beleznai, réalisateur de « Agapé » (Cinéfondation 2020), Zoé Klein (sélectionneuse, Compétition officielle Cannes) et Marie-Pauline Mollaret (sélectionneuse, Semaine de la Critique)

Programme plus disponible !

Cette année, le Festival de Cannes a cherché à s’adapter, comme les autres festivals. Outre le label #Cannes 2020, l’événement a maintenu sa sélection de courts et de films d’études et son Jury commun aux deux sections, l’officielle et la Cinéfondation.

Ce focus créé dans le courant du mois de mai devait accueillir nos coups de coeur de Cannes, toutes sections confondues. Les films choisis (dont I am afraid to forget your face de l’Egyptien Sameh Alaa, Palme d’or 2020) étant encore trop “jeunes” pour basculer sur le web, nous avons revu notre programmation et vous proposons un condensé de ce qui fait le succès de Cannes, depuis toutes ces années : la mise en lumière de nouveaux talents, la dimension internationale assumée, la prise de risques aussi.

Si le festival est indispensable pour lancer la carrière d’un long-métrage, il est aussi un tremplin pour le court. Beaucoup de gens ignorent que le court y a sa place (et même un marché, le Short Film Corner) et qu’il est programmé autant en compétition officielle et à la Cinéfondation (dédiée aux films d’étudiants) qu’à la Quinzaine des Réalisateurs et à la Semaine de la Critique. Bon nombre d’auteurs repérés aujourd’hui ont d’ailleurs fait leurs débuts à Cannes, que ce soit Bouli Lanners, Bruno Podalydès, Pedro Costa, Jane Campion, Deniz Gamze Erguven, Nadav Lapid, … Il n’est pas rare d’ailleurs de voir revenir un(e) jeune réalisateur/réalisatrice à Cannes après un ou plusieurs courts, que ce soit dans la même section ou dans une section parallèle.

Ce programme vous propose dès lors un condensé de films ayant fait leurs débuts à Cannes. Agapé de Márk Beleznai, sélectionné à la Cinéfondation 2020, nous vient de Hongrie. Il s’agit d’un film d’école de la Budapest Metropolitan University. Une robe d’été de François Ozon a été révélé à la Semaine de la Critique 1996 deux ans avant son premier long, Sitcom. The Heart of the Word du génial Guy Maddin (dont nous avions diffusé l’an passé Sissy Boy Slap Party) a fait partie de la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs 2001. Le réalisateur canadien, que nous avons interviewé à deux reprises, reste extrêmement fidèle à la forme courte malgré les années et son passage au long-métrage. Enfin, ce programme accueille 4 courts-métrages sélectionnés en compétition officielle à Cannes, à des années différentes, et tous chroniqués sur Format Court : Night Shift de Zia Mandviwalla (Nouvelle-Zélande, 2012), Caroline de Celine Held et Logan George (USA, 2018) et le classique et surréaliste Music for one appartment de Johannes Stjärne Nilsson et Ola Simonsson (Suède, 2001). Dernier coup de cœur : C’est gratuit pour les filles de Claire Burger et Marie Amachoukeli, présenté à la Semaine de la Critique 2009 et César du meilleur court-métrage 2010. Avant ce film, les deux jeunes femmes avaient présenté Forbach, le film de fin d’études de Claire Burger à la Cinéfondation en 2008. Après ce film, Party Girl, leur premier long-métrage co-réalisé avec Samuel Theis, obtiendra la Caméra d’or 2014. Cette année, Claire Burger est revenue à Cannes pour participer au Jury des courts-métrages et de la Cinéfondation. Boucle bouclée.

Katia Bayer

Programmation

Une Robe d’été, François Ozon. Fiction – Fidélité Productions – 15’16 – France – 1996 – Sélectionné à la Semaine de la Critique 1996

Luc, en vacances avec son ami, recherche le calme sur une plage déserte. Une belle Espagnole l’aborde.

