Kijé de Joanna Lorho

Kijé de Joanna Lorho

Pour réaliser son premier film professionnel, récompensé du Prix Format Court au dernier festival d’Angers, Joanna Lorho a pris son temps. Quasiment dix ans se sont écoulés depuis que l’idée de « Kijé » a germé dans l’esprit de sa créatrice. La première projection du film a eu lieu l’année de ses 30 ans. Une décennie pour accoucher d’un film d’animation poétique, quasi lunaire traversé par la maturité grandissante de son auteur, projeté ce jeudi soir au Studio des Ursulines (Paris, 5ème) dans le cadre de notre séance Spéciale Prix Format Court.

Retour sur les Plans Animés des Premiers Plans Angers 2015

Retour sur les Plans Animés des Premiers Plans Angers 2015

Composée de 20 premiers courts d’animation européens, la programmation des Plans Animés 2015 a brillé par son éclectisme rappelant que l’animation fait souvent preuve de plus de libertés et d’expérimentation que la fiction. Si le jury Format Court a unanimement salué la poésie et la maîtrise de « Kijé » de la Française Joanna Lorho en lui consacrant un Prix Format Court (nous y reviendrons prochainement dans un focus spéciale sur le site), d’autres courts de cette sélection valaient également le coup d’œil.

Bim Bam Boom Las Luchas Morenas de Marie Losier

Bim Bam Boom Las Luchas Morenas de Marie Losier

Que ce soit en filmant le cinéaste canadien Guy Maddin, la chanteuse délurée Peaches ou l’icône new-yorkaise Alan Vega, le style-signature de Marie Losier est immuable. Caméra Bolex 16mm à la main, elle capture l’intime, la vie et la douce folie de ses amis dans des portraits anti-cinéma vérité. Présenté cette année au FNC à Montréal, « Bim Bam Boom » ne déroge pas à la règle et offre en 13 minutes chrono un home made movie sur les sœurs Moreno, reines du catch mexicain.

Cambodia 2099 de Davy Chou

Cambodia 2099 de Davy Chou

Après « Le Sommeil d’or » bouleversant long métrage documentaire sorti il y a deux ans, le nouveau film de Davy Chou va cette fois-ci explorer les terres de la fiction, celles-là mêmes auxquelles il rendait un hommage saisissant dans son film sur l’âge d’or du cinéma cambodgien avant l’arrivée des Khmers rouges. « Cambodge 2099 » est un court léger et grave sur la jeunesse cambodgienne qui vient d’être présenté à la Quinzaine des Réalisateurs.

Pour faire la guerre de Cosme Castro et Léa Forest

Pour faire la guerre de Cosme Castro et Léa Forest

Cela pourrait commencer comme un film d’Eric Rohmer, « Le rayon vert » par exemple. Sept cousins autour d’une table. Une discussion banale qui vire à la dispute. « Pour faire la guerre » présenté la semaine passée à Angers, dans le programme « Figures libres », commence ainsi, avec ce sens rare du dialogue, de la justesse. Premier court de Léa Forest et Cosme Castro, le film est un terrain de jeu au grand air pour ses sept acteurs tous étonnants – dont les réalisateurs eux-mêmes.

Silence Radio de Valéry Rosier

Silence Radio de Valéry Rosier

Déjà auteur du remarqué et remarquable « Dimanches », Valéry Rosier séduit à nouveau avec « Silence Radio », moyen métrage inspiré, présenté à Vendôme, qui suit les auditeurs de Radio Puisaleine, station locale de Picardie carburant à la nostalgie. Portraits d’anonymes en proie à la solitude, « Silence radio » questionne aussi brillamment la place de la mise en scène dans le documentaire.

Festival de Vendôme 2013

Festival de Vendôme 2013

Vendôme n’est pas seulement la ville de naissance du grand Alain Cavalier. C’est aussi le berceau du Festival du Film de Vendôme, le bien nommé. Depuis 22 ans, chaque mois de décembre, le festival déniche des merveilles européennes du côté du court, du long, du documentaire et de l’animation. C’est là qu’on été découverts et célébrés les courts de Benoit Forgeard, Nicolas Provost et Sophie Letourneur, pour ne citer qu’eux.

Le Quepa sur la Vilni ! de Yann Le Quellec

Le Quepa sur la Vilni ! de Yann Le Quellec

Après « Je sens le beat qui monte en moi », chouchou des festivals de courts il y a deux ans, Yann le Quellec revient avec un jeu de jambes encore plus musclé et monte en danseuse les pentes ensoleillées du sud de la France dans un court sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs qui fait la part belle au vélo et à un trio improbable et génial d’hommes mûrs (Bernard Menez, Christophe, Bernard Hinault).