Agapé, Márk Beleznai. Fiction – Budapest Metropolitan University – 16’ – Hongrie – 2020 – Sélectionné à la Cinéfondation 2020

Un adolescent cinéphile et une femme célibataire de 40 ans se rencontrent. Lorsqu’ils se croisent à nouveau, ils s’aperçoivent qu’ils ont beaucoup en commun et, malgré les apparences, forment une relation inattendue.

The Heart of the world, Guy Maddin. Fiction, expérimental – Sun Life Financial -Telefilm Canada – 6’- Canada – 2000 – Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs 2001

Anna, une scientifique au service de l’État, découvre que le coeur de la planète va bientôt éclater.

Night Shift, Zia Mandviwalla. Fiction – Curious Film – 14’ – Nouvelle Zélande – 2012 – Compétition officielle, Festival de Cannes 2012

Salote, une nettoyeuse d’aéroport commence un autre long quart de nuit. Elle garde la tête baissée, fait son travail et tire sa survie de ce que les autres laissent derrière elle. Personne ne lui épargnerait généralement un second regard.

Caroline, Celine Held et Logan George. Fiction – ELO – 12’ – États-Unis – 2018 – Compétition officielle, Festival de Cannes 2018

Tous les plans pour trouver une baby-sitter ayant échoué, Caroline, une fillette de six ans, se retrouve en charge de son petit frère et de sa petite sœur en pleine canicule, un été au Texas.

C’est gratuit pour les filles,  Claire Burger et Marie Amachoukeli. Dharamsala – Fiction – 22’ – France – 2009 – César du Meilleur court-métrage 2010 – Sélectionné à la Semaine de la Critique, Cannes 2009

Dans quelques jours, Laetitia obtiendra son brevet professionnel de coiffure. Elle et sa meilleure amie Yéliz, pourront concrétiser leur rêve : ouvrir un salon ensemble. Mais avant de passer son examen, Laetitia veut aller à une fête.

Music for one appartment, Johannes Stjärne Nilsson et Ola Simonsson. Fiction – Kostr-Film – 9’ – Suède – 2001 – Compétition officielle, Festival de Cannes 2001

Six musiciens préparent une attaque musicale bien ficelée en banlieue. Lorsqu’un couple quitte leur appartement, les musiciens attaquent. Avec les objets ménagers et quotidiens, ils donnent un concert dans la cuisine, la chambre, la salle de bain et le salon.

Festival Format Court 2020 : compétition 5

Tous les programmes de films sont mis en ligne sur le site de Format Court et sont disponibles pendant 24 heures après leur diffusion, en accès libre en France, en Belgique et en Suisse. Chaque jour, des Zooms sont organisés avec les équipes.

Programme plus disponible !

Retrouvez notre rencontre-Zoom avec les réalisateurs Mathieu Volpe (« Notre territoire »), Koya Kamura (« Homesick »), Inès Sedan (« Love he said ») et Camille Martin Donati, accompagnée de son comédien, Louis de Villers (« En meute ou solitaire ») sur notre page Facebook.

Notre territoire, Mathieu Volpe. Documentaire – 21’07 – Belgique – Luna Blue Film, Gsara asbl – Sélectionné au Festival de Locarno 2019

Quand je suis arrivé à Rignano, les habitants du Ghetto m’ont dit : « Il ne faut pas garder des images de nos vies dans ces maisons précaires. Tu ne dois pas montrer ce désespoir, il ne t’appartient pas». La misère du Ghetto, c’est la première chose que j’ai vue, la première chose que j’aurais voulu montrer.

Love he said, Inès Sedan. Animation – Fiction – 5’20 – Lardux Films – Sélectionné au Festival Anima (Belgique) 2019

1973 – San Francisco, Charles Bukowski, poète underground et punk avant l’heure, lit son poème LOVE devant une salle déchaînée venue pour assister au spectacle des provocations du poète trash… et pourtant ce jour-là ce n’est pas un punk qui apparaît mais un homme brisé et affamé d’amour.

L’Homme nu, Chérifa Tsouri. Fiction – 14’36 – France – Les Films du Périscope – Sélectionné au Festival de Bordeaux 2019

Nicolas s’est fait larguer par Louisa. Il décide de retirer ses vêtements et de ne pas quitter l’appartement de son ex petite-amie dans l’espoir de la reconquérir. Comédie jouissive, qui va tout au bout.

En meute ou solitaire, Camille Martin Donati. Fiction – 16’ – France – GREC – sélectionné au Festival du film de Lama (Corse) 2020

Depuis la mort de Maurice sous les crocs d’un loup, Adrien vit son deuil en solitaire, reclus dans une montagne hostile. Une nuit, la bête vient le chercher.

Homesick, Koya Kamura. Fiction – 27’26 – France, Japon – Offshore, Toboggan – Sélectionné au Festival Côté Court 2019. Avec l’aimable autorisation d’Arte

Deux ans après le la catastrophe nucléaire de Fukushima, Murai brave le danger et arpente la no-go zone afin de passer du temps avec Jun, son fils de huit ans.

Festival Format Court 2020. Compétition 4

Tous les programmes de films sont mis en ligne sur le site de Format Court et sont disponibles pendant 24 heures après leur diffusion, en accès libre en France, en Belgique et en Suisse. Chaque jour, des Zooms sont organisés avec les équipes.

Programme plus disponible !

Retrouvez notre rencontre-Zoom avec les réalisateurs  Eloise Guimard (« Désirée »), Owen Morandeau et Thibault Le Goff (« Le Péril jaune »), Marie Garcias et Romain Francisco (« Prison ball »), Jean-Baptiste Durand (« Le bal »), Philippe Ulysse et les comédiens Estelle André et Nicolas Avinée (pour « En faire le tour » ) sur notre page Facebook.

Désirée, Eloïse Guimard. Animation – Fiction – 5’23’’ – France – Autoproduction

A la fois portrait et autoportrait, ce film, sous l’aspect d’un documentaire animé, apporte un témoignage de la violence des secrets de famille et de leurs conséquences.

Le Péril Jaune, Owen Morandeau & Thibault Le Goff. Fiction – 23 – France – Equinok Films, Court En Betton – Sélectionné au festival du film de Dinan 2019

« Moi j’aime pas les alcools forts, les whisky, les rhums et toutes ces conneries. Ça arrache la gueule, c’est dégueulasse. Mais ça… Ça tu l’sens pas v’nir, et t’es pété en moins de deux ! »

En faire le tour, Philippe Ulysse. Fiction – 30’ – France – GREC

Deux jeunes gens mènent une vie marginale dans une ville portuaire. Ils sont plus proches que ne le devraient être des frères et sœurs. Lui perçoit le monde à sa manière : saturée de couleurs et de sons qui floutent la réalité. Un jour, il aperçoit une jeune fille. Il l’observe. Ils se rencontrent.

Le Bal, Jean-Baptiste Durand. Fiction – 17’15 – France – Insolence Productions – Sélectionné au Prix Unifrance du court-métrage 2019. Avec l’aimable autorisation d’Arte

Kader, entraîneur d’une équipe de foot d’adolescents, refuse de voir les sentiments qu’Estelle a pour lui. Une virée en boîte de nuit avec son meilleur ami va lui permettre d’y voir plus clair.

Prison Ball, Marie Garcias & Romain Francisco. Fiction – 9’32’’ – France – Trirème films – Sélectionné au Festival Armoricourt 2020

Harry veut profiter de la pause repas avec Marey pour lui avouer ses sentiments, mais Marry semble plus intriguée par l’appareil génital d’un autre. Piqué au vif, Harry l’entraîne dans une partie de ballon prisonnier qui dégénère…

Festival Format Court 2020. Compétition 3

Tous les programmes de films sont mis en ligne sur le site de Format Court et sont disponibles pendant 24 heures après leur diffusion, en accès libre en France, en Belgique et en Suisse. Chaque jour, des Zooms sont organisés avec les équipes.