Jane Campion : « La façon dont on raconte une histoire, ce que cela dit de vous, est plus important que l’attachement à une technique »

Jane Campion : « La façon dont on raconte une histoire, ce que cela dit de vous, est plus important que l’attachement à une technique »

Jane Campion est souvent présentée comme la seule femme de l’histoire du Festival de Cannes à avoir reçu une Palme d’Or (pour « La Leçon de Piano »). Seulement Dame Jane, comme l’appelle Gilles Jacob, n’a pas reçu une mais bien deux Palmes d’Or (la première lui a été remise pour son court métrage « Peel » en 1986). Cette année, elle présidait le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages. Entretien exclusif.

Sébastien Betbeder : « Je trouve absurde le principe du passage du moyen au long et les incidences que cela peut avoir sur la vie d’un film »

Sébastien Betbeder : « Je trouve absurde le principe du passage du moyen au long et les incidences que cela peut avoir sur la vie d’un film »

L’interview avec Sébastien Betbeder, réalisateur de « Je suis une ville endormie » n’ayant pu se faire à Clermont-Ferrand lors du festival, le rendez-vous fut pris à Paris. Le hasard faisant parfois bien les choses, la rencontre se fit tôt le matin face à l’entrée du parc des Buttes Chaumont, lieu central et mystérieux de « Je suis une ville endormie », ce film déroutant et beau qui sortira sur les écrans le 13 mars prochain dans sa version longue.

Je suis une ville endormie de Sébastien Betbeder

Je suis une ville endormie de Sébastien Betbeder

« Je suis une ville endormie » deviendra bientôt « Les nuits avec Théodore » dans une version agrémentée de 7 minutes supplémentaires qui sortira au cinéma le 22 mars prochain. Présenté pour la première et unique fois à Clermont-Ferrand dans sa version courte (59 minutes tout de même), le film de Sébastien Betbeder – à mi-chemin entre le conte et le documentaire – est un essai passionnant et libre. L’histoire d’un homme, Théodore, qui tombe amoureux d’une femme, Anna, et d’un parc, les Buttes Chaumont.

Tarquin Netherway : « Le crowdfunding est le futur en termes de financement du court métrage »

Tarquin Netherway : « Le crowdfunding est le futur en termes de financement du court métrage »

Le climat quelque peu tropical de la salle de presse du festival de Clermont-Ferrand qui surplombe la piscine municipale est l’endroit idéal pour interviewer un réalisateur australien dont le film a justement pour titre « The River ». Rencontre avec Tarquin Netherway, son auteur.

The River de Tarquin Netherway

The River de Tarquin Netherway

Premier film d’un jeune réalisateur australien, « The River » de Tarquin Netherway est le portrait déroutant d’une jeunesse en roue libre savourant ses derniers instants de liberté. Film de fin d’études dont l’étrangeté appuyée peut autant séduire qu’agacer, il emprunte la voie de l’expérimentation trouvant naturellement sa place cette année dans la section Labo du Festival de Clermont-Ferrand.

A Story for the Modlins de Sergio Oksman

A Story for the Modlins de Sergio Oksman

Se voir offrir une histoire passionnante et étrange, clés en main, pourrait représenter le rêve de beaucoup de cinéastes. C’est ce qui est arrivé à Sergio Oksman, réalisateur de « Notes on the Other », précédemment montré au Festival de Clermont-Ferrand, qui a trouvé dans une rue de Madrid un carton contenant les archives personnelles d’une famille américaine, les Modlins et qui a décidé de reconstituer leur histoire rocambolesque, « à sa façon » comme il le précise fort justement.

Patricia de Sabine Massenet

Patricia de Sabine Massenet

En 2008, l’artiste vidéaste Sabine Massenet cachait au hasard des livres de dix-sept bibliothèques de Seine-Saint-Denis une petite carte qui disait « Si vous trouvez cette carte veuillez écrire à l’adresse suivante ». Pendant deux ans, elle a ainsi correspondu avec des lecteurs et des lectrices ayant découvert cette missive étrange. Dix-neuf ont accepté d’être filmés et d’évoquer leur rapport aux livres et à la lecture. Patricia, qui donne son nom à ce court métrage étonnant présenté en sélection à Clermont-Ferrand, a été la première.

Les Lézards de Vincent Mariette

Les Lézards de Vincent Mariette

Les lézards, animaux à sang froid, ont un corps dont la température varie en fonction de celle de leur environnement. Ne pouvant maitriser leur température interne, ces derniers se mettent souvent au soleil pour se réchauffer. En plaçant ses acteurs dans un hammam, Vincent Mariette réinvente en quelque sorte d’un même geste, le vivarium et le film animalier. Benoit Forgeard et Vincent Macaigne incarnent ces deux reptiles en chasse dans un film proche du buddy movie qui laisse une grande place au talent de dialoguiste de son auteur, déjà repéré dans ses deux courts précédents.