Programme plus disponible !

Retrouvez notre rencontre-Zoom avec les réalisateurs Bruno Collet (« Mémorable »), Alice Douard (« Plein ouest »), Manuel Marnier (« Les Saints de Kiko ») et Riad Bouchoucha (« La Veillée ») sur notre page Facebook.

Mémorable, Bruno Collet. Animation – 12’3 – France – Vivement Lundi ! – Shortlisté à l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation 2020

Depuis peu, Louis, artiste peintre, et sa femme Michelle, vivent d’étranges événements. L’univers qui les entoure semble en mutation. Lentement, les meubles, les objets, des personnes perdent de leur réalisme. Ils se déstructurent, parfois se délitent.

Plein ouest, Alice Douard. Fiction – 17’45 – France – Deuxième Ligne Films, The Living – Sélectionné au Festival de Leeds 2019

Mathilde, neuf ans, profite de son dernier jour de vacances au bord de la mer avec sa bande de copains. Son père interprète mal un de leurs jeux.

Les Saints de Kiko, Manuel Marmier. Fiction, animation – 25’41 – France – GREC – Meilleur court-métrage LGBTQ, International Shorts Film Festival 2019

Une irrésistible inspiration envahit Kiko, une illustratrice japonaise en mission en France, lorsqu’elle épie un couple d’hommes faisant l’amour dans les dunes, non loin de la chapelle où elle travaille. Cette vision va l’obséder au point de bouleverser ses dessins, son travail et le carcan social qui la conformait au monde

Machini, Frank Mukunday et Tétshim. Animation – 9’48 – Congo, Belgique – Picha, Twenty Nine Studio & production, Atelier Graphoui – Mention Spéciale Animation au Festival Le Court en dit long 2020

Le court-métrage « Machini », de Frank Mukunday et Tétshim, évoque les ravages écologiques et sanitaires provoqués par l’extraction minière en RDC.

La Veillée, Riad Bouchoucha. Fiction – 24’11- France, Qui Vive !, PICTOR – Sélectionné au Festival de Clermont-Ferrand 2020

Salim vient se recueillir auprès du corps de sa mère. Mais très vite, entre des coutumes religieuses qu’il ne comprend pas et le va-et-vient incessant de personnes qui lui sont inconnues, le jeune homme se sent mal à l’aise dans le petit appartement familial. Lorsque Imad arrive en frère prodigue, c’en est trop pour Salim.

Festival Format Court 2020. Focus Ali Asgari & Farnoosh Samadi

Ali Asgari et Farnoosh Samadi sont tous les deux nés à Téhéran et ont étudié le cinéma en Italie. Ils collaborent depuis de nombreuses années. More than 2 hours (2013), réalisé par Ali Asgari et The Silence (2016), co-réalisé avec Farnoosh Samadi ont été sélectionnés en compétition au Festival de Cannes. The Baby, réalisé par Ali Asgari, était en compétition au Festival de Venise en 2014. Gaze, le deuxième court-métrage de Farnoosh Samadi, a été présenté en première mondiale en compétition au Festival de Locarno en 2017.

Leurs courts-métrages ont été projetés dans de nombreux festivals à travers le monde (dont Cannes, Venise, Toronto, Sundance, …) et ont remporté de nombreux prix internationaux. Disparition, le premier long-métrage d’Ali Asgari, co-scénarisé par Farnoosh Samadi, a été développé à la Cinéfondation, la résidence du Festival de Cannes a fait sa première mondiale et nord-américaine au Festival de Venise et au Festival de Toronto. 180 Degree Rule, le premier long-métrage de Farnoosh Samadi a été présenté au Festival de Toronto et au Festival du film de Londres (BFI). Tous deux sont membres de l’Académie des arts et des sciences du cinéma.

Programme plus disponible !

Retrouvez notre rencontre-Zoom avec Ali Asgari et Farnoosh Samadi sur notre page Facebook.

Gaze, Farnoosh Samadi. Fiction – 14’ – Iran, Italie – Three Gardens Film – Sélectionné au Festival de Locarno 2017

En rentrant du travail, une femme est témoin d’un vol dans le bus. Une décision doit être prise, le dénoncer ou le laisser partir.

The Role, Farnoosh Samadi. Fiction – 12’ – Iran – Three Gardens Film – Sélectionné au Festival de Totonto 2019

Une femme accompagne son mari pour une audition. Ce qui s’y passe la conduit à une décision importante…

More Than Two hours, Ali Asgari. Fiction – 15’ – Iran – Khaneye 8 Film Production – Compétition officielle, Festival de Cannes 2013

3 heures du matin. Un garçon et une fille errent dans la ville. Ils cherchent un hôpital pour soigner la jeune fille mais cela s’avère plus compliqué qu’ils ne pensent.

The Baby, Ali Asgari. Fiction – 16’ – Iran, Italie – Taat Films – Compétition officielle, Festival de Venise 2014

Narges et son amie n’ont que quelques heures devant elles pour trouver quelqu’un pour s’occuper de son bébé pendant quelques jours.

The Silence, Ali Asgari & Farnoosh Samadi. Fiction – 14’ – Italie, France – Kino Produzioni, Filmo – Compétition officielle, Festival de Cannes 2016

Fatma et sa mère sont réfugiés kurdes en Italie. Lors d’une consultation médicale, Fatma doit traduire ce que le médecin dit à sa mère, mais la jeune fille garde le silence.

Festival Format Court 2020. Compétition séance 2

Tous les programmes de films sont mis en ligne sur le site de Format Court et sont disponibles pendant 24 heures après leur diffusion, en accès libre en France, en Belgique et en Suisse. Chaque jour, des Zooms sont organisés avec les équipes.

Programme plus disponible !

Retrouvez notre rencontre-Zoom avec les réalisateurs Loïc Barché (« L’aventure atomique »), Clémentine Carrié (« Gronde Marmaille ») et Adrien Merigeau (« Genius Loci ») sur notre page Facebook.

L’aventure atomique, Loïc Barché. Fiction – 26’- France – Punchline Cinéma – Grand Prix Unifrance du court-métrage (Festival de Cannes 2019)

Algérie, 1961. Alors que la France vient de faire exploser sa quatrième bombe atomique, un groupe de sept soldats est envoyé jusqu’au point d’impact a n d’y effectuer des prélèvements et des mesures de la radioactivité. Mais plus ils avancent, plus le Capitaine, un vétéran de guerre d’une cinquantaine d’années, se voit confronté aux paradoxes d’un monde qui change.

Gronde Marmaille, Clémentine Carrié. Fiction – 14’47 – France – Duno Films – Sélectionné au Festival Palm Springs 2019

Fin août. Une après-midi. Boubou, une fillette de sept ans, s’emmerde sur le camping. Partout, c’est la canicule et la sieste. Ses parents font leur amour dans la caravane. Elle fuit le camping pour les broussailles d’à côté et entraîne Dany trafiquer avec l’orage.

Genius Loci, Adrien Merigeau. Animation -16’20 – France Kazak Productions- Audi Short Film Award (Festival de Berlin 2020)

Reine, une jeune femme mystérieuse et mutique, déambule à travers une banlieue endormie et rencontre Rosie, sa voisine musicienne, qui l’aide à se libérer progressivement de l’emprise néfaste d’un esprit.

Libre, Stéphanie Doncker. Fiction – 24’30 – France Les Films de La Capitaine & In Vivo Films – Sélectionné au Prix Unifrance du court-métrage (Festival de Cannes 2019)

Stella, 15 ans, vient d’être condamnée à passer six mois dans un Centre Éducatif Fermé. Elle doit y rentrer le lendemain. Deux éducateurs, Claire et Ali, l’emmènent passer les vingt-quatre heures restantes au bord de la mer, afin de l’aider à mieux appréhender l’expérience qu’elle s’apprête à vivre…

Why slugs have no legs, Aline Höchli. Animation – 10’ – Suisse – Cinema Copain – Meilleur court-métrage d’animation (Festival de Varsovie 2019). 

Les escargots n’ont pas toujours été invertébrés. Mais ils sont d’une lenteur telle qu’elle devient insupportable pour leurs collègues, les abeilles hyperactives. Afin de sauver leur affaire de la faillite lors de la crise financière qui sévit dans la cité des insectes, les abeilles n’ont qu’une seule solution.

Festival Format Court 2020. Focus Nouvelle vague roumaine

Programme plus disponible !

Retrouvez notre rencontre avec Lorand Gabor (« How To Fly A Kite? ») et Alexandru Petru Bădeliţă (« I Made You, I Kill You ») sur notre page Facebook

Depuis le milieu des années 2000, avec des films tels que La Mort de Dante Lazarescu, de Cristi Puiu (2005), 4 mois, 3 semaines, 2 jours, de Cristian Mungiu (2007) ou Mère et Fils, de Călin Peter Netzer (2013), le cinéma roumain a accompli une percée prodigieuse sur la scène internationale. La fin de la dictature communiste, le 25 décembre 1989, sonna l’avènement, dans le domaine du cinéma comme dans tous les autres, d’une liberté nouvelle. Quelques années suffirent à mettre en place une industrie capable de soutenir les projets ambitieux d’une jeune génération de cinéastes, déterminée à décortiquer les écueils d’une société naissante, parfois instable, le tout à grands renforts d’humour noir et de prouesses plastiques. Ainsi naquit ce que l’on nommera par la suite le « Nouveau Cinéma Roumain ».

Près de quinze ans après les débuts de cette vague, une nouvelle génération émerge. Le Nouveau Cinéma Roumain, loin de s’être essoufflé, s’est dilué, s’est diffracté en centaines et milliers d’œuvres, dont beaucoup demeurent invisibles au grand public : courts-métrages d’une jeunesse novatrice, qui savent jouer avec leur héritage et, quand il le faut, s’en écarter. Quatre films sont au programme, sélection certes restreinte, mais que nous avons souhaitée représentative du cinéma roumain moderne. Quatre films très différents donc, mais qui se caractérisent tous par ce même humour kafkaïen, cette même noirceur ironique, qui a fait le succès de leurs prédécesseurs.

Quand 4:15 PM Sfârșitul lumii (2016), de Gabi Virginia Sarga et Catalin Rotaru, propose une incursion intolérable du merveilleux dans notre monde, Loránd Gábor, lui, avec How to Fly a Kite ? (2018) s’attaque à la réalité crue, et cruelle, d’un père et de son fils, venus braconner, loin des regards, en pleine forêt. Alexandru Petru Bădeliță, avec I Made You, I Kill You (2016), nous offre le film le plus expérimental de cette sélection. Enfin, nous concluons sur une œuvre plus classique, synthèse, à elle seule, des thèmes, styles et motifs brassés depuis deux décennies par le cinéma roumain : Scris / Nescris de Adrian Silisteanu (2016).

Virgile Van de Walle
Rédacteur Format Court

Programmation

4:15 P.M. Sfârșitul lumii, Catalin Rotaru et Gabi Virginia Sarga. Fiction – 15’ – Roumanie – Flama Booking – Axis Media Production – Compétition officielle, Festival de Cannes 2016

Un livreur embarque un auto-stoppeur qu’il croise sur la route. Son nouveau passager lui annonce que la fin du monde est proche. Interloqué, le conducteur le prend pour un fou, sans réaliser que ce face à face incongru va bouleverser ses certitudes.Une rencontre déroutante qui nous conduit non sans surprise jusqu’à la fin d’un monde…

How To Fly A Kite?, Lorand Gabor. Fiction – 27’ – Roumanie – UNATC – Grand prix du jury Poitiers Film Festival 2019

Aurel cherche la reconnaissance paternelle. Un jour où il ramasse du bois avec son père, il devient adulte mais pas comme il s’y attendait.

I Made You, I Kill You, Alexandru Petru Bădeliţă. Documentaire, animation – 14’ – France, Roumanie – Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains – Mention spéciale du Jury Palm Springs 2017

Faire ce film à ce moment de ma vie me paraît nécessaire pour moi. J’ai toujours ressenti une grande honte à parler de mon enfance, même si cela m’a toujours rendu triste.

Scris/Nescris, Adrian Silisteanu. Fiction – 20’ – Roumanie – 4 Proof Film – Grand prix du court métrage, Prix Canal + au Festival Cinemed 2016

Dans une maternité, un couple de Roms attend que leur fille mineure accouche. Pardică, mécontent de cette grossesse prématurée, accuse sa femme d’être la principale responsable. Le ton monte et lorsqu’ils doivent signer une décharge en tant que parents de l’adolescente, les problèmes commencent…

Festival Format Court 2020. Compétition séance 1

Tous les programmes de films sont mis en ligne sur le site de Format Court et sont disponibles pendant 24 heures après leur diffusion, en accès libre en France, en Belgique et en Suisse. Chaque jour, des Zooms sont organisés avec les équipes.

Programme plus disponible !

Retrouvez notre rencontre avec les réalisateurs Maxime Roy (« Sole Mio »), Antoine Robert (« Deux oiseaux »), Delphine Girard (« Une soeur ») et Benjamin Busnel (« Les derniers feux ») sur notre page Facebook

Programmation

Sapphire Crystal, Virgil Vernier. Fiction – 31’ – France – Petit Film, Deuxième Ligne Films – Sélectionné au Festival de Locarno 2019 (hors compétition)

Trois lieux, trois temps d’une soirée à Genève. Une bande se retrouve comme chaque soir dans la meilleure boite de la ville. Et puis comme ils sont riches et qu’ils ont tout, il faut qu’ils aillent chercher ailleurs un nouveau frisson.

Sole Mio, Maxime Roy. Fiction – 22’ – France – TS Productions – Sélectionné au Festival Palm Springs 2020

Daniel gère tant bien que mal le désespoir de sa mère restée sans nouvelles de son père. Quand ce dernier débarque chez lui à la veille de son opération pour devenir une femme, Lisa, il doit forcer son père à en n annoncer la vérité.

Deux oiseaux, Antoine Robert. Animation – 11’30 – France – Tu Nous ZA Pas Vus Productions / La Station Animation – Sélectionné au Festival de Namur 2020 (FIFF Campus). 

1967. Jean, un citadin de huit ans, passe ses vacances dans la ferme de ses grands-parents. Il s’adonne à des jeux d’une innocente cruauté sur les animaux qui l’entourent. Mais cette violence n’est rien à côté de ce qui se passe dans la remise, pièce dont il n’ose pousser la porte. Un jour, Jean tue accidentellement une mésange. Il décide alors de recueillir son oisillon orphelin pour le soigner…

Les derniers feux, Benjamin Busnel. Fiction, expérimental – 9’ – France – Autoproduction – Mention pour la photographie – Festival Fenêtres sur Courts (Dijon) 2020

Un réalisateur et son actrice partent pour le Festival de Cannes afin d’y trouver les financements d’un flm qu’ils ont écrit. Mais un incident étrange va perturber leur quête…

Une soeur, Delphine Girard. Fiction – 16’ – Belgique – Versus Production – Shortlisté à l’Oscar du meilleur court-métrage 2020

Une nuit. Une voiture. Une femme en danger. Un appel.

Festival Format Court 2020. Focus Lobster Films

Programme plus disponible ! Retrouvez notre rencontre avec Serge Bromberg, le fondateur de Lobster Films sur notre page Facebook 

Créé en 1985 par Serge Bromberg, Lobster Films demeure l’une des plus belles initiatives de préservation et mise en lumière du cinéma des temps anciens. Avec son lot d’oeuvres séminales, de joyaux estampillés patrimoine ou encore la mise en place des séances prisées Retour de Flamme, Lobster n’a eu de cesse de faire découvrir et contextualiser des films perdus ou simplement oubliés.

Format Court a souhaité célébrer ce travail essentiel et consacre à Lobster, une séance de projection exclusive lors de son Festival. Ce focus spécial permettra de découvrir des films de toute nationalité et tout genre, se mélangeront allègrement dessins animés américains des années 30/40 par les génies de l’animation Ub Iwerks, George Pal ou les frères Fleischer, curiosité burlesque de Buster Keaton, images documentaires surprenantes de Dunkerque ou Montmartre et surréalisme culte avec les ravages délirants d’un homme taureau. Au menu également, deux courtes fictions de la pionnière française Alice Guy et des danses musicales parmi les plus étranges. En somme, un voyage unique à travers l’imaginaire débordant du cinéma d’antan qui flattera tout à la fois papilles et pupilles.

Julien Savès
Rédacteur, Format Court

Programmation

Une Histoire roulante, Alice Guy. Gaumont – Comique – 2’22 – Muet – N&B – France – 1906

Un ouvrier se couche dans un tonneau pour y bien dormir. Après une course folle, le tonneau et son occupant se retrouveront au milieu de la Seine.

Movie Mad, Ub Iwerks.  Celebrity Pictures- Dessin animé – 8’06 – Sonore N&B – Usa – 1931

Flip pénètre en douce dans un studio de cinéma. Il y rencontre de nombreuses vedettes. Mais la vie d’acteur n’est pas si simple.

Les Gosses de la butte, Henri Desfontaines. Documentaire – 3’51 – Muet sonorisé – N&B – France – 1916

A Montmartre, pendant la première guerre mondiale, des enfants jouent à la guerre. Les petits gavroches attaquent une concierge, rue Caulaincourt à l’aide d’armes de leur fabrication.

Symphonie bizarre, Segundo de Chomon. Pathé – Scène à truc – 4’26 – Muet – Couleur – France – 1909

Violons, cymbales, tambours, grosse caisse, flûtes… jettent dans l’air leur notes discordantes. La fanfare se répand dans les rues et donne une aubade.

In the love nest, Buster Keaton. Buster Keaton productions / First National – Burlesque – 24’09 – Muet sonorisé – N&B – Usa – 1923

Ayant rompu ses fiançailles, Buster décide de partir pour un long voyage en mer afin d’oublier.

Song of the Birds, Dave Fleischer.  Fleischer Studios – Dessin animé – 6’26 – Sonore – Couleur – Usa – 1935

Alors qu’il apprend tout juste à voler, un oisillon est pris pour cible par un jeune chasseur.

Tramway 1913, anonymeDocumentaire – 5’15 – France – 1913

Dunkerque. Travelling depuis un tramway qui sillonne la ville. Magnifique avancée dans ce qui semble être Dunkerque.

Un Monsieur qui a mangé du taureau, Eugène Deslaw. Victor Films – Comique – 6’49 – Sonore – N&B – France – 1935

A l’issue d’un repas, un monsieur clame que c’est du taureau qu’il a mangé, et se dispose à encorner tout le monde.

Danse Macabre, Philip Jenner. Dessin Animé – 7’32 – Couleur – Canada – 1940

Le soleil se couche. Les créatures de la nuit nous entraînent dans un ballet macabre féerique, le tout orchestré sur la musique de Camille Saint Saëns.

Tulips shall grow, George Pal. Paramount – Animation – 6’59 – Sonore – Couleur – Usa – 1942

Jan est amoureux de Janette. Les jours s’écoulent paisiblement au rythme des moulins à vent, jusqu’à ce qu’une armée de boulons arrive et massacre tout sur son passage.

Les Chiens savants, Alice Guy. Gaumont – Comique – 3’13 – Muet – N&B – France – 1902

Une jeune et charmante artiste, Miss Dundee, nous présente ses élèves : une quinzaine de chiens de toutes tailles et de toutes races, qui exécutent divers sauts et exercices